Communauté des sports d'endurance

Dernière épreuve de prévue pour ce printemps le raid grand place.
Et oui on change de la course à pied, on range la tenue de trailer pour prendre celle de raider.
Vue de l'extérieur cela se ressemble pas mal, même short, même chaussure, même sac mais il ya quelques accessoires supplémentaires.

C'est donc la première expérience dans ce genre de sport pour mon partenaire (Philippe) et moi (Philippe)
Nous sommes plus connus sur le site kikourou sous les pseudos pinston et peno38.


-- Quelle belle équipe : les PP de kikouroù --

Cette épreuve c'est 54km avec au programme du jour :
29 km de VTT
7 km de trail
1 travers‚e de l'isère accroché à un fil (plus connu sous le nom de tyrollienne)
5 km de canoë
5 km de roller
8 km de vélo

le tout dans Grenoble et ses environs.

Le premier truc c'est de trouver un nom pour l'équipe, après pas mal de débats on arrive à un concensus mou : les PP de Kikouroù

Le deuxième truc c'est la préparation, pour moi j'en m'entraine toute la saison en trail et pour mon partenaire il fait que du VTT.
Pas une seule sortie de VTT pour moi avant l'épreuve.
Pour le roller c'est pas beaucoup mieux, j'achéte une paire de roller en promo chez decathlon et je fais quand même 4 km de préparation.
Comme ça ils sont pas trop usés avant la course.

Vous l'avez compris c'est avec de très faible ambitions que l'on se présente le jour J sur la ligne de départ.
Le problème du raid c'est qu'il faut préparer tout un bordel de matériel pour gérer tous les sports.
On espère ne rien avoir oublié.
Le temps de récupérer les dossarts, discuter avec diverses connaissances, préparer le sac roller, étudier la carte et mis au stabilo l'itinéraire prévu, que paf il reste plus que 5mn aant le départ.


-- Philippe se concentre, il est déjà dans la course --

On se dirige vers la ligne de départ dans les derniers et feu c'est parti.

Au début la course est neutralisée, le temps de sortir de l'aglomération, enfin on arrive dans la frange verte pour la première montée.
Et là c'est le gros bordel, ça bouchonne, des gens ont des ennuis mécaniques.
Bref on prend son mal en patience.
En plus au lieu de prendre un chemin un peu large, on est dans un single où il est impossible de doubler.
Enfin on arrive à la première descente et un chemin plus large, enfin on roule à son rythme.

Première balise, il faut se battre pour poinsonner.
Moi je fais l'orientation (on ne rigole pas) et Philippe joue des coudes à chaque balise.
L'orientation ne sera jamais trop dur, vue qu'on est toujours dans le gros du peloton, la seule erreur fut quand philippe a pris la carte.

On commence à prendre notre rythme, le VTT est assez roulant, après que pour la 5 fois un concurrent me dit qu'il faudrait que je remonte ma selle, je fais la manip et c'est vrai que ça va mieux.

Philippe va mieux que moi à VTT (il est bien entrainé et surout il a un vélo qui doit peser 5kg de moins que le mien) alors la stratégie et qu'après chaque balise je repart en avance et il me rattrape plus loin.

Une grosse cote en plein cagnard, je mets pied à terre, Philippe lui continue sur son vélo on se retrouve en haut.
Je prends un gel et fais l'erreur de lui laisser la carte :-), surement un manque de lucidité due à une légére hypo.

On retrouve après une belle descente la route, et pour la première fois ya plus grand monde autour de nous.
On valide une balise, et au lieu de regarder la carte on s'aventure sur un chemin qui se transforme en single de plus en plus merdique.

Moi je suis devant, quand j'entends un cri de detresse : au secour je suis coincé.
Et oui c'est mon partenaire qui fait des sienne tombé dans le fossé et coincé sous son vélo.
Là je manque de reflexe, je le sors de cette mauvaise passe, si j'avais eu un peu d'intelligence, j'aurais du le prendre en photo et immortaliser ce grand moment.

On revient sur nos pas et nous retrouvons le bon chemin.
On suit les berges du Drac qui nous ramènent vers le centre ville de Grenoble.

