L'auteur : Jean-Phi
La course : Marathon du Beaujolais Nouveau
Date : 20/11/2010
Lieu : Fleurie (Rhône)
Affichage : 2500 vues
Distance : 42.195km
Objectif : Pas d'objectif
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Après la CCC et l'arrêt prématuré à Vallorcine, je décide de rebondir sur une course de fin d'année.
Depuis ma blessure en septembre 2009 qui a mis à mal ma particpation aux Templiers, la saison 2010 a été très longue : Reprise de la course début novembre 2009 par un 10 kils et puis une très belle saisons trail (enfin pour moi !), j'arrive en cette fin de saison un peu émoussé mais encore plein d'envie.
Dés le début septembre, je jette mon dévolu sur le marathon du beaujolais nouveau en visant de m'approcher le plus possible des 3h00. Chrono jamais réalisé puisque mon dernier marathon date de 2006 avec un tout petit 3h29 à l'agonie pour cause de canicule ce jour là (et de prépa plutôt mauvaise ). Je sais que j'ai bien progressé, que le long m'est désormais assez aisé, il ne reste plus qu'à trouver le bon tempo pour mener à bien cette course.
J'attaque donc cette prépa un peu dans le doute. 4 ans sans fouler le bitume pour une course comme un marathon, pas simple. Les fractionnés passent bien, les sorties longues sont faciles au niveau du rythme, par contre physiquement, je souffre. Pas à dire, le bitume, c'est dur et j'aime pas !!
Pour couronner le tout, 10 jours avant la course, je me vrille la cheville ce qui entraîne une jolie contracture (sciatique ?) dans la jambe
Samedi 20 novembre, 07h00 du matin, nous prenons la route avec Fabien, son épouse et moi même direction Villefranche. Le temps a l'air de vouloir se maintenir, ce ne sera pas un luxe pour la journée qui s'annonce. Dés le retrait du dossard, nous sommes dans l'ambiance : Des coureurs sortent de partout, déguisés ou pas, des musiciens assurent une super ambiance. On sent l'organisation bien rôdée au vu de la facilité à récupérer nos dossards et de la logistique mise en place. Nous prenons place dans le car, direction Fleurie. L'ambiance est au (très) beau fixe. Dés notre descente du car, nous sommes accueillis par une barquette musicale qui, à force de beaujolais (déjà ? Il est à peine 08h30 !!! ) et de déguisements assurent une ambiance de feu !!!!
Nous terminons de nous préparer tout en écoutant religieusement les conseils d'Annette Sergent, grande dame de la course en Rhône Alpes. Pas de kikous en vue, dommage.Nous partons trottiner histoire de chauffer un peu. La course promet d'être fraîche comme j'aime, idéal pour se lâcher ! J'ai prévu de partir avec un bidon de 50cl de boisson énergétique fenioux marathon et 5 gels respilibre fenioux dont je suis adepte depuis 3 ans maintenant.
Départ : Le top départ est donné avec un peu de retard, nous partons vite, trop vite ! 3'38" au 1er kil, je tiendrai pas le coup, c'est certain !!! Le 2° kil, pas mieux : 3'50". Nous en profitons tout de même pour discuter un peu (ben oui ça descend c'est tt de même plus simple ;) ) avec la 1° féminine (qui le restera jusqu'au bout). Elle me chambre en me disant que je suis trop petit et qu'elle ne peut pas s'abriter du vent derrière moi ! :lol:
Je finis enfin par me caler au 5° kil et gère cette avance en veillant à ne pas trop m'enflammer. 42 bornes c'est long !
Le parcours est magnifique bien qu'assez accidenté (relances multiples avec des virages à 90° quand on passe dans les caves et châteaux, petites bosses, prés bien humides, etc...). Soit dit en passant, quel parcours ! J'ai adoré le château de Pizay et l'ambiance qu'il y aura sur les 25 premiers kils. Quelle chaleur humaine !
Le 10 passe en 42mn, je suis dans les clous, tout va bien. Les kils défilent, le semi est avalé en 1h29. Parfait, même si je sens la contracture se réveiller et ma cheville se faire un peu plus douloureuse. Je compense la douleur en profitant du spectacle et en discutant avec les rares collègues autour...
