Récit de la course : Triathlon de La Tranche sur Mer 2012, par raspoutine 05

L'auteur : raspoutine 05

La course : Triathlon de La Tranche sur Mer

Date : 12/5/2012

Lieu : La Tranche Sur Mer (Vendée)

Affichage : 747 vues

Distance : 112.9km

Objectif : Terminer

5 commentaires

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2 autres récits :

Prélude à la Tranche

Salut à tous !

Je suis bien revenu du triathlon Half Iron Man de la tranche sur Mer, la première édition, ne pas la rater celle-là ! Bon, en même temps un endroit où on peut boire la tasse de bien des manières. En définitive, le triathlon apparaît d’emblée comme une belle réussite pour un coup d’essai, et puis perso, j’ai bien bu la tasse mais d’une manière des plus agréables ! Voyez plutôt.

A ma bonne habitude, trois couleurs de police domineront pour le récit de cette belle course :

la course elle-même sera réalisée dans les tons rouges

alors que l’entraînement prendra des tons verts pour les intéressés

et les paragraphes plus persos seront déclinés en bleu.

Clin d'œil

Reconnaissons-le, cet HIM de la Tranche « tombe comme du pain béni » pour un Raspa en mal de reprise, sortant à peine la tête de l’eau à l’issue d’une année 2011 franchement douloureuse à bien des égards. Il est à présent temps d’enterrer une bonne fois pour toutes l’année passée et de se projeter à nouveau vers le futur proche. Alors annonçons les échéances 2012 sans plus tarder :

Mai : triathlon HIM de la Tranche sur Mer.
Juin : triathlon LD de Cublize.
Juillet : triathlon IM des Angles dans les Pyrénées, l’AltriMan.
Août : triathlon IM d’Eidfjord en Norvège, le NorseMan, aussi mon objectif majeur.
Clin d'œil
?
Octobre : 24 heures de Grenoble.
Triathlon CD du cap Cisié.
?

Les différents points d’interrogations correspondent à des épreuves potentielles que je compte éventuellement rajouter selon la forme du moment voire donner dans le « rêve le plus fou » . Et puis… Aucun trail n’apparait sur le programme de la saison, alors pourquoi ne pas s’en rajouter un ou deux, d’autant plus que j’éprouve une certaine frustration de n’avoir pu me trouver cette année sur la ligne de départ du mythique Trail Blanc, ni sur celle du trail du Ventoux à cause de la période de convalescence imposée par mon opération. En bref, une saison bien chargée en grands rendez-vous et il va de soi de programmer de façon cohérente périodes d’entraînement et échéances sportives afin d’éviter le surentraînement conduisant à un excès de fatigue. Bon, il faut le reconnaître d’emblée, mon opération au mois de décembre dernier, suivi de trois mois de convalescence m’aura au moins apporté une chose précieuse, du temps pour réfléchir à la programmation sportive en 2012. En somme, pas d’urgence, le temps de prévoir, de considérer le possible et l’impossible, d’envisager les échéances selon l’état de forme qui allait cependant en s’améliorant et, cerise sur le gâteau, me retourner sur mon passé sportif.

Hum, tout un programme, commençons donc par la décoration du gâteau, autrement dit, la cerise.
Inévitablement, je repense d’emblée à ma dernière chute en vélo ayant entraîné mon opération de l’épaule gauche, mais aussi aux deux précédents accidents (épaule droite et bassin). Sans rentrer dans le détail des circonstances, on trouve un point commun aux trois pépins, celui de la proximité avec mon lieu de travail. Les deux premiers étaient des accidents de trajet (travail-domicile), le troisième a eu lieu un lendemain de jour travaillé, au début des vacances de printemps. Alors que penser en considérant que tous ces accidents sont arrivés dans un rayon de 3 kmde mon lieu de travail ?

* Déjà, c’est le monde à l’envers. Ayant arpenté des chemins Népalais surplombant des précipices sans fond et en être revenu en pleine forme, puisqu’à peine revenu en France, je retournais dans ma classe dès le lendemain… Alors, la raison de mon accident ? Excès de fatigue, stress de la vie quotidienne. (Je n’évoque pas ici les problèmes de responsabilité, le problème est ailleurs, on ne fait pas exprès de tomber.)

