L'auteur : La Tortue
La course : Evergreen 228
Date : 12/9/2015
Lieu : Chamonix Mont Blanc (Haute-Savoie)
Affichage : 3661 vues
Distance : 228km
Objectif : Terminer
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Cet hiver, en manque d’inspiration sportive, je reçois un mail transféré par mon Président de club au sujet d’une nouvelle course. Comme je reçois pas mal de mail de ce genre, je suis à deux doigts de le jeter sans le lire et finalement, un pressentiment peut-être, je vais voir sur le site de la course.
http://www.evergreen-endurance.com/fr/bienvenue/
Je n’ai pas lu toute la première page de présentation, que déjà mon bulletin d’inscription est prêt à partir. Quelques mots ont suffi à me décider : triathlon, Chamonix, Morzine, Colombière, Montenvers, Plan de l’Aiguille, rien qu’à l’évocation de tous ces lieux magiques, il n’y a pas à hésiter. En plus, j’adore faire les premières éditions. Il y a toujours un petit parfum d’imprévu et de découverte qui m’excite.
Une fois le bulletin d’inscription envoyé, je creuse un peu l’affaire quand même et je m’aperçois que j’ai signé pour un drôle de truc quand même. J’envoie un petit mail à l’organisateur pour connaitre les barrières horaires, j’ai une réponse très sympa de sa part. Je suis assez rassuré car ces barrières me paraissent assez jouables. Je peux refermer le dossier pendant quelques mois, il sera bien temps d’y penser quand les beaux jours seront revenus.
Voyons ce parcours :
https://www.youtube.com/watch?v=x193y14-syU&feature=youtu.be&a
Ça commence par 4 km de natation dans le lac de Montriond (prononcer Mon Tri Yon, comme le précisera Mme le Maire le jour du départ, ce qui constitue un site idéal pour faire un triathlon étant donné la deuxième syllabe du nom de lac). Ce lac, je le connais, car il est situé sur le domaine skiable de Morzine-Avoriaz, et j’y suis allé en 2012 en vacances en hiver et j’aimais aller y faire un petit footing dans la neige en fin de journée. Un lac de montagne, à 1000 m d’altitude, je connais, ça va être comme à l’Altriman, eau fraiche mais pure, la seule difficulté peut venir de l’altitude mais même à l’Altriman à 1500m, j’arrive à gérer sans problème. Je considère donc la partie natation comme une formalité à accomplir certes, mais sans aucune préparation particulière.
Ensuite, un vélo bien costaud. Initialement le parcours vélo était encore plus costaud que celui finalement retenu, mais l’effondrement de la route dans le col de Joux plane oblige les organisateurs à se rabattre sur un parcours plus à l’ouest pour sortir de la vallée de Morzine et du coup on fera la Colombière par la voie normale et non pas par Romme, ce qui simplifie beaucoup la tâche, parce que l’enchainement Romme/Colombière, je l’ai fait qu’une seule fois, et je vous garantis que ce n’est pas de la tarte.
Le parcours finalement retenu sera donc : col de Joux verte d’entrée de jeu, descente sur Morzine, enchainement col de l’Encrenaz, praz de Lys, col de la Ramaz, redescente dans la vallée de l’Arve, col de la Colombière, redescente sur le grand Bornand, la Clusaz, col de Aravis, Flumet, Megève, descente sur Combloux, et remontée sur Chamonix par Passy, Servoz et les Houches avec les lacets de Vaudagne en dessert à quelques kilomètres de l’arrivée. 182 km, 4700 m de D+, ça fait déjà du gros parcours vélo (indice 3.5). Mais sur le papier, ça me parait un peu moins costaud que l’Altriman, surtout que contrairement à l’Altriman, les plus grosses difficultés ne sont pas sur le dernier tiers du parcours.
La course à pied, je la visualisais vaguement pour avoir été en vacances à Chamonix plusieurs fois pour mes UTMB. J’étais monté au Montenvers (avec le train à crémaillère) cela ne m’avait pas paru bien haut avec le petit train ;-) et ensuite j’avais fait le parcours du Montevers jusqu’au plan de l’Aiguille et redescente sur Chamonix en rando en famille et j’avais trouvé cela très sympa et pas trop difficile à l’époque. Le jour de la course, je vais déchanter car cela s’avèrera beaucoup plus difficile que prévu.
Ayant eu la chance d’avoir Christel, une amie chamoniarde, à diner quelques jours avant à la maison, j’ai eu un briefing spécial du parcours. Après 2 km dans les rues de Chamonix, ça monte dré dans le pentu jusqu’à Signal Forbes à 2300 m d’altitude, 1300 m de D+ en 7 km, en passant par le refuge du Caillet et la gare du Montenvers (vue imprenable sur la mer de glace et le massif des Drus). Ensuite 5 à 6 km de sentier balcon jusqu’au Plan de l’Aiguille, avec la vallée de Chamonix plus de 1000 m en contre bas, magnifique. Et pour finir 8 km de descente hyper technique dans la caillasse et les racines jusqu’à Chamonix en passant par la cascade du Dard avec une petite remontée de 100m de D+ à 1 km de l’arrivée, juste histoire de ne pas passer par la route, ce serait trop facile ! Le tour fait 21.5 km, à faire 2 fois, pour un total de 43 km avec 2800m de D+ annoncée, sans compter toutes les petites remontées qu’il y a sur le sentier balcon. Un concurrent m’a dit avoir presque 3000 m de D+ à son altimètre au final. Cela fait plus de 5 ans que j’ai complètement arrêté le trail depuis mon dernier UTMB et je ne sais absolument pas où j’en suis sur ce terrain. Il m’est très difficile d’appréhender ce que je vais être capable de faire là-dessus, mais n’ayant pas encore vu que le terrain est hyper technique, j’estime qu’il me faudrait environ 4h30 à 5h par tour, soit 9h à 10h de trail avec les arrêts ravitos et les changements de tenues. Autre paramètre à prendre en compte, la course partant à 6h30 du matin, cela va obliger à courir la plus grande partie de la course de nuit, et la nuit, les montées ne sont pas plus difficiles, mais on va beaucoup moins vite en descente.