28° kil, je suis en 2h00, toujours dans le bon timing mais ça ne va pas durer : La course devient soudain plus dure, plus vallonnée. Je dois m'arrêter à un ravito pour calmer la douleur à la jambe. J'en profite pour boire un verre d'eau, malheureusement je me trompe et avale un truc assez infâme qui doit être une boisson énergétique ! Ca me donnera quelques kms plus loin un mal de ventre assez violent. Je repars comme je peux, les quadris me brûlent, je suis en train de rentrer dans le dur. Je perds du temps, le moral commence un peu à s'en ressentir, je ralentis. Je passerai les kils suivant en 5' et même 5'15" .Ces mauvaises sensations dureront jusq'au 35°, je me mets des beignes pour repartir, je me parle, bref, ce n'est pas le mur mais on n'en est pas loin. Si je maintiens mon allure, je peux tout de même espérer terminer en - de 3h09, voire 3h08 si je me reprends. Ce n'est pas ce que je voulais mais ce sera mieux que rien. Surtout sur ce parcours. Il faut s'accrocher...
Autour de moi, je vois bien que certains sont encore plus mal que moi. Pour preuve, ces coureurs quasi à l'arrêt et pour cause ! J'aborde le "dernier épouvantail" de la journée : THE fameuse montée du 38° kil ! Ca n'est pas un mur mais à cet endroit, après 38 bornes, ça y ressemble drôlement. Ca va tout de même un peu mieux depuis 1 km et je me mets au défi de monter sans m'arrêter (quelques coureurs sont dans un état second, ça titube. Pourtant, je suis certain qu'ils n'ont pas bu d'alcool aux ravitos ;)) et même d'envoyer du gros (enfin ce que je pourrais) dans la descente vers la délivrance). Et ça marche ! Je récupère 4 ou 5 coureurs dans la montée, passe le dernier château à bloc et entame les 2 derniers kils en descente, remonté à bloc. La fin de parcours est plutôt insipide, au milieu des voitures et il me tarde désormais d'en finir. Nous traversons le marché couvert et je file "comme un avion" (dernier kil en 4') vers l'arrivée. Je suis accueilli par une foule compacte, des pom pom girls (superbes). Je fais l'avion et j'ai droit à une super ola et des bravo ! Je suis vraiment touché. J'arrête mon chrono : 3h07 23". J'y suis arrivé, j'ai réussi ! Je comprends que je suis 40°, je ne réalise pas bien. Je file récupérer mon sac, tombe sur Fabien qui a fait 2h51 et 9°. Il est un peu déçu mais à court de forme suite à son entorse à l'UTMB. Il y a 3 semaines, il ne courait encore pas ! Son épouse fera 3h48. Pou run 1er marathon sans prépa, respect ! Elle a un sacré potentiel !!! Nous en profiterons pour (enfin !) goûter le beaujolais nouveau et aller boire un peu plus tard une bonne bière (euh, voire 2 ).
Une belle journée de course ! Merci à l'orga, bravo les coureurs et coureuses. Seul bémol : Je n'ai vu aucun kikoureur ou presque !
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5 commentaires
Commentaire de totoro posté le 22-11-2010 à 12:21:00
Bravo pour cette superbe course ! Tu as bien mérité ta bouteille :-)
Commentaire de caral posté le 22-11-2010 à 14:45:00
Bravo, super course!!!
Commentaire de Arclusaz posté le 22-11-2010 à 14:48:00
salut,
bravo pour la course, le CR et aussi pour la force de caractère nécessaire pour ne boire le beaujolais nouveau qu'à l'arrivée...
Commentaire de Jean-Phi posté le 22-11-2010 à 14:56:00
C'était le plus dur ! Ne pas toucher le beaujo !! lol
Commentaire de tidgi posté le 22-11-2010 à 20:58:00
Félicitations ! Belle perf...
Tu as bien tenu.
Alors, le prochain en moins de 3h ?
A bientôt autour de Lyon...
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