Récit de la course : Les "Dix Huîtres" Kilomètres du Caïeu 2011, par Mustang

L'auteur : Mustang

La course : Les "Dix Huîtres" Kilomètres du Caïeu

Date : 27/2/2011

Lieu : Isigny Sur Mer (Calvados)

Affichage : 2149 vues

Distance : 17.2km

Objectif : Pas d'objectif

8 commentaires

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Pas d'autre récit pour cette course.

Disney et le Caïeu

Les dix huîtres  kilomètres du Caïeu

Photos de  mon épouse Mireille, de NCAP et de  l'amie de Denis.

La  météo annoncée est  bonne,  pas de tempête en vue comme  l’an dernier où la  mer avait débordée ! Brévandais, rencontré au Glazig m’avait rappelé ce rendez-vous normand. Je  me décide dans  la semaine de retourner  à Isigny. Les  petits copains  ont boudé  mon  invitation. Tant  pis  pour eux s’ils  préfèrent rester dans  la forêt. Je vais aller  m’oxygéner  les  poumons sur la côte calvadosienne, et  les  huîtres vont remplacer  les coquilles Saint-Jacques !

 


 

        Sympas  les  paroles, non??? des rochers  noirs  où croit  la  moule. C'est  la moule qu'on apprète au foyer.

                                                            J'espère que  le Lutin ne va pas  lire ce CR!

Après  un voyage sans  problème, je  me gare sur  la  place.  Beaucoup de  monde se  presse déjà.  Je vais retirer  mon dossard à la salle des  fêtes. Manuel est dans  la file, je me dirige vers  lui. Il est toujours  aussi calme, il  fait  une reprise. Le GRP est  à son  programme !

 

                                                   Manuel. Bon,  ok,  je suis  passé devant  les autres  pour récupérer  mon dossard!

Yann, un des  organisateurs, nous offre  le café. Il est  beaucoup plus détendu que  l’an dernier !  La salle est remplie. D'autres têtes connues,  non ?? Si ! Denis d’Alençon a fait  le voyage ! Et Vetchar qui s’est décidée ce  matin vient  faire ici  une sortie rythmée.  Elle a  l’air en  pleine forme, etplein de  projets dans  la tête ! Un  petit salut de JML76 venu en visiteur.

 

 

                                      Vetchar,  la  panthère!

J’hésite sur  le choix de  mes chaussures car cette course  nature présente  un terrain  mixte, chemin et route. Je  me décide  pour  mes Trabucco et  laisse  les Montrail, trop  lourdes,  je  pense que  mes Riots, plus  légères, auraient mieux convenu mais elles sont  restées sur  les étagères ! Je  pars  léger. Certes  la température est frisquette  mais  le soleil est de  la  partie et  le vent relativement  léger. Vue  la distance et  les ravitos,  je  ne  prends  ni gourde  ni camel-back,  juste de  la Sporténine® !

Je vais  m’échauffer  le  long des quais du  port. Bientôt 10h,  le peloton conséquent se rassemble derrière  l’arche  placée devant  l’imposante  mairie d’Isigny sur  mer. Deux courses  sont donc  au programme,  un  11 km - les sentiers du caramel -  et  un  17,2 km,  les « dix-huîtres » kilomètres du Caïeu.  Attention,  bande d’ignares,  le caïeu  ne désigne  pas un petit bulbe produit par un autre bulbe qui le remplace (De gros caïeux de lis paraissaient à la surface de la terre - CHATEAUBRIAND Itin. 33) mais Le Caïeu d’Isigny désigne  les  moules qu’on allait  pêcher en mer  à partir de  petites embarcations, les  picoteux ! Pendant que  j’y suis,  lu sur Wikipédia, la ville d'Isigny est la commune originaire de la famille de Walt Disney, le nom « d'Isigny » s'étant au fil des générations transformé en Disney. Ben,  mon colon, tu  m’en diras tant !

 

 

Trève de  bavardages,  le  peloton fort de  près de  400 coureurs aussi  gaillards les  uns que  les autres attend que  le signal de départ soit donné  par  monsieur le Maire. Le parcours est  plat, sans difficultés,  il  ne faut  pas être clerc  pour deviner que ça va aller vite. Je  m’élance euh enfin  je démarre  avec Vetchar  à  mes côtés.

 

 

Nous voilà sur  le  petit  port,  le  peloton est déjà de  l’autre côté ! J’ai  un peu de  mal  à  prendre du rythme ! 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                 Le  peloton est déjà au  loin!

