L'auteur : Ponpon
La course : Trail de Vulcain - 62 km
Date : 6/3/2011
Lieu : Volvic (Puy-de-Dôme)
Affichage : 4239 vues
Distance : 62km
Objectif : Terminer
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Il y a quelques semaines j'ai décidé que mon premier trail long de l'année serait le Trail de Vulcain. Rendez-vous donc ce week-end à Volvic (63).
Sur le papier ça à l'air pas mal. 62km, 2500mD+ et une ascension du Puy de Dôme. En pratique c'est un peu différent, toujours 2500mD+ mais pour 65km, enfin on ne va pas chipoter pour 3 malheureux kilomètres !!
Pour venir je propose à mes parents de m'accompagner. D'une part d'un coté pratique, c'est sympa de savoir qu'on a une assistance en cas de problèmes, mais surtout ça me permet de passer un week-end en famille.
Le programme de la journée de samedi est assez simple : tailler la route jusqu'à Volvic, récupérer le dossard, éventuellement assister au trail de Vénus, faire quelques courses, récupérer les clés de la chambre d'hôtel, manger, dormir.
Le temps est agréable, ça s'annonce bien pour la course du lendemain...
J'arrive assez tôt au complexe sportif de Volvic et ouahhhhhh la banderole est déjà là !!!!
Je tombe sur Caro et Patricia. Nous papotons et passons un peu de temps ensemble. Nous regardons l'échauffement des femmes avant le Trail de Vénus (11km 500mD+). Echauffement à la Véronique et Davina ! C'est là que je me rends compte que la coordination des membres supérieurs et inférieurs n'est pas aisée pour tout le monde...
Nous assistons au départ du trail et filons un peu plus haut au château de Tournoël pour regarder passer les femmes et par la même occasion prendre quelques photos.
Pas de préparation spécifique, pas de footing rien si ce n'est une petite balade dans le centre de Riom et surtout une pinte belge dans un bar sympa (Au Petit Bonheur) !
N'étant pas inscrits à la pasta party (dommage l'ambiance avait l'air bonne chez les kikous) c'est dans une pizzeria que je fais le pleins de pâtes.
Réveil dimanche matin 6h30. Préparation des fringues, du sac et direction la salle pour le petit déjeuner. Certains ont pu constater que je n'aime vraiment pas le matin !!!!
Alors que je suis habitué à manger le matin avant d'aller bosser, là je n'arrive pas à manger alors que nous avons du cake maison, des viennoiseries, du pain, du café, du thé... Je me force à manger un peu de pain mais ça ne veut pas ! La tension monte peut-être ??!
Après ce léger petit déjeuner, retour dans la chambre pour une dernière vérification du sac. Tout à l'air bien, yapluka !!
Arrivée à Volvic vers 7h45, rendez-vous à la banderole dans le gymnase pour la photo. Je rencontre Elcap et Ogo78 que je ne connaissais pas encore (pour preuve Elcap apparaît sur mes photos de la veille).
Nous partons en groupe vers le départ. Pour entrer dans le sas il faut montrer patte blanche, mais surtout son équipement obligatoire (couverture iso, sifflet, réserve d'eau). C'est mon 4e trail long et c'est la première fois que présente mon matériel avant le départ.
Quelques photos sur le départ, et à 8h30 c'est parti, les fauves sont lâchés.
Départ sur goudron, en direction du centre de Volvic. Ca monte pendant quelques kilomètres. Ce n’est pas violent mais je n'ai aucune sensation, pas de souffle, pas de jambes... On ne va pas paniquer maintenant mais quand même, ça ne s'annonce pas très très bien !
Au bout d’une dizaine de minutes je double Olivier dans une côte. Il m'annonce que ça ne va pas fort. Je continue en courant mais ça me rassure, je ne suis pas le seul à galérer dès le départ !!!
