Récit de la course : Marathon Touraine Loire Valley 2016, par augustin

L'auteur : augustin

La course : Marathon Touraine Loire Valley

Date : 18/9/2016

Lieu : Tours (Indre-et-Loire)

Affichage : 1155 vues

Distance : 42.195km

Matos : New Balance 890 v4

Objectif : Battre un record

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ON A FROLE LA CORRECTIONNELLE…CAR C’ETAIT MOINS UNE !!!

COMPTE-RENDU MARATHON DE TOURS LE 18/09/2016 :

ON A FROLE LA CORRECTIONNELLE…CAR C’ETAIT MOINS UNE !!!

 

Un de mes deux objectifs majeurs de cette année 2016 : réaliser (enfin) un sub-3h sur marathon.

2016 a été une année de tous les records pour moi : je rêvais de courir le 100 km (route) de Belvès, c’est chose faite depuis mi-avril, avec le chrono (9h35) et le classement (30ème au scratch) que je voulais.

J’ai battu en mai dernier mon record sur 10 km (36’34), bien qu’arrivant 6 semaines après le 100 km et sans prépa spécifique, mais c’est toujours bon pour le moral.

Reste le fameux marathon en moins de 3 heures, j’avais initialement jeté mon dévolu sur le marathon Seine-Eure (16 octobre) mais participant (encore) au triathlon Natureman (Verdon) en format Longue Distance le 9 octobre, il me fallait trouver un autre marathon répondant aux critères suivants : parcours propice à la performance, organisation réputée, bons retours des coureurs.

A cette même date (18 septembre) il y a aussi celui de Berlin (dont je rêve) mais, bon courage pour trouver un dossard ! Donc me voilà inscrit en ce mois de juin pour la 3ème édition du « Marathon Touraine Loire Valley », qui figurait sur la « short-list » des marathons propices.

 

Ce sera ma 16ème expérience sur la distance (11 marathons « secs » courus + 4 dans le cadre d’Ironmans) et avec un record à 3h04’39 (Paris, 2003….j’avais 24 ans). 1 seule tentative de « sub 3h », lors du marathon Nice-Cannes 2012, où j’avais flanché au 31ème km et fini sans plaisir en 3h08 L

Je récupère un plan d’entrainement sur 8 semaines, à raison de 4 entrainements par semaine (je complèterai avec du vélo et de la natation pour rester à 7 entrainements par semaine).

Début de la prépa spécifique le 25 juillet, en pleine chaleur estivale, impeccable !

 

Plan : moins de 3h, mais je n’ose pas être trop ambitieux quand même (mes acolytes d’entrainement me préconisent de viser directement 4’00 ou 4’05 au kilo (donc 2h48 ou 2h52), moi ça me parait trop risqué !)

Déjà ces 2h56 me raviraient, cela ferait quand même 8 minutes de moins que mon record actuel, et cette moyenne à 14.4 qui me suffirait amplement !

 

 

 

 

 

1

4'10

5. GEL ANTI O

5

20'50

10. ENERGIX

10

41'40

15. ENERGIX

15

1h02'30

20. GEL ANTI O

20

1h23'20

25. ENERGIX

25

1h44'10

30. ENERGIX

30

2h05'00

35. COUP DE FOUET

35

2h25'50

40. RED TONIC

40

2h46'40

41

2h50'50

42

2h55'00

42,2

2h55'48

 

Le mois d’août sera assez complet, avec 300 km de cap dans le mois (+120 km de vélo et 23 km de natation, le tout en 35h). J’ai quand même eu du mal avec les séances de seuil, où la répétition des séries de 3/4/5000 m à 3’50 étaient dures à respecter ! Sur la piste du stade ça va déjà mieux, mais en vacances, loin de toute piste, cela ne s’y prête pas du tout !

 

Le planning suivi (marathon inclus) :

   

REALS

 

WEEK

 

CAP

NAT

V

h

1

25/7 AU 31/7

53

 

113

8h30

2

1/8 AU 7/8

71

7

 

8h06

3

8/8 AU 14/8

69

9

120

12h06

4

15/8 AU 21/8

76

 

 

5h48

5

22/8 AU 28/8

84

4

 

6h30

6

29/8 AU 4/9

75

5

 

7h12

7

5/9 AU 11/9

45

3

81

7h06

8

12/9 AU 18/9

63

2

 

5h48

           
 

TOTAL

536

29

314

 

 

 

Il  y avait 2 500 marathoniens l’an dernier, j’imaginais que ce serait un peu plus cette année (bien que cela soit limité à 5 000 coureurs) finalement que nenni, 2 500 au départ, championnats de France inclus, l’épreuve n’a pas encore trouvé son rythme de croisière.