Pour la préparation de cette course, je ne vais pas faire de chose bien particulière :
- La natation, comme d’habitude, 3 fois par semaine. Cela fait 8 ans que je fais du triathlon maintenant et mon niveau n’a absolument pas bougé. Même si techniquement, grâce aux entrainements de Totor et de Bubu, je me sens de mieux en mieux dans l’eau et que je progresse un peu en vitesse sur des distances courtes, je fais toujours peu ou prou du 3 km/h sur IM.
- Pour le vélo : l’Altriman mi-juillet comme toujours et le LD de l’Alpe d’Huez avec les potes du club. Cela me fera une préparation suffisante pour la montagne et mon expérience de ce genre de profils devrait faire le reste.
- Pour le trail, il est très clair après la course que je n’étais pas du tout préparé. Ce ne sont pas les quelques trails dans mon plat pays nantais cet hiver, puis les deux ou trois randos familiales en Aout en Irlande et quelques sorties en marche nordique avec ma chère et tendre qui préparent à un tel parcours. Le trail en milieu alpin, c’est très spécifique. Si je refais cette course un jour, je dis bien SI, je me ferais une saison quasiment de préparation trail montagne. J’ai trop compté sur mon expérience et mon passé de traileur que mes genoux, mes chevilles et mes cuisses avaient complètement oublié. Je me demande même comment j’ai réussi à boucler 2 UTMB et autres Ardéchois, Vulcain, Mercantour ou CroMagnon dans le passé tellement je suis devenu une grosse brelle en trail. C’était dans une autre vie ;-)
Voilà, le décor est planté, allons-y pour le compte-rendu de ce week-end haut-savoyard, et haut…en couleurs.
Chamonix ! Chamonix ! Voilà 5 ans et mon dernier UTMB que je n’avais pas parcouru les rues de la ville. Rien n’a changé. Les montagnes sont toujours là surplombant majestueusement la ville qui semble écrasée par tant de beauté. Le gros tout blanc, même si j’ai entendu le matin même à la radio qu’il s’était « tassé » de 2m, est toujours aussi magnifique. Je pourrais rester des heures assis sur un banc à le contempler. Les nuages qui passent dans le ciel en font varier régulièrement la vision en filtrant plus ou moins les rayons du soleil. La météo est toujours aussi aléatoire, et il se dégage toujours une atmosphère bien particulière de ces rues commerçantes et animées. Ici la ville et la montagne ne font qu’un ! Un petit pèlerinage sur la place du triangle de l’amitié me fait monter une petite bouffée d’émotion en me remémorant les grands moments que j’ai vécu ici en famille et/ou entre amis lors de mes UTMB 2007, 2009 et même 2010.
La rue du départ et de l'arrivée de l'UTMB
Place du départ et de l'arrivée de l'UTMB
Je pousse jusqu’à l’hôtel PC course, situé place du téléphérique de l’aiguille du Midi, et je suis surpris de voir que rien n’est en place. Aucune banderole, aucun panneau ? On peut même se demander comment une course va avoir lieu ici dans 24 h ?
Le lendemain matin, je vais chercher mon dossard, je suis le premier, il règne un léger « flou », mais les bénévoles sont charmants et se démènent pour rassembler tout mon paquetage. A l’extérieur, les services municipaux commencent à installer quelques tentes. C’est très artisanal et on, est bien loin des grosses machines de guerre du type UTMB ou IronMan avec leur flopée de stand à gogos et leur produit en solde pour pimpims dont on n’a pas vraiment besoin, mais qu’on est toujours tenté d’acheter.
13h, briefing du grand chef, Bruno Lebeda. Nous avions échangé par mail, et la rencontre physique confirme l’impression virtuelle que j’avais du personnage : passionné, intrépide et très sympathique. Le médecin chef de la course nous fait un speech hyper alarmiste. Il en fait des caisses, mais il n’a surement pas tort car dans le lot, il y a surement des triathlètes purs qui n’ont pas une grosse expérience de la course en moyenne montagne et il ne faudrait pas qu’ils partent en slip même si la météo annoncée ne laisse pas craindre de danger particulier. Le matériel de sécurité obligatoire sera scrupuleusement vérifié, il en va de la sécurité de tous. Les arbitres ont l’air super cool. Il faut dire que le drafting sur un tel parcours, je ne vois pas trop à quoi ça peut servir. Ils insistent sur le caractère « écolo » de la course. Tout abandon volontaire de détritus sera disqualificatif. Et dire qu’on est encore obligé de préciser cela à un briefing !!!
