L'auteur : bubulle
La course : Trail de Vulcain Ultra - 72 km
Date : 6/3/2016
Lieu : Volvic (Puy-de-Dôme)
Affichage : 5748 vues
Distance : 73.5km
Objectif : Pas d'objectif
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(un grand merci préalable à Will36 et Arcelle dont j'utilise les photos pour illustrer ce récit)
Mon compte-rendu de l'an dernier s'intitulait « Rame, rame, rameur, ramer » et non sans raison. J'avais quand même bien galéré sur ce Vulcain 2015, terminé en 12h54 pour 80km.
Certes, le terrain y était très difficile, avec une couche de neige notable sur 50km, faite de « vieille neige » croutée, verglacée, où il n'y avait guère d'autre solution que de marcher dans les traces des autres, dans un déséquilibre permanent. D'où de longues sections de galère assez lente, une progression difficile notamment dans les longues sections de forêt sur le plateau, ou dans le retour, sur la succession de montées après le Puy de Dôme lui-même.
Bref, un petit sentiment d'inachevé même si j'avais quand même terminé au 1/3 du classement, un peu comme d'habitude en fait.
Là, l'objectif, cette année, est de faire mieux. En fait, de faire l'équivalent de 12 heures, sachant que le parcours est cette année raccourci, officiellement à 72km. Je me programme donc un roadbook sur cette base, avec un objectif affiché de 10h52.
Et que vois-je samedi matin en ouvrant ma fenêtre, à Maurepas-en-Mordor ?
Prémonitoire, non ? Ce sera donc un trail blanc...
Changement par rapport à l'an dernier, aussi, ma chérie (qui avait fait un suivi de folie) ne sera pas là car elle est partie compter les cactus en Arizona. C'est donc un week-end et une course « solitaire » qui sont programmés. Voyage en train, hôtel à Chatel-Guyon dans lequel j'ai désormais mes habitudes (bin oui, après deux ans....on devient habitué). Hôtel fréquenté uniquement par des coureurs, d'ailleurs, dont Ch'ti Gone qui m'a fait le taxi depuis la gare. Et rencontre, lors du repas de Christophe, qui vient faire ce trail un peu en dilettante depuis Grenoble et dont nous faisons alors la connaissance.
Nous. Eh oui, dans l'affaire nous avons fait voyage commun avec Arcelle et elle se retrouve même dans le même hôtel après quelques mésaventures de voiture de location à Clermont-Ferrand. Du coup, et ce sera bien sympa, nous partagerons une partie de la journée, à défaut de partager la course. C'est que, bon, finalement, on en a des choses à se raconter ou des souvenirs communs à évoquer !
Bref, du coup, Christophe nous véhicule au départ et nous partageons aussi ce taxi improvisé avec bottle. Les charmes de la communauté Kikourou finalement que de transformer une course a priori solitaire en journée où on va croiser des connaissances à tous moments. Christophe découvre d'ailleurs un peu tout cela et je crois qu'il a bien aimé. Bientôt un nouveau kikoureur sur Grenoble ?
L'attente sera relativement courte et nous nous dirigeons précautionneusement vers le départ. Précautionneusement car.....les rues de Volvic sont totalement verglacées ! Il a neigé une partie de samedi et de la nuit, on nous annonce de la neige sur le parcours dès 800m d'altitude environ, ce qui veut dire en gros que nous en aurons pour 60 kilomètres !
Comme l'a écrit bottle, un trail blanc de 60 kilomètres, ce n'est pas tout à fait rien. Et cela se confirmera.
Au départ, je me faufile un peu pour ne pas être trop à l'arrière. Même si je suis adepte des départs prudents, je ne veux pas non plus passer ma course à dépasser....ou adopter un faux rythme. Bref, sans être trop ambitieux, je me prépare à un départ un peu plus rapide qu'à mes habitudes.
Ambiance départ (photo Will36)
Le premier kilomètre de bitume se passe avec beaucoup de vigilance car les rues sont une patinoire. Mais, pas de dégâts, finalement.
Dès les premières côtes (nous allons monter pendant près de 15 kilomètres jusqu'au Puy de Louchadière), je veille à ne pas faire comme tout le monde, et je repasse en marche (nordique vous vous doutez) dès que le pourcentage augmente. Cela fait bien sûr perdre quelques places, mais c'est tellement plus efficace. Décidément, c'est une vraie maladie chez le trailer que de ne pas savoir assez marcher. Tout cela pour finir, sur la fin, par marcher même sur les plats !