* Ensuite, on ne m’y reprendra plus. J’ai passé ma vie à me croire irremplaçable à mon travail. Je me suis imposé des rythmes professionnels infernaux. Bien sûr, si je reste fier de mon travail auprès de mes élèves, mais j’ai aussi conscience d’avoir pêché dans l’excès. A trop s’investir, on passe du côté obscur et un maître parti dans le décor ne sert plus à grand-chose pour ses élèves. En définitive, pour moi, il est donc plus que temps de parvenir à me dire un truc du genre « Si ce n’est pas fini, ce n’est pas si grave. » Hum, surtout arrivant à la cinquantaine.

* Enfin, notre sport reste un sport dangereux et plus que jamais, il convient de conserver des attitudes de sécurité dans tous les sens imaginables du terme, ainsi que de rester humble envers le sport en général. Nous ne sommes que des amateurs, on ne le redira jamais assez. Courir après des « rêves de fous » peut nous faire prendre des risques indirectement avec notre santé et nous mener à la course de trop, voire en amont à l’entraînement de trop. On en revient donc à la pratique première du vrai triathlon, celui de la vie. Famille/Travail/Sport-Loisirs.

Voilà, maintenant que c’est dit, il faut bien reconnaître qu’on a tous (ou presque) des rêves de fous dans le sport et que, dans ce domaine, Raspa demeure incorrigible. Je remplirai donc les cases manquantes de mes échéances sportives 2012 à l’issue de l’AltriMan, qui est mon premier gros rendez-vous de l’année mais se place idéalement à la croisée des rendez-vous sportifs de l’année.
On peut effectivement couper semestriellement la saison sportive.

Entraînement post-convalescence

Avril 2011, la gamelle, décembre 2011 l’opération de l’épaule. Il aura fallu repartir de loin en natation. À partir de la mi décembre, j’ai bien sûr mis tous les sports que je pratiquais de côté mais j’ai recommencé à nager au moins six jours par semaine, bien sûr, très humblement dès le début mais l’espoir de revenir rapidement m’animait, d’autant plus que c’est également à ce moment-là que j’ai été retenu pour le NorseMan 2012, hum, le genre d’opportunité qui ne se représente pas deux fois de suite.
Alors, très rapidement, j’ai marché. Au début sur les routes puis sur les chemins militaires qui mènent aux forts surplombant Briançon. J’ai également profité de cette période exceptionnelle sur le plan météorologique pour marcher avec des raquettes… Et un bâton à droite ! (Hum, les copains en skis de rando me suivaient à la trace, je me suis encore fait traiter de dahu… Facile!) Bon, il s’agissait aussi d’éliminer les restes de produits anesthésiques et analgésiques.

Au dessus de Briançon...


La bonne nouvelle, assez rapidement, je me serai remis à courir. À l’issue de mon opération, j’avais eu le bonheur de ne pas me retrouver avec le bras tenu en écharpe. Des ligaments distendus mais pas à recoudre, ça se remet, lentement, certes, mais sûrement. J’ai donc pu courir en janvier dans la neige, le bras encore inutilisable mais collé au corps. Inutile de préciser l’effet sur le mental, une idée de liberté retrouvée après huit mois de douloureuse galère et d’incertitude. L’hiver me permettra donc de retrouver une bonne caisse et je reprendrai mon travail début mars avec un bras restant toujours amoindri en terme de puissance mais cependant sur le retour. En fin de saison d’hiver, je réussirai même à faire quelques séances de skating. Soit dit en passant, des séances très bénéfiques pour la recherche de la glisse, car je ne pouvais pas me servir de mes bras pour pousser.

la stèle Bobet - Copy dans la Casse Déserte...

...A pied...

Et puis, cette convalescence m’aura apporté deux luxes que je ne me permets guère. Déjà du temps pour réfléchir à la saison sportive, ainsi suis-je parvenu à me monter une véritable programmation de mes entraînements en fonction des courses que je prévoyais. Attention, je ne prétends pas qu’il s’agisse d’une bonne programmation, je ne sais pas faire, cette programmation me ressemble, c’est tout. Elle est naturellement le fruit de mon humble expérience de sportif amateur, elle s’ancre aussi dans la lignée de mes pratiques sportives originales et elle est enfin à la mesure de mes objectifs sportifs. Et puis, n’oublions jamais le plaisir avant tout ! la perf’ reste secondaire. (Et puis ça m’arrange… Ouarfff!!!) L’avenir dira si j’ai été dans le juste.

