L'auteur : leptitmichel
La course : Sparnatrail
Date : 4/11/2001
Lieu : Epernay (Marne)
Affichage : 2068 vues
Distance : 50km
Objectif : Pas d'objectif
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27 autres récits :
6ème édition du Sparnatrail et seconde participation pour moi après l’édition 1998
Organisée par le Jogging Club d’Epernay, la course doit changer de parcours cette année. D’ailleurs, l’épreuve se déroule dans le vignoble champenois avec un départ et une arrivée à Epernay avec une distance de 50 km
Une première partie de parcours à flancs de coteaux de la vallée de la Marne (GR14), puis ensuite passage dans la vallée du Cubry et les falaises de Grauves au sud d’Epernay.
Soyons francs, cette année, il y a un petit plus de prévu … Comment dire, heu ! un AAB. Oui, c’est ça… Un Appel A Boire ou un Appel A Bouffer selon les cas… Mais là, je crois bien que ce sera les deux à la fois ;-))
Au passage je précise que je n'ai mis ici que mon propre CR. Cependant sur mon site vous pourrez également retrouver les CR de l'Aveugle, de la Sauterelle, du Ouistiti et du Lapouneur
Au passage, profitez en pour jeter un petit coup d’œil au parcours !
L'avant course !
Soyons honnêtes… tout a commencé par une idée d’ AAB lancé par le papy ! Comment y résister ;-))
-----Message d'origine-----
De : L'Papy
Objet : Prépa AAB SPARNACIENNE
Salut,
Nouvelles du front...
1/ Nicolas Feuillate ne peut pas nous recevoir, j'ai donc choisi Le Champagne De Castellane avec sa tour et sa visite pédagogique.
J'ai annoncé notre venue ver 10h15, il faudra vous dépecher d'être à Papy's Ruins vers 10h.
2/ Les Chambres à Ibis viennent de me péter dans les doigts, il faut que je me débrouille à en trouver d'autres
3/ Le plat principal prévu pour le samedi après midi est la... POTEE CHAMPENOISE !!!
Préparée par une champenoise pur jus, la maman de Philippe Lagache qui nous fait la gentillesse de nous la préparer avec les LEGUMES DE SON JARDIN !!!
4/ J'ai déjà reçu quelques propositions de votre part (pas tous, j'en attend), et je finaliserais cela rapidement, MAIS, je vous ai préparé une petite DIFFICULTE. Je vous demanderais une petite explication sur le produit que nous dégusterons, même POUR LES PLUS TIMIDE !
Réflechissez bien à la boisson et à l'aliment dont vous aimeriez faire connaître le goût aux zanimosss. N'oubliez pas le petit speech qui va avec ! (J'en vois qui se trémousse sur leur chaise... Au boulot !!!)
Voilà... L'état de préparation...
Je planifierais l'ordre de passage pour tenter que chaque saveur trouve sa place. (ce n'est quand même pas gagné !)
Que ceusses qui ne m'ont rien proposé, se hate... Je vais répondre aux autres...
Mais je garde la surprise pour moi !
L'Papy
Bref, nous voilà prévenus ! ! !
Nous sommes arrivé en fait le Vendredi après midi sur la zone de nos futurs exploits pour y retrouver outre le papy, la famille lapouneur avec lesquels nous avions décidé de partager un gîte.
Départ pour le dit gîte, puis retour en ville pour grignoter quelques pâtes et pizza. Soirée plutôt calme ;-))
Le lendemain nous avons rendez vous chez not' bon papy en milieu de matinée afin de commencer les hostilités… Notre première mission consiste à visiter les caves de Castellane avec une dégustation à la clef.
Le lapouneur, la Sauterelle et l'Instit (à gauche) - Le Papy et le Mammouth Rose (à droite)
Il s'agit d'une visite tout ce qu'il y a de conventionnelle, mais qui a le mérite de mettre tout notre groupe dans l'ambiance
Les grincheux belges, l'aveugle et le Mogway (à gauche) - le groupe du Zoo (à droite)
La dégustation de fin de visite ne nous laissera pas un souvenir impérissable tellement leur champagne était soufré ! Par contre j'en ai profité pour élargir ma collection de verres.