Bref, cela avance bien en alternant marche et course et nous abordons rapidement le Puy de la Nugère, première grosse difficulté après le passage de la voie ferrée. La montée est en single, relativement raide, nous sommes à la queue leu-leu. La neige est déjà présente, mais elle est fraîche et se dame toute seule, donc peu gênante pour progresser.
Le jour s'est déjà levé au sommet du Puy, ce qui me permettra de faire ma seule photo de la course. Elle préjuge d'ailleurs de vues superbes, avec une forêt couverte de neige, du blanc partout, et parfois des échappées sur les puys environnants. Le temps est couvert, mais parfois dégagé et je suis bien content, finalement, de découvrir un peu mieux cette section, que l'on faisait de nuit l'année dernière (le départ était à 5h au lieu de 6h).
Lever du jour entre Nugère et Louchadière (photo Will36)
Le Puy de Louchadière qui suit est monté par un chemin différent des années procédentes. Fini le « mur » dans la forêt, c'est un chemin plus classique que nous empruntons. Les moins grimpeurs auront apprécié et les autres....ne regretteront pas car il était de toute façon difficile de dépasser sur cette montée.
Au petit matin, quelque part du côté du Louchadière (photo Arcelle)
La descente du Louchadière est par contre la « piste de ski » usuelle, mais là encore la neige fraîche ne rend pas les choses trop difficiles ou acrobatiques. Je reprends quelques places, toujours content d'avoir vraiment progressé en descente sur cette année écoulée (merci les conseils de Phi-Phi !).
La section jusqu'à Lemptégy nous voit aborder un des premiers « juges de paix » de la course. Un long, très long faux plat de 3km, légèrement montant sur un chemin roulant. Typiquement le type de passage où l'on s'épuise un peu inutilement à trottiner en permanence alors que, au moins, à mon niveau, il est plus économe d'alterner marche et course.
Les chemins entre Louchadière et Lemptégy
J'alterne, donc. En me fixant des passages de marche de 200 à 300 mètres de type « allez je marche jusqu'à l'arbre, là-bas », qui me font faire le yoyo avec quelques concurrents. J'en profite aussi pour m'alimenter un peu.
Je sens tout de suite que cela ira mieux que l'an dernier car ces chemins sont facilement courables, avec cette couche de neige fraîche assez fine, sans verglas dessous. Au contraire de l'an dernier où ces chemins étaient un cauchemar instable.
C'est cependant un départ assez rapide et c'est déjà un peu entamé que j'arrive au ravito de l'ancien volcan de Lemptégy. Surtout ne pas croire la bénévole qui nous l'annonce à « 350 mètres » alors que le parcours fait une grande boucle de 1km dans le volcan.
Volcan de Lemptégy (photo Arcelle)
Lemptégy, entrée 2h36, sortie 2h43. Le raodbook prévoyait de sortir en 2h50 (j'étais sorti en 2h53 l'an dernier). C'est reparti pour...un deuxième juge de paix. La traversée des bois au pied du Pariou, puis du Puy de Dôme. Là aussi, du roulant, mais qui peut s'avérer usant à la longue. Donc, là aussi, gérer sera la maître mot.
Ambiance à la sortie du volcan de Lemptégy (photo Will36....c'est lui sur la photo)
Adopter une allure régulière mais pas trop rapide bien que ce soit descendant au début. Savoir marcher dès que la pente remonte, même si les autres coureurs (cela se raréfie, quand même) reviennent alors.
Sur cette section un coureur va me tenir compagnie. Il m'a rapidement adopté comme pacer improvisé et au bout d'un moment me demande si je n'ai pas fait la course l'an dernier. Quand je lui réponds que si et que je l'ai terminée en « 12h45 environ », il me dit alors que....eh bien il se rappelle que je l'ai dépassé à la fin : « quand même, me faire dépasser par un marcheur alors que je courais, je l'avais mauvaise ». Marrant. En fait, c'était son premier trail l'an dernier (ambitieux, le gars) et il s'était obstiné à courir tout le temps.
Du coup cela tient compagnie et cette section me semble moins longue. Aussi parce qu'elle aussi est bien plus facile à courir que l'an dernier où les chemins forestiers un peu défoncés qu'elle comporte étaient totalement cahotiques.