Concrètement, je vais me préparer en fonction de mon objectif majeur de cette année, le NorseMan. (Hum, un de mes « rêves les plus fous » après avoir transformé le « rêve du SoluKhumbu » en réalité.)
Le NorseMan, un IronMan qui a lieu le 4 août en Norvège, présente quelques particularités séduisantes.
D’abord la nage en fjord, une eau assez froide (environ 14° prévus ?) et des courants contraires d’après ce que j’en sais. Bon, commencer la saison au HIM de la Tranche semble une bonne option, d’ailleurs, nous aurons une température de l’eau voisine. Quant au courant… Y’en avait !
Un vélo en montagne mais nous ne sommes pas non plus sur les extrêmes de l’AltriMan ni de l’EmbrunMan. En définitive, il y a bien un peu plus 5000m de d+ mais avec la cap cumulée, soit 3000 pour le vélo et 2000 pour la cap.

La cap préfigure à elle-seule la raison première de mon intérêt pour cette course. Si les 25 premiers km sont réalisés sur une route relativement plate, 12 km suivants vont nous transporter sur des chemins et pour finir, les 5 ultimes km nous permettant d’accéder au sommet de la montagne ultime seront réalisés en forte dénivelée sur des « marches népalaises ». Cette montagne, le Gaustatoppen, ressemble en bien des points au Mont Ventoux.
En résumé, si j’ai pu privilégier la cap cet hiver, je suis repassé en priorité vélo au printemps, la natation restant un effort permanent mais pas prioritaire par rapport à ce que je comptais réaliser. (J’ai aussi constaté l’an passé que même avec une puissance amoindrie, je pouvais m’en sortir honorablement en natation, ou tout du moins limiter la casse.)

Quelques principes pour cette saison 


Dans un premier temps, plusieurs sessions de vélo m’auront permis un travail en sorties longues et en côtes ; dans un second temps, je réduirai le volume pour privilégier encore plus les enchaînements (natation/vélo et vélo/cap trail).
En terme d’organisation, je reste également à l’écoute de mes exigences professionnelles. Étant enseignant, les fins de trimestre demandent (dans la mesure du possible) plus de disponibilité et conduisent à davantage de fatigue. Mauvaise période pour s’entraîner, mieux vaut se ménager et donc lever le pied. (Et puis l’AltriMan tombe vraiment trop tôt puisque même pas deux jours après la date des grandes vacances.)
En terme de récupération, l’hygiène de vie (le sommeil et l’alimentation) reprennent une place un peu oubliée, et je ne dérogerai pas trop, on ne s’en porte que mieux.

Ainsi, je calerai 4 sessions d’entraînement vélo entre mars et juillet, chacune d’une vingtaine de jours. Ces cessions sont à mon avis assez sévères mais ne dépassent pas 3 semaines et sont entrecoupées de périodes de repos aussi longues. Au cours des périodes de repos le nombre de sorties ainsi que leur difficulté et leur durée est divisée par 4 environ. Bref, repos, régénération.

En résumé :

Session 1 :
Le travail est probablement élevé mais je sors aussi d’une période de repos intense, j’ai également une bonne caisse provenant du travail de fond en cap de l’hiver et puis pousser en côte avec des chaussures de trail ou sur des cales, perso, je ne fais pas franchement la différence. D’emblée, ça marchera bien, c’est tout.
(Total : 990 km et 18,2 km d+ en 9 sorties)


La Gazelle grimpe l'Izoard à nos côtés...

Elle prépare son entrée dans la discipline à Cublize...


Intersession 1 :
(total : 150 km et 2,2 km d+ en 2 sorties)



le tableau de prévision que je m'étais monté,

finalement j'ai revu à la baisse ce que je prévoyais de r&aliser en intersession.

Session 2 :
Retour à la montagne avec aussi qqs sorties en plaine tout en recherchant des côtes locales, courtes, certes, mais mieux que rien. La mauvaise météo aura à peine réduit les prévisions en kilométrage, cependant, il est toujours possible de trouver des éclaircies ponctuelles en montagne. Ainsi, je parviendrai presque à tenir mes objectifs de dénivelée. (hum, le runkeeper a même voulu m’aider une fois ou deux…)
(total : 1130 km et 25,8 km d+ en 10 sorties)


Patrick, Olivier et Bernard, Le S.O.H. en grande forme...

qqs jours d'entraînement  et l'EmbrunMan pour objectif.

