Communauté des sports d'endurance

Pianottoli-Caldarello, c’est où ?

C’est là.

 

 

Pianottoli-Caldarello, c’est quoi ?

C’est ça.

 

Pianottoli-Caldarello, c’est quand ?

Pour la famille « Arclusaz », c’est chaque année début juillet. C’est un petit coin de paradis en Corse du Sud . Quand on passe sur la route qui relie Ajaccio à Bonifacio, on traverse ce bourg sans charme particulier. On ne peut pas se douter que le front de mer, cache des petites plages qu’il faut bien connaître, où il faut aller si on ne craint pas de rayer sa voiture….

Seul problème : Pianottoli-Caldarello, c’est dur à prononcer ! il m’a fallu plusieurs années pour y arriver (au prochain off lyonnais, interrogation orale il faudra le dire très vite douze fois de suite !). Maintenant, je suis passé à la deuxième phase : arriver à l’écrire sans faute, j’ai encore un peu de boulot….

 

Quand je pars en vacances quelque part, je regarde toujours (je sais que je ne suis pas le seul !) sur le calendrier kikourou et d’autres en ligne si une course ne se déroule pas dans le secteur pendant mon séjour. Ainsi, en 2009, j’avais pu participer à la Montée de l’Ospédale au dessus de Porto Vecchio et j’en ai gardé un super souvenir (surtout du muscat dégusté sous les pins au sommet !).

 

Cette année, ma recherche ne donne rien. Puis, je tombe sur Kikourou sur un récit d’Aiaccinu, je mets un commentaire en disant que je regrettais qu’il y ait si peu de courses en Corse notamment pendant mes vacances et il m’envoie instantanément une liste de course que je n’ai trouvée nulle part. Et dans la liste, que vois-je ? le 15 juillet, un trail à Pianottoli-Caldarello !!!! Incroyable, sans Aiaccinu, je le manquais car il n’y avait aucune pub sur place : merci, merci, merci.

 

Donc, me voici devant la salle des fêtes de Pianottoli-Caldarello.

J’arrive avec une petite angoisse. J’ai peur qu’il y ait très peu de monde et que la lanterne rouge ne m’échoie : ça va m’arriver un jour, c’est sur, j’essaie de repousser l’échéance. Bon, je suis rassuré, finalement il y a du monde, une petite centaine. Mais, beaucoup de coureurs en tenue de club (Bastia, Ajaccio, Sartène, …) et très très affutés. Je croise plusieurs fois un coureur souriant qui a l’air particulièrement heureux d’être là….

 

Allez, on part.

 

Photo Corse Matin.

Comme souvent, j’ai fait zéro échauffement : je sais, c’est pas bien surtout que la distance courte (11,6 km et 300 m de D+) devrait m’inciter à partir vite. Je trottine doucement sur le premier km de bitume. Puis, rapidement, nous tombons sur des chemins très intéressants : ça monte doucement, régulièrement, de jolis chemins entre des murets. Et puis, ça descend, un peu : là, c’est bizarre, je double. Je crois avoir un tout petit peu progressé dans cet exercice mais, honnêtement, je pense que le peloton est majoritairement composé de coureurs sur route (pour la plupart insulaires) ou des touristes qui ne veulent pas se blesser pendant leurs vacances et assurent. Bref, je double….

Pas longtemps : une section bitumée est l’occasion pour moi de perdre une dizaine de place. Et on arrive sur la plage où je connais le passage certainement le plus euphorique et efficace de ma longue carrière de coureur. Bon, faut reconnaître, je ne sais pas courir, j’ai une foulée de pygmée asthmatique (pourtant, je frôle le mètre quatre vingt dix et il paraitrait que j’ai une bonne VO2 max….) : je suis une merveilleuse illustration d’un geste totalement inefficace. Mais, là, dans le sable, en sautant de rocher en rocher, là où les grosse cuisses servent (merci, j’en ai !), c’est mon terrain ! Contrairement à la majorité des coureurs, je prends l’option de longer la mer, là où le sable mouillé enfonce moins. J’ai la très grande chance de me faire mouiller par une vague immédiatement donc plus d’hésitation, je vais au plus court. De ma vie, je crois n’avoir jamais tant doublé que sur cette plage (j’vous jure au moins 3 ou 4 personnes !).

Puis, on retrouve un joli chemin qui remonte sur une crête ; j’apprendrai à l’arrivée que cette sente est appelée localement « chemin des crêtes », je ne comprends pas pourquoi…. Je fais une belle montée, les positions sont maintenant bien établies.

Nous serpentons au milieu de belles propriétés : PPDA et Mylène Farmer ont des résidences secondaires dans le coin. J’ai d’ailleurs croisé la Libertine qui faisait son footing il y a deux ans et je n’ai pas osé lui proposé une adhésion kikourou, honte à moi !

Un petit passage sur le bitume me vaut de reperdre 2 places ; le « gars qui sourit » me rattrape. Puis, on nous annonce 1 km avec une montée en chemin. Surprise, le « sourieur » marche, je le rattrape facilement, décide de prendre un peu d’avance car je sais qu’il y a 500 m de bitume où il devrait me déposer. Finalement, il ne me rattrape pas et je finis seul en 1h09 (46eme  sur 93 arrivants soit juste ce qu’il faut pour être dans la première moitié, classement incroyable pour moi !). Contrairement à d’habitude, aucune V2F n’est venu me doubler comme un avion dans le dernier kilo….

 

Super course, courte (11,6 km un format que je ne pratique plus du tout), bien content d’avoir découvert plein de chemins qui me permettront d’améliorer mes footings matinaux des vacances. Assez content de ma forme : pendant les vacances, j’’ai fait deux heures de sport tous les jours (de 6h30 à 8h30), VTT, rando course sur les sentiers du littoral, … J’ai donc abordé cette course en étant un peu fatigué mais cela ne m’a pas gêné du tout.

 

Je retrouve le « coureur souriant » à l’arrivée, nous discutons : bien que Parisien, il est très sympa (NDLR : ceci n’est pas une attaque gratuite, c’est pour voir, à des fins statistiques de la plus haute importance, combien de Parisiens liront ce CR…).

Je dévore au moins deux kilos de figues (j’adooooooore !) et , dans le but de me coucher moins bête, essaye une boisson bleue commençant par P popularisée par un judoka commençant par R (c’est du trail ou du scrabble ?). Pas convaincu du tout, on va laisser ça aux jeunes……

 

Bref, c’était bien, vive la Corse, vive Pianottoli-Caldarello, vivent les vacances !

Pace e salute.

 

 Uomo di Cagna