Récit de la course : La 6000 D 2014, par trinouill

L'auteur : trinouill

La course : La 6000 D

Date : 26/7/2014

Lieu : La Plagne (Savoie)

Affichage : 1978 vues

Distance : 67km

Matos : Saucony ProGrid Xodus 5.0
Sac salomon S Lab 12
Corsaire 2XU Thermal
T Shirt Kikourou
Veste Patagonia Torrenshel
Chaussettes et string propre :-)

Objectif : Terminer

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Comme un café sans sucre

Dans tous les domaines, on associe le plaisir relié à ce je ne sais quoi qui va, d’une personne à une autre, l’amplifier voir le faire durer. Suivant le degré de la chose, libre à soi de conserver son intensité brute ou alors de « l’épancher », de l’améliorer afin d’avoir ce côté «bien à soi» que l’on ne trouve pas ailleurs. Le domaine de la course n’échappant à cette règle, il arrive parfois que ce plaisir s’évade de votre esprit.

 

C’est un jour « sans » comme cela arrive parfois ; ce corps qui ne veut pas ce matin ;

 

Je suis debout dans la cuisine et je ne pense à rien 

Enfin, à rien c’est difficile, même impossible 

Y’a toujours un petit quelque chose qui vient

On ne sait d’où

Un détail sur le mur le papier peint, une parole, pas digérée

Quand on voudrait avoir la tête vide, ça nous vient comme ça

…………..Je voudrai dormir……..

 

 

Cette chanson de Jeanne Cherhal, je l’ai dans la tête depuis que j’ai posé le pied à terre en me levant ce matin. Etant à Belle Plagne, je dois prendre le départ de la 6 000D qui a lieu ce jour et fête ses 25 ans d’existence. Il est 3h45 du matin, mon esprit est vif à la sortie de la douche mais cela ne va durer qu’un temps. Est-ce le fait de dormir à 2 000 mètres d’altitude ? Sûrement et je le pense vraiment ; ayant passé la journée «en bas », l’adaptation à ces hauteurs n’a pas pu se faire en une nuit et mon corps me le fait savoir.

 

Cette course est pour moi une sorte de rêve éveillé qui me poursuit depuis le jour où j’ai lu un article sur celle-ci et que, l’envie d’y prendre le départ, ne m’a jamais quitté.

 

Monter jusqu'à 3 000m d’altitude et redescendre sur une distance de 64 km, voilà le principe.

C’est un mythe, un graal que tout coureur qui aime courir en montagne doit au moins découvrir ne serait-ce qu’une seule fois. 

 

La décision a été prise en début d’année ; revenant d’une grave blessure à la cheville, je me suis fixé d’humbles objectifs pour cette saison de reprise ou le bon chrono final n’est pas du tout envisageable. Ayant peu d’entraînement spécifique, je décide de m’inscrire à la Moins Hard qui a lieu trois semaines plus tôt. Il y a 40 km pour 3 400 mètres de grimpette, idéal pour une course de préparation. L’entre deux course se passera en récupération pour la semaine suivante et très peu d’entraînement, le boulot prenant le dessus jusqu’à l’échéance, mais je garde à l’esprit que la récupération prend une part très importante dans ma manière de voir les choses.

 

Une fois de plus, j’ai décidé de covoiturer avec d’autres coureurs pour rejoindre les alpages ; en compagnie d’Alain et de Julien, le temps paraît moins long qu’un trajet par le train. Avec l’inscription, j’ai également réservé un studio pour ce séjour.

 

Arrivé à Aime, j’y retrouve Monique ainsi qu’Hervé et sa petite smala. Une fois les dossards retirés, nous allons direct à la pasta party ; bien nous en a pris vu la file d’attente impressionnante une fois sortis du complexe sportif.

