jean-phi a écrit:Japhy a écrit:J'admire ceux qui mènent tout de front, quoiqu'il ne doit pas leur rester beaucoup de temps pour la contemplation.
En fait si, à condition que cela fasse partie des activités incluses dans "tout".
Le problème n'est pas réellement le temps qu'on consacre à tout, du temps on en trouve facilement, il suffit d'aller le chercher sur le futile (passer des heures sur les forums par exemples
).
De mon côté je suis parfois envieux de ceux qui parviennent à se consacrer à 100% à une seule activité sans jamais démordre de leur objectif. Pour nous autres, les touches-à-tout, la grande difficulté n'est pas de trouver du temps pour ne rien faire mais de faire face aux moments où l'on a plus envie de rien.
Je connais des gens qui disent savoir organiser leurs priorités (en 1 la famille, en 2 le boulot, en 3 la pêche à la truite). Je serais curieux de savoir si c'est un discours, une façade, une posture ou si c'est vraiment aussi clair que ça. D'autant que tout est emboité dans tout car personne ne sait compartimenter ses émotions.
Quand on mène 20 combats à la fois, les priorités sont fluctuantes et la hiérarchisation des activités change souvent d'un mois sur l'autre voire, d'un jour à l'autre. Si je voulais caricaturer un peu, je dirais que lorsque l'on est spécialiste de rien mais amateur de beaucoup (trop) de choses, cela revient à ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier en pensant que si l'on doit renoncer à un de ses paniers, il restera toujours les autres et se rendre compte qu'en réalité, le plus difficile est de choisir quel panier sacrifier.
Quand ça va bien, on est bon partout. Et quand tout part en vrille, on ne sait pas quoi sauver. Alors finalement, ça ne change pas grand chose