Dans Grenoble, c'est bien plus dangereux que sur les chemins. Dès qu'on s'arrête à un feux on perd 10 places.
Alors en avant pour le slalom entre les voitures, les pietons, les trams ...

Enfin on arrive à la fin du VTT, on gare nos engins.
Petite restauration, Philippe enlève ces pompes spéciales vélos et mets ses pompes spéciales courses qu'il se trimballe depuis le départ sur le dos.

Aller c'est parti pour mon épreuve, une petite montée vers la bastille.
Comme d'hab, j'oriente.
'C'est par là les autres sont partis par là'
Facile l'orientaton, on en fait tout un plat.

Le problème c'est qu'il y a une balise sensée être vers le bas de la bastille, et qu'il n'y a rien.
Le point positif c'est qu'il y a une vingtaine d'équipes qui cherchent cette balise.
En tant que capitaine et garant de la stratégie, je décide de continuer de monter.
Ils ont du se la faire piquer cette balise, tant pis.

Après un bon bout d'ascension, la rumeur nous indique que cette balise est plus bas sur un autre chemin.
Bon c'est mon épreuve, je suis le capitaine, le plus fort de l'équipe, je me dévoue.
Donne moi la carte à valider je descends.
Et en avant je redescend tout ce qu'on vient de monter et enfin je tombe sur cette précieuse balise.

Et je remonte sous un soleil de plomb retrouver mon partenaire, faisant le beau avec une sympatique raideuse.
On continue l'ascension, c'est plein d'escaliers cette fichue bastille.
Je vois des gens autour de moi qui ont des crampes, ah les nazes pour faire du raid faut être un minimum entrainé.
Et là une série d'escalier et boom 2 bonnes crampes aux cuisses, juste au dessus des genoux.

On arrive enfin en haut, et c'est parti pour la descente de la bastille par les escaliers.


--- Grenoble pendant l'ascension ------


--- Pause photo avant le sommet ---------


---- Notre orienteur vedette ----------

Je sens mon partenaire un peu en difficulté dans cette descente qui est particulierement chiante.

On arrive sur le lieu de la tyrolienne.
C'est un joyeux bazard.
Le dame du ravito nous dit de pas prendre trop d'eau car elle en a presque plus et que les elites risquent de ne plus en avoir.
Ben ils ont qu'à aller plus vite :-)
Ensuite on arrive pour la tyrollienne, il faut choisir un volontaire par équipe, et normalement le temps est neutralisé.
Le temps de neutralisation c'est un peu la loterie, entre 10mn et 0mn pour des gens qui sont autour de nous.
Je désigne Philippe pour cette épreuve, le capitaine décide après tout.


--- tarzan dans les arbres -----


Moi je fais des photos, papote à droite et à gauche et rate Philippe quand il passe au dessus de l'isère, dommage j'aurais bien fait un film.

Il revient avec son baudrier que je vais rendre tout gentleman que je suis.
Direction notre épreuve préféré le canoë.
Deux mecs bien foutus comme nous, c'est sur on va faire un malheur sur cette épreuve.
A l'embarquement il faut choisir un bateau, Philippe nous trouve un superbe bateau bleu, qui a pour avantage d'être sec.
Peut être qu'un bateau rapide eut été un meilleur critère de choix.
A l'embarquement je reconnais Seb sxay (champion de CAP et de raid) : http://oizzo.skyblog.com/
Il nous conseille de mettre le bateau par dessus ce muret et de sauter dans le bateau cela nous fera gagner un temps incroyable.
N'ecoutant que que notre courage nous préférons porter le bateau jusqu'à un point plus facile d'embarquement.

Et c'est parti pour la barquasse.
Je crois que notre bateau est pourri, on n'arrête pas de faire des tour sur nous même, on zigzague.
Bref on est nul.
L'erreur fut peut être de laisser Philippe en position arrière‚ diriger l'embarcation.
Et on perd des places, tout le monde nous passe devant.
On doit être dernier.
Cette épreuve ne finit jamais on en voit pas le bout.
En plus Philippe fait que se plaindre, heureusement qu'ontraverse pas l'atlantique.
Enfin le débarquement, il faut sortir le bateau et chausser les rollers.

