L'auteur : Gibus
La course : Trail de la Dent du Chat - 26 km
Date : 11/7/2010
Lieu : Le Bourget Du Lac (Savoie)
Affichage : 1589 vues
Distance : 26km
Objectif : Pas d'objectif
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Je donne ma langue au chat.
J’ai failli rater ce trail car il était programmé le week-end avant sur la revue jogging.
C’est Séb qui sonnait le rdv des coureurs d’Ambérieu qui m’a réveillé.
Oui c’est pour cette année.
Je suis donc au Bourget du Lac pour la montée de la dent du chat.
Nous sommes dans l’université de Savoie là où même quelques années plus tôt je faisais le con sur l’ancienne base aérienne école de Chambéry. Mes plus belles années comme on dit quand on a 19, 20 ans. Insoucience et joie de vivre, j’en suis toujours quand je viens pour faire une course à pied.
Je retrouve les gars les filles d’Ambérieu. Sébastien, Philippe, Gilles, Véronique et Pascale.
On nous remet une paire de chaussettes de qualité à notre taille, mentionnée lors de la préinscription.
Dehors je vois Sandrine avec qui j’avais couru un 10 bornes l’année passée.
De retour à la voiture, je me prépare en n’omettant pas de prendre à boire car le coco y tape déjà bien fort.
Nous sommes à l’écoute des derniers conseils lors du breefing d’avant course.
J’aperçois un kikou qui est Drop. On taille la bavette un bout.
Il y a aussi les gars de Belley. Un petit coucou vite fait. Ils ne me reconnaissent pas.
Je suis tout près de Sandrine et je l’aborde.
Tu me reconnais on avait couru ensemble à Tassin la demi lune et tu avais l’avant bras dans le plâtre.
Ah oui, kikourou me baptise-t-elle.
Là je suis dans mon élément car je suis plutôt un traileuse me confit-elle
Le départ est donné et cela démarre assez vite car il y a un goulet plus loin.
Nous passons sous une passerelle et revenons vers le Bourget du Lac.
Un petit coup d’œil à l’ancien bistrot des années 80 où on allait se défouler et nous attaquons la montée sur le bitume.
Très vite nous disparaissons dans un petit chemin ombragé.
Certains marchent.
Je me fais doubler par une charmante concurrente.
La vue est belle.
Drop me rattrape et nous faisons un petit bout de chemin ensemble, le temps de se tirer le portrait mutuellement.
Il s’éloigne indéniablement.
Je n’ai pas la forme physique en ce moment donc molo molo.
Premier ravito et Gilles et Véronique sont là. Ils m’ont rattrapé.
Gilles repart en disant en déconnant : on est venus ici pour courir et non pour marcher.
Véro a l’air un peu plus déjà entamée.
Elle veut arriver fraiche en haut dit-elle.
Elle connait le parcours mais le petit format auquel elle a participé l’année passée.
Il y a en effet 2 circuits. On est tous ensemble pour le moment.
Un 26 et un 13 kms. La petite et la grande dent du chat.
Les itinéraires se séparent plus tard.
Je reste un bon moment avec Véro.
Une autre fille se joint à nous et nous continuons ainsi en alternant marche et course.
Un passage digne du mon Ventoux est traversé avec de beaux cailloux tous blancs.
En contre bas, on aperçoit le lac du Bourget ainsi que la piste d’atterrissage de l’aéroport. Piste commune, à l’époque, avec celle des bidasses et des hélicos flanqués de leur panthère noire. Alouettes 2 et Alouettes 3, je te plumerais, faisaient leurs bruits de moustique dans le ciel entre Nivolet Revard et Mont du chat.
2° ravito. Véro trinque avec moi.
Nous sommes maintenant dans un single qui monte ma foi très fort.
Je perds le contact avec Véro qui se retourne 2, 3 fois.
Plus loin c’est Pascale qui me double.
Je l’appelle mais elle ne me répond pas.
Je saurai plus tard qu’elle est sourde qu’elle faisait le petit circuit.
Je passe sous un arbre tombé sur le chemin et de suite après il y a un replat.
Je décide de recourir. Et vlan. Je m’affale de tout mon long.
J’ai eu chaud mais mes genoux et mes avants bras ont morflés.
Ce ne sont que quelques coupures.
Le coureur qui me suit me demande si ça va. J’ai joué à vidéo gag.
Une fille me double à son tour en me demandant également si ça gaze.
Ok, ok, merci.
J’ai sauvé mon tph appareil photos.
Je décide de le mettre dans la poche de mon cuissard.
Nous sommes dans une espèce de clairière et on nous tire le portrait.
Plus loin les circuits se séparent.
Nous traversons une route et repartons dans un single.
Cela grimpe maintenant très très fort et les méandres du chemin nous fait tous souffler. Certains s’arrêtent appuyés contre un arbre. Cela me rappelle la dernière montée du trail de Faverges.
Je pense au récit de Mamanpat qui a mis 4 heures l’année passée.
Je pensais faire un peu moins mais vu où j’en suis-je serai surement au-delà de cette marque.
On arriv doucement vers le haut.
Je sors l’appareil photos et surprise, il ne démarre plus.
Merde, on arrive en haut et je ne pourrai pas immortaliser cela.
Un courant d’air frais nous frappe le visage.
Je me retourne et demande au suivant s’il sent cela.
Oui je ne suis pas fou, quelqu’un a ouvert la porte du frigo.
Ca fait comme des glacières me dit un concurrent.
Après démontage de la batterie mon apn ne redémarre pas. Ouin !!!
Nous sommes au sommet. On nous retire le portrait.
Le spectacle est magnifique.
