Récit de la course : Trail de Senlis - 28 km 2016, par Shoto
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TRAIL DE SENLIS 2016 en mode "soleil froid d'hiver"
Dimanche dernier, le 4 décembre 2016. Je participe à un beau trail nature de 29 km dans une forêt de l’Oise (60) au nord de Paris. C’était ma première participation au Trail de Senlis. Cette course clôturait ma saison de trail 2016 ; la 7ème et dernière course en compétition de l’année ... Histoire de dérouler tranquillement un dernier run hivernal et pour fêter l’absence de blessure et l’atteinte de mes objectifs.
J’hésitais entre l’Origole 55 km et le Trail de Senlis 29 km annoncés … inscription ratée (trop tard) pour le premier trail (trop) célèbre et renommé, je me rabats sans état d’âme sur le second et je n’ai finalement pas regretté.
Un trail roulant 100% en forêt, un faible dénivelé (300 m de D+ sur mon GPS) sur un sol gelé et dans une belle forêt également bien gelée sous un beau soleil d’hiver.
Il fait -2°C à 9h30 au départ !
Heureusement, la parfaite organisation d’X TREM challenge et la gentillesse des bénévoles réchauffent le cœur et le corps. Le gymnase mis à disposition à 300 mètres du départ est fonctionnel et bien chaud … nickel. Bravo et merci.
A 2 mn du départ, j’ai l’impression que de nombreux coureurs manquent à l’appel sur la ligne de départ face au lycée … il y en a encore plein dans le gymnase en train de faire la queue pour aller aux toilettes ! Tant pis pour eux … moi j'ai anticipé :-) Je me retrouve juste avant le départ, sans le vouloir et sans jouer des coudes dans les 1ers coureurs à 2 mètres de la ligne de départ ! Moi qui suis un coureur lent, je me dis que je vais me faire pousser dans le dos dans les 1ères minutes … et c’est parti … top départ à la voix. Cà part vite mais moins vite que ce que je craignais. Je ne verrais pas Aurélien COLLET qui court à proximité dans la meute de traileurs … de toute façon il va trop vite pour moi. Il finira 2ème en 1h57mn.
Je déroule sans sur-régime ma foulée sur les premiers 5 km à une allure de 12km/h environ, la course est dense, il y a du monde et beaucoup de coureurs me doublent bien logiquement. Je ne suis pas encore dans mon rythme.
Au bout de 25 mn, je profite soudain de cet instant magique où le second souffle arrive … le rythme cardio baisse … la foulée se fait plus souple et moins rapide, les bonnes sensations arrivent … on a l’impression de trouver sa vitesse de croisière qui permet, semble-t-il, de durer des heures. Je prends alors beaucoup de plaisir à courir dans cette forêt hivernale. A défaut de nous réchauffer, le beau soleil bas sur l’horizon clignote entre les bras et troncs des arbres, parmi les fougères. Ses rayons rebondissent sur la blancheur des surfaces gelées. … c’est beau !
Le sol est dur, la surface inégale … au moins il n’y a pas de boue ! mais ce sol est casse pattes. Je fais bien attention à mes appuis pour ne pas risquer l’entorse … et boum, un type chute lourdement dans mon dos. Plus loin, c’est une traileuse qui se retrouve les 4 fers en l’air … piano piano … mollo mollo … qui veut voyager loin ménage sa monture. Trop bête de se blesser en fin de saison !
La course se déroule sur des singles en monotraces sympas. Les raidillons ne sont pas légions mais ils nous permettent de changer de rythme et de souffler un peu dans les montées ou dans quelques descentes légèrement techniques.
La piste forestière croise un golf. Les terrains gelés sont tout blanc. Les surfaces qui scintillent sous le soleil ressemblent à des moquettes immaculées recouvertes de diamants … il fait froid mais cette vision éphémère est fichtrement belle. C’est çà aussi le trail ; des instants pris sur le vif qui nourrissent pendant des mois ou des années des souvenirs que l’on savoure longtemps !
Je suis parti un peu trop chargé en eau (2 litres). Le trail de senlis est mon premier trail sans aucun ravitaillement. Cela me gênait en préparant la course … mais finalement, pour moi le trail doit aussi comporter parfois une dose d’autonomie, savoir gérer son entrainement mais aussi son matos et son approvisionnement … je doublerais dans les derniers km un traileur sans sac et sans gourde … il était cramé par des crampes … dues probablement à l’absence d’hydratation ? je ne boirais finalement qu’un quart de mon camel bag et très peu de ma boisson isotonique… et je n’avale rien. Comme quoi, parfois rien ne sert de se charger comme une mule ... quand il ne fait pas chaud … mais on a trop souvent peur de manquer. je craignais la déshydratation due au froid. Nos sacs de trails sont toujours d’abord trop pleins … de toutes nos angoisses !
Mon rythme baisse au fur et à mesure des km pour finir à 9 km/h. Nombreux sont ceux qui me doublent. Je cours côte à côte avec la 7ème féminine au bout d’une heure de course … je finirai pas très loin de la 12ème féminine au final. Perte de places logique car je manque de fractionné en entrainement et je ne cherche pas le chrono mais juste à me faire plaisir. Au 25ème km, je suis rattrapé par ma fatigue de la semaine intense de boulot … et peut être aussi de mon manque d’alimentation sur la course. Coup de mou qui restera jusqu’à l’ arrivée … pas grave, j’ai vraiment pris mon pied dans ce trail qui m’a fait pensé au TRAIL DU HAUT PLANET d’octobre dernier en vallée de Chevreuse (35 km) … mais en beaucoup plus froid. Je termine en 2h49 (10,3 km/h), juste sur le temps médian annoncé de la course (classement à 54% sur les 467 arrivés). Le premier, Sylvain PERRIN, arrive en 1h57mn (14, 8/h) et le dernier arrive en 4h08 (7 km/h).
Et voilà, finie ma saison de trail 2016 ! … vivement 2017 ! avec de beaux objectifs prévus ; l’Ecotrail de Paris 45 km, la Marathon Race d’Annecy, le Marathon du Mont Blanc et l’Intégrale des Causses (Templiers). Vive le TRAIL.
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2 commentaires
Commentaire de julvin posté le 09-12-2016 à 12:53:09
Bravo, et merci parce que c'est toujours sympa et instructif de lire d'autres ressentis !
Sur l'hydratation j'ai partagé ta "mauvaise prévision" au départ de cette course, en me chargeant du camel d'1,5L + une gourde de 0,5L (soit 2L aussi). Au final j'ai du boire 1l (ma gourde de 0,5L + 0,5L du Camel). Je me rends compte que j'ai besoin de boire souvent des petites gorgées mais assez peu en quantité au total. On apprend.
Beau programme pour 2017. On risque de se recroiser au moins 2 fois => je suis inscrit aussi à l'Eco Trail 45km et au Marathon du Mont Blanc (merci le tirage au sort :). Donc à suivre ...
Profite bien du repos mérité.
Commentaire de Shoto posté le 10-12-2016 à 09:35:56
Merci pour ton commentaire Julvin :-) Je fais comme toi en buvant des petites gorgées toutes les 5 mn mais j'ai lu que la vidange gastrique se fait mieux dans notre estomac lorsque nous buvons en course environ 250 ml toutes les 20 mn (?)... mais c'est une histoire de sensations personnelles. On se croisera en 2017 sur l'ECO TRAIL de Paris et le Marathon du Mont Blanc :-) et on pourra ainsi avec plaisir de nouveau partager nos récits et nos sensations de course :-)
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