Suite à cette visite, on en profite pour récupérer le toutou qui arrive tout juste à la gare, et nous nous rendons dans le jardin de papy's ruins où a été installée une tente afin d'héberger nos dégustations
Et c'est là que tout a commencé
Il suffit de voir le stock de liquides qui avait été prévu… Il y en avait plusieurs comme celle là…
"En guise d'apéritif, on eut droit à une trilogie de blancs de blancs, suivie d'une curiosité locale : un rosé de Champagne au goût....particulier, offert par Philippe Lagache"
"Passage au choses sérieuses, la maman de Philippe nous avait préparé une potée champenoise, avec des morceaux de viande et des légumes aussi goutûs les uns que les autres. Le tout arrosé de Côtes de Champagne rouge. "
Ou bien baver devant notre plateau de fromages ! D'ailleur le Mogway disait
"On en vient donc à l'interminable plateau de fromage, arrosé d'un peu de tout : cidre, bière belge ou bière poussiéreuse du centre du monde, Chignin-Bergeron etc.... L'idée était que chacun essaye d'empoisonner tout à tour ses convives pour mieux les devancer le lendemain sur la course."
Il suffit de lire le menu prévu et vous comprendrez… Mais passons aux choses sérieuses !
"la maman de Philippe nous avait préparé une potée champenoise, avec des morceaux de viande et des légumes aussi goutûs les uns que les autres. Le tout arrosé de Côtes de Champagne rouge. "
"On en profita pour déguster le Beaufort de la Tarine, qui s'élancerait le lendemain pour le marathon de New-York, regarder le film de la course de l'an passé, et du raid 28, petite promenade sympathique et hivernale de quelques colistiers en début d'année."
Par contre, il était impossible de passer à côté des "impressions" de l'empereur, même si certains les ont prises au 1er degré
L'aveugle en pleine forme
"Que les choses soient claires!!! Je ne suis pas arrivé à Epernay avec une gu... grande comme ça, en me disant que l'aventure où je m'embarquais était un machin de minables et tout et tout. Non. Moi j'y allais en me faisant tout petit face à ce(ux) qui m'attendai(en)t. Ce n'est qu'après…
D'abord, j'estimais le Papy pour ses écrits et l'avoir (mais était-ce bien lui) rencontré une seule fois. Mais il est clair que la confiance que j'avais en lui s'est fortement estompée. Il nous promettait un accueil sympathique et un repas copieux. Mais alors, où étaient passées les banderolles à partir de Reims avec la mention "Bienvenue au Mogwai, la Mogwaïette, l'Aveuglette et l'Aveugle" ? Je n'en ai rien vu. Certains rétorqueront que je ne suis pas l'aveugle pour rien...
Le Papy, Bichounette et eul'Toutou
Où était le comité d'accueil à l'entrée d'Epernay, avec motards de la Garde Républicaine, et tout ça? C'est ça le fameux accueil et l'hospitalité? Je vous le demande. Pas plus d'indications nous dirigeant tout droit vers la maison de Papy: on a dû chercher par nous mêmes, figurez-vous!! Eh oui. Ah bien sûr, pour pallier à ces insuffisances notoires, le Papy nous a jeté en pâture la Bichounette et ses enfants. Il est vrai que sa famille vaut la peine. Là on n'a pas été déçus. Mais quand même.
Le repas? Il n'y avait pas de vomitorium de prévu, comme chez les romains du temps de leur décadence. Et puis en plus, le Papy, il s'y connaît peut-être un tout petit peu en entraînement, mais en diététique, alors là, zéro sur toute la ligne ;-)))
Quant à ses invités, alors là...
Ils avaient fait venir un authentique champion de France de course d'orientation. Parlons-en!! Orientation à la ficelle, oui! Et encore, si la ficelle se casse, c'est râpé. Figurez-vous qu'après la visite de Castellane et après avoir été chercher le toutou et sa famille à la gare, le Papy nous emmène, le Mogwai, le Mammouth rose et moi vers l'hôtel Ibis où nous devions passer la nuit. Donc, Papy et Mogwai dans une voiture, el Mammouth (l'orienteur mmmffff) et moi dans l'autre voiture. La tâche de l'orienteur était de suivre la voiture du Mogwai jusqu'à l'Ibis. Est-ce que vous croyez qu'il est capable de se diriger dans une ville? Que nenni!!! Si je n'avais pas eu l'intelligence qui me caractérise et le sens critique qui fait merveille chez moi, je serais en train de tourner dans Lisbonne ou dans Moscou à l'heure actuelle en cherchant l'hôtel Ibis. Champion de France d'orientation? Décidément, ils font des champions de France avec tout.