Tout en remontant  le  long de  l’Aure,  le goudron cède  le  pas à un bon chemin  de terre. Comme d’habitude,  la  hiérarchie du  peloton se  fait rapidement. Manuel m’enrhume  en  me passant !

 

 

                                          Le confluent: l'Aure se  jette dans   la Vire

Au  niveau du confluent  avec  la Vire,  nous  piquons  à droite par  un chemin bouillasseux pour  prendre aussitôt  un chemin herbeux  à gauche. Les appuis  ne sont  pas  nets mais  l’herbe évite qu’ils  ne soient trop fuyants.

 

 

                Le chemin en question,  les coureurs sont  passés!

Ah,  bifurcation en vue,  je  ne vois pas encore qui va  à gauche, qui va  à droite  mais Wihl et Dom50 de NCAP sont    pour  nous tirer  le  portrait. Cabotin,  je  me  place  à droite mais  le flot de coureurs est encore conséquent  et  j’ai  l’impression qu’ils  ne voient  pas ! Le  17 file  à droite  par  la route. On traverse  un  hameau  puis  à gauche  un chemin ! Le signaleur  préposé à cet endroit a carrément barré la route avec de  la rubalise tendue  en travers. Derrière,  un automobiliste s’impatiente.  Ah,  le terrain devient  plus  intéressant !  De  grosses flaques font  hésiter  les coureurs quant  à  leur trajectoire, il faut  même  négocier certains passages très  boueux sur  le petit talus herbeux.  C’est assez amusant de voir certains  hésiter  un court  moment, de choisir  une  option et de s’y fourvoyer  par rapport  à leurs  poursuivants qui en  profitent  pour grappiller  une  place. Pour  mon compte,  j’essaie de  privilégier  les maigres  bandes  herbeuses pour  un  meilleur appuis  mais,  par  moment,  le seul choix se fait entre  la boue et  la boue.  Pour  l’instant,  nous évoluons dans  un  milieu bocager. Les  haies  nous  protègent du vent. Nous traversons quelques voies sous  l’œil débonnaire des signaleurs. Nous continuons  notre chemin vers  le  nord. Comme  à mon  habitude,  je  me donne de  petits challenges qui consistent à remonter des coureurs qui  précèdent. C’est du  gagne-petit mais  j’en remonte quelques-uns ! La gadoue continue à épuiser  les foulées. Le chemin  oblique vers  la gauche et  nous débouchons sur  une petite route. C’est  un  peu de répits pour  les appuis. J’y  reprends  un  peu de vitesse  mais  pas  pour  longtemps car voici  le ravitaillement de Géfosse-Fontenay. Vite, je croque en prévision  une  pastille de  Sporténine®. L’arrêt est  bref,  juste  pour avaler  un gobelet d’eau et  je repars.

Après  le  hameau,  je devine  le changement de  paysage. La route s’infléchit vers légèrement  l’Ouest. Ca  y est,  me voilà en bord de  mer. Celle-ci est retirée. La vue est saisissante sur  l’estuaire de  la Vire. Nous continuons à  longer  la  plage par  un chemin sableux. L’appui est différent,  mais tout aussi fuyant ! Bonne surprise, le vent  vient du  large et  nous  l’avons dans  le dos !  A  ma droite, sur  l’estran, des  pêcheurs  à pied s’affairent dans  le sable. Sur  ma gauche, des chasseurs débarquent d’une camionnette  blanche avec  leurs chiens et se  préparent  à réguler  la  population des  palmipèdes du coin qui ne  leur  ont rien demandé. Ils  nous regardent  passer d’un  œil goguenard. Et  moi donc !  Les  deux  petits  kilomètres le  long de cette  plage s’achèvent  à l’entrée de  l’estuaire. Un  petit coup de reins est  à donner dans  le sable  mou  pour passer derrière  la  plage. Je contourne  une dépression remplie d’eau. A son extrémité, Yann, ravi, filme avec son  petit appareil  photo. Il  m’annonce le second ravitaillement  à quelques centaines de  mètres. Un  cachet  à croquer  et  le  gobelet d’eau.

 


 

Maintenant,  nous attaquons  la  troisième partie de cette course  nature : les  polders. La course se  poursuit sur  les digues en peu en retrait du cours de  la Dive canalisée. Les chemins sur ces talus sont bons. J’y gagne un -peu- de vitesse. Mais  les autres aussi !  J’arrive  à la bifurcation  de tout  à l’heure. Wilh et Dom50 sont toujours  à  leur  poste.  Les coureurs étant  largement espacés,  ils  ont  le temps de  m’apercevoir ! Je  prends  mon air  le  plus fringuant pour faire  bonne  impression.  J’échange  un large salut contre des encouragements. 