Un peu plus loin je rattrape Cécile. Là je m'inquiète, je me dis que je suis parti trop vite ! Elle aussi m'annonce qu'elle n'est pas en forme :o
Je me mets dans ses pas et avance en me contrôlant. Ne pas aller trop vite, ne pas se laisser emporter. Finalement nous resteront ensemble jusqu'au ravitaillement au 19ekm, notre point de séparation.
Je n'ai aucun repère en temps, je n’ai pas étudié le profil de parcours. Je me laisse donc aller à la sensation.
On arrive au pied du Puy de la Nugère. Oh putain ça grimpe ici, y'a embouteillage !! J'en profite pour faire des photos. S'ensuit une série de montés-descentes, de monotraces, de chemins carrossables (enfin pas toujours aux vues de la Ford Fiesta plantée dans un chemin !!).
Au Puy de la Louchadière j’assiste à un magnifique spectacle, la cascade d’un papillon !!!! Un peu plus loin un chemin en dévers est sécurisé avec une corde en guise de main courante, ce qui prouve que l’organisation était au top. Cerise sur le gâteau nous avons même de la neige sur le parcours pour nous donner une dimension hivernale. La descente du Puy sera d’ailleurs géniale mais j’ai déjà des débuts de crampes au mollet gauche !!
S’ensuit une longue partie roulante (je ne vais pas me plaindre ça me fait du bien aux jambes). J’arrive au ravitaillement en compagnie de Cécile en 2h21 (soit une vitesse de 8.5km/h). Caro et Patricia sont là. On parle un peu, elles me conseillent. Je traine tellement que je n’ai pas vu Cécile partir sur la petite boucle, pas eu le temps de lui souhaiter une bonne course !
Je m’engage dans la grande boucle et au pointage on m’apprend que je suis 113e. Je ne vois pas trop ce que ça représente car je ne sais pas combien nous étions au départ du 65km. En partant nous faisons une petite boucle pour passer devant le ravito, Olivier arrive. Je l’encourage et continue mon chemin.
Je pars seul et je vais d'ailleurs le rester longtemps !
Je rattrape quelques coureurs, mais ce sont surtout quelques coureurs qui me rattraperont. Dès la première vraie côte je cale. Je n’arrive pas à grimper et je perds les quelques coureurs qui étaient devant moi. On contourne le Puy de Côme et on grimpe jusqu’au pied du Puy Suchet. Là encore je n’ai rien. Au pied du Puy Pariou je prends le temps de faire une photo. Dans la descente je croise un bénévole qui m’annonce que je suis 117e, ça va je n’ai pas trop perdu !! Ensuite c’est une loooooongue partie roulante. Mais je n’ai rien. Je suis au fond du trou j’ai l’impression de ne pas avancer. Heureusement le moral est toujours là.
Olivier arrive alors que je me restaure. Il me propose de monter le Puy ensemble. Elcap lui est déjà en bas !
Nous commençons l’ascension mais je n’ai vraiment plus rien dans les cuisses. Elles sont lourdes j’ai des crampes mais surtout le moral est à zéro. Je me demande si je vais arriver dans les délais. Je ne trouve pas le courage de rattraper Olivier qui me lâche doucement mais sûrement. Nous croisons Tom qui se plaint de son genou puis Marco. Un sourire, un encouragement, une tape dans la main. Putain ce n’est rien mais ça fait du bien… Caro et Patricia descendent également. Elles m’encouragent. Je récupère tout doucement. J’avance un peu mieux. Juste avant l’arrivée en haut du Puy, Lise me rattrape. Nous finissons ensemble. Nous pointons puis devons faire le tour du Puy. Il fait un froid de canard au sommet avec un vent à décorner un cocu. Je m’arrête, enfile ma veste (capuche vissée sur la tête) et prends le temps de faire quelques photos (de toute façon je n’ai plus rien à perdre, autant en profiter). Dans la deuxième partie du tour je commence à courir, je m’arrêterai en fait en tout en bas, au Col de Ceyssat.
1h08 pour monter et descendre. Merde si je ne m’écoutais pas autant j’aurai été plus vite !
Je retrouve mes parents, Caro et Patricia. Je me restaure bien en banane et en chocolat, fais le plein de boisson et je repars. Je vais beaucoup mieux et apparemment ça ce voit !
La partie suivante est très roulante jusqu’au ravitaillement du 47e. Je vais de mieux en mieux et je commence à rattraper des concurrents (et non plus coureurs ;-)). J’ai l’impression de mieux courir. Je marche très peu, seulement dans les côtes et les faux plats, afin de ne pas me cramer dans l’euphorie. Je suis bien, je suis en balade dominicale, je prends le temps de parler aux promeneurs. Je commence même à encourager les coureurs que je dépasse. C’est dire si je me sens bien !
Au pied du Puy de Côme je reconnais le chemin déjà emprunté en sens inverse. Ca motive, je sais que le ravito se rapproche. Je suis de plus en plus confiant, voyant que je ne flirte plus avec la barrière horaire.
J’arrive enfin au ravitaillement en 6h32 soit 7,3km/h. Bien que je me sois trainé au Puy de Dôme, je sauve les meubles.
J’arrive tout sourire. Caro et Patricia, infatigables, sont toujours là ! Elles m’apprennent qu’Olivier a quitté le ravitaillement deux minutes plus tôt ! Je prends quand même le temps de manger des bananes, du chocolat et du fromage. Je fais également le plein des bidons. Je n’ai plus de problèmes de crampes. Je vais beaucoup et ça ce voit car Caro me le fait remarquer (c’est bon signe pour la fin). Par contre j’apprends que Tom est dans la voiture, sa douleur au genou l’a rattrapé.
Je repars donc vers les quatre derniers Puys à franchir. Le Puy des Gouttes sera le premier. La montée est raide par contre en haut la vue est belle. Le chemin longe l’arête sommitale (on peut dire ça pour un Puy ??!) et redescend au pied du Puy Chopine. Je trouve le chemin plaisant quoiqu’un peu humide en bas !!!!!!!!
Le tracé poursuit par le Puy Leyronne, le Puy de la Coquille et le Puy de Jumes. Vers 16h j’ai faim. Je mange une barre et prends le temps de faire une pause pipi. Je suis dans ma bulle. J’arrive enfin au croisement avec la D941. Les bénévoles sont géniaux, ils nous proposent de boire un coup. Ils ont de l’eau et de la bière !! J’ai tellement tardé auparavant que je n’ose pas m’arrêter trop longtemps, je craque juste pour deux madeleines gracieusement offertes !! Plus qu’une difficulté à passer, le Puy de la Nugère. Ca sent bon la fin !!
Passé le Puy il ne reste que de la descente, 5km environ. Ca alterne entre descente en chemin carrossable (enfin plus ou moins) et goudron. Je rattrape une femme la double et l’encourage à m’accompagner. Nous continuons et je la harcèle pour tenir le rythme pour finir en moins de 9h car je sens que c’est possible. Nous arrivons à Volvic, dernière descente dans le centre-ville (ça paraît long) et enfin dernière ligne droite. On s’approche de l’arche, tournons à gauche, pénétrons dans le gymnase. Ca y est, on y est ! Galant, je laisse passer ma compagne de fin de parcours.
Je stoppe le chrono, 8h58’16’’
119e sur 162 arrivants avec une moyenne de 7,25km/h. Je progresse…
Je suis ravi. Mes parents sont là, Caro et Patricia également accompagnées de Tom.
Reste plus qu’à prendre une douche et surtout se restaurer avec les kikous.
Le repas est simple mais délicieux, soupe de légumes, saucisse - pomme de terre, fromage, tarte aux fruits. Le service est irréprochable, la bière est fraîche, on est pas mal !!!!!!