Je loge avec Monique et nous partons chercher les clefs. Après nous être égarés pas mal de fois, nous arrivons enfin à bon port après avoir essuyé un bel orage. L’endroit est classieux et la vue imprenable sur le haut de la station. La nuit sera courte, il fait chaud dans le studio, je dormirais à peine 4 heures ; Rendez vous est pris avec Hervé à 4 h 45, nous le prenons sur la route qui rejoint la vallée. La pluie est déjà là, accompagnée d’un épais brouillard.

 

L’ambiance est déjà festive sur le lieu du départ qui se fera à 6 h pétantes. J’enlève ma veste, trop chaud et pas très en forme, stressé par cette mauvaise nuit et mon envie de dormir qui ne me lâche pas. Les sourires sont malgré tout présents et la course est enfin lancée après quelques modifications de parcours dues à la météo exécrable sur les sommets. La décision a été prise tôt dans la matinée de zapper le passage du glacier de Bellecôte à 3 047 mètres. L’organisateur y a passé la soirée et la nuit afin de prendre la sage décision de nous diriger vers un parcours de repli qui nous fera démarrer plus bas par le col de l’Arpette afin d’avoir le même ratio pour le dénivelé positif qui sera de 3 157mètres pour une distance de 67 km ; nous reprendrons également  une partie de l’Ultra qui n’existe plus de par son impopularité auprès des coureurs.

 

6 km de plat agrémentent le début de cette journée, j’ai choisi d’y participer sans l’utilisation de bâtons qui, jadis, étaient bannis sur cette course. Dès que ça grimpe, je suis obligé d’y aller un peu à reculons de peur de me faire transpercer le visage ou les cuisses par les coureurs qui ont pris soin de déployer leurs brindilles dès que la pente s’élève un peu ;

J’ai évité le pire pas mal de fois.

 

Coup de Bambou monstrueux pour le mental, l’envie d’aller me coucher est plus que présente ; je suis à 130 pulsations dans les montées les plus raides !!! Au ralenti je le suis, l’idée de l’abandon traîne déjà dans mon esprit et ne fait qu’empirer, le combat a déjà commencé et ça risque de durer si je ne mets pas un terme à tout cela. Les coureurs ont quasiment disparus devant moi, l’approche de la piste de Bobsleigh me confirmera la chose, je suis avant dernier. Sensation étrange de remonter cette piste Olympique quasi seul avec le fond sonore qui me prend la tête. Au sortir de ce lieu je retrouve quelque peu mes sensations mais l’envie de bâcher reste bien présente. L’ascension suivante est délicate car elle démarre de plus bas en empruntant les pistes de ski méga raides pour ainsi dire.

 

Je me parle, m’engueule :

 «T’es qu’un un gros con qui n’a pas l’ambition d’arriver à bon port ; tu fais chier tout le monde avec tes courses ; y vont bien rigoler quand tu vas leur dire que tu as abandonné pour une raison stupide ; tu te barres trois jours à la montagne pour arrêter au bout de 20 bornes ??? T’es vraiment trop nul et t’a pas le droit de lâcher prise ».

 

Ce sentiment m’habite jusqu’au 1er ravito quant à l’approche de celui-ci, j’y rencontre un autre coureur qui veut aussi abandonner, mais à cause d’une blessure ; on discute pas mal, il est venu avec son club : 36 personnes qui ont fait le déplacement depuis l’île de la Réunion !!! Il me conforte à poursuivre l’aventure.

 

Autre coureur, sensation différente : Grégoire venu de Paris a décidé d’arrêter mais quand il voit que je veux aussi stopper il me dit : « Allez on poursuit ensemble et on essaye au moins de finir ». « Ok ! » lui dis-je et on est parti du ravitaillement en souhaitant un prompt rétablissement au p’tit gars de la Réunion.

 

A peine la pente s’élève à nouveau que Grégoire me fait comprendre qu’il n’ira pas plus loin. Quoi !!! Lui dis-je «mais c’est quoi le délire !!! Allez hop on y va » ; quelques mètres plus tard j’aurais de nouveau sa compagnie. Nous discutons pas mal on rattrapant quelques autres coureurs jusqu'à former une bande de 5 personnes après avoir perdu le balisage de la course que nous retrouverons assez rapidement avec un peu la peur au ventre  de ne pas retrouver le tracé. On rigole beaucoup, trop à mon goût et je m’isole dans ma tête car je vois ce qui arrive.

 

Ayant dépassé l’altitude de 2 200m je commence à me sentir très bien dans la montée, les autres beaucoup moins et je décide de prendre mes jambes à mon coup et de cheminer seul si les autres ne suivent pas car ils continuent à blaguer et ne sont plus du tout « dans la course ». Ils sont en groupe donc pas de problème pour leur mental me dis-je. Avant le premier ravitaillement j’ai diffusé un message sur face de Bouc stipulant que mon envie d’arrêter étant proche, je prendrais la décision une fois restauré. Ayant changé d’avis j’ai oublié ce post et je reçois un SMS de Jacques et d’Éric qui m’encouragent à continuer ; je leur réponds que je suis déjà reparti de plus belle.

 

J’entre dans un nuage à l’approche du prochain pointage de la  Roche de Mio culminant à 2 681m. Arrivé à ce point ce sont les sourires des bénévoles qui me redonnent la gouache et j’attaque la 1ère descente en trottinant légèrement jusqu’au prochain ravito où ce sont des énergumènes déguisés en  canards, ours, lapins et autres qui servent les coureurs.

 

En poursuivant mon chemin je double Alain et nous faisons route ensemble ; cela fait plaisir de retrouver mon chauffeur à cet endroit. Le téléphone sonne, je réponds et je me demande pourquoi la femme d’Hervé me téléphone ? En disant son prénom je sens comme une hésitation ; elle me répond oui et me demande où j’en suis ; elle veut me rejoindre au glacier mais je lui demande si son homme l’a prévenu du changement de parcours et me répond non. En raccrochant je trouve que sa voix ressemble étrangement à celle de Peggy, une grande Amie. Le coup de fil suivant c’est encore un numéro inconnu, je laisse passer et je décide d’écouter le message laissé par la suite : c’est l’organisation de la course qui m‘appelle car elle s’inquiète de ne pas avoir eu mon pointage à la Roche de Mio ; je rappelle direct et je lui explique que je suis bien passé à cet endroit et elle me dit que c’est sûrement un bug et m’encourage pour la suite.

 

Nouveau coup de fil du 1er Numéro avec cette étrange impression de me tromper de personne une fois de plus. J’explique que le glacier est zappé pour la course car mon interlocutrice veut à tout prix me rejoindre tout là-haut. Je lui explique les raisons et lui donne rendez-vous au prochain ravito situé de l’autre côté a Plagne Bellecôte en stipulant que j’en ai pour une bonne heure et demie pour y arriver. Avec Alain nous poursuivons notre chemin et rattrapons un autre coureur jusqu’au pied de l’Arpette. Les ruisseaux et autres endroits traversés sont magnifiques avec ce soleil qui est le bienvenu. Pas mal d’averses entrecoupent notre progression mais ça va beaucoup mieux et mon envie de terminer est redevenue très intense.

 

Dès que j’arrive au-dessus de 2 000 m cela devient minéral et plein de caillasses. A ce moment je retrouve les mêmes sensations de bien être qui m’ont amené tout à l’heure à Roche de Mio et Alain commence à pâtir de l’altitude. Je ressens d’ailleurs les effets de l’hypoxie au niveau de la vue, ma vision se cristallise par moments.

 

Je suis en plein essor de bonne volonté et j’accélère sans m’apercevoir que j’ai lâché Alain.

Un hélicoptère tourne plus bas dans la vallée et il se rapproche ; j’espère que ce n’est pas une évacuation ; je le vois, il s’approche de moi et j’aperçois un cameraman en train de filmer vers moi ; je fais un coucou et continue mon chemin. La tondeuse à l’envers tourne autour de moi, me filme sous tous les plans et repart plus haut vers les autres coureurs avant de s’éclipser brutalement et je comprends vite pourquoi. En me retournant je vois un très gros orage qui arrive à tout allure ; je vais le prendre, c’est sûr, mais quand ? La pente s’adoucit un peu et je commence à reprendre quelques coureurs en galère. J’arrive vers le pointage suivant au col de l’Arpette situé à 2 380 mètres et la grêle commence à tomber avec un vent bien violent qui vient subitement de monter ; ni une ni deux je retire mon sac et y prends ma veste de montagne pour me protéger ; ça me fouette le visage jusqu’au col et disparaît aussitôt le col passé ; je mets les gants pour me protéger du froid une fois de plus pour attaquer la descente, mon moment favori en course de montagne. J’y vais tranquillement car c’est assez roulant si je puis dire. J’approche le haut de la station où j’ai logé la nuit dernière et je me dis que c’est loin d’être fini puisque le chemin est encore long pour rejoindre l’arrivée. Je suis tranquille à côté d’un troupeau de très jolies vaches quand le téléphone se met à sonner de nouveau, le même numéro qui m’a déjà appelé par deux fois. C’est Christophe, mon grand Ami de toujours et mari de Peggy. Je fais tout de suite le rapprochement en m’excusant de les avoir pris pour quelqu’un d’autre.

 

 « T’es où ? » me demande t’il

« Juste au dessus de la station Christophe »

« Magnes-toi tu n’as plus qu’un quart d’heure avant la barrière horaire de Plagne Bellecôte qui est à 15h30 !!! »

« J’arrive !!! ».

Ses propos sont repris par des bénévoles que je croise et j’enclenche le turbo.

 

Je ne me souviens pas un jour être descendu aussi vite mis à part dans la descente finale sur la Montagn’Hard 60. Je vais très vite et je me fais très peur par endroits ; le GPS indiquera une vitesse maxi de 27,5km/h pour cette portion !!! Obligé de crier pour que les randonneurs s’écartent. Dans mon fort intérieur je me dis : Tombe pas sinon c’est un, voire deux, mots commençants par un H qui vont être utilisés ; Hélico plus Hôpital ce n’est pas réjouissant donc je m’applique au maximum en gardant cette vitesse faramineuse .Je vois le Barnum et cherche des yeux mes amis mais je suis trop rapide et je n’ai pas le temps de me caler sur le reste.

Ultime accélération et ouf de soulagement général ; à 2mn prés, s’en était fini pour moi d’espérer devenir un Géant…………..

 

Ils sont là, venus m’encourager ; ça me fait un bien fou de les savoirs à mes côtés.

Christophe va me chercher à manger vu que n’ai pas pu profiter du ravito avec l’horaire limite ; Peggy finira l’assiette de fromagesJ. Première pause de la journée, ç’est bon mais je ne m’attarde pas trop vu qu’une autre barrière dont j’ignorais l’existence et qui se trouve à Montchavin est fixée à 17 h 22. J’attaque la descente comme j’aime et je double toutes celles et ceux qui commencent à avoir les cuisses en feu. Les miennes vont très bien et je suis très satisfait de mes nouvelles chaussures qui accrochent à merveille dans la boue. J’ai plus de 30mn d’avance sur la dernière barrière horaire sur le circuit ; Mes Amis sont là une fois de plus et je trace à nouveau pour arriver avant 18 h 30 à Aime, après je ne serais plus classé.

 

C’est boueux et jonché de racines et le chemin redevient plat si je puis dire ; c’est un peu les montagnes russes pendant 3 ou4 kilomètreset je me surprends à courir dès que ça monte. L’Isère n’est pas loin et ça sent l’écurie comme le disent certains que je double.