C'est comme l'autre, là, le nombril du monde, Michel. Il croit que son bled est au milieu de la carte. J'sais même pas où c'est, moi, Sart Trou Village. Et alors, avec sa bière, qu'y dit que c'est pas eux qui la font pass qu'y veulent pas se salir les mains.
Michel présentant la célèbre "Bière de Lutèce"
Et l'autre, là, le Toutou, qu'est même pas cap' de pas s'endormir dans la Médiane du Cinglé (ou kék chose comme ça). Enfin, lui, il a quand même un brin d'intelligence: il a au moins retenu que le centre dumonde, c'est peut-être pas Lutèce, mais que Namur est encore plus au centre, que "LA" vraie moutarde c'est à Jambes (Namur) qu'on la fait et du fromage aussi. Quand on fera du fromage au goût de Tour Eiffel, il pourra revenir Michel.
Le Lapouneur, soi-disant grand coureur de courses de pas tafiolles, il vient en Belgique pour courir quoi, je vous le demande? La descente de la Lesse. Oui, vous avez bien lu. Une course tout en descente, sur une rivière toute bitumée pour la circonstance. Et ça vient faire la fine bouche au Sparnatrail!!
Le Lapouneur présentant le Neuchatel
Et la Sauterelle, tellement qu'il avait bu le samedi, après 8 kms de cette course de tafiolles, pfouit, disparu. Et il avait même pas fait en-dessous de 3' de moyenne sur les 5 premiers kms. Allez, allez..
La Mogoyette et le Mogway goutant la Chimay
Et l'autre, z'avez remarqué qu'il n'avait jamais bu une Chimay de sa vie, quand même? A chaque fois qu'il lisait une qualité de cette bière remarquable, il fallait qu'il goûte. "La Chimay a un goût de rose", et hop, une gorgée, "la Chimay a un arrière-goût de noisette", et hop, une lampée, "la Chimay a un parfum de Chimay" et hop, une rasade. En plus s'ils le disent c'est que c'est vrai. Il n'y a pas à vérifier. En plus, avant, c'était un copain. Quand il était mal l'an dernier au marathon du Médoc, je l'ai attendu. Quand il était sens dessus-dessous cette année, au Jogging de Namur, qui c'est qu'a dû se sacrifier pour le ramasser? Ben oui, l'aveugle, évidemment. Et ici, qui c'est qui n'a pas attendu son ancien copain devenu ennemi intime? Qui c'est : le Mogwai, évidemment. Faux frère, Judas!!!
La découpe du fromage de Chimay
Et le vigneron sadique, qui te défigure un ouvreur de bouteilles avec la régularité d'un Schumacher au Nurburgring. Il a cherché à nous saouler pour qu'on termine tous bons derniers à la course du lendemain. Et en plus voyant qu'on avançait bien, au lieu de nous proposer de l'eau aux ravitaillements, il y allait carrément avec du Blanc de blancs. Il aurait pu aussi nous défigurer, dans l'histoire, à la grande joie, d'ailleurs de l'aveuglette.
Heureusement, il y avait quand même des gens biens.
L'Ouistiti qui se lance dans les marathons où ne peuvent s'inscrire que les élites internationales. Il a vu que j'avais fait Florence, il y va aussi. Il fait preuve de discernement ce garçon. Et en plus, quand il dit qu'il fait le Sparnatrail, il va au bout, lui, au moins.
L'Instit était là pour que l'honneur de la Belgique ne repose pas que sur les épaules du Mogwai. Et heureusement. Bien sûr, pour elle, le Sparnatrail est aussi une course indigne. Pour elle, il n'y a que le Raid 28 qui compte. Elle est déjà partante pour 2002 et on l'en félicite. Notez que je ne lui confierais pas ma carte Visa. Elle était chargée de la faire passer dans l'appareil à cartes de Philippe dont je parle plus loin. Si la banque ne me compte pas 10 fois le même retrait, je pourrai m'estimer heureux.
Et le Blutch, grâce à la Mâââme Blutch duquel les 38 premiers kms du Sparnatrail n'ont été pour moi qu'une simple formalité. Autant le dire moi-même avant que les mauvaises langues ne m'assaillent.
L'aveugle.
PS: j'ai quand même fait un peu d'humour, tout n'est pas rigoureusement exact dans mes propos.
Qui l'eût cru?
On se le demande ;-)
Puis est arrivée la visite chez Philippe Lagache et sa fabrique de bulles en bouteilles. Après un long moment passé dans les caves (mais vous le verrez bien sur les photos), il nous faudra alors quitter notre ami vigneron pour aller se restaurer ( encore une fois, ca faisait longtemps) quelque peu avant d'entreprendre un sommeil réparateur en vue des émotions et des efforts qui nous attendent le lendemain ;-)
On commence par choisir les bonnes bouteilles
Puis on les dégorge à la main
La course
Bip Bip Bip - - - Bip Bip Bip !
Réveil 6h00… Notre hébergement est situé à une trentaine de minutes d'Epernay, et avec le petit déj, on a prévu d'y être pour 7h00 (j'aime bien être en avance et laisser la pression monter tout doucement…)
Petit déj léger – café, gâteau de riz, conneries… Je n'ai pas très faim en fait !
Et zou ! en route pour le départ.
Le rendez vous était fixé à 7h00 précise dans le gymnase, afin de récupérer les dossards soigneusement conservés par Papy jusqu'au dernier moment !
7h00 : Personne à l’exception de Lapouneur et de moi-même
7h15 : toujours personne
7h20 : arrivée de philippe Lagache qui nous dit que l'papy va bientôt arriver
7h30 arrivée de Papy (c’est bien) mais surtout des dossards (c’est encore mieux)
Préparation, changement, pommade, poche à eau…. Vu la température et malgré les dires des organisateurs sur la douceur de la journée qui nous attends, j’ai décidé de partir en collant long, dry fit long + débardeur du club du Centre du monde, sac DK 5L avec 2L de maxim neutre 2gels et 2barres de céréales. D’habitude j’emporte plein de trucs que je porte mais que je n’utilise pas… alors aujourd’hui, à part la boisson je vais voyager léger.
8h00 rassemblement devant le gymnase et départ
A partir de là, j’ai pas tout compris… Bien sur l’AAB auquel nous avons participé la veille a lourdement perturbé notre avant course, mais c’est la première fois que j’arrive à accrocher la sauterelle sur un trail…
Le plus impressionnant a été le moment où, toujours en tête, j’ai aperçu la banderole … j’accélère, tout content d’être en tête, et à ce moment je vois surgir le Lapouneur et L'toutou qui veulent me gratter ma première place :-(((((( accélération nous avons lâché largement la sauterelle…
Passage de la ligne les bras levés sans le moindre applaudissement de la part du public ( ?) je me retourne et… oh ! déception… c’est Départ qui est marqué sur la banderole… pas Arrivée :-(((
C’était juste une liaison avant la course pour rejoindre le vrai départ…
C’est pas grave, une fois ma déception consommée, je vais leur refaire le même coup pour le deuxième départ…
Départ tranquille avec le Lapouneur sur les bords de la marne, on tournicotte un petit peu, aller-retour le long du canal nous permettant de voir et d’encourager nos camarades " salut l’mogway ", " alors l’aveugle, on fait du tricot "…
Dès le 3ème km, je sens un frottement dans ma chaussure… ce sera l'apparition de la première ampoule. Si elle débute maintenant, qu'est-ce que ca va donner à l'arrivée
Vers le 5ème km, arrivée au pied de la première côte et mise en application de ma technique spéciale trail… marcher en montée ! une fois au sommet et après avoir été encouragé par l’papy nous faisons un petit détour par le parc d’une abbaye, puis reprenons les chemins entre les vignes à la limite des bois… encore un peu de distance et on attaquera un (beaucoup trop) court passage comme je les aimes, petit sentier tout étroit, dans la foret et qui arrête pas de serpenter… le top du trail pour moi… mais ce ne sera que quelques centaines de mètres sur le 52 km de la course… dommage :-(
On continue tranquillement dans les allées au milieu des vignes , on se fait dépasser par le Blutch (qui cherche à se venger de la raclée qu’on lui a mis au Raid 28 ;-) puis nous nous faisons rattraper par le mogway que nous ne tenterons pas de suivre …
<MODE BELGES OFF>
En effet, devant les résultats, disons le, décevants de l’Aveugle, il ne nous était pas possible de ridiculiser d’avantage la Belgique en les écrasant de notre centre-du-mondienne supériorité ;-)… Donc nous prenons avec le lapouneur la décision de laisser le mogway devant afin qu’il puisse remonter ultérieurement le moral de ses troupes ! ! ! mais pas plus de 15 à 20 mn d’avance… faut pas exagérer… on verra à l’arrivée !
<MODE BELGES ON>
Vers le 12ème km, une seconde ampoule fait jour sous ma seconde voûte plantaire… La première est bien… activée…
Tant pis, je décide de faire l'impasse sur ce point et de ne pas m'arrêter… Pendant tout le reste de la course, je vais me concentrer pour oublier cette gène qui devenant permanente n'en reste pas moins supportable
Les chemins de vignes vont s'enchaîner , jusqu’au premier ravitaillement (KM 15) où rejoint par le Ouistiti nous nous abreuvons et nous allégeons aussitôt !
Nous sommes sur les bords de la marne, il est presque 10h00 et on est dans le brouillard et l’humidité. Seul le passage près de l'abbaye vers le 7ème km nous a permis de sortir du brouillard et de voir le soleil, mais dès que nous somme redescendus, cela a été terminé
Il fait froid ! et je suis content de ma tenue longue …
Le parcours n’a pas été très difficile jusqu’ici, surtout un enchaînement de grand chemins entre les vignes. J'espère que la seconde partie du tracé sera différente étant donné que nous attaquerons une boucle qui n'existait pas la dernière fois que j'ai fait cette course !
Nous repartons du ravito sans le Ouistiti qui décide de voir si les infirmiers de la crois rouge portent quelque chose sous leurs anoraks ( ?) et juste derrière le mogway qui ne comptait pas nous attendre !
Par chance pour lui et malchance pour nous, la traversée d’une ligne de chemin de fer nous obligera à nous arrêter ( quelle idée a eu ce train de passer juste à ce moment là) lui laissant prendre de très nombreuse minutes d’avance (au moins 2) …
Nous repartons dans les coteaux champenois, montée sur route, chemin faux plat, re-chemin… brouillard empêchant de profiter du théorique panorama, bref, un tracé un petit peu lassant, surtout que les forets ne sont qu’à quelques centaines de mètres :-(( et que depuis le début nous nous contentons de les longer…
Enfin un passage sur un chemin agréable en lisière de forêt, puis retour dans les montagnes russes sur les chemins au milieu des vignes…
Là, on change de vallée et on a quitté la vallée de la Marne… du coup, plus de Marne et le soleil qui commence à percer = moins de brume ! ! ! il était temps…
On continue doucement avec le retour en force du Ouistiti qui n’ayant rien pu voir sous les anoraks , a décidé de repartir…
Tous les trois nous arrivons au point où nos petites familles se sont regroupées ( Km 25), et à ma grande surprise, je vois le toutou arrêté :-(
Malgré ce qu’il avait dit la veille, je pensais qu’il aurait quand même été au bout… tant pis ! Mais le pire arrive quand le traître de faux frère de visqueuse larve de Lapouneur décide aussi d’arrêter sous le prétexte futile qu’il a un marathon (course de tafiotte) dans 3 semaines…
Moralité, nous repartons sans nous attarder avec le Ouistiti afin que le moral ras les basket des tristes lâcheurs ne vienne pas entacher notre motivation dans l’accomplissement de cette tâche qui est la notre d’aller au bout de ce Sparnatrail !
Le ouistiti (à gauche) et Michel (à droite)
4 km plus loin nous apercevons l’Papy qui nous apprends que la Sauterelle aussi a abandonné sur problèmes de genoux… ( ah ces jeunes !) et du coup, devant notre mine dépitée il en profite pour faire une photo pendant que nous sommes encore en course, car à l’allure où ca va, il a peur de ne plus avoir personne à encourager sur le tracé du retour ;-)… c’était mal nous connaître !
Peu de temps après on attaque une nouvelle côte dans laquelle je marche alors que le Ouistiti continue à un rythme un peu plus rapide… je lui dit d’y aller, de toutes façons, je suis en train de prendre un premier coup de bambou derrière les oreilles suite à l’arrêt du traître cloporte purulent de lapouneur !
Je gère le coup de pompe tranquillement en marchant puis je repars tout doux. Je suis rejoint par O’Brady un autre membre de l’équipe du Blutch que nous avons explosé au raid 28 ;-) Nous resterons à proximité jusqu’au ravito
J’arrive comme cela au ravitaillement du 31 km tenue de haute main par notre ami vigneron qui m’offre au passage un p’tit verre de boisson énergétique locale pleine de bulles ! ! !