L'Izoard  grimpé dans tous les sens et sous tous les climats...


La Gazelle - Jean-Deny - bernard - Raspa et Olivier

Un p'tit tour sur la montée des Puys au dessus d'Embrun...

Intersession 2 :
(total : 150 km et 2,2 km d+ en 2 sorties)

tableau des 2e Ses et InterSes

Session 3 :
Son originalité viendrait du fait qu’elle soit ouverte par le HIM de la Tranche sur Mer. Ceci dit, qu’on ne s’y trompe pas, je l’ai vraiment fait un cran en deçà dans les trois disciplines. Pas question de se cramer en début de session. Ainsi, aurai-je pu constater mon retour relatif de forme en natation (suffisant du moins). Je n’ai pas perdu mes capacités à enchaîner, même si je reste lent. J’ai choisi de prendre un rythme comme si j’étais en IM ; bref, j’aurais bien fait encore un ou deux tours de vélo et puis, pour la cap, je n’ai vraiment démarré qu’à l’issue de la 3e boucle au 15e km. (Il est temps…). Bon, ma plus grosse fatigue du we sera assurément provoquée par les 1200 km de bagnole nécessaire pour cet aller-retour éclair au bord de l’atlantique. Deux jours plus tard, commence le pont de l’Ascension, retour à Briançon en passant par l’Alpe d’Huez (Ben… c’est sur le chemin.) et puis qqs sorties quotidiennes permettant de cumuler en une semaine près de 400 bornes et 8000m de d+… Mais aussi près de 1600 km de bagnole.. A l’issue de cette nouvelle semaine de folie, je déciderai de scinder en deux la session, plus inquiet de la fatigue risquant de provoquer des blessures (j‘ai eu une alerte en grimpant l‘Izoard). Finalement, j’ai repris la 3e session après 6 jours de repos (j’ai donc loupé une séance prévue mais j’achève la session avec encore 3 sorties additionnant 500 bornes et 7000 d+, le tout regroupé sur 5 jours. (Petite précision, j’enchaînerai qqs km de cap à l’issue de la plupart de mes sorties vélo.)
(total : 900 km et 18km d+ en 8 sorties)

Intersession 3 : (en cours)
Le LD de Cublize, je le prends à nouveau comme un entraînement que je réaliserai en deçà. Il se trouve en plein milieu de cette période mais c’est surtout la fin de l’année scolaire et je souhaite avant tout me ménager pour la 4e session. Des entraînements de qualité et surtout des enchaînements seront prévus. Peut-être une seconde sortie longue selon la forme. Priorité à la récup’ et la forme.

 3e session et intersession (encore en cours le jour où je publie le récit)les tri apparaissent à l'entraînement en qq sorte, je lève le pied lors de la 3e longue intersession, mais pas autant que pour les 2 précédentes car se profile l'AltriMan en juillet... L'avenir proche me donnera raison... ou pas sur mes choix de préparation pour la saison en fonction de mon mode de vie du moment.

(hum... j'avais beaucoup prévu d'enchaîner en natation... ouarfff ! optimiste ! je vais rectifier...)


4e Session : (prévue)
Elle sera ouverte par l’AltriMan, pas moins. C’est la raison première de la longueur de l’Intersession précédente. Toujours étendue sur trois semaines en tout, seulement 2 sorties longues prévues sur les 10 mais la quasi-totalité sera enchaînée à partir du plan d’eau d’Embrun. Le kilométrage sera relativement en chute libre mais la dénivelée restera stable.

4e Intersession : (prévue)
Juste deux sorties longues, mais comprenant l’objectif majeur en tête, le NorseMan.


A l’issue de cette ultime partie, pause du côté de Guillestre,

sûrement, un peu de trail dans les cimes pour se rafraîchir.

Voici résumé les différentes sessions de préparation du NorseMan, des tri y figurent en terme d’entraînements, mais réalisés en deçà. Une curieuse façon de voir les choses ? Disons plutôt la nécessité de se rassurer, le plaisir de courir tout en se préservant, en définitive une vision à moyen terme qui tente de prendre en compte la complexité de la vie sociale pour parvenir à des objectifs raisonnables. A présent, dans moins de deux mois, je saurai si ma méthode était correcte.