Il faut aussi savoir qu’en même temps se courent les 10 km et 20 km (près de 10 000 inscrits).

Un chouette week-end orienté course à pieds donc ! …qui a failli être annulé du fait des dispositions Vigipirate (beaucoup de bénévoles mobilisés pour permettre à ces épreuves d’être maintenues)

 

 

Le parcours :

 

 

Logistique :

Départ depuis Paris Montparnasse en TGV le samedi après-midi, une fois arrivé à la gare de Tours c’est direction la navette qui m’emmène au village marathon (un centre commercial un peu plus loin) pour récupérer dossard et cadeaux (chapeau à l’organisation, nous sommes gâtés avec une dotation Asics technique t-shirt, veste, sac…et pinard). Toujours la bouteille de Malto sous le bras quand même.

Retour près de la gare toujours avec la navette (super orga), j’ai réservé un hôtel à deux pas, idéal pour s’économiser. Diner rapide, et tentative de coucher tôt mais l’excitation étant là, pas moyen de s’endormir avant 1h du matin.

 

Dimanche :

Réveil 7h, j’engloutis mon demi -Gatosport règlementaire. Un coup d’œil à la météo pour vérifier si les prévisions (14° le matin prévus) s’avèrent fiables et déterminer ainsi la tenue adéquate. Il fait frais, humide, mais normalement pas de pluie au programme.

L’équipement est déjà prêt, la ceinture porte-dossard est bardée de gels, le gaillard est prêt pour aller sur le ring !

Pour le bagage c’est plus folklorique, pas de consignes cette année (merci Vigipirate)….et pas de plan B surtout ! J’avais appelé l’organisation en découvrant dans un email envoyé la dernière semaine ce point, pas cool pour ceux qui viennent en train ! J’aurai négocié du coup avec l’hôtel pour qu’ils me gardent gentiment mes affaires (je voyage léger de toutes façons).

Je pars tranquillement en marchant vers le départ, petit échauffement minimaliste (montée de genoux, talons/fesses) puis direction le SAS 3h, vert, j’y arrive un peu avant 8h30 et me positionne plutôt devant.

Départ 8h45, les fauves sont lâchés, attention à ne pas s’emballer quand même, je double les concurrents (surtout Vétérans) inscrits pour le championnat de France (facile, ils n’ont pas les mêmes dossards que les nôtres et dans leur dos ils ont un dossard indiquant leur catégorie).

Gros peloton, cette année Tours est support des championnats de France donc le gratin est là, devant c’est parti vite.

1er km en 4’09, peloton compact, par contre les deux meneurs d’allure 3h sont devant et impriment un rythme à 4’05 au lieu des 4’16 théoriques ! Les gars autour de moi râlent de voir ces meneurs mener un train supérieur, mais nous sommes quand même une petite cinquantaine à les agglutiner.

Dès le 4ème km nous quittons la partie urbaine pour longer le Cher,  passage du 5ème km à Joué les Tours pile dans le tempo fixé (20’47 pour 20’50 d’objectif), par contre désagréable surprise j’ai déjà des différences entre le GPS et les repères de l’organisation, j’espère que cela va se corriger. Au 9ème km les meneurs ralentissent brutalement, nous sommes sur une route étroite en peloton serré, impossible de doubler car sur les côtés c’est en dévers avec de l’herbe donc risqué, et de fait 4’18. Nous avons depuis le début le vent de face, le peloton reste soudé, répondant aux injonctions de nos meneurs qui nous distillent leurs conseils.

10ème km à Moulin de Ballan, toujours impecc, un petit gel avalé vite fait avant le ravito, 41’40 comme prévu. Au bout d’une heure de course je suis à 14,38 km, pile dans le tempo….sauf que maintenant c’est 150m de différence (en ma défaveur of course) avec la distance « officielle », me laissant craindre +/- 400m de différence à l’arrivée L

15ème à Savonnières, joli petit village mais route étroite et balisage léger à certains endroits, ça ne loupe pas l’un des coureurs du groupe chute en s’étant pris de face un obstacle. 1h02 au chrono, impeccable, ça tombe bien la course n’a pas encore commencé ! Les ravitos sont assez folklos à gérer car nous arrivons à nombreux, chacun veut attraper sa bouteille d’eau à la volée mais ça se bouscule quand même au portillon.