 

Maintenant,  il s’agit de rentrer. J’ai bien en vue quelques coureurs que  j’aimerais  passer.  On est redescendu dans  le chemin herbeux de tout  à  l’heure. Ça sent  l’écurie  ou plutôt  le  port  pour tout  le  monde ! Mais  je réussis  à remonter  un vétéran. Petite  victoire ! Virage  à droite  pour regagner  la route qui borde  le canal.  Une  petite famille nous encourage. Me voilà sur  la route  mais je  plafonne. Pas de vitesse du tout. Je  me souviens de  l’an dernier  où j’avais des ailes ! J’arrive à l’entrée d’Isigny. J’aperçois  ma  petite femme en face. Je  négocie  le  passage du  pont  mais  le vétéran de tout  à  l’heure a repris du chien et  me passe sans coup férir !

 

 

                            Vue arrière du  héros qui vient de se faire enrhumer par  l'autre devant!

                                                       Humm, va falloir que  je perde  un  peu de  poids!

 Tant  pis ! De  l’autre côté, le vent se fait sentir  mais ce  n’est qu’un court  moment et  j’oblique  à gauche  pour  gagner l’arrivée.  Brévandais sur  le  podium  m’annonce.  Pour  la dernière centaine de  mètres, je soigne  ma foulée.  Voilà,  le  plaisir de terminer.

 

 

                                           Le  public en  masse et en délire  m'accueille  à  l'arrivée!

La  perf est  bien  moyenne. Bon, la cagette d’huîtres va  me remonter le moral. Je vais  me toiletter sommairement et  me changer. Retour  à la salle  pour une bonne soupe et   papoter avec Manuel, Vetchar, Dom50 et Wihl. Yann recueille  les avis des coureurs. Pas de soucis, tous  sont contents.  Je  gagne à la  loterie un lot et Vetchar sous  le  prétexte de  ne  pas avoir de couteau  à huître m’offre sa cagette d’huîtres ! Héhé ! Les vainqueurs, eux,  ont  homards  ou tourteaux ! Moi, ça  me fait bien  marrer de les voir brandir avec  précaution  leur trophée !

 

 

Voilà, c’est  une  petite course sympa, sans  prétention, qui offre  un  plaisir simple, celui de courir ! Pas de doute, pas de  prise de tête. J’aime !

 

 

 

8 commentaires

Commentaire de robin posté le 02-03-2011 à 09:47:00

Merci pour cet air iodé ! Wouah cela fait du bien de sentir la mer!

Bien sympa cette course !

Content de voir que la panthère se porte bien !

Commentaire de Le Lutin d'Ecouves posté le 02-03-2011 à 17:13:00

Yes, c'était sympa ton truc, j'vais regretter d'avoir été sérieux avec mon entraînement...


Commentaire de RogerRunner13 posté le 02-03-2011 à 17:32:00

Courir en bord de mer ça c'est le pied quand même et puis se voir offrir des huitres ou des homards c'est assez sympa je trouve, ça change de l'éternel tee-shirt.

Commentaire de breizhman14 posté le 02-03-2011 à 18:23:00

Encore une belle course et un CR bien sympa :)
Et c'est pas mal du tout la bourriche d'huitres, surtout quand tu sais qu'à isigny y'a aussi la "journée de la moule"....

Commentaire de francois 91410 posté le 02-03-2011 à 22:18:00

Les courses en bord de mer ont toujours une saveur particulière pour nous les continentaux, merci pour l'iode !

Commentaire de fulgurex posté le 03-03-2011 à 13:05:00

merci de me faire voir la mer. Dijon est la vile la plus éloignée de toute mer en France. même Strasbourg est plus prés de la mer du nord que nous...

Tu as bien de la chance de déjà faire des courses... et de partager.

Sinon, il me semble que Caïeu profite d'une éthymologie préceltique en rapport avec la pierre (caillou, cayenne...)

Commentaire de gdraid posté le 04-03-2011 à 14:42:00

Merci pour ce beau récit, comme d'habitude bien illustré !
Quelle chance tu as d'avoir couru avec Monique, la belle panthère blonde !
JC

Commentaire de la panthère posté le 16-03-2011 à 12:49:00

elles étaient bonnes, les huitres?......
Toujours ravie de croiser ton chemin, et de retrouver Mireille, bises

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