Bruno, le big boss
Bref, à l’issue de ce briefing, tout semble en place, même si on sent bien que l’équipe d’organisation est un peu charrette de partout. Je n’apprends rien de nouveau qu’il n’existait pas déjà sur le site web de la course, mais j’ai le grand plaisir de revoir mon amie Marie, MaMarie comme j’aime l’appeler. Comme d’habitude, elle est complètement flippée, mais je la connais bien, c’est sa façon à elle d’entrer dans la course et je sais qu’elle va assurer. MaMarie, c’est du costaud champenois, pas du crackers Belin et ça va toujours au bout de ses limites. Une Tortue, en fille, en somme ;-)
MaMarie
Je tente une petite sieste comme toujours la veille des grosses courses. Alors que d’habitude, je dors comme un bébé, je n’arrive pas à m’endormir. En fait, je suis hyper flippé aussi. J’ai le cœur qui tape, je ne comprends pas ce qui m’arrive. Je n’ai pas s
ouvenir d’avoir eu autant les ch’tons avant une course ! Bizarre, ce n’est absolument pas mon genre d’habitude. J’appelle la famille, j’envoie des sms et des mails aux poteaux pour avoir quelques paroles réconfortantes. Je dors très mal et à 2h30 du matin je sors du lit en ayant l’impression de ne pas avoir faire l’œil de la nuit. Pourtant mon stress de la veille a complètement disparu. Je suis hyper zen au co
ntraire et j’ai hâte d’en découdre.
3h30, en route vers l'aventure
3h30, les bus partent de Chamonix. Je m’installe confortablement sur la grande banquette arrière et je me tape un roupillon terrible jusqu’à Morzine. On arrive vachement en avance au lac de Montriond. Je retrouve mon vélo que les organisateurs ont apporté la veille, et pose mes petites affaires, toujours aussi pénard. Le départ est retardé de 30’ car les bateaux qui doivent poser les bouées ont du mal à démarrer et on attend aussi le jour pour partir car les bouées ne sont pas éclairées. J’en profite pour me refaire un petit roupillon dans la salle qui se trouve à côté du parc à vélo.
Un dernier p'tit somme avant le départ
7h30, Mme le Maire de Montriond libère les fauves au son d’une grosse cloche de tarine. L’eau est bien fraiche, mais claire et douce. Il me faut à peine 100 m pour trouver mon souffle, mettre tout le visage dans l’eau et poser ma nage en 3 à 4 temps. Le lac est assez étroit, c’est tout droit, il n’y a pas à se tromper. Je glisse sans effort et sans aucune gêne, on doit être 60 à peu près au départ, le 228 et le 118 réuni. Le bout du lac arrive assez vite. Je boucle le premier tour en 38’ de mémoire, petite sortie à l’australienne et ça repart pour un tour. Même cadence de sénateur, même plaisir à nager dans cette eau hyper pure et au bout d’1h18, je sors de l’eau.
Un bénévole me tend mon sac de transition. Je me change dans la tente prévue. Le départ ayant été retardé, le soleil est déjà bien haut dans le ciel, aussi je décide de partir moins couvert que prévu : cuissard vélo, maillot vélo du club, coupe-vent manche courte pour les descentes. C’est tout.
En route pour une petite partie de manivelles.
1 km de plat le long du lac, et pan, on attaque la Joue verte. Un col régulier, sauvage, sur le domaine skiable de Morzine. Passage aux hameaux des Lindarets où il faut se frayer un chemin parmi les biquettes et éviter de glisser sur une crotte. Après la station de ski, la pente devient un peu plus dure, mais la beauté de la forêt fait oublier la difficulté ; je monte tranquillou, n’ayant pas envie de gaspiller de force et mon diesel n’étant pas chaud du tout. Au col la vue est magnifique sur tous les sommets environnants, je prends le temps d’admirer et de faire quelques photos.
Poussez vous les biquettes
J'ai eu du mal à les doubler
Sommet de joue verte
Descente très rapide sur Morzine, le revêtement est tout neuf, c’est du billard ; traversée de Morzine et tout de suite on attaque l’Encrenaz. Je n’ai jamais fait ce col en vélo, aussi je suis passé par là le jeudi en venant de Genève en voiture pour le reconnaitre. Les 2 ou 3 premiers km sont très raides puis, après le village de la côte d’Arboz, ça se calme un peu (6 à 7% je pense), passage au col, petite redescente avec quelques gravillons casse gueule et on attaque tout de suite le col de la Ramaz pour monter à la petite station du Praz de Lys et finir dans les pâturages pour passer le col. Je monte encore tranquille, sans quicher, cherchant à préserver au maximum mes cuisses. En effet, je suis resté sur le souvenir de l’Alpe d’Huez fin juillet où j’ai fini le vélo complètement détruit après une montée de l’Alpe interminable. J’admire les paysages et je continue à prendre plein de photos souvenir.
En montant le col de la Ramaz
En montant le col de la Ramaz
Le Praz de Lys
C’est parti pour 15 km de descente rapide pour rejoindre la vallée de l’Arve à Marignier. Traversée de de la vallée de l’Arve, Chamonix est à 30 ou 40 km par la vallée, mais le parcours prévois une boucle sud, direction la Savoie. Une petite route balcon nous permet de rejoindre la périphérie de Cluses et plus particulièrement Mamaz où quelques rampes bien sévères nous amènent au pied du col de la Colombière. Le ravito de Mamaz n’est malheureusement pas ouvert, ce qui m’ennuie car je n’ai presque plus d’eau et je pensais faire le plein avant d’attaquer la colombière qui est l’épouvantail du jour.