A présent, place à la course :

Prélude à la Tranche sur Mer

Veille de triathlon, en route !

Fin de la seconde intersession. Le tri de la Tranche sur Mer pointe le bout de son nez. Il a lieu le 12 mai. Je me décide à voyager en voiture, un saut de 1200 km durant le weekend, ce qui me vaudra bien quelques fatigues supplémentaires. Ainsi prendrai-je la route le vendredi soir après le travail, j’arriverai au bord de l’océan pour les douze coups de minuit. Un sommeil léger dans la Raspa-mobile reconvertie pour l’occasion en camping-car et me voici à pied d’œuvre pour reconnaître une petite partie du parcours en ville dès le lendemain matin. Bon, il aura fallu prendre les ris, cette nuit-là, car on sentait le vent faire tanguer la voiture… Et puis, le vent ne s’arrêtera pas là, il continuera à souffler le lendemain toute la journée de la course. Un vent de terre, hum, ça veut dire pas de houle sur l’eau néanmoins un fort clapotis qui nous fera boire la tasse si on a le malheur de tourner la tête du mauvais côté lorsqu’on respire… A bien réfléchir, je préfèrerais une vraie houle, bien forte mais régulière, celle qui nous fait grimper de deux mètres d’un coup avant de redescendre aussi sec, au moins on ne boit pas la tasse.
Bref, des rêves agités cette nuit-là. Lendemain matin, je partirai chercher mon dossard, retour aux affaires et… A l’attaque !


La Raspa-Mobile est garée juste devant le parc à vélo...


Midi pointe son nez, j’ai mon dossard en poche et je retrouve avec grand plaisir la glorieuse Tortue*,
nous nous étions quittés l’an passé sur l’AltriMan en 2010. Nous serons tous deux sur le NorseMan cette année. (* Je pèse mes mots, of course, ceux qui connaissent l’individu me comprennent.)


... sur quoi ça roule une Tortue ?

en tout cas, ça roule vite ! joli destrier !

Un briefing rapide et puis le départ sera donné sur la plage avec qqs minutes de retard, hum, sans doute cela aura-t-il d’ailleurs une certaine incidence sur la course, à voir. Deux boucles à réaliser depuis la plage.


De jolies photos piochées sur le site même de la course, merci à leur auteur...

Une natation « à l’Australienne », donc. Bon, j'ai bien bu la tasse, mais seulement au sens propre du terme, classique au bord de la mer.


Dès l’entrée dans l’eau, nous affrontons tous un foutu courant. C’est que… nous nous trouvons juste en face de l’île de Ré. L’eau, quant à elle, est bien salée à souhait mais pas si froide (14°) !
beaucoup de cris "Bouh ! Elle est froide !" au départ et puis tout rentre dans l'ordre.

... Entrée dans l'eau...

Personnellement, pas trop de souci, ça faisait un bout de temps que je m’entraînais dans une eau encore plus froide en vue de ma préparation pour le NorseMan. Au moins, ça aura déjà eu son utilité. Du coup, la natation sera même passée comme une lettre à la poste. En définitive, une nage modeste, cependant efficace jusqu’au bout et sans douleur. Cerise sur le gâteau, le plaisir est bien revenu. En quelque sorte la récompense des efforts entrepris cet hiver.

En revanche, je n'ai jamais vu pareille "machine à baffes". Pas au départ comme à la Baule mais au premier virage à cause du foutu courant entre le continent et l'île de Ré qui a eu pour effet de nous déporter sur tribord et de nous coller au zodiac de contrôle...


... Encore une fois, merci à l'auteur de nous avoir offert ces beaux clichés de la natation... 


Les nageurs se sont donc retrouvés en paquet à lutter contre le courant sans trop de possibilité de nager
et les baffes ont commencé à pleuvoir... Sortis malgré tout de ce piège liquide on s'aperçoit que de nombreux nageurs ont préféré s'accrocher au zodiac pour retrouver leurs esprits...

