L'auteur : francois 91410
La course : Marathon Touraine Loire Valley
Date : 18/9/2016
Lieu : Tours (Indre-et-Loire)
Affichage : 1560 vues
Distance : 42.195km
Objectif : Pas d'objectif
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Le Tours de la question j’ai fait
18 septembre 2016
Malgré les apparences, le marathon du mois de juin (Caen) m’avait réconforté sur ma capacité à revenir sur les traces des 3h30 perdues…
Un marathon d’automne s’imposait donc … d’où mon choix très pertinent du 18 septembre pour m’y coller…
Sans se poser de question
Pourquoi si tôt rapidement après Caen ? Le raisonnement tient à ce que j’espère conserver le bénéfice de mon programme d’entrainement du printemps. Un programme de 8 semaines me suffira donc ; de plus en période de congés j’aurai le temps de m’entrainer.
De plus le Lutin vise le même chrono donc on pourra courir ensemble. Banco !
Rillettes et rillons
Récupération du dossard la veille, pour la première fois dans un centre commercial… Ca fait bizarre de se balader avec son dossard au milieu des caddies. Ceci dit beau village marathon avec pas mal d’assoces représentées.
Le stand qui m’aura éclaté le plus : celui de la très sérieuse Confrérie des Rillettes et Rillons de Touraine, fameuses et savoureuses spécialité locale.
Leur devise : " Vanter, défendre, et déguster en tous lieux et tout temps ces excellentes préparations que sontles rillettes et rillons de Touraine ".
En tout cas Balzac a fait des rillettes de Tours, fière de leur différence avec celles du Mans, le plus charmant éloge en les présentant "comme la friandise la plus succulente, le régal le plus riche et plus souhaitable". Les diététiciens du 21e siècle et du sport apprécieront.
N’oublions pas que nous sommes ici au pays de Rabelais !
Tour(s) en ville
Histoire de se dégourdir les jambes avant d’aller dîner …
De re-Tours à l’hôtel, mon équipement est rapidement prêt pour demain :
Sas de départ au quart de Tours
L’hôtel n’est qu’à 1500m de la zone de départ : marche puis trottinage. Le temps est frisquet mais idéal. Coup d’œil sur le Pont Wilson, célèbre et emblématique de la ville de Tours.
Toutes les mémoires ici se souviennent de ce sinistre 9 avril 1978 où plusieurs arches du pont s’effondrèrent ; heureusement sans faire de victime. Les Tourangeaux avaient été traumatisés par cet événement à l’instar plus récemment des Rennais lors de l’incendie du Parlement de Bretagne (1994) ou des Rochelais lors de l’incendie de leur magnifique Hôtel de Ville (2013). L’effondrement priva d’ailleurs plus de 100 000 d’entre eux d’eau courante, de téléphone et d’électricité, et causa d’énormes problème de circulation. La reconstruction dans un style identique dura quatre ans et demi.
J’ai rendez-vous en principe avec le Lutin… point de Lutin… sur messagerie.
Dernière photo posée, je dois maintenant entrer dans les sas très sécurisés.
Même sans Lutin, je croise du beau monde :
Et même quelques adeptes de sensations fortes :
Le Lutin m’appelle alors… pour me dire qu’il ne peut courir… en galère vu qu’il n’a pas récupéré on dossard Championnat de France la veille... les mots me maquent pour lui remonter le moral autant que de calmer sa colère légitime… les détails ici
Le premier demi-Tours
Le coup de feu est vite donné. Rapidement le peloton s’étire. Les sensations sont correctes, sans plus. A l’image d’une préparation laborieuse où je ressens une certaine fatigue générale.
En mode diesel je prends une cadence raisonnable en pensant à mon Lutin et à celles et ceux qui me savent sur le bitume ce matin ; essayons de ne pas partir trop vite.
Je suis d’ailleurs satisfait de ne pas aller plus vite !
J’ai repéré un léger faux plat à mi-course et compte bien ne pas m’y cramer.
Au km 10, nous rejoignons sensiblement les bords du Cher. Le parcours est très agréable, sans difficulté.
Le passage à Savonnières est très sympa, beaucoup de monde s’y presse au niveau du pont que nous franchirons tout à l’heure.
Villandry arrive déjà. Magnifique château mondialement connu notamment pour ses jardins à la française. Un petit tour dans le domaine, puis entre les vieux murs du village, puis le semi arrive.
Demi-Tours
05:12 / km … c’est parfait, très régulier.
Une fois le semi franchi, les jambes deviennent plus lourdes. Très lourdes. Vraiment. Subitement.
Nous retournons sur Savonnières, franchissons donc le pont. Je dois m’arrêter une bonne minute. Aucune crampe pourtant, mais une fatigue intense qui m’est tombée dessus depuis deux kilomètres… Je repars et réussi à boucler le km 25 en 05:21. Je me dis que c reparti !
Quand ça ne Tours-ne pas rond
La suite n’est pourtant que désillusion… je me demande même si je ne dois pas m’arrêter, plus rien dans les chaussettes ? Je me dis que 16 km en marchant ça risque d’être long… Comment retrouver la force mentale de continuer ?
Nous sommes entre Loire et Cher, heureusement le paysage reste attrayant, calme, serein… Le public et les bénévoles ne cessent de nous encourager, c’est important dans ces moments difficiles. L’esprit essaie de faire confiance à une force secrète qui me pousserait et me mettrait le coup de pied au c** qu’il faut.
Tant bien que mal, je vais ainsi dériver km après km tout en tentant de m’accrocher pour limiter les dégâts, pitoyablement, jusqu’au km32. 05:55/km.
Derniers Tours de roue
La suite n’est pourtant que désillusion… je me demande même si je ne
Il reste 10km. Je suis bien décidé à poursuivre car je sais que je pourrai maintenant terminer la course… mais halte à la souffrance inutile : je lève encore le pied, volontairement cette fois, pour boucler ce retour vers l’arrivée et le Pont Wilson.
Tout ne sera pas que facile pourtant, mais hectomètre par hectomètre, je me rapproche de la ligne d’arrivée.
Les deux derniers km me conduisent à lancer mes dernières forces pour assurer un temps en moins de 4h, en compagnie de Christèle à qui je tente de m’accrocher.
Dans la souffrance mais en profitant doublement des derniers mètres et de la foule admirative, je franchis la ligne … enfin.
Tours d’honneur
Voilà donc mon 20e marathon bouclé.
Il ne restera pas dans les mémoires … enfin dans ma mémoire des courses réussies. Fondamentalement j’étais trop fatigué les semaines précédant la course pour pouvoir espérer mieux. J’ai manifestement fait avec mes moyens, j’aurais dû me poser les bonnes questions avant de franchir la ligne de départ.
Belle dotation pour ce marathon :
Post Scriptum : pour le coup, il m’a fallu un vrai break cet hiver. Après un relai au Marathon Vert et un semi tranquille au Marathon de La Rochelle, j’ai réussi à faire 0km en 5 semaines…
Ultime réconfort d'après course...
Vive 2017 !
François
836e sur 1969
en 3h57’58’’
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1 commentaire
Commentaire de Le Lutin d'Ecouves posté le 02-01-2017 à 19:31:52
Hé, un marathon moyen, c'est quand même un marathon fait !
L'année précédente, j'avais eu un coup de mou au même endroit, le semi est peut-être maudit...
Sinon, Christelle... plutôt mignonne. J'aime bien son débardeur rose.
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