 

Bitume je te hais, je te maudis !!! Après avoir passé plus de dix heures à jouer au chamois et à la souris (elle n’est pas terrible mais je l’aime bien celle-ci…..hi hi hi !!!) j’arrive sur une piste cyclable et cela me casse les pattes ; 2km à souffrir alors que mes mollets commencent à me faire comprendre qu’ils aimeraient bien arrêter. Obligé de marcher, ça me sape le moral ce genre de choses mais allez, je serre les coudes et je trace comme je peux.

« Hey mais c’est notre ami Trinouill !!! »

Je me retourne et Oh, surprise, Julien mon compagnon de covoiturage que je retrouve à cet endroit. Il en a un peu marre, cela se voit à son regard ; il est dégoûté car il croit la course finie pour lui ;

« C’est foutu » me dit-il

«  De toute façon c’est mort pour arriver avant 18h à Aime »

« Tu as loupé un truc Julien, l’Horaire d’arrivée a été reculé de 30 minutes cette année donc pas de soucis on va y arriver »

Son visage s’Illumine et cela lui redonne courage ; je poursuis ma route malgré tout et papote avec un autre gars. Une fois de plus nous décidons d’un commun accord de garder le cap jusqu'à la ligne d’arrivée.

 

La civilisation est de nouveau présente et c’est très étrange comme sensation d’être de retour sur terre, les encouragements fusent et cela ne s’est pas arrêté depuis ce matin. L’ambiance autour de La Plagne est digne de la montée sur l’Alpes d’Huez par endroits, c’est toute la station qui vit pour cette course et se donne dans tous les domaines pour vous pousser à aller le plus loin possible, c’est magique et ça vous transporte. Je suis dans les rues piétonnes quand la pluie revient nous faire la bise ; je n’en vois pas le bout ; plus je me rapproche et plus le temps me paraît long ; dans toutes les courses, le dernier Km est dur parfois au-delà mais je ré accélère une fois de plus et les coureurs m’emboîtent le pas jusqu'à l’arche d’arrivée ; j’ai les poils qui dressent ; ça crie de partout ; les encouragements fusent de toute part et la délivrance arrive enfin……………..12h16’51, c’est le chrono final. Jean Michel Touron  viens me féliciter suivi de prés par Christophe et Peggy, je me penche pour recevoir ma médaille et vais chercher mon T-shirt de Finisher.

 

Je suis un Géant ; j’ai fini une course qui me tenait à cœur depuis tant d’années ; très heureux je le suis ; ayant bataillé depuis 6 h ce matin, réconforté par mes Amis et dans les descentes, j’apprécie ce moment en allant me chercher une bière pour me désaltérer ayant assez bu dans la journée, je ne terminerais pas celle-ci. Mis à part le mental au plus bas, j’ai très bien géré mon alimentation en buvant souvent mais peu et en prenant régulièrement mes gels et autres victuailles. Je vais chercher mon sac au vestiaire et remonte à belle Plagne en compagnie de mes Amis ; n’ayant pas voulu prendre ma douche au gymnase, j’ai préféré le confort de mon studio et prendre mon temps pour prendre ma douche et m’habiller afin de prendre une bière accompagnée d’un burger et de ses frites au Cheyenne café ; Une fois ce repas difficilement avalé, nous rejoignons Monique qui nous attend dans le hall de l’immeuble. Grosses bises à mes Amis qui rentrent sur Annecy pour continuer leurs belles vacances. Petit débriefing avec ma colocataire : cette course n’est pas simple et pourtant nous sommes habitués à fouler les sentiers escarpés ; elle terminera en 12 :03 :39 en prenant la 3éme place chez les Vétérans 3 ; Hervé 9 :05 :53 ; Julien 12 :19 :43 ; Alain fut stoppé à la barrière horaire de La Plagne Bellecôte mais l’année prochaine sera la bonne !!!

 

La nuit sera aussi difficile que la première, pas moyen de trouver un sommeil correct mais cela ira mieux une fois rentrer sur Pringy.