Je le connais bien ce col : le plus dur c’est la fin et il faut en garder. Jusqu’à maintenant, j’ai bien roulé, sans trop forcer et je sens que mes jambes tournent de mieux en mieux. On est pourtant en plein midi avec un vent de Sud chaud qui dessèche, mais pourtant je me sens super bien et sans vraiment accélérer, je commence à reprendre des concurrents au train. Je passe le Reposoir fastoche en remettant le 50 pour mettre un peu de pression dans les cuissots. Il reste 5 km à peu près et à chaque km on prend 1% de pente en plus pour finir à 11%.
En montant la Colombière
Le col de la Colombière
A 2 km du sommet, dans les plus forts pourcentages, je coince un peu, mais j’atteins le col sans m’être mis dans le rouge. En haut, l’organisation a prévu un sac de besoins spéciaux qui sera ramené à l’arrivée. J’y laisse mes manchettes et mes gants qui ne m’auront finalement pas servis, je récupère mes gros sandwichs aux sardines et au blanc de poulet, et j’attaque la très rapide descente vers le Grand Bornand, via Le Chinaillon. Là encore des souvenirs de vacances familiales et de stage vélo avec les amis du lapin du club de Clapiers me reviennent et me font chaud au cœur.
Pas de répit en bas de la descente, il faut tout de suite remonter sur la route de Thones pour rejoindre la Clusaz puis le col des Aravis. Même si le paysage est toujours aussi beau et que la pente n’est pas très sévère, ce sera la partie la plus enquiquinante de la journée, à cause de la circulation. Le col de Aravis, c’est une route très large, très fréquentée où les voitures vont très vite. En plus, il devait y avoir une concentration moto, car j’ai vu un nombre incalculables de biker, la plupart sympa qui nous encourageait (des copains du Toutou très probablement), mais aussi certains complètements décérébrés qui prenaient un malin plaisir à nous raser les moustaches !
Au sommet des Aravis, on bascule de la haute Savoie vers la Savoie. Vue imprenable sur le mont Blanc. Clic clac photo et en avant pour la longue et difficile descente jusqu’à Flumet.
Col des Aravis
Je dois bien avouer que j’ai super bien étudié le parcours jusqu’au Aravis mais après, je ne visualise pas trop. Il reste 60 bornes environ et il faut rallier Chamonix. Un truc m’interroge quand même, à mon compteur/alti, il reste encore plus de 1500 m de D+ à se taper pour faire les 4800 annoncés. Ca me parait beaucoup car dans mon souvenir, cela allait descendre jusqu’à la vallée de l’Arve. En fait, un bénévole m’indique de prendre une petite route à gauche en arrivant à Flumet. Et cette petite route va monter pendant un bon moment, et cela va être une succession de faux plat jusqu’à Praz sur Arly et Megève. Et c’est ainsi que le D+ continue de monter.
La circulation redevient plus dense dans la vallée de Megève et enfin, c’est la dernière grande descente sur la vallée de l’Arve via Domancy. Un toute petite route très sinueuse et bien casse gueule permet de traverser un très joli hameau résidentiel (Le Coudray), je rigole car c’est le nom d’une rue de nantes juste à côté de chez moi. J’aimerais bien que la rue du Coudray de Nantes ait le même profil qu’ici ! Perdu dans mes pensées géographiques, je suis à deux doigts de me mettre par terre dans une courbe beaucoup plus méchante qu’elle n’y paraissait.
On retraverse l’A40 et l’Arve et on attaque les 30 derniers km jusqu’à Chamonix. Le ciel se couvre et on prend même quelques petites gouttes de pluie. Il n’y a rien de bien méchant mais ça monte tout le temps par palier jusqu’à Passy puis Servoz.
Il reste la montée des lacets de Vaudagne que je n’ai pas pu reconnaitre car la route était barrée jeudi. C’est une petite route sinueuse qui monte jusqu’au hameau de Vaudagne au-dessus des Houches. La pente n’est pas bien méchante, mais le bitume est parfois défoncé et ça parait assez interminable d’autant que je ne sais pas combien de temps cela va durer. On rejoint la route du col de Voze que je reconnais très bien pour l’avoir prise 3x pour les UTMB et on redescend jusqu’aux Houches dans le sens inverse du parcours de l’UTMB. Là encore, souvenirs ! Souvenirs !
On y est presque : Taconaz, les Bossons, les Gaillands, Les pèlerins d’en bas, ce ne sont que quelques kilomètres de plat, mais j’en ai marre et j’ai hâte de poser le vélo. Un rapide coup d’œil à ma montre me confirme que j’ai fait un bon vélo. Je ne peux pas dire que je sois frais comme un gardon, mais je ne me sens pas cramé comme à l’Alpe d’Huez ou à l’Altriman en juillet. Et, vue l’heure, je vais pouvoir voir la mer de Glace avant la tombée de la nuit ! Chic !
En arrivant au parc à vélo, mon impression de bon vélo est confirmée par la présence d’une dizaine de vélo environ, pas plus. Maintenant, je vais m’accorder un bon répit, me nettoyer un peu de toute cette sueur et me changer complètement pour me mettre en configuration traileur.
15’plus tard environ, je suis tout propre et je démarre en trottinant sous les « vivats de la foule en délire » ! vivats ? Mon œil ! En fait c’est dans l’indifférence la plus totale que je traverse les rues de Chamonix. Il me faut slalomer entre les badauds très nombreux en cette fin d’après-midi ensoleillé. J’évite une mamie et un gamin en tricycle, mais je shoote involontairement dans un petit clébard qui se met à couiner comme un goret ce qui me vaut les réprimandes acerbes de sa maitresse. Je ne m’excuse pas, jugeant qu’elle n’avait qu’à le tenir en laisse plus serrée et puis zut ! Le vrai point positif de ces premiers hectomètres est que l’on court dans la rue commerçante de Chamonix, celle du départ de l’UTMB, mais cette fois nous sommes à contre-sens. C’est marrant d’imaginer que quelques jours plus tôt 2500 traileurs s’élançaient dans cette rue vers les Houches alors que moi je suis tout seul (avec les badauds bien sur !).