Moi les rollers j'avance mais pas vite.
Je trouve que pour un mec qui a 4km de roller dans les jambes c'est pas mal.
Mais visiblement les autres équipes ont plus d'entrainement.
Je me crispe un peu et ça fait comme quand la saison de ski de fond commence, le muscle sur le dessus du mollet qui se durcit du fait d'une trop grande crispation.
Alors là Philippe a une grande idée (ce garçon est parfois brillant, malheureusement pas assez souvent)
IL deniche un baton et me tire un moment, cela me permet de détendre un peu les jambes.
Puis les jambes enfin un peu plus dispo je me remets à patiner toujours bien attaché à mon baton.
Et la miracle on se met à avancer à un bon rythme et on reprend même quelques équipes.

Enfin on range les rollers et on reprend les VTTs.
Il faut bien sur que Philippe remette ses chaussures spécial vélo.
C'est parti pour le sprint final.
On accroche un groupe qui connait bien Grenoble et qui va nous guider sur toutes les balises.
La remontée des grands boulevards au milieu de la circulation est faite dans le plus grand respect du code de la route :-)

Enfin c'est bientôt l'arrivée, un sympatique chauffeur de voiture coupe la piste cyclable sans regarder. Je freine sur la route mouillée, ouf ça passe.
Le conducteur entend des paroles de remerciement des autres participants et des petites claques sur sa voiture pour excuser ce geste surement bien involontaire.

Enfin il ne reste plus que 300 m, il faut traverser les voies du tram, je passe un peu en travers et boom c'est la chute.
Je glisse sur 5m même pas mal.
Enfin même pas mal sur le coup, mais j'ai quand même la jambe qui pisse le sang aussi que le le coude et l'épaule.
En tant que capitaine et ayant fait l'armée parmis les chasseurs alpins, je ne peux montrer aucune faiblesse.
Courageusement je remonte sur mon vélo et nous finissons notre raid au milieu du centre commercial, bondée de gens faisant leurs courses du samedi.

On doit surement être dans les derniers mais on s'est bien éclaté.

Je trouve le camion des medecins pour désinfecter toutes les plaies.
J'ai 2 infirmères pour moi tout seul qui s'occupent de mes blessures.
Je suis pas sur qu'enfermé dans un camion après 5 heures de sport elles apprécient totalement tout mon charme :-)
La prochaine fois je prends dans le sac une bouteille de Axe (plus t'en mets ...).

Voila le point noir de ce raid l'attente de notre sac roller sur le parvi du centre commercial avec la pluie qui se met à redoubler.

Notre classement n'est finalement pas si mal puisqu'on est dans la première moitié, je pense que certain se sont perdus sinon ils nous auraient doublé en canoë

Classement 76/166 temps = 5h19 premier = 3h48

On peut voir le détail de l'entrainement avec google map et toutiquanti :
http://www.kikourou.net/entrainement/ficheseance.php?id=32668

Conclusion :

C'est bien rigolo ce genre d'épreuve.
Physiquement c'est pas trop dur, car bien roulant, on finit en bonne forme.
L'organisation a été globalement bonne même si la tyrollienne n'apporte rien d'intéressant et qu'il y a peut être un peu trop d'équipes.
Peut être faut il faire 3 départs (1 pour chaque catégorie) et mettre la tyrollienne encore plus loin dans le parcours.
On reviendra c'est sur.
On va d'ailleurs essayer de trouver une autre épreuve du même style d'ici la fin de l'année (si qq a une proposition)
La prochaine fois j'essaie de faire un peu plus de roller et de VTT
Je pense aussi faire le choix du bateau et me mettre à l'arriere pour gouverner, tâche que visiblement Philippe est incapable d'assumer.

Spécial dédicace à mon partenaire et ami Philippe qui m'a supporté durant ce raid (et qui restera je l'espére mon ami après la lecture de ce CR).

Et comme d'habitude, si vous êtes arrivé jusqu'ici, vous êtes obligé de laisser un commentaire en dessous.

Signé :

1 des PP de Kikouroù