Hum, pas cool du tout cette entrée en matière... Après la bouée nous nageons dans le sens du courant,
beaucoup ressentent le besoin de prendre la suivante très large... On se demande bien pourquoi
... Un mauvais calcul finalement, car il faudra ensuite remonter le courant. Le retour vers le départ nous fait alors passer le long de la plage et... Hum, on a de l'eau à peine à la ceinture au plus creux des vagues et de nombreux triathlètes finissent par marcher ... ben oui, la marée ? C'est le premier Half à la Tranche et on a commencé avec une demi-heure de retard...

Voici la fin de la première boucle, une sortie à l'Australienne et rebelote pour la seconde boucle...
Bon, pas la même usine à baffes qu'au premier tour car j'ai pris soin de prendre large à bâbord
me donnant ainsi la possibilité de corriger le tir et de passer juste.

la seconde bouée sera également négociée par l'intérieur où je me retrouve bien seul et peux enfin nager tranquille quelques instants. Le retour sera à l'instar de l'aller, difficile de remonter le courant, besoin de repérer les vagues pour éviter la tasse au moment de reprendre un peu d'air mais j'avoue également y prendre du plaisir, je n'en suis pas à mon premier tri dans le coin et j'ai connu de la houle bien plus sévère que celle que nous sert le temps aujourd'hui. (Explication, Le vent est fort, près de 50 km/h mais vient de terre, d'où l'absence de houle.) Bon, content que le bras ait tenu et il n'y a rien à ajouter.


... Ouf !  Content de sortir aussi !

temps passé dans l'eau : 38'22" , 299/496e

La transition, no comment, je suis toujours aussi nul, mon complice kikoureur Damien "la Tortue" du tri Nantais est sorti de l'eau juste après moi, il en profitera pour me distancier dans la ZT1.

A présent, trois boucles de 30 km nous attendent et le vent est bien présent et régulier à souhait dans ses 50kmh. Hum, la Tranche, c'est un spot de windsurfers... Pas de côtes, des éoliennes, du vent et puis des routes de plutôt bonne qualité (peu de crevaisons) à l’exception de 2 endroits. Le ravito est bien achalandé.

Me voilà parti pour fonctionner à l'eau et aux barres mais je goûterai à l’issue de chacune des boucles au mix Powerade / banane et ça passe vraiment bien ! A retenir ! Je suis toujours à la recherche de l’alimentation idéale pour tenir sur le long.


... La Tortue (1)...

Bon et le rythme dans tout ça ? Au début j'ai décidé de m'aligner sur cette course, bien sûr à cause de l'épreuve en mer et de l'eau nécessairement froide, histoire de me préparer au Norse, puis aussi histoire de reprendre quelques bonnes habitudes de triathlète. (Pas trop perdues of course !) Bien sûr, je voulais voir le fonctionnement du bras fraîchement opéré. Bon les voyants sont au vert de ce côté là, même si je n'ai plus la puissance d'il y a deux ans, et puis, je peine à allonger le bras gauche. En revanche, une année de « nage dahusienne », m’aura très certainement conduit à considérer différemment la glisse aquatique. Moins d’efforts mais peut-être une recherche d’optimisation de la glisse, de l’énergie économisée qui se retrouve disponible pour la suite. Voyons donc cela sur le long terme.


... La Tortue (2)...

Et puis, pas décidé du tout à me cramer sur une course, dans trois jours je suis de retour à la montagne et ma 3e session d'entraînement commence à la Tranche... En définitive un vélo sauce IM, un premier tour de chauffe et puis les deux suivants plus soutenus. (J'en aurais bien fait encore un ou deux autres à ce rythme...) Je remonterai un bon paquet de cyclistes et retrouverai à plusieurs reprises Damien le Carapacidé Kikoureur, il finira très fort sur la fin du vélo.


... La Tortue (3)...

... Arfff ! Pas encore  maintenant que je boufferai de la Tortue !

Grande, grande forme ! le carapacidé !


Finalement le 190e temps à vélo.

(Tout en retenue et régulier dans l'effort, exception faite des 5 derniers km

où j'ai un peu levé le pied en prévision de la cap.)

temps vélo 3h06 et une moyenne de 29km/h

Arrivé en ZT2, se précise dans ma tête un sentiment de travail accompli et je vais donc terminer ce tri avec l'idée de poursuivre un IM. Je serai donc cool sur les 15 premiers km (environ 10km/h) et verrai ce qu'il me restera sous la semelle ensuite. (Une stratégie bizarre sur pareille course mais, rappelons-le pas d'objectif au final.)