Après 2 km environ, on sort de Chamonix ; fini le plat, on attaque dré dans le pentu par la piste des Planards ! C’est raide, il faut trouver le rythme et le souffle. Un peu plus haut, après être passé sous la piste de luge d’été, on rentre dans la forêt pour 2 ou 3 km d’ascension bien raide jusqu’au refuge du Caillet. Accueil très sympa des tenanciers, avec des jus de fruits et de la pizza, mais je n’y touche pas car je n’ai pas faim à ce moment-là ! La pluie a fait son apparition et je profite de l’abri du refuge pour m’équiper en conséquence avec ma vieille veste Kikourou que je n’avais pas ressorti depuis l’UTMB 2010 je crois. Elle sent un peu le renfermé, mais c’est toujours un plaisir d’enfiler cette veste si confortable.
Buvette du Caillet
Je reprends mon ascension direction la gare du Montenvers, c’est un peu moins raide, mais ça tire quand même sur les pattes. Je fais des petites pauses régulières pour reprendre mon souffle. Au Montenvers, j’ai une grosse dalle et je me précipite sur le ravito, mais déception il n’y a que quelques cacahuètes, des bananes, des oranges et des barres énergétiques de daube. Rien pour remplir une panse de tortue affamée. C’est que je me serais bien fait une bonne part de pizza ou de tartiflette ! Bon, je ne vais pas redescendre au Caillet quand même !
Un charmant bénévole puise dans sa réserve personnelle de chocolat et de pain pour contenter ma faim et je pars vers le signal Forbes : 250 m de D+ en 1.5 km ! Haut les cœurs ! La particularité de ce tronçon est qu’il est chronométré, mais je ne vais surement pas m’enflammer à faire la kakou sur une pente aussi sévère où mes kilos et mon insuffisance respiratoire m’handicapent au plus haut point. Au contraire, je vais prendre tout mon temps pour admirer la mer de glace en contre bas, les sommets environnants dont l’austère massif des Drus, impressionnant qui émerge des nuages. Et dire qu’il existe des hommes assez téméraires pour grimper là-dessus ! Chapeau les gars ! Le jour décline mais les sommets restent éclairés par les dernières lueurs. Je suis tout seul avec juste le chant du vent, le moment est juste féérique. Ce sont des moments que l’on vit souvent en trail mais jamais je n’avais connu cela sur un triathlon. Je fais plein de photos pour immortaliser ce moment pour mes vieux jours. Ce sont les dernières car après la nuit sera trop sombre.
Le chrono vers signal Forbes
La mer de glace et les Drus
Signal Forbes 2300m : au premier plan, les dalles sur lesquelles il faut essayer de courir, mais attention à la marche à droite, ça fait juste 1200 m de D- !
Signal Forbes, derrière ma tête le "chemin" (moi je cours pas là dessus !) et en haut les Drus qui se couvrent pour la nuit
Signal Forbes, un pierrier à y laisser ses chevilles, à 2300 m d’altitude. J’ai quand même mis 2h30 pour me taper ces 9 premiers km dont 7 de montée pour 1300 m de D+. Pas terrible, mais je ne pouvais pas faire mieux sans m’exploser les poumons. Consolation, la vue sur Chamonix 1300 plus bas qui est déjà tout éclairé est fabuleuse. La luminosité décline aussi et je préfère m’équiper pour la nuit avant qu’il fasse trop sombre. Je sors la frontale acheté la veille car j’ai été infoutu de retrouver la mienne à Nantes. Cette lampe s’avèrera un peu faiblarde (Tikka+) et surtout très consommatrice (3 jeux de pile).
Il faut maintenant rallier le plan de l’Aiguille, 5 ou 6 km plus loin. Ça commence par une descente hyper casse gueule dans le pierrier de Signal Forbes, rendu hyper glissante par l’eau qui ruissèle. Je suis loin d’avoir retrouvé mes appuis de traileur. Je suis tendu comme un string et j’ai les ch’tons de me faire mal ou de glisser et zou, c’est le grand saut vers Chamonix . En plus, je sais que c’est le moment le plus dangereux de la journée, entre chiens et loups ; il ne fait plus assez jour pour bien y voir et pas assez nuit pour que la frontale soit bien efficace. Bref, je ne fais pas le malin.
Après sur le sentier balcon, il n’y a plus de danger. J’essaie de trotter mais j’ai beaucoup de mal car j’ai le souffle court. On est à 2200 m environ et je manque d’air. Le balcon jusqu’au Plan de l’Aiguille va me paraitre interminable. Pourtant j’avais déjà fait ce chemin en rando familiale et j’avais trouvé ça super cool. Le terrain est pourtant pas si difficile, mais je n’ai ni la gnac, ni la caisse pour enquiller.
Plan de l’Aiguille, j’ai toujours aussi faim et je m’attends à un gros ravito bien au chaud au resto de la gare du téléphérique. Pas du tout, c’est une petite tente dehors où m’attendent patiemment 2 charmants jeunes bénévoles, mais qui n’ont que les sempiternelles cacahuètes, bananes et autres barres qui font mal au bide à m’offrir. Et alors que j’ai le souvenir d’une descente facile ou je vais enfin pouvoir courir et rattraper un peu de temps, le bénévole m’annonce au contraire 8 km de lacets courts (donc raides) en monotrace (donc casse gueule) !