A l'approche du Col de Ceyssat, je laisse filer mon compagnon car je veux rester en mode économie. C'est que je sens quand même un peu de fatigue (« était-ce bien malin d'aller faire les Marcassins dimanche dernier ? », me dis-je).
Mais la côte finale vers le col se passe bien et j'arrive au ravito en 3h53. Arrêt rapide pour mettre les Yaktrax. Le bénévole sympathique avec le bonnet de l'ASM qui y accueille les coureurs m'indique qu'elles doivent être inutiles, mais j'y tiens. Il ne sait pas comment il appuie, Raoul, quand il monte...:-). Je m'en fais un copain en évoquant la magnifique victoire de l'ASM sur Grenoble vendredi soir. Dommage, par contre, la banda n'était pas là pour cause de route quasi impraticable.
A 3h59, je redécolle pour l'ascension du Puy de Dôme. C'était 4h21 l'an dernier. On voit donc que le terrain a changé la donne car je n'ai pas l'impression d'avoir forcé plus que ça.
Je m'efforce de repartir sur un bon rythme, mais sans nécessairement « envoyer ». Notamment, je ne me formalise pas trop de moins déposer de concurrents que l'an dernier, voire même être dépassé ponctuellement. Déjà, pendant le premier tiers, avoir quelques doigts gelés me préoccupe un peu. Cela disparaîtra heureusement.
Comme d'habitude, dans la montée, on croise deux qui redescendent, et nnous encouragent. Ils sont bien clairsemés : en bas, le bénévole me disait que seulement une petite vingtaine de coureurs avaient fait l'aller-retour, au moment où je m'élançais à mon tour.
Le sommet du Puy est bien sûr très froid (on m'a indique -14°C, plus tard), avec un peu de vent mais, bien qu'annoncé comme « horrible » par les concurrents croisés, bien moins dantesque que l'an dernier. Pensée, quand même, pour le bénévole pointeur en haut.
Un Temple de Mercure congelé (photo Arcelle)
Sommet en 4h30, soit 32 minutes pour monter. Pile comme l'an dernier. Le terrain étant un peu plus facile, j'ai donc joué un peu plus l'économie.
A la descente, j'apprécie les Yaktrax. J'avais d'ailleurs bien vu en montant que plusieurs ont fait quelques glissades sur les lacets du haut. Je déroule donc progressivement en accélérant. Tout irait bien si....l'ampoule à l'orteil gauche que je sentais poindre ne devienne de plus en plus douloureuse. Au point, presque, de me freiner un peu alors que, sinon, je descendrais vraiment comme un avion. Sur les dernières centaines de mètres, la douleur est vraiment horrible et je m'inquiète. Il va en tout cas falloir faire un arrêt pour regarder tout cela, impossible de continuer ainsi.
Descente en 13 minutes, contre 17 l'an dernier. Là, clairement, l'absence des plaques de verglas a bien aidé.
Ravito du Col de Ceyssat (selfie de Will36, qui a même oublié la frontale, à 11h du matin !)
Par contre, je m'arrêt pour découvrir le désastre et ce n'est pas bien beau. L'ampoule a éclaté et j'ai l'orteil en sang. On a vu mieux. Heureusement, je ne me sépare plus de mes Compeed et j'improvise donc une protection de la plaie pour, au moins, limiter les dégâts. Quelques minutes s'envolent dans l'affaire et je repars en 4h50. 13 minutes d'avance sur le roadbook, mais je n'ai même pas pris la peine de regarder. Je sais que j'ai un peu d'avance, ça me suffit.
Troisième juge de paix : les 5km de la traversée des bois sous le Puy de Dôme. Globalement plats descendants puis plats, ils semblent interminables. Là aussi, il faut savoir alterner marche et course, surtout lorsque le terrain redevient plat. L'an dernier, j'avais pas mal souffert ici et là.....eh bien, c'est un peu pareil. Je trouve cela long. Je me suis alimenté plutôt mal et, surtout, je n'ai pas envie de le faire. Pourtant les saucissons et compotes sont là. Mais j'arrive tout juste à me forcer à prendre un de chaque.
Les tactiques des divers coureurs sont variables : certains alternent marche et course comme je le fais, d'autres courent en permanence. Tout cela s'équilibre.
La montée du Col entre le Pariou et le Puy de Dôme n'a l'air de rien sur le profil, mais c'est en fait un beau morceau. Un chemin large où l'on voit très loin les coureurs éparpillés à des distances respectables et une pente soutenue. L'air de rien, on remonte de 900 à plus de 1100. En haut, c'est un beau blizzard qui nous accueille, et pas mal de congères. Un des rares endroits difficillement courables, ce qui m'arrange car l'envie de courir sur le plat a un peu disparu.
Vue du Puy des Gouttes sur le Grand Sarcoui et le Puy des Goules (photo Will36 et merci à l'Ecureuil pour les indications géographiques)
Ce n'est clairement pas pour moi le meilleur moment de la course. Je me sens un peu ramer, je me vois dépassé autant que je dépasse, bref, comme l'an dernier, j'attends Lemptégy avec impatience.
Cela me semblera quand même un peu moins long que l'an dernier même si les pancartes « Vulcania 4km », « Vulcania 2km » se succèdent bien trop lentement.
Enfin le rond-point de Vulcania est là, et c'est avec un grand soulagement et une grosse lassitude que j'arrive au ravito de Lemptégy. Mieux organisé que les années précédentes, au fait : il laisse plus de place aux accompagnants.
Là, je sens qu'il faut que je me pose plus longtemps. Déjà pour me forcer à manger plus que je ne l'ai fait. Donc je me force à avaler quelques saucissons, du moins ce qu'il reste car le ravito est un peu dévalisé. Le 45km est en effet quasi entièrement passé au contraire de l'an dernier car les deux courses partaient à 2h30 d'écart au lieu de 4. D'ailleurs, les serres-file du 45km arrivent pendant que je suis dans la salle.
J'y passe au final 13 minutes, pour 10 prévues. Rien de catastrophique, donc. Surtout, je ressors en 6h32 pour 6h48 prévues, je suis donc très satisfait de voir que je suis toujours dans ce bon rythme qui devrait me faire tendre vers l'objectif « secret » des 10h30. L'an dernier, je sortais en 7h24 après 20 minutes d'un long arrêt.
Il faut quand même y aller de la motivation pour ressortir car il reste encore environ 25km et, même s'ils sont globalement descendants, ils sont entrecoupés de difficultés notables.
Première découverte, qui n'est pas une surprise : la trace change. C'est que plus de 600 coureurs du marathon sont déjà passés par là, donc la neige s'est bien usée ou damée. Avantage, par contre, ces coureurs, en fait les derniers du marathon, vont mettre un peu d'animation alors que nous étions, avant Lemptégy, très espacés.
Au bout de 2 kilomètres de plat commence l'ascension du Puy des Gouttes. Celui-ci domine en fait le Volcan de Lemptégy et on aperçoit, sur la crète, les coureurs qui sont devant nous. C'est haut, quand même (il y a environ 200 mètres d'ascension).
Et quand Arcelle va y passer, elle aura droit à une magnifique vue sur le Puy de Dôme, au seul moment de la journée où il devait être dégagé !
Surtout, c'est glissant. La neige n'a rien à voir avec ce que nous avions avant. Bien damée par de nombreux pieds, on recule fréquemment à chaque pas. Pourtant, et bien que je sente que je m'épuise un peu à cette montée, je ne me résouds pas à remettre les YakTrax. Comme quoi on finit par manquer de lucidité, car il fallait le faire.
Je ne suis pas totalement au mieux sur cette montée. Je remonte peu de coureurs de l'ultra. Là, clairement, je gère la fatigue en attendant des moments meilleurs.
La trace enchaine sur le Puy de la Coquille, puis le Puy de Jume où nous trouvons une vraie patinoire. Je manque d'ailleurs de m'étaler 2 ou 3 fois et je regrette maintenant clairement les YakTrax. J'aurais probablement gagné quelques minutes (je mets 1 minute 30 pour placer les YakTrax après un entraînement digne d'une équipe de Formule 1) et surtout beaucoup de sécurité.
Entre Coquille et Jume (photo Arcelle)
Sur cette section accidentée, j'ai l'impression d'avancer lentement, avec pas mal de fatigue et ponctuellement un genou droit douloureux (par contre, l'ampoule se fait oublier). Cependant, c'est très nettement plus facile que l'an dernier où c'était une belle galère.
Sommet du Puy de Jume (photo Arcelle)
Enfin la descente du Puy de Jume, assez acrobatique, nous amène vers des zones sans neige....mais avec cette belle boue arverne bien grasse et noire, dans laquelle j'arrive à nouveau à accélérer. Le coup de moins bien est passé, je reprends à nouveau du monde, dossards verts et rouges confondus. PacBubulle est lancé.
C'est même après la traversée de la route, avant le gros coup de cul dans les contreforts du Nugère, que je tombe enfin la veste. C'est que, parfois, le soleil revenait et il commençait à faire chaud. Certes, souvent 10 minutes après une averse de grésil refroidissait à nouveau tout cela, mais peu importe.
Je dévale en « ski sur boue » vers la Gare de Volvic. J'adore ça...:-). J'ai décidé de zapper le ravito et ne m'y arrête finalement que parce que salué (avec mon nom et prénom, et non mon pseudo) par...un kikou inconnu qui me décrit à son ami comme celui dont les récits lui ont donné envie de faire du trail. Rien que ça ! Je vais prendre la grosse tête, moi, à force, et faire payer autographes et selfies.
Bref, je repars de la Gare en 8h38. Toute la différence avec l'an dernier où j'y avais passé 10 minutes et avais du me ravitailler très solidement car j'étais épuisé. J'avais mis 2h37 depuis Lemptégy (en 10h08 à ce km 65), là, j'ai mis 2h05. Toute la différence est là.
La suite se veut être un long déroulé, même si je sais qu'il reste des bosses notables. Ce sera curieusement moins confortable que je ne le pense. La descente après la gare de Volvic me paraît très longue, bien plus que l'an dernier où je bataillais avec les 5ème et 6ème féminines. Là, j'avance bien, la trace le prouve mais le simple fait qu'un coureur de l'ultra me passe sur cette section, puis me largue dans la bonne rude côte qui mène à la bifurcation de la barrière horaire, me donne l'impression de me traîner.
Les côtes, surtout, sont difficiles. Le souffle est plus court, l'énergie me manque. Le PacBubulle est un peu en panne.
Cela dit, j'ai révisé le parcours, je sais qu'il reste un bon morceau avec le grand détour qui précède le chateau de Tournoël et où nous empruntons le parcours du 80km de l'an dernier, mais à l'envers. Ce grand détour me paraîtra toutefois interminable, surtout qu'il comporte encore une longue côte.
De même, la côte de Tournoël et le faux plat qui suit, bien que pris avec une bonne marche nordique, seront moins triomphantes que l'an dernier. Je me fais même remonter en côte par un autre marcheur, trop la honte, quoi. ;-)
C'est donc avec un très grand soulagement que j'accueille la nouvelle descente qui évite le passage à la statue de la Vierge mais part en serpentant dans les bois, un peu comme notre circuit de la Colline d'Élancourt (et aussi glissant). Et autant de soulagement pour les 700 mètres de bitume finaux. J'avance toujours bien, mais je ne vole pas, j'ai vraiment tiré sur la machine jusqu'au bout.
Au final, le chrono s'arrête sur 10h08, ce qui est bien sûr un excellent temps. Mais je ne suis pas passé très loin de l'explosion finale, quand même, et je dois être bien blanc pour qu'une secouriste me demande « ça va, Monsieur ? ».
Ça va. J'ai pris ma revanche. Cela n'a pas toujours été facile, ce n'était pas l'usuel PacBubulle sur la fin (il reste donc une marge de progrès, ahem), mais ça va. 3/4h d'avance sur le roadbook, 20 minutes sur l'objectif secret, c'est une réussite et, au final, une course assez bien gérée, à part peut-être sur le plan de l'hydratation (1l seulement et pas de soupes aux ravitos car j'avais oublié le gobelet) et de l'alimentation (même si je n'ai pas eu de vrai début d'hypoglycémie comme cela m'arrive trop souvent).
J'apprécierai ensuite la longue attente au gymnase pour que Christophe (qui a abandonné à Lemptégy après d'être bêtement trompé de parcours et perdu 40 minutes) et moi récupérions Arcelle, qui a fait une très belle course, atteignant son objectif de passer la BH.
Pas terrible ma photo de l'arrivée d'Arcelle, mais elle le vaut bien
L'ambiance de cette fin de course était fort sympathique et m'a permis de saluer plusieurs connaissances (mention spéciale à will36 et torchure) et de faire la connaissance de Poulpinette (on se revoit à la Montagn'hard !).