Dans l’état où je suis, je n’hésite pas un seul instant, je complète tout de même cela par un peu de gel et de l’eau claire, puis je repars pour les 21 derniers km… en oubliant O’brady …
La descente après le ravito est bien gérée puis après 5km, nouveau coup de barre… tant pis il faut le gérer.. celui là va durer 2ou 3 km jusqu’à ce que j’arrive à un grand carrefour où je retrouve quelques connaissance rencontrés chez les organisateurs la veille lors du retrait des dossards… pour me remonter le moral, ils commencent par m’offrir un p’tit coup de….. Bordeaux ( ca change du champagne) et surtout ils me disent qu’il ne reste que 12km….
12km, c’est donc gagné…
Il fallait que j’aille au bout pour conjurer les problèmes rencontrés cet été dans les trails… donc ca va être bon… obligatoirement…
Ca repart, toujours le même relief, chemins entre les vignes, usant, lassant, même si désormais on peu au moins profiter de certains paysages agréables…
Les huit KM suivants sont avalés tranquillou avec quelque passages en marchant afin de préserver un peu les cuisses qui commencent à tirer…
On retrouve le parcours de l’aller pour quelques centaines de mètres et j’en profite pour réceptionner un autre verre de champagne proposé par un des organisateurs avec qui j’ai couru au Verdon en 98 !
Il ne reste plus que 4 km…
Redémarrage au petit train, enchaînement de petites cotes et de descentes pas difficiles mais usantes en fin de parcours…, passage devant la cave de philippe lagache et soudain grosse alerte ! un début de contracture derrière la cuisse gauche ! ! ! je sens distinctement la boule dure et j’étire et masse la zone afin de pouvoir repartir !
Pffuuiiiii ! ! j’ai eu peur… les souvenirs des crampes de cet été reviennent mais là rien à voir… aujourd'hui ça a été ponctuel, flash et au bout de 49km alors que cet été les problèmes de mollets étaient du à un manque de km sur la période !
Je repars en courant doucement sur le plat et en descente et en marchant dans les montées afin de ne pas trop tirer sur le muscle …
J’arrive pour la seconde fois auprès de ma petite famille où le toutou (petit bras) et le lapouneur (future majorette) se permettent quelques remarques sur ma ligne (essayez de rentrer le ventre après 5h20 de course :-(
Papy m’accompagne 200m pour me relancer ( petits bras aussi l’papy… ) et les deux derniers km se feront sur la route sans grand intérêt, mais il faut bien rejoindre le gymnase…
Passage de la ligne en 5h34’38’’ une petite vingtaine de minutes derrière le mogway (politesse oblige !) et une grosse demi-heure devant l’aveugle qui la ramenait un peu moins que la veille à part les Oouuuuuffff, PPfffffff, Ppooouuuhhh ! ! ! et autres expression certainement originaire de sa contrée natale ;-)))
Trop light ravitaillement d'arrivée (dommage) et même pas une coupe de champagne à boire
Passage sous la douche, puis chez les médecins pour faire soigner les deux grosses ampoules qui m’on littéralement explosé les deux voûtes plantaires
Retour chez le papy pour un p’tit ravitaillement bien mérité…
Ravitaillement d'après course chez le Papy
En conclusion, j'ai trouvé le parcours terriblement lassant !
Certes par moment le fait de traverser de grands vignobles de Champagne est agréable, certes le panorama (lorqu'il n'est pas bloqué par le brouillard) présente quelques point de vues sympathiques, mais de là à ne courir QUE dans ces chemins larges où passent les tracteurs, je trouve que c'est dommage !
Les forets sont à quelques dizaines de mètres et nous n'en profitons pas…
Pour le reste, je me suis tenu à gérer la distance et les coups de pompes…
Le physique a tenu et à part les ampoules, il n'y a eu aucun dégâts
2 jours de courbatures (Lundi et Mardi) puis retour à la normale depuis mercredi…
Pas de course la semaine suivante (à cause des ampoules) mais finalement cela m'a permis de récupérer en profondeur…
Voilà… et un de plus au compteur
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1 commentaire
Commentaire de Arclusaz posté le 24-02-2012 à 17:22:08
Merci !
j'ai pris une grande leçon de diététique et mesure les progrès qu'il me reste à faire en la matière. Surtout qu'en onze ans, la science a certainement du encore progresser...
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