Bonsoir à tous,
Bien qu'étant membre plutôt discret du forum, avec ma dizaine de messages grand max et ma timidité à aller vous voir à la banderole (pourtant j'étais juste à côté avec un de mes collègues), à mon tour de livrer mon récit de course.
Au départ on tient une allure de 9-10 km/h, vitesse que nous comptons tenir jusqu'à Buc et qui nous semble assez raisonnable dans la mesure où le dénivelé n'est pas trop important sur ce premier quart de course. On discute on se chambre, bref ambiance bon enfant, le collègue part un peu devant je le rattrape, pour l'heure tous les voyants sont au vert.
Arrivent les premières montées aux étangs de la Minière qui nous obligent à marcher, comme la plupart des concurrents, puis le ravito à Buc qui fait beaucoup de bien. On a pris 5 minutes pour bien manger quand on sait que le prochain ravito solide est à Chaville.
A un peu moins de la moitié de parcours mon collègue se tient les cuisses et s'arrête un moment, je continue en marchant afin qu'il me rattrape, au bout de 2-3 km je ne le vois plus du tout mais connaissant son expérience sur les grandes distances je lui fais confiance pour me rattraper et continue donc la course.
Arrive le moment où je commence à être dans le dur et où j'ai même songé à l'abandon, c'est-à-dire au ravito Eau de Meudon (en plus de ça c'était venteux).
Je prends 5-6 minutes pour me poser, recompléter mon camelbak et mon bidon et ne tarde pas à repartir (arrivé 1h15 avant l'heure limite je voulais arriver à St-Cloud avec le max d'avance pour prendre mon temps sur les quais ensuite).
Là je ne sais pas trop ce qui s'est passé, j'ai dû être touché par la grâce, malgré la douleur aux cuisses qui se faisait de plus en plus forte et l'intérieur des genoux qui commençait à me lancer, j'ai relancé jusqu'à Chaville (+0.5 kmh d'après le suivi de course) et ai même embarqué avec moi un concurrent qui était dans le dur.
Avec mon compagnon d'infortune on arrive à Chaville en courant, on mange (enfin! depuis Buc je n'avais mangé que mes barres chocolat-banane et mes pâtes de fruit Aptonia) et on repart pour St-Cloud en dévalant les descentes (quelques presque-gamelles au passage) et en s'économisant dans les côtes (celle avant le ravito de St-Cloud je m'en rappellerai encore longtemps).
Dernier ravito où je ne prends pas la peine de recompléter mon camelbak et me limite à une soupe, un Iced Tea et quelques grignotages, et on repart pour aller chercher la médaille (mon compagnon de galère est parti devant, moi je commençais à avoir vraiment mal aux genoux).
En mode marche rapide/course j'appelle ma soeur qui me suit sur livetrail et lui demande où en est mon collègue du début (toujours en course à priori).
Sur les quais les encouragements des parisiens et des touristes donnent du baume au coeur, sur l'île aux cygnes j'apprends par la femme de mon collègue qu'il a été arrêté à Chaville par les médecins pour cause de déshydratation, dommage car j'aurais bien aimé qu'on finisse ensemble, du coup l'arrivée à la Tour Eiffel n'avait pas la même saveur.
Bilan : satisfait car j'ai battu mon record de distance (72k à la Saintélyon 2015) et que malgré la douleur aux cuisses et aux genoux j'arrivais encore à courir après plus de 70k parcourus. Mais un peu dégoûté pour mon collègue
Maintenant place à la récup jusqu'à la prochaine (je suis en train de regarder, si vous avez des idées de courses je suis preneur).
Au plaisir de vous lire