Une génération de différence sur cette photo, mais ça se voit à peine, non ?
Ce trail de Vulcain reste donc une belle référence. Toujours difficile sur le début de saison, très souvent hivernal, magnifique pour ses paysages (même les interminables traversées de forêts, allez). L'organisation est impeccable et maîtrisée, mais malgré tout très conviviale et familiale. Il ne peut mériter le label « course au saucisson » cher à la Corne, mais peut-être même celui-ci apprécierait la course (tiens, et si je les défiais un peu, les savoyards, pour l'an prochain ? Après tout, elNumaxx et mazbert s'y sont bien frottés).
Il reste à faire la course avec la neige ET avec le soleil car....eh bien, je n'ai toujours pas profité de la vue du haut du Puy de Dôme. Donc, allez savoir si je ne reviendrai pas encore ?
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13 commentaires
Commentaire de Arclusaz posté le 08-03-2016 à 15:56:54
après "rame rame rameur ramez", pour rester dans les souchoneries et compte tenu de tes nombreuses rencontres sympathiques, cette année, c'était "foule sentimentale".
Par contre, on ne doit jamais se réjouir d'une défaite du FCG, c'est pas bien ça.
Commentaire de tricky posté le 08-03-2016 à 16:15:45
Bravo à toi et ta revanche sur le Vulcain !
Ton récit me donne envie d'en écrire un ! ;-)
Commentaire de Vik posté le 08-03-2016 à 16:24:14
Tous ces calculs chronométriques me font mal à la tête :-), mais tu as accompli ce que tu étais venu chercher, et j'en suis content :)
La vue était bien bouchée en effet... j'ai peut être bien fait de remettre ma participation à une prochaine édition.
Bon repos PacBubulle, et bonne préparation pour la prochaine partie :-)
Commentaire de Arcelle posté le 08-03-2016 à 16:35:59
Finalement, je ne vais pas me plaindre auprès d'Avis.
Grâce à leur plantage de location de voiture, j'ai passé un excellent WE !
Commentaire de TomTrailRunner posté le 08-03-2016 à 18:12:05
Un CR dynamique pour une course dynamique....
Bravo pour la gestion (sauf le "boire tu n'oublieras pas" :) )
tiens tu m'as donné envie d'y revenir car
Commentaire de didscott69 posté le 08-03-2016 à 20:50:40
fantastique atmosphère ce vulcain! des paysages fantastiques
un CR qui donne envie...
Commentaire de Corne de chamois posté le 08-03-2016 à 23:12:45
On est déjà sympa en savoie, on accepte les lyonnais, les grenoblois et depuis peu les auvergnats, mais avant d'y passer tous nos WE, faudra attendre que les polettis mettent la main basse sur toutes les courses à saucissons du coin
Commentaire de Lécureuil posté le 09-03-2016 à 09:52:22
Bravo pour la perf, donc en réalité tes objectifs de temps sont donc de 5 à 10% en dessous de tes roadbook ? ;-)
au cas où, pour la photo inconnue, will36 l'a pris du haut du puy des gouttes vu sur le grand sarcoui et puy des goules
Commentaire de RayaRun posté le 09-03-2016 à 22:34:57
Bubulle le Jornet des V2, le Queffelec du récit de trails ! Il est partout ! et là il enchaine les courses comme on enfile les perles : Grand Raid 28, Marcassins, Vulcain, Auffargis, Ecotrail 80 !
Bravo !
Par contre, attention à l'hydratation et la nutrition, tu passes régulièrement de justesse !
Commentaire de RayaRun posté le 09-03-2016 à 22:36:05
Et Bravo à Arcelle, ma consoeur parisienne !
Commentaire de Yvan11 posté le 10-03-2016 à 15:35:34
Bravo pour ta course et l'objectif réussi, et merci pour le récit.
Commentaire de trailaulongcours posté le 12-03-2016 à 15:05:42
Tu n'es pas en acier trempé. Tu souffres aussi, parfois. Il me rassure ce récit, moi qui penses souvent que Bubulle est invincible.
Commentaire de Vik posté le 12-03-2016 à 16:25:50
Une grande star actuelle aux côtés d'une future grande starlette !
Oui, ça va, Bubulle, t'es bien conservé :-) !
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