Et je vais bien déchanter car c’est même pire que ce à quoi je m’attendais : pente forte, cailloux, racines, lacets serrés, le tout sous des trombes d’eau maintenant. Et les lumières de la ville que l’on aperçois de temps en temps à travers les arbres qui semblent ne jamais se rapprocher. C’est long, très long !
Enfin la cascade du Dard. C’est le déluge, mais il y a de la soupe CHAUDE avec des patates et des carottes ! je les aurais embrassé les 2 petits jeunes hyper motivés qui tiennent se ravito. J’enquille 3 verres brulants qui me réchauffent le corps et le cœur.
Du coup les 3 ou 4 derniers km jusqu’à Cham, même la petite remontée de 100 m de D+ droit dans une pente herbeuse vont se passer très bien et c’est remonté comme une pendule que je déboule sur la place de l’Aiguille du midi pour boucler mon premier tour.
5h45 pour faire 21.5 km ! ça c’est du chrono, non ;-)
Je change de maillot et de chaussettes car je suis trempé jusqu’aux os et je fonce sur la table du ravito espérant y trouver du consistant puisque c’est quand même la base de la course. C’est un peu mieux que les ravitos dans la montagne, mais je ne trouve qu’une salade de quinoa (délicieuse d’ailleurs). Et là encore, les bénévoles piochent dans leur réserve perso pour me dégoter un bout de baguette que je trempouille dans la soupe.
Ah ! ça va mieux, j’ai le ventre enfin plein ! Allez zou, c’est reparti pour le deuxième tour. Il est 23h45, il ne faut surtout pas penser qu’il reste encore 5 ou 6 h de course, sinon c’est des coups à rester là.
Miam Miam et C'est reparti pour un tour...
Le redémarrage dans les rues de Chamonix est beaucoup plus tranquille que tout à l’heure. Vue l’heure tardive et la flotte qui tombe sans arrêt, les rues sont quasi désertes. Seuls quelques fêtards ou quelques attablés aux terrasses applaudissent tout en se demandant ce que font ces gugusses à cavaler dans les rue de Cham à une heure pareille !
Deuxième tour. C’est à la fois plus dur parce que la fatigue commence à faire ses effets, mais plus facile parce que psychologiquement on sait à quoi s’attendre et on peut plus facilement gérer.
Le refuge Caillet, toujours aussi sympa. il n’y a plus de pizza mais il y a de la soupe à la tomate ! je me jette dessus, erreur, 5’ plus tard, j’ai super mal au bide et des acidités terribles qui vont s’aggraver pendant les dernières heures de courses.
La gare du Montenvers. Les charmantes dames bénévoles dorment d’un œil quand j’arrive et je les laisse rapidement à leur somnolence.
La montée sur Signal Forbes est beaucoup moins sympa que tout à l’heure car on a plus la vue magnifique sur les glaciers et les sommets.
Je mets 10’ de moins qu’au premier tour pour l’ascension depuis Chamonix, mais malgré tout je me fais rattraper par un concurrent sur le sentier balcon. J’essaie de lui emboiter le pas, je me rends compte qu’en fait je peux courir et que ce n’est que dans la tête que ça se passe.
Hélas après 2 km à le suivre en léger sur-régime, je vais exploser en vol. Plus de son, plus d’image, plus d’essence dans le moteur et toujours ce satané mal de bide qui me tord la tuyauterie.
Au plan de l’Aiguille, je suis complètement cuit. Je m’assieds quelques minutes et j’essaie de reprendre mes esprits et numéroter mes abatis. Il reste plus grand-chose de valide sur ma carcasse. Et dire que j’avais projeté de finir comme une balle, et ramasser les morts, mais maintenant je sais qu’il va falloir que je me traine jusqu’à l’arrivée : 8 km, en descente en plus, même pas un p’tit footing du dimanche matin, c’est rien et pourtant ça va me paraitre interminable.
Je n’avance plus, je marche péniblement et je me fais encore reprendre par 2 autres gars dans la descente ! J’ai posé le vélo en dixième position et me voilà 15ème ! A ce moment-là , la place m’indiffère, tout ce que je veux c’est arriver entier à Chamonix.
A la cascade du dard, les 2 jeunes sont toujours aussi motivés. J’arrive à faire passer un bout de madeleine et je repars vite. Dans la dernière bosse, je me fais encore passer par un jeune, et enfin je termine à 5h30 du matin après être parti à 7h05 la veille : 22h25 pour un triathlon format IM, qui dit mieux ?!?
L’arrivée se fait dans l’intimité. Bruno, le grand chef est là pour féliciter les arrivants. « vous êtes tous des héros » dit-il. Des héros, je ne pense pas ; des bargeots, ça c’est sûr !
L’ambiance sous l’arche d’arrivée est très soft. On sent bien que pour les bénévoles aussi, la course est longue et usante. Allez au lit, on verra plus tard pour les effusions ;-)
Le lendemain, le soleil est revenu. On se retrouve tous à l’UCPA pour un déjeuner très convivial et la remise des prix. J’ai encore l’estomac un peu à l’envers et je ne force pas trop sur le buffet.
