Deudeu87 a écrit:J'ai sorti mon plan d'entrainement pour préparer "l'ultra Loup Blanc" 3 séances pendant 8 semaines
Il est très inspiré d'un plan marathon de Bruno Heubi 3x en 8 semaines
-Une séance "l'endurance de force" conseillée par Aroche, avec des volumes moindre que celle proposée par B. Heubi (je ne veux pas "exploser")
-Une de seuil, réduite aussi en volume d'endurance.
-Et une séance rando-Trail ou trails courts ( prévus de longue date) pour l'endurance.
Il me semblerait que le travail sur l'endurance au sens strict du terme est un peu trop mis de côté dans ta modélisation .
J'utilise le conditionnel pour formuler cette remarque car elle reflète juste une impression subjective , ne connaissant pas ton potentiel ni de ton passé sportif
En réalité 8 semaines me paraît bien long pour dégager un seul bloc de problématique d'entrainement .
2 x 4 semaines avec une phase de surcompensation intermédiaire me semblerait plus judicieux .Avec un premier cycle renforcé autour de l'endurance, qui est cette faculté à résister à la fatigue...
Cela passera par le développement de la filière aérobie et celle de l'optimisation de la filière des lipides ... ce renforcement est à pondérer en fonction de l'estimation de la durée de l'épreuve ...
Un marathonien à 2h 15 ne gère pas exactement les mêmes filières que le gars ou la fille qui va terminer les 42 km en 4h ...
Ce renforcement de l'endurance se construit autour de deux grandes problématiques :
1. Bien évidemment l'incontournable résistance (l’endurance) à la fatigue musculaire qui passera par des longues (très longues ...) sorties
2. Mais aussi la résistance à la fatigue cardio-vasculaire.
Etre endurant sur la problématique cardio respiratoire est un dominante fondamentale !
C'est celle-là qui fait qu'un gaillard tiendra 2h en zone proximale de son seuil anaérobie ...
c'est celle-là qu'il fait travailler pour développer une aptitude à maintenir un travail de l’organisme avec la plus forte intensité un exercice sans dette d’oxygène sur une durée importante ( faculté que l’on appelle aussi la capacité aérobie)
Ne pas perