Communauté des sports d'endurance

Dindes & Dindons

14 décembre 2013

 

 

Avertissement

 

J’ai promis depuis quelques mois le récit d’une course qu’il eût été fort dommage de ne point retracer, pour la postérité et la mémoire collective.

Par manque de temps et d’énergie.

Ou de courage.

Car il en faut du courage pour publier ce qui va suivre…

Je peux cependant me le permettre maintenant car mon compagnon (de course) n’a plus grand-chose à perdre à quelques jours de la retraite, bien que de nouvelles responsabilités grand paternelles lui soient depuis peu dévolues.

 

Pour la petite histoire

Depuis plus d'un siècle se tient à Sées (61) le matin du deuxième dimanche de décembre la célèbre Foire aux Dindes, la plus grande foire aux gallinacés de l'ouest. Cette foire qui puise ses origines bien loin dans l'histoire de la cité épiscopale permet de se replonger dans les traditions rurales d'une autre époque. Elle est restée très populaire malgré les années et la disparition progressive de nombre d’éleveurs. Au programme depuis des lustres : expo vente de volailles, produits régionaux, concours d’éleveurs et dinde au pot le midi !

Et l’après-midi sont organisées plusieurs courses dont le 10km de Sées, une des courses phares du département après Alençon Medavy, la dernière du calendrier annuel.

A souligner d’une part que je suis natif de Sées, et d’autre part que c’est grâce (heu … ou à cause … ) aux récits de cette course par le Lutin d’Ecouves que j’ai découvert Kikouroù. Tout autant de raisons qui m’ont conduit à m’inscrire pour cette 22^ème édition.

Mais pas que.

Après le marathon de La Rochelle 3 semaines plus tôt, j’ai promis au Lutin de venir si et seulement s’il venait déguisé. Tiendra-t-il son engagement ?

  

Jour de Foire

Le matin donc, flânerie dans la Foire aux Dindes. Ca y est j’y suis :

 

 

 

En tout début d’après-midi inscription et récupération du dossard. Le temps est très sympa par rapport aux précédentes éditions : pas de pluie, pas de grêle, pas de vent, et il fait au moins 8°C.

Une bonne heure avant la course, c’est François François qui a rdv avec le Lutin et sa bande alençonnaise. Je retrouve notamment Katia que j’ai accompagné à La Rochelle.

Et la Lutine.

Cela vaut bien quelques photos souvenirs avant le départ :

 

 

 

 

 

 

La zone de départ grouille de monde dans la rue de la République. La température est montée de quelques degrés avec la chaleur humaine et l’animation suscitée par notre présence.

 

 

J’annonce que je n’ai pas d’objectif aujourd’hui : c’est une course pour le meilleur et pour le rire pour fêter la fin de l’année. De plus le boulot m’a submergé depuis quelques jours donc fatigue chronique bien perceptible pour ce qui me concerne. Finir quand même en moins de 45’ me conviendrait.

 

3 petits tours

Je connais le parcours par cœur. 3 tours à parcourir entre centre ville et faubourgs. On passe même devant l’hôpital où je vis le jour ! Et à chaque passage devant la cathédrale, un bon faux plat montant.

J’essaie de partir sur un bon rythme. La Lutine ne ménage pas ses efforts pour m’encourager, et surtout pour héler les spectateurs amusés de voir deux têtes blondes autant à leur avantage.

1^er tour bouclé en un peu moins de 15mn. Ca peut aller.

Dès le début du deuxième je commence à sentir après la montée de la cathédrale que la relance est molle. Va falloir lever le pied sous peine d’implosion. A contrario La Lutine s’envole dès qu’une descente se présente. Adepte du sado masochisme inhérent à tout concurrent affectionnant le cross, elle s’en donne à cœur joie pour poutrer immanquablement les plus jeunes qui voudraient faire croire qu’ils en ont sous la semelle.

Le 3^e tour sera chaud. Je gère maintenant.

François François je l’avoue a beaucoup de succès, mais la Lutine il faut le dire est loin de laisser indifférents les adeptes du cru de par ses formes et son verbe généreux. La lutine se voit même proposer des échanges sportifs d’un autre genre, sur des terrains que j’imagine plus glissants et moins publiques.

Mais cela ne nous regarde pas. Il va falloir penser à grimper une dernière fois jusqu’à la cathédrale où est jugée l’arrivée.

 

 

Gérard le speaker est ravi de voir débouler aussi pimpants (enfin presque)

  

Un bel après-midi donc, où je bénis ma compagne d’un jour de bien avoir voulu de pas faire SA course et donc m’accompagner jusqu’au bout, sans volonté de vengeance de la déculottée infligée à Vannes deux mois auparavant…

A charge de revanche 

 

 

Photos : merci à Thierry et à normandiecourseapied.com

 

François

323^e sur 664 arrivants

 en 46’30