Apres 2 mois de reprise, mon grand rendez-vous est enfin là, pas celui que j’escomptais avec le marathon de Vincennes mais bon je n’aurais pas été prêt pour cette distance,  et la semaine précèdent la course je suis impatient d’y être.

Une chose que je n’avais pas prévu c’est la gestion de l’attente avant le départ à 15h. Je suis plutôt habitué aux courses avec un départ le matin. Donc avec le p’tit dej, le trajet, récupérer le dossard, … etc. le temps passe assez vite. Mais là avec un levé à 7h et même en allant chercher mon dossard dans la matinée avec un petit tour dans le village de course (rapide car il caille). L’attente fut très longue et le stress croissant.

J’essaye de m’occuper autant que je peux. Le midi pas trop envie de manger. Je décide de partir vers 13h30, je n’ai que 4 ou 5 stations de métro mais ça m’occupera.

Sur place je cherche les vestiaires et la consigne pendant une dizaine de minute, j’en profite pour jeter un œil au ravito d’arrivée largement fourni. Une course bien rodée et bien organiser.

Je me change, j’ai opté pour un t-shirt manches courtes avec des pochettes derrière pour mettre les gels (2 aptonia energy et 2 overstim, antioxydant et coup de fouet), des manchettes, mes gants en soie, un cuissard et les chaussettes run kanergy), une vrai vitrine Decathlon.

Je vais m’échauffer sur la ligne de départ. Il fait assez froid, temps gris avec du vent mais je n’ai pas trop froid.

10 minutes du départ, j’essaye de bien placer et je cherche le (ou la) meneur d’allure 1h45 avec son ballon bleu. Il n’y a pas énormément de monde mais impossible le trouver. Je ne suis pas le seul à chercher.

Le départ est donné, je laisse tomber le meneur d’allure et je compte me débrouiller tout seul. Le début du parcours sur du plat avec une petite descente est très roulant, trop même et je me laisse emporter, résultat 1^er km en 4’15. Trop vite pour moi qui vise un 5’ au km. Je lève un peu le pied. 2^ème km en 9’30 et le 3^ème en 14’15.

Un petit coup au moral quand même quand je me rends compte avec le kilométrage qu’il y aura 2 tours et non pas 1 comme je le pensais mais je me sens bien. Depuis quelques jours je suis confiant, j’ai retrouvé de bonnes sensations en courant. Une petite côte pour passer sur un pont que je gère bien en diminuant ma foulée. Je double pas mal de monde.

4^ème km je prends mon 1^er gel D4 un peu avant le ravito. Un passage dans un parc avec de la terre et ensuite des pavés et avant ca du bitume, ça fait du changement de revêtement et j’espère que ma voute plantaire gauche tiendra le coup.

Arrive le ravito au 5^ème km, ça va faire du bien, même si il ne fait pas chaud j’ai soif. Par contre l’eau et glaciale, pas vraiment agréable. Je bois par petite gorgé.

6^ème km, on attaque une longue ligne droite sur environ 500 mètres pas très plate avec le vent de face, qui se termine par un virage en épingle a cheveux et on retourne on revient sur nos pas. Pas facile, surtout que l’on croise tous ceux qui sont devant et je me rends compte qu’il y en a beaucoup.Je ne regarde qu’à moitié le chrono, comme à chaque course, je finis par perdre le fil. Je regarde mes passages au km mais ça ne me dit plus rien et je ne les retiens pas.

7^ème km ça commence à être dur, les cuisses fatiguent mais les mollets tiennent. J’ai regardé plusieurs fois le parcours mais je ne sais pas où on en est et je me demande dans combien de temps se fera l’entrée dans le SDF. Ce qui se fera vers le 10^ème km.

9^ème km je prends mon 2^ème gel D4 et l’on arrive à l’entrée du SDF. Je ne suis pas un fan des stades et des sports qui s’y pratiquent mais j’avoue que ça fait quelque chose, c’est immense et on se sent pousser des ailes, mais attention car pour rentrer dans le stade ca descendait donc pour sortir ça va monter, pas une cote énorme mais au 20^ème km ça risque de faire mal quand même.