Les 2 tables d’orientation nous résument le panorama.
La dent du chat est là en premier plan du lac qui parait petit maintenant.
Photos DROP
De l’autre côté on voit loin aussi.
L’Ain et pleins de paysages divers. Vraiment beau.
J’en profite pour redémonter mon tph, mais néni, nada, queue d’ale.
Je repars avec un couple.
Nous croisons des marcheurs.
Il faut faire gaffe aux racines et cailloux prohiminents.
Nous arrivons au relais et un ravitaillement nous y attend.
Les gens prennent leur temps et admirent le bas où on voit le Bourget du Lac.
Photos DROP
T’as laissez les fenêtres de ta voitures ouvertes !
L’ambiance est bonne.
Nous repartons.
Un cycliste nous demande qu’est ce qu’on fait.
Il est surpris.
Nous cheminons encore un peu sur la crête qui nous amène en direction du col de la l’Epine.
Ce par là que j’avais fait une marche jusqu’au col du crucifix il n’y a pas longtemps.
J’en bave un peu mais le gars devant moi en bave encore plus et s’arrête même.
J’en peu plus dit-il.
Je suis avec un gars de Ceyzériat depuis un petit bout de temps et l’on discute des trails que l’on a fait.
Il ne fait que des courses natures et j’en nous en avons fait un paquet pareil.
Il me lâche car j’ai tout d’un coup une crampe à la cuisse gauche.
Je m’arrête pour me masser. Je prends un gel car c’est l’heure, je vais en prendre toutes les heures, je bois un coup et je repars pas tout à faut frais quand même.
Je continue et bientôt un bénévole nous fait bifurquer sur la gauche dans un tout petit chemin.
C’est maintenant la descente folle me dit-il.
Ok.
Cela s’emballe sec et un petit sentier ma foi dangereux, s’ouvre à nous.
C’est à flan de montagne que nous prenons plein de déniv négatif.
Demi tour à droite puis demi tour à gauche. Les cuisses morflent.
J’ai les pieds en feu. Faut pas que j’aille dans l’herbe sèche car sinon je fous le feu.
Je me fais doubler et je passe autant de concurrents plus lents que moi (faut le faire) dont le gars de l’Ain qui a failli se tromper en allant tout droit dans une épingle.
Je repasse aussi le couple avec qui j’étais à la dent du chat.
Par contre d’autres qui étaient à l’agonie tout à l’heure me passent, plus à l’aise dans les descentes.
J’en ai un peu ma claque et je trouve ce chemin vraiment dangereux avec la fatigue.
Un bref écart de concentration et c’est la chute dans le contre bas. En plus il y a plein de pièges.
Nous repassons l’endroit qui ressemble au Ventoux.
J’en bave mais un gars est devant et je le rattrape. Ca me donne du baume au cœur.
Nous arrivons ensemble au dernier ravito. Il est temps car je suis à sec aussi bien mon camel que ma gourde de 75 cl dans le sac.
Heureusement la dame a fait le plein car les concurrents un peu avant n’ont rien eu à cet oasis à sec pour eux.
On dirait des militaires nous dit-elle en voyant les gourdes qui sortent de nos sacs.
Nous repartons un couple nous double.
Plus bas de retour sur la route je passe mon compagnon d’un temps.
Nous traversons le village du Bourget.
On est le long du petit ruisseau dans lequel nous pissions de retour de bringue.
On repasse sous un petit pont et je retrouve la fille qui était avec Véro au début.
Elle marche, je l’encourage et fini avec elle.
4h29 quelle course. 1574 m de D+
Je suis déshydraté.
Drop vient me voir. Il en a bavé aussi.
Les gars de mon club sont là. Seb a eu un pb au pied il a fini 30° quand même.
Philippe a mis 2h43. Véro n’est finalement pas si loin de moi en 4h00, elle est morte.
Ils partent boire un coup, tant pis ce sera avec moi une prochaine. Que mon club d’Ambérieu Marathon est loin.
Je tchatche un peu avec Drop. Une fille n’est pas bien, elle taille à l’hosto.
De retour à ma voiture, je décide de me doucher une fois que je serai rentré à la maison.
Je quitte cet endroit tellement plein d’histoires pour moi et ma jeunesse.
Un petit coup d’œil là haut où pointe fièrement la dent du chat en plein soleil.
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7 commentaires
Commentaire de CROCS-MAN posté le 21-07-2010 à 13:16:00
BRAVO Gilbert, Super récit comme d'hab. J'ai été content de te voir sur ma revue à la plage.
Merci et au plaisir.
Commentaire de frankek posté le 21-07-2010 à 14:18:00
salut et bravo pour ton trail.
Pas facile cette montée:) ce sont mes terrains d'entrainement. Tu es passé tout prôche de la maison...Récupère bien
Commentaire de DROP posté le 21-07-2010 à 17:32:00
Ravi de t'avoir rencontré Gibus. La prochaine fois on finira au tour d'une biere fraiche.
Commentaire de Sylvain01 posté le 23-07-2010 à 08:15:00
Bravo pour ta course et merci pour ce CR plein de photos et très complet.
Ça donne vraiment envie !
Commentaire de lulu posté le 24-07-2010 à 00:15:00
Merci pour ce récit !!!
T'es plus à AMBERIEU MARATHON ?????
Commentaire de tophenbave posté le 25-07-2010 à 12:48:00
cr sympa qui donne envie de participer a cette epreuve.merci
Commentaire de franciss posté le 26-07-2010 à 11:37:00
Pfiou... ben pô facile tout çà... et ça donne combien de photos au kilomètre ?
Que du plaisir !
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