Je retrouve MaMarie qui a malheureusement due arrêter après le premier tour de CAP, prise par le temps et la barrière horaire, mais qui n'est pas déçue car elle sait qu'elle a pris la bonne décision.
Même pas fatigués ;-)
37 au départ, 22 finisher, ça fait une belle hécatombe (15 abandons).
Pour ma part, ce sera finalement une seizième place. Il n’y a pas à être déçu, mais je pense valoir au moins 1 voire 2 h de moins avec un entrainement trail approprié.
1h18 de natation
9h de vélo
11h57 de trail !
Une course hors format où il faut avant tout des qualités de traileur. En effet, la natation est une formalité, le vélo est costaud mais faisable en y allant sans quicher, mais le trail est vraiment dur !
Pour info, tous les concurrents, même les meilleurs mettent plus de temps en CAP qu’en vélo ! Je n’ai jamais vu cela. A partir de ce constat, peut-on encore appeler l’Evergreen 228 un triathlon ? Oui dans le sens où il s’agit d’enchainer natation, vélo et course à pied, mais non dans le sens où il faut plutôt voir ça comme un enchainement natation/vélo IM de montagne (le vélo est plus dur qu’à l’Alpe d’Huez, à Embrun ou au Norseman, mais plus facile qu’à l’Altriman) avec un gros trail alpin derrière. Les transitions n’ayant aucune valeur car il s’agit plus de changement d’équipement que de transition de triathlon. L’ami Raspa aime à dire que le Norseman est le chainon manquant entre le trail et le triathlon, l’Evergreen s’en rapproche encore plus je pense.
Mes impressions :
La natation est géniale ! C’est un de mes meilleurs souvenirs de natation IM.
Le parcours vélo est magnifique, surtout sous le beau soleil qu’on a eu la chance d’avoir samedi dernier. Attention, s’il passe l’an prochain par Joux Plane et par Romme il va atteindre un niveau de difficulté égal voir supérieur à celui de l’Altriman.
Le trail est très difficile et nécessite vraiment une préparation particulière, tant physiquement que techniquement.
Pour boucler l’arrivée, il faut de toute façon un gros gros mental et une caboche bien résistante comme pour tout ultra, quel que soit le sport.
Pour cette première édition, je tiens à remercier les bénévoles. Ils ne sont pas nombreux mais ils sont merveilleux, et croyez moi que tenir un ravito à 2300 m d’altitude pendant toute un après-midi et toute une nuit, ça doit être aussi dur que de courir. Bien sûr il faut aussi féliciter les organisateurs car on sent qu’ils ont eu toutes les peines du monde à mener ce projet dans les temps. Certes, tout ne fut pas parfait, mais franchement chapeau car tout s’est bien déroulé. Merci Bruno et à toute ton équipe. Le seul gros loupé qu’il faut absolument corriger pour l’an prochain ce sont les ravitos sur le trail. Ce n’est pas raisonnable d’envoyer des gonzes dans la montagne pendant des heures en leur donnant des choses aussi peut consistantes à manger : des pates ou du riz dans la soupe, du pain et du fromage, des pizzas ou quiches chaudes, voilà quelques idées à creuser. Et aussi de l’eau pétillante (quand on a le bide à l’envers, c’est tellement bon !).
J’ai beaucoup aimé cette course. On retrouve des valeurs que je n’avais plus revues depuis de nombreuses années, avec des concurrents livrés un peu à eux même et non pas chouchoutés et cocoonés comme trop souvent. Sur le parcours vélo, il y a très peu de signaleurs, il faut faire gaffe et même si le balisage est bien fait, il ne faut pas aller trop vite quand même au risque de louper un carrefour. On roule sur des routes ouvertes et c’est très bien comme ça. A chacun d’être responsable et prudent.
J’ai bien aimé aussi les jerricanes d’eau de source aux ravitos. Il fallait s’arrêter et remplir son bidon au jerricane. C’est tellement plus simple et économique que de voir des bouteilles d’Evian ou des bidons à peine entamés balancés dans les fossés.
Sur le trail aussi, pas de cocooning. Le téléphone portable est obligatoire car dans la montagne, on est tout seul. Ce n’est pas l’autoroute d’un UTMB par exemple. Je connais quelques traileurs des premières heures qui s’éclateraient sur une telle course. On retrouve certaines valeurs de base du sport d’endurance, seul face à la difficulté ; et où la gestion et l’expérience sont aussi importantes que le niveau physique.
Côté ambiance, j’ai adoré. Pas de bruit, limite intimiste même. On est à des années lumières des IronMan bling-bling et tapageurs, ou encore des défilés de mode de traileur en Salomon, en Quechua ou en Raidlight.
Enfin, j’ai bien aimé le lot d’arrivée : 1 t-shirt « finisher » pour frimer dans les parcs à vélo, une médaille en…bois recyclable mais surtout un petit mélèze à planter dans son jardin et à photographier régulièrement pour voir comment la petite forêt Evergreen va pousser dans les années futures aux 4 coins de la planète.
La médaille en bois
Le podium au pied des montagnes avec le petit mélèze à planter
L’evergreen endurance est donc né ! On ne peut que lui souhaiter de vivre longtemps pour que d’autres triathlètes aient la chance de défier un tel parcours. Certains diront que ce n’est pas du triathlon, qu’ils pensent ce qu’ils veulent et qu’on appelle ça comme vous voulez, moi j’appelle ça une super course ! L’Altriman garde ma préférence dans mon cœur car j’y ai un passé et que j’y ai vécu de grandes émotions, mais je dois bien avouer que cet Evergreen Endurance 228 a quand même une sacrée gueule !!!