 

Mon objectif de l’année est atteint et je reste humble face à la montagne qui nous offre des panoramas et des défis incroyables et je voudrais toutefois signaler une chose au coureurs qui ne la respectent pas en jetant leurs déchets sur le sol : vous êtes totalement irrespectueux !!! Jamais je n’ai vu autant de tubes de gels et autres qui jonchaient les sentiers ; ce genre d’attitude ne devrait pas arriver et ça me rend furax de voir de tels agissements !!!

 

Je pense sérieusement revenir faire cette jolie course mais en dormant à Aime cette fois ci, avec une telle ambiance c’est difficile de ne pas y retourner.

 

Je remercie les organisateurs et les bénévoles qui nous ont concocté un parcours de repli formidable ; ne changez rien à vos attitudes vous êtes des Géants !!!

 

Merci Eric et Jaques pour vos encouragements vous êtes énormes J

 

Mes Amis sur Face de Bouc qui me suivent et me poussent également à aller au bout.

 

Christophe et Peggy, nous l’avons vaincu ensemble cette course et cela reste un grand moment.

 

Je remercie chaudement Alain pour nous avoir conduits à la montagne pour découvrir ce joli spot.

 

A ma femme Nathalie qui m’encourage depuis le début, qui accessoirement et liseuse et correctrice de mes Histoires (nota : penser à lui faire un dico sur les termes utilisés par les traileurs car ce n’est pas souvent si simple de comprendre notre langage de sportif  J )

 

                                   A Bientôt sur les sentiers…………………. 

           

           

8 commentaires

Commentaire de la panthère posté le 21-08-2014 à 22:38:41

prems! pour te féliciter pour ton talent de conteur, ta ténacité voire ta hargne pour cataplulter les barrières horaires, ta gentillesse, réellement une course superbe avec une ambiance de folie, j'ai presqu'envie d'y retourner pour courir sur le glacier....Encore bravo géant!

Commentaire de coco38 posté le 22-08-2014 à 09:03:25

Super CR! On est dedans et on revit toute l'évolution du mental, tellement important!
Cette course est particulière, il faut y retourner pour le glacier. Ce passage est à lui seul une course dans la course. A ce voir sur la 6000D ou ailleurs.

Commentaire de Arclusaz posté le 22-08-2014 à 09:06:23

c'était bien mal parti cette affaire ! et puis, une fois de plus, le miracle de l'Ultra a opéré et tu finis en boulet de canon.
belle leçon de ténacité. Bravo, David !

Commentaire de arnauddetroyes posté le 24-08-2014 à 22:19:10

Bravo 2 victoires en une; la première d etre finisher et la 2 eme pas des moindre, le combat contre sois meme pour continuer.
Merci pour ce CR qui me servira surement un jour.

Commentaire de Benman posté le 25-08-2014 à 21:54:25

Marrant ce brusque revirement à l'approche du boulet qui te fait devenir un géant. Il est intéressant d'analyser comment d'un jour sans tu arrives finalement à réaliser un exploit. Magnifique.

Commentaire de AldeBleau posté le 11-09-2014 à 14:12:52

Bravo David pour ce beau résultat, remporté "au mental" à un moment critique,
...et à une descente éffrenée de "Warrior des Alpes" !
J'espère bien te retrouver sur la 6000 l'an prochain, et en passant sur le glacier cette fois.(J'ai une revanche à prendre sur le chrono...).

Commentaire de jack91290 posté le 11-09-2014 à 22:24:39

Mais de rien david, c est ca les potes.
Encore bravo pour ta course.
jack

Commentaire de Free Wheelin' Nat posté le 05-11-2015 à 21:07:20

Bon, c'est ça qui fait le mérite de tout coureur en difficulté, gratter le moindre atome de jus pour trouver la force d'enjamber le Styx . Une fois passé, c'est une autre course qui commence ;-)

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