En prépa à mon premier marathon (des grands crus de Bourgogne, 2 semaines plus tard), je profite de la participation de Ben et son frère au semi de la Voie Royale pour me forcer à faire un peu de volume… Au passage, j’embarque dans la galère mon camarade de footing Fred, un peu court en entraînement et un peu au dessus de son poids de forme (comme moi d’ailleurs)…
Je reste sur deux ou trois semaines d’entraînement normales (pour moi) soit 2 sorties par semaines d’environ 1h, en variant un peu les allures mais sans réel fractionné, et un autre semi trois semaines auparavant fait assez rapidement (1h26’).
Inscription sur place déroulée sans souci, dans les locaux du stade d’entraînement du Stade de France, les bénévoles très aimables et une course pas très chère (13 euros sur place). Le Tshirt est joli
, d’un beau bordeaux, sponsorisé par Asics, original et sympa au regard de la panoplie blanche habituelle… On nous propose des entrées pour nos supporters(trices) au Stade de France, dont une tribune est ouverte spécialement pour la course. Les femmes et les enfants étant restés à la maison
, on décline et poursuit la routine pré-course.
Quelques difficultés à trouver les consignes (efficaces mais mal indiquées, en fait en sous-sol du stade d’échauffement), nous n’avions pas besoin des vestiaires et vu leur dimension il valait mieux, une petite escale technique pour le pipi de la mort et nous voilà partis pour le départ.
Là, surprise, assez peu de monde dans le carré de départ : j’avais fait le 10km deux ans auparavant et croyais que le semi était l’épreuve principale, mieux dotée et plus courue, alors qu’il y a beaucoup plus de monde sur le 10 !! Nous étions donc environ 1000 à partir pour 21 km, à 15h30 précises.
Fabien, Ben, Fred et moi partons donc tranquilles, un peu en deça des 5’/km. Les objectifs étant de faire un temps pas trop mauvais pou Ben et Fabien (du côté de 1h40), de ne pas me mettre dans le rouge avant le marathon pour moi (donc du côté de 1h45), et juste de finir sans trop souffrir pour Fred… Assez vite, Ben et Fabien partent devant, je leur indique que je les rattraperai en accélérant à mi-course.
Le parcours est en deux boucles, assez plat avec juste un passage de pont qui peut fatiguer. Il n’est pourtant pas si roulant, car en ville avec pas mal de virages parfois serrés. Il y a quelques passages agréables, en particulier un passage en rue piétonne en centre ville sous les encouragements des passants, pas mal de passages déserts dans la zone d’activité, et deux passages désagréables où on longe une autoroute ou où on remonte une file de voiture embouteillées sur une route (1 file pour les coureurs, une file pour les voitures). Les passants sont sympas et encouragent, des ribambelles de gamins tendent les mains pour qu’on y tape en passant, certains s’amusent à retirer leur main au dernier moment
… Trois orchestres le long du parcours redonnent du rythme aux foulées.
Les ravitos se passent bien, il y en a deux qui distribuent des bouteilles d’eau. Question solide il y avait des choses mais je n’ai même pas regardé, j’avais pris mes gels. Les épongeages étaient aussi bien situés, en revanche ils n’étaient plus très frais
: les éponges et/ou l’eau dans laquelle on les avait trempées étaient déjà chargées de sueur… J’ai fini la course avec du sel cristallisé sur le visage, chose qui ne m’est jamais arrivé même en allant plus vite par une météo plus chaude !!! Pas franchement ragoûtant, je suis peut-être tombé sur une mauvaise éponge, mais je ne ferai qu’un seul épongeage de tout le parcours…
Avec Fred, on boucle le premier tour et j’accélère au 12e km, où on passe en 59’. Ben et Fabien sont hors de vue depuis un bon moment, je me donne franchement en 4’15 au km et fais monter le cardio comme il faut. Et dire que c’est ce rythme qu’il faudra tenir 42km si je veux un jour courir un marathon en 3h
!!!
Au 15e km, je commence à m’inquiéter : toujours pas rattrapé Ben et Fabien, alors qu’ils s’étaient détachés sans trop accélérer. S’ils ont encore accéléré, je vais avoir du mal à les retrouver avant le Stade de France. Je maintiens le rythme et guette au loin, espérant retrouver une silhouette familière… Finalement, peu après le 16e, je rattrape Ben, qui est en train de piocher un peu. Deux mots échangés en le doublant, c’est effectivement dur pour lui, il n’est pas en mesure d’accélérer. 20 m devant, son frère Fabien a l’air plus à l’aise, foulée encore régulière et aérienne, mais il ne souhaite pas non plus franchement accélérer. Ne voulant pas totalement casser mon rythme, je double mais décélère et tourne maintenant entre 4’30 et 4’45 au km. Je souhaite préserver une bonne forme pour le but de la course : le passage dans le Stade de France.
Vers le 20e, on entre sous les gradins, dans un tunnel descendant, et on voit de la lumière au bout : la piste !!! Un grondement d’applaudissements enfle au fur et à mesure, on commence à sourire et on débouche dans la lumière, au centre de l’arène. Il faut faire un tour de la piste d’athlé, celle-ci est recouverte par des tapis de mousse qui rebondissent de manière surprenante. Le stade est empli d’acclamations par… les haut-parleurs, en fait il est vide, seule une minuscule tribune sur la ligne droite opposée suffit à accueillir les amis et familles de coureurs !!! Vu ainsi d’en bas et vide, il semble en fait plus petit, j’avais été plus impressionné par l’endroit pour le concert de U2 par exemple.
Un coureur fait le spectacle, sprinte dans la ligne droite en hurlant et le public l’encourage en riant… La montée dans le souterrain pour sortir du stade me fait un peu piocher, il reste environ 500m, le temps d’aller au stade d’entraînement. En arrivant sur ce dernier stade, je discute un peu avec le coureur-animateur du Stade de France, et apprend qu’il est (aussi) là en entraînement, en préparation des Templiers… On termine quasi ensemble en 1h38’, 220e/900 arrivants.
Le buffet final est bien fourni, mes 3 compères arrivent peu après en 1h39 (Fabien), 1h41 (Ben) et 1h49 (Fred), qui a bien craqué sur la fin, sans doute par lassitude…
En résumé, une course correcte, qui vaut surtout par son final au Stade de France. Du coup, mieux vaut à mon sens faire le 10km…
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