Je passe le 10^ème en moins de 50’. Je suis dans les temps pour 1h45 mais pour ça il faut que je tienne le rythme et je sens que le 2^ème tour va être dur.

2^ème ravito, l’eau toujours aussi froide et on repart sur le même chemin, petite côte pour arriver sur le pont, qui là fait un peu plus mal aux jambes, je la gère comme au 1^er tour en petite foulée et je double quelques coureurs qui m’ont doublés juste avant.

Retour dans le parc, 14^ème km, je prends le gel anti-oxydant, repassage sur les pavés qui avec la fatigue me font mal au pied gauche, j’espère que ça ira pour les 6 prochains km.

16^ème km je retrouve la ligne droite plein vent, mais cette fois-ci je suis seul, le prochain coureur est 20 mètres devant mois. J’ai un gros coup de pompes, les 500 mètres sont interminables, le morale baisse au fil des mètres parcourus. J’ai envie d’arrêter et de rentrer chez moi. Je me dis que c’est le dernier semi que je fais, que je vais maintenant me contenter de 10 km, … Bah non merde je suis inscrit au semi de Boulogne dans 4 semaines !!!

La relance au virage est dure et les 500 mètres suivant avec le vent dans le dos ne sont guère mieux.

17^ème km je me motive en me disant que c’est bientôt fini, 4 km à faire ce n’est rien. Les effets du gel antioxydant font aussi leur effet, ce qui aide beaucoup. Je retrouve de l’énergie et je me relance. Apres mettre fait doubler par pas mal de coureurs, je les rattrape et les double à mon tour et j’en profite pour en encourager certains que je sens en grande difficulté. Ça fait toujours du bien.

Du 17^ème au 20^ème le parcours est assez à l’abri du vent. Un peu avant le 2^ème passage je prends le gel coup de fouet. Je lève le pied dans le SDF car il reste 1 km et la sortie du stade risque d’être dure. Je me fais doubler par 2/3 coureurs qui vont le payer très cher, j’en reprends certains dans la petite côte et d’autre sur le stade sans les derniers 300 mètres.

J’arrive sur la piste du stade d’échauffement pour les 300 derniers mètres, je regarde le chrono 1h44m et quelque. Je me lance dans un sprint de malade pour essayer de passer sous les 1h45, avec le recul je sais que c’est peine perdu mais sur le coup je pense que c’est possible.

Je franchie la ligne en 1h45’13’’. Objectif atteint mais je ne sais pas pourquoi je suis un peu déçu, si je n’étais pas parti trop vite, j’aurais eu une chance de passer sous les 1h45. Tant pis.

Avant de sortir du sas d’arrivée, il y a des chaises, j’en profite pour m’assoir, je suis HS, le sprint final m’a séché. C’est la 1ère fois que je dois m’assoir à l’arrivée d'une course.

Je file au ravito prendre l’eau mais elle est trop froide, j’attendrais un peu pour prendre celle qui est dans mon sac.

Je vais regarder les résultats, je suis 481/890, bof pas terrible. Je ne sais pas pourquoi je suis déçu.

Avec le recul, je devrais être satisfait, 2 mois d’arrêt, 2 mois d’entrainement et j’améliore mon temps sur semi de 3 minutes. J’ai eu de bonnes sensations, je n’ai pas eu mal au genou, mon pied va beaucoup mieux et mes crampes aux mollets ont disparu. Ce qui va me permettre de pousser un peu plus à l’entrainement.

4 semaines pour préparer le semi du 14 novembre. Pas de record en vue mais cette fois-ci suivre le meneur d’allure des 1h45 afin de ne pas partir trop vite.

Sinon pour en revenir à la course, je recommande ce semi. L’organisation est au top, les bénévoles sont souriant même en restant bien 3 heures dans le froid, les ravitos sont bien fournis et organisé. On a l’impression que l’on participe à une course de plusieurs milliers de coureurs alors que nous étions moins de 1000.

Seul petit bémol, l’absence des meneurs d’allure annoncés sur le site. Ce n’est pas dramatique non plus et ce n’est pas ça qui change le fait que ce soit un très bon semi.