Arrive déjà l’heure des séparations et du retour en région parisienne. Fin de week-end, mais quel week-end !
Je suis ravi, mes parents également, ils sont d’ailleurs enchantés de l’ambiance et de la sympathie des kikous.
Quelques points à améliorer dont l’alimentation en course et surtout l’hydratation.
Je suis tout de même ravi, pour la même distance mais avec 1200m de dénivelé de plus qu’à Fontainebleau, j’ai mis 1h45 de moins. La mayonnaise commence à monter !
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11 commentaires
Commentaire de Elcap posté le 10-03-2011 à 23:39:00
Yeah !!!
Pour un premier train long tu as choisi un de ceux où l'on se sent le mieux.
Je vois que toi aussi tu as bien progressé. Ils semble que ce soit une karakteristik kikoureske ;-)
@+ sur d'autres sentiers !!!
Commentaire de Land Kikour posté le 11-03-2011 à 09:05:00
Un cr très sympa qui en dit long sur notre galère commune, je retrouve des moments bien compliqués à gérer...
Enfin, ce fût très agréable de tracer une partie du Puy de Dôme de ta compagnie.
Bonne récup. et bravo pour ta progression,
Olivier
Commentaire de caro.s91 posté le 11-03-2011 à 11:08:00
Bravo Ponpon pour cette première course de l'année, somme toute bien réussie.
Merci pour ton Compte Rendu détaillé et ton clin d'oeil !
Bises et à une prochaine,
Caro_toujours_cassée_et_bientôt_reconvertie_en_coaching !!!
Commentaire de ogo posté le 11-03-2011 à 11:14:00
Merci Ponpon pour cet agréable récit et bravo d'avoir tenu bon jusqu'au bout.
En effet, l'ambiance est au top sur ce rendez-vous auvergnat. Bonne récup. Au plaisir de te recroiser sur les chemins.
Commentaire de gdraid posté le 11-03-2011 à 13:59:00
Bravo Ponpon pour ta course bien gérée jusqu'au bout.
( Caro et Patricia en sont témoins...)
Merci pour ton CR agréable, si bien illustré.
JC
Commentaire de shunga posté le 11-03-2011 à 19:58:00
Bravo Ponpon. Le jour où je suis au fond du trou a 8km/h je serais heureux. Ca à l'air sympa comme course avec le beau temps. Ca donnerait presqu'envie d'y retourner. T'as un truc memotechnique pour retenir les noms des puys ?
Commentaire de Bleau78 posté le 11-03-2011 à 20:15:00
Bravo, pour ta course ton récit, il va falloir surveiller mes arrières sur les prochaines courses, tu apprends vite et tu as bien rebondi après l Origole. On se revoit (avec plaisir) à la Montagn'hard.
Marco
Commentaire de Gibus posté le 12-03-2011 à 09:24:00
Bravo d'avoir tenu jusqu'au bout.
Quelle belle course, j'en rêve.
Commentaire de trinouill posté le 12-03-2011 à 12:54:00
bravo mec............rendez vous à la montagn'hard 57
Commentaire de Papillon posté le 12-03-2011 à 14:56:00
Chouette CR pompon!!!! Oui, je ne traîne jamais aux ravitos... je ne veux pas rouiller. je t'ai perdu de vu, j'avais aussi envie de te souhaiter bon courage, car moi, contrairement à toi, je partais sur la fin! Vraiment, ta présence à mes côtés m'a fait beaucoup de bien!!! Je ne l'ai pas du tout senti ce trail! je ne suis rentrée dedans que dans la dernière descente! c'était un peu tard! bravo à toi!
Commentaire de TomTrailRunner posté le 12-03-2011 à 19:09:00
Un peu grognon au réveil, je témoigne
Beacoup plus souriant à l'arrivée, je témoigne aussi
Bravo pour ta progression et l'assimiliation du plus en plus long
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