L'auteur : franckym
La course : Marathon International du Beaujolais
Date : 21/11/2015
Lieu : Villefranche Sur Saone (Rhône)
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Distance : 42.195km
Objectif : Objectif majeur
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Hé bien c'est fait ! Après 4 mois de préparation assez sérieuse et plus de 800 km d'entrainment dans les jambes, mon objectif de la journée était bien sûr de terminer ce premier marathon , et si possible en 4 heures ou moins, tout en profitant de l'ambiance de cet événement festif.
Finalement, quasiment pas de pluie, du vent, mais très souvent de dos. Un peu frais, mais sans gros soucis.
Donc, résumé de la journée : je me suis levé à 7h00 chez mes copains Didier et Mumu, chez qui j'ai passé la nuit et qui habitent à seulement 15 minutes de Villefranche-sur-Saône. Météo pas fameuse (gros nuages noirs mais pas de gouttes), un peu anxieux, mais j'ai réussi à avaler le très copieux petit déjeuner proposé par mes hôtes.
L'équipement était prêt de la veille, dossard épinglé (finalement je n'ai pas acheté de ceinture porte dossard chez D4, car la météo annonçait "rares averses" donc j'ai décidé de courir avec un Sweat-shirt technique Kalenji et dessous un truc moulant à manche longues prévu initialement pour le ski).
Un peu avant 8h , Didier me dépose au parc des Expos et j'attends 5 minutes pour prendre un bus en écoutant un orchestre de "bandas" qui réchauffe l'atmosphère un peu frisquette. Le trajet en bus se passe bien, j'écoute les autres coureurs discuter avec le chauffeur qui est un boute-en-train.
Nous arrivons à Fleurie sous des trombes d'eau, j'enfile mon sac poubelle et je rejoins assez rapidement le gymnase. 2000 marathoniens dont beaucoup de costumés, échauffement collectif, ravito à profusion, discours du speaker, de Stéphane Diagana... Je fais un tour du gymnase, je rencontre un personne qui habite mon vilage on discute, la queue 20' aux toilettes pendant que dehors c'est le déluge. Je bois un café, bien au chaud, pas envie de sortir. Une dame de l'organisation me trace des petits drapeaux français sur les joues.
9h30, on nous invite à sortir du gymnase et à rejoindre le sas de départ. 10 à 15 minutes de marche tranquille au son des orchestres de la batucada. Arrivé au sas, à nouveau des discours du maire et du responsable de l'organisation, hommage aux beaujolais runners disparus, encore un speech de Stéphane Diagana, très sympa qui fait des selfies avec ceux qui lui demandent (je n avais pas mon portable, dommage).
Hommage aux victimes des attentats de Paris, minute de silence, Marseillaise, et lâcher de 130 colombes symbolisant chacune des victimes du vendredi 13.
Puis c'est déjà le départ à 10h. Je passe sous le portique une minute après coup de feu, donc je n'étais pas bien loin. Premiers kilomètres tranquilles, mais déjà à 5'35 /km de moyenne sur la montre. Ça descend, donc je ne m’affole pas. Le cardio est à 130. Au fil des kilomètres nous enchainons les châteaux avec passage dans les caves. Ravitos, je mange à chaque fois, je bois régulièrement et fais remplir mon bidon d'eau. A partir du 5ème km j'aperçois au loin un drapeau indiquant le meneur d'allure de 4h00. Je décide de me caler dessus, je discute un peu avec quelques coureurs de leur expérience de marathon. Ils sont tous débutants. Beaucoup nous doublent, et il y a un gros attroupement autour du meneur d'allure.
A chaque château il y a un petit bouchon avant de descendre les marches qui mènent à la dive bouteille. Le meneur d'allure ne ralentit pas aux ravitos et me prend à chaque fois 300 m. Petit à petit je le rattrape.
Un facteur déguisé en Jacques Tati sur son vélo nous suit en mettant des musiques das années 80 : U2, Kool & The Gang et autres tubes. C'est idéal et vraiment cool. Nous essuyons un grain, vent de face, cool (froid). Je profite des 15 km (déjà !) pour faire une pause pipi dans le vent glacial. A un moment, sur un chemin boueux dans la forêt, deux biches me traversent devant et manquent de me faire tomber. Le facteur est toujours là avec son vélo musical. Je discute encore avec des coureurs et nous sommes quasiment au niveau du meneur d'allure de 4h00. Certains pensent ne pas pouvoir le suivre jusqu'à la fin, à cause de la côte entre le 32ème et le 35ème. Nous arrivons à mi-course, et le chrono officiel nous indique 1h59', j'ai 1h58 sur la montre. Je suis "dans les temps".
Le temps se dégage, j'ai une banane pas possible, je mange régulièrement de tout ce qu'on peut trouver aux ravitos, y compris des gels, en buvant beaucoup d'eau. Le meneur d'allure a du se rendre compte qu'il avait un peu d'avance, il ralentit. Je le double donc à la faveur d'une descente, je suis bien. Je ne m'emballe pas. Mon cardio est toujours inférieur à 140. Un long moment un peu monotone. Pas grand monde, on arrive à Arnas, 32 km, pile au moment du départ du semi à 13h00. J'entends la Marseillaise et je vois débouler en trombe les cadors du semi sur ma gauche.
La chaussée est partagée en 2 , côté gauche, le semi, côté droit le marathon. On tourne à droite pour quitter Arnas, alors que ceux-du semi ont d'abord une boucle de 10 bornes à faire et vont à gauche. 2 km après ça commence à monter. Pas très fort mais bien régulièrement. Je n'ai pas de problème de souffle ni aucun autre. Mon cardio monte jusqu'à 160. Je double vraiment beaucoup de coureurs, dont certains marchent déjà. La côte me parait longue. Je demande à un bénévole, il me dit : "plus que 400 m et après ça descend". Je le crois, mais en fait c'est faux, il restait bien 1500 m de faux plat montant.
Après un ravito, on tourne à droite, puis à gauche et à nouveau une pente. Finalement on débouche sur un chemin bordé d'arbres, 36 km. Je suis encore pas mal. Cardio à 150. Et là, au ravito, j'aperçois mon copain Didier qui s'est posté là à m'attendre et qui discute avec d'autres spectateurs. Il est en tenue de runner, car il voulait faire quelques km avec moi. Il ne m'a pas vu. Je le hèle et je lui dis de se presser, il ne s'attendait pas à me voir déjà et en pleine forme. C'est la descente finale vers Villefranche. On est sur du 5'15 / km. Je suis bien, la crampe aux cuisses me guette, mais les kilomètres défilent à toute vitesse. Les spectateurs sont de plus en plus nombreux.
Entrée de Villefranche. On est encouragés par notre prénom.Didier n'a pas de dossard mais personne ne semble s'en rendre compte. On traverse un lycée, puis un collège. C'est la rue Nationale, il reste 2 km. Je ne regarde plus du tout ma montre. Didier me laisse là et me donne rendez-vous à l'arrivée. J'accélère un peu, je suis euphorique, tellement ému de voir que le travail fait depuis 4 mois a payé. La Batucada (très douée) est là, ça me stimule, plus que 500m. J'arrive...
Ma femme qui était là me voit au dernier moment. 3h 55' 21". Mon temps officiel.
Je suis super content, tout s'est passé à merveille. Je récupère la bouteille de Beaujolais et le taste-vin. Didier, Mumu et Christine me félicitent et me portent des affaires chaudes. J'ai un peu de mal à marcher. Je prends de l'Arnica.
Pas le temps de s'attarder dans ce vent glacial (c'est que les autres ont faim), direction la voiture qui est non loin de l'arrivée, on file chez les amis, douche, bon repas très sympathique entre amis. Et retour à la maison à 18h.
Je n'ai presque plus mal aux jambes et je ne me sens pas si fatigué que cela. Attendons demain et surtout après-demain.
Voilà, c'était mon premier marathon, je suis marathonien ! Je n'en reviens toujours pas, j'ai bouclé le deuxième semi plus vite que le premier. Ce n'est sûrement pas le dernier Marathon que je ferai. Merci de m'avoir suivi.
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