Ceci dit, le premier tour (une boucle d'environ 5 km) me contrariera cependant à cause d'une légère douleur dans le genou droit. Elle disparaîtra. Je mets ça sur le compte des 500 km de voiture de la veille mais peut-être aussi sur l’état d’usure de mes chaussures (à considérer, non ?).


Bon, de nombreux athlètes dépassés en vélos me dépasseront à leur tour en cap. Ceci dit, mon rythme n'aura pas faibli et je me lancerai comme prévu au début de la dernière boucle (je passe à 12 km/h environ) soit au 15e km de la course. Au total, 1h 58 de cap, de l'énergie et finalement un déficit de -15 places au bout de la cap. (10,6 km/h de moyenne au final, merci à la Gazelle pour ses précisions.)

Sur la cap, je croiserai Damien à plusieurs reprises, il augmentera à chaque fois son avance, en forme le carapacidé ! et en plus sur son terrain ! Il arrivera plus de 24 mn avant moi (il aura donc eu un gain de près de 20 mn en cap par rapport à mon temps). Un beau parcours cette boucle de cap, des portions le long des lacs, dans les dunes sur la plage en plein soleil. La course dans le sable me renvoie de nombreux souvenirs...
... Et puis un petit air de vacances sur cette plage ensoleillée... La course à peine achevée, je partirai... sans mon tee-shirt de finisher… M’enfin !

Ouarfff !! Reçu un seul carton pour 500 triathlètes... Ils doivent l'envoyer par la poste, disent-ils. Je passerai la soirée chez ma tante de Saint Hilaire de Riez, petite ville côtière placée entre la Tranche et Nantes.

Rigolant

Eh bien, ! pour un coup d'essai, ce tri est déjà une belle réussite !

Au classement final, 233/496 ratio 47%, classement V2 33%

Bon, ça se termine plutôt bien. L'année prochaine, il y aura une nouvelle édition et, promis,
j'y retourne et je m'énerve un peu plus en courant.
Et puis, outre les aspects purement "santé", je suis heureux d'avoir aussi peut-être trouvé qq chose d'autre qui fonctionne bien en terme d'alimentation.

Cool

Salut avec la Tortue, on se retrouvera sur l’AltriMan aux Angles (peut-être ?),
et en Norvège début août (of course !)

Merci aux organisateurs de cette belle course ! Je ne manquerai pas d’y revenir.
Merci aux copains kikourent ou kiglissent, pouvoir partager leur bonne humeur sur les chemins ou les sommets est aussi pour beaucoup dans mon retour aux affaires sportives, cette année.

Cool

A présent, direction Cublize…

Et beaucoup de copains à retrouver, on prendra encore l'appareil photos...

5 commentaires

Commentaire de La Tortue posté le 08-06-2012 à 23:58:23

bravo !
le raspa est sur la pente ascendante ! avec le Norseman en point d'orgue, je sens que tu vas nous faire une bien belle saison !
nb : merci pour les photos de la casse déserte ! c'est toujours un grand bonheur que de voir ce coin de paradis chargé d'histoire !

Commentaire de LtBlueb posté le 10-06-2012 à 17:11:13

affirmatif, y'a du grand raspa en préparation pour cet été !! une forme natatoire qui revient ... un vélo quasi dans les roues du carapacé infernal et une cap tout en gestion... voilà de fort bonnes nouvelles !!! a bientot donc :)

Commentaire de La_Gazelle posté le 10-06-2012 à 18:56:12

Eh ben voilà, un bon galop d'entrainement ce tri de La Tranche pour un Raspa en bonne forme en début de saison ! C'est bon pour le moral et la confiance.
La saison s'annonce bien, en route pour le Norse !

Commentaire de djikai posté le 10-06-2012 à 19:37:49

Nouveau venu au Tri, avec objectif d'un half en 2013 , suis bien content de pouvoir lire des récits comme le tien sur Kikourou.
Bravo pour ta course, bonne préparation pour la suite de ta saison... et vivement le récit du Norse...

Commentaire de aymeric posté le 12-06-2012 à 13:12:10

On sent l'expérience dans ce récit... un retour de blessure bien construit, et nul doute que tu seras dans une super forme début août! Bonne fin de prépa, et bravo pour ce retour couronné de succès.

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