Longue vie à l’Evergreen 228 !!!!
Le petit mélèze quelques jours plus tard dans mon jardin à Nantes
Bien amicalement
La Tortue
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15 commentaires
Commentaire de Baboon posté le 18-09-2015 à 08:09:29
Félicitation La Tortue. Il faut une belle dose de courage pour se lancer dans une telle épreuve, un mental de costaud et un sacré physique pour la mener à son terme. Je t'ai suivi sur le livetrail, et ton récit confirme qu'on est loin d'une course de rigolo.
Bravo et merci de nous avoir fait partager ces quelques moments.
Commentaire de Mathias posté le 18-09-2015 à 08:25:44
Bravo ! C'est clair que ça donne envie... c'était sûrement pas l'année pour moi (pas un seul tri au compteur depuis l'altriman 2014), mais dès que je me remets au sport, j'y pense !
Commentaire de Namtar posté le 18-09-2015 à 08:28:50
Chapeau bas pour ta course. C'est vraiment une belle aventure. Merci pour ton récit.
Commentaire de Runfredo posté le 19-09-2015 à 19:24:40
Superbe récit, toujours aussi sympa de lire tes comptes-rendus et bravo pour ta course. Ce sera peut-être un jour au programme. Bonne récup.
Commentaire de robin posté le 19-09-2015 à 22:27:15
trop forte la Tortue ! merci de nous faire découvrir cette course.
bonne récup et encore bravo
Commentaire de augustin posté le 21-09-2015 à 11:34:47
On ne se lasse pas de lire tes récits la Tortue, avec les photos en plus c'est top, en tout as chapeau c'est vraiment du bon boulot! bonne récup en attendant le prochain récit!!!
Commentaire de raspoutine 05 posté le 22-09-2015 à 23:48:39
Congratulations my friend !!!
Une longue journée passée à envier ton coup de pédale dans les cols ou ta grimpette au dessus de Cham'! mais quelle course épique ! Mais la grande classe qui est tienne et ton expérience auront encore une fois fait la différence !
Bon, bien de ton avis, voilà le chaînon manquant entre le trail et le tri, rien que pour çà, il faut aller voir ! Et puis.. J'veux aussi voir pousser un mélèze EverGreen dans mon jardin !
Encore bravo à toi pour la course et toute ta saison !
Commentaire de philkikou posté le 24-09-2015 à 18:07:10
Belle aventure, belle région, et beau récit...Je fais une pause dans ton récit à Cham' ...
*Pas vu la petite route à Flumet : dommage car Aravis- Megève - Vallée de l'Arve pas top avec la circulation
*Joux plane : passé cet été en montant par Samoëns route barrée, effondrée côté Morzine, mais ça passait en solo et en vélo... *Romme, passé en voiture le lendemain : superbe mais ça doit piquer les jambes en vélo
Commentaire de philkikou posté le 27-09-2015 à 12:03:17
Allez au bout de ton récit : belle épreuve en devenir pour des bargeots, costauds...La partie course trail avec la nuit la pluie le parcours devait effectivement être extrème.
Ta description de la course me fait penser au billet de Mathias que je viens de lire :
http://mathias.kikourou.net/billet.php?idbillet=104
Encore bravo pour ta perf. et avoir oser t'engager dans cette 1° evergreen, longue vie à La Tortue..et au mélèze
Commentaire de maltese posté le 02-10-2015 à 15:26:27
Impresionnant.
A côté l'Altriman ressemble à une balade de santé.
Commentaire de La Tortue posté le 04-10-2015 à 00:44:17
3 semaines sont passées. j'ai encore la tête un peu dans les montagnes et la carapaces a bien morflé quand même (genoux + hanche).
merci à vous tous pour ces gentils commentaires. si ma prose vous plait, je vous en referais, mais pas tout de suite, il va falloir que je recharge un peu les accus avant ;-)
et ensuite cap sur 2016 : rien de bien défini pour l'instant, même si j'ai toujours ça dans un coin de ma p'tite tête pour les années futures...
http://www.enduroman.com/#/a2a-videos/4590334753
Commentaire de Ironmickey posté le 11-11-2015 à 18:05:11
Hello. Ah je l'attendais ce récit. Tout d'abord BRAVO. Encore un bel exploit à ton actif. Cet Evergreen est avant tout, je pense un voyage, une aventure ou ton seul adversaire était toi même. Pour bien connaître Chamonix, je me doute que la partie trail a été un sacrée morceau avec la nuit et la pluie. S.U.P.E.R ; M.A.G.N.I.F.I.Q.U.E ; B.R.A.V.O!!!! Si je ne suis pas tiré au sort pour l'UTMB 2016, je pense tenter l'aventure, mais peut être plus sur le 118. Quoi que le 228... A voir.
Commentaire de HervéB posté le 05-03-2016 à 14:26:11
Merci pour ce beau récit, ça m'épuise toujours autant le triathlon !
Commentaire de MarineBoix posté le 09-09-2016 à 11:31:46
Et il remet ca !! On pense tous a la super Tortue demain qui prend le depart de l'edition 2016 de l'evergreen. Hate de lire ce nouveau recit de course! Bisous au Raspa aussi qui tente l'aventure.
Une petite tortue fiere de son papa
Ps: dsl pour les accents, je vous ecris de London
Commentaire de philkikou posté le 09-09-2016 à 12:03:48
merci pour l'info .. on va ressortir ce sujet pour les suivre sur cette belle et difficile épreuve
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