Récit de la course : 100 km du Loire-Béconnais 2006, par l'hippopotame

L'auteur : l'hippopotame

La course : 100 km du Loire-Béconnais

Date : 18/6/2006

Lieu : St Augustin Des Bois (Maine-et-Loire)

Affichage : 1440 vues

Distance : 100km

Objectif : Pas d'objectif

1 commentaire

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CR : Loire Beconnais

Il est une 1h30 quand j'arrive à Saint Augustin des bois, "Chouette" me dis-je in petto "je trouve l'accueil, je déroule le tapis sol et je pionce deux heures tranquille", mais...
C'est bizarre j'entends comme un fond sonore dérriére les bruits du moteur.
Quand je finit de me garer effectivement y a comme un fond sonore, en fait une super nouba,
un mariage ou un truc dans le genre avec une sono a tout faire péter.
Tant pis, résigné à subir Michel Sardou jusqu'au bout de la nuit, je m'installe prés de la zone de départ, façon couillu de la Kro.
Vers 2h30, fin du mariage, ouf, je vais pouvoir pioncer une heure avant de recuperer mon dossard.
Pas de bol, 2mn plus tard, l'organisation se pointe pour monter la zone de départ/arrivée.
Bon ben, tant pis.....
parfaitement réveillé, j'attend qu'il soit pile trois heures, récupére mon dossard et dégaine le jambon beurre du petit dej.
Cremage, preparation de la poche à eau, choix du chapeau, salutation à willy rigaux et aux deux ufo que j'ai pu reperer et c'est parti.

Le parcours est une boucle de 33k , un peu rallongée pour la premiére boucle, à faire trois fois.
Ce sont des petits routes de campagne bien vallonées et trés sympathiques qui relient Saint Augustin des bois à Bécon et Vilmoisan.
Dans la premiére partie, hormis les cotes qui agrémentent tout le parcours la grosse difficulté est je pense une loooongue descente d'environ 800m.
Le debut de la seconde moitié est le coin le plus difficile, juste aprés un ravito ça commence par une descente assez raide suivi par une succession de longues montées/descentes assez usantes pour arriver à Vilmoisan.
Le retour de Vilmoisan à Saint Augustin est sans doute la partie la plus tranquille.
A aucune moment le parcours n'est ennuyeux ou monotone.
Les ravitos sont copieux, et l'organisation est efficace bien plus que ce que l'on pourrait imaginer à travers leur site web et les infos données au tel.

Les dix premiers kilos ( la mise en route ) se passe pas trop mal mais j'ai la jambe droite qui fonctionne pas terrible : le genou et la plante du pied font la gueule. Je n'y pense pas plus que ça, j'attend que ça passe.
Par contre je suis pas super à l'aise au niveau respiratoire, un arret toilette plus loin remet tout ça en ordre.
Je fait les quinze kilos suivants tout seul, je rejoint mon groupe de départ vers le 25iéme et s'installe alors un petit rythme de croisiére ou je double doucement tout ce petit monde, qui me reprend
systématiquement au ravito suivant.
C'est comme ça que je me rend compte que je passe beaucoup de temps aux ravitos par rapport aux autres concurrents qui ont soit un suiveur soit une bouteille en main plutot qu'un poche a eau comme moi.
Mes temps d'arrêt doivent être de 1 à 5 minutes je pense.
Vers 8h du matin je troc le "bandana recuperateur de sueur" contre "la casquette transformée en saharienne" : le soleil n'est pas encore bien haut mais je le sent déja bien.
On va avoir trés chaud c'est sur !
Je boucle le premier tour en 3h41 tranquillement, mais j'ai déja eu deux ou trois fois des sensations de faim.
Je suis apparrement bien hydraté.
Ces premiers 34k fait à la fraiche, en grande partie tout seul,
au reveil des piaf auditivement nombreux dans le coin, me font passer un execellent moment.
De retour sur le premier ravito je recharge la poche à eau qui n'etait pas vide avec ma préparation Caloreen/St-Yorre.
Je reste sur un rythme de 9km/h en moyenne horaire mais je doit être un peu au-dessus compte tenu de mes arrêts assez longs aux ravitos.
J'arrive au 50 ième en 5h31.
Je suis assez content c'est mon objectif le plus haut.
J'ai une préparation assez courte que j'ai entamée un peu suite à un coup de tête, un pari, et pour l'instant le défi se passe bien.
C'est à ce moment que tout se détraque.
Ca fait un moment qu'il fait vraiment chaud, je marche reguliérement dans les cotes et dans les quelques coins d'ombres pour rester dans des plages raisonnables de FC.
Mais là on entame la partie la plus dur, l'arrivée sur Vilmoisan, les cotes sont difficiles, je marche beaucoup et il n'y as pas d'ombres.
En 10k je prend 20mn de retard sur le rythme que je tenais jusqu'a present. Arrivé à Vilmoisan je suis moralement bien usé.
J'ai une attaque de flemmingite aigue et il me manque un liévre a rattraper pour me relancer ou une Tortue pour me pousser.
Les cuisses sont douloureuses mais rien d'excessif pourtant j'ai du mal a reprendre une foulée : j'ai trop marché.
Il faudrait que je trouve la ressource qui va bien pour me forcer à courroter pour relancer la machine.
Je créve de soif !
Un kilometre avant un ravitos je demande de l'eau à des spectateurs pour remplir ma poche à eau que j'ai vidée alors que je bois 3 ou 4 verres à chaque ravitos !
Il est pas loin de midi, je sais pas si je retrouverai une foulée normale, ni si j'ai envie de courir,
d'ailleurs je songe aux plaisirs divers que doit procurer la broderie sous un parasol, prét d'un petit cours d'eau.
J'ai pas la gniac pour continuer a poursuivre mon objectif haut, je suis même pas sur d'atteindre l'objectif bas et le soleil à changer les jolies petites routes de campagne ludiques en piége douloureux à passer ou je ne suis vraiment plus sur de m'amuser.
J'arrete, je n'ai plus vraiment le sourire, l'arrivée est encore loin et je n'ai pas envie de me risquer à faire 40 bornes sans etre persuadé que le plaisir va revenir.
Un concurrent essaye de me relancer mais je fantasme déja sur la douche.
Je grimpe derriére une moto qui me laisse à l'arrivée et j'ai juste le temps d'aller au poste de secours avant de m'assoir, ou plutot m'ecrouler, pour faire ma petite hypo classique d'aprés course.
D'ailleurs je me demande bien pourquoi dés que j'arrete une course longue j'ai ce gros coup de mou.

Je viens de voir les resultats sur le net. Apparement il y a pas loin de 30 abandons sur 80 coureurs annoncés au départ et il n'y a que 7 coureur sous les 10h ! A 9km/h j'etais sur le rythme du 14eme alors que je suis plutot un coureur de fond peloton en tout cas de seconde moitié.
Ce jour là la course devrait réellement etre plus difficile que d'habitude, j'avais certainement aucune chance de réaliser mon objectif haut.

Je pense que c'est vraiment une course à faire, j'y retournerai quand je serais un peu plus fort et surtout avec une plus grosse motivation / préparation physique et psy.

A+

1 commentaire

Commentaire de robin posté le 21-06-2006 à 09:48:00

salut Jean-Marc,

c'est vrai cela a été vraiment chaud :

show le samedi soir avec la fievre de la soirée disco

chaud le dimanche sur ces routes de campagne bien ensoleillée.

Merci pour le CR, il faut que je m'y mette et bonne récup !

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