19ème km et arrivée à Villandry, là on rentre dans le parc du château, jolis jardins, ça tournicote, nous courons sur les graviers et sanction immédiate : 4’21 au kilo ! Au 20eme passage en 1h23’55 (+35 sec).

Arrivée au semi, je suis censé passer en 1h27’30 et je passe en 1h29’09 au marquage officiel, vache, un coup au moral car la marge de manœuvre pour être en sub 3h a fondu comme neige au soleil. C’est que je joue avec le feu moi !!!

Puis on longe les berges de la Loire, via Berthenay, au 26ème km j’ai les cuisses qui chauffent (par contre mollets impecables)

St Etienne de Chigny (30ème km) arrive, je suis censé passer en 2h05’00, à ma montre je suis dans les temps (2h05’47) mais avec le décalage de marquage je passe en 2h06’32. Au 32ème notre peloton qui avait doucement dégrossi éclate, le premier meneur d’allure décide d’emmener le premier pack vers les 2h58, le second meneur de garder les retardataires pour sécuriser le sub 3. Je m’accroche au premier groupe et reste en queue de peloton.

 

Les cuisses font maintenant vraiment mal, depuis le 30ème je compte « à rebours » en me disant 42-30 = 12 km, 12 km à 4’10 cela fait seulement 50 min, une paille ! Sauf que garder le rythme des 4’10 devient de plus en plus optimiste. Pour autant je m’accroche et garde le rythme, mais les 34 et 35ème (nous arrivons à Saint Genouph) sont courus à 4’15. Au 35ème je passe en 2h26’48 (+58 sec vs objectif).

Plus que 7 km allez ça sent l’écurie, je colle toujours mon peloton mais les kms s’enchainent entre 4’12 et 4’19. La Riche en vue, donc le 40ème, le groupe accélère un peu et je me fais progressivement distancer. Au 40ème je passe en 2h48’07 (+1 min 27) je suis sur un rythme de 4’20 dans le dur puis –enfin- la ville de Tours, grande ligne droite, 42ème et grande avenue, et direction la place Anatole France en ligne de mire (notre lieu de départ).

2h57 à mn chrono au passage des 42.2km…à ma montre, il me reste en fait un peu plus de 300m à courir, je sais que je serai sous les 3h mais c’était vraiment juste sur le marge de manœuvre !

 

Finish : 2h58’59 à la montre et 2h59’00 au chrono officiel, j’apprendrai que je finirai 40ème au classement général (!) et 20ème de ma catégorie. Le vainqueur franchit la ligne en 2h32 et nous serons un peu plus de 1 700 finishers.

Garmin m’indique 4’13 d’allure moyenne et 169 de FCM, ainsi qu’un D+ de 40m.

Médaille à l’arrivée, massage récupérateur dans la foulée par une gentille kiné puis je file vers mon hôtel pour une douche salvatrice. Je zappe la paëlla-party proposée car timing serré, puis je saute dans le TGV pour rentrer à Paris, ce fut vraiment un aller/retour express !

 

Conclusion :

Et voilà ! Un rêve réalisé, le sentiment du devoir accompli, des souvenirs plein la tête. Pas franchement performé comme je l’aurai souhaité, mais à ce jeu-là on ressort toujours perdant, il faut arrêter le « toujours + » !

Je pourrai désormais aborder les autres marathons en mode « cool » au grand plaisir de ma femme qui arrêtera de m’entendre parler de cette barre des 3h J

Un parcours relativement rapide, une organisation efficace, un public répondant présent, des organisateurs aux petits soins afin de lancer ce « jeune » marathon, bref une épreuve qui mériterait de faire le plein de concurrents !

Je dédie ce récit à mon parrain qui m’a initié au marathon, lui m’a transmis le virus et mon premier marathon, couru ensemble, reste un souvenir intact à mes yeux tant le « passage de témoin » a été symbolique ce jour-là.  Et bien entendu à ma femme pour avoir prié très fort que je réalise enfin ce sub 3 afin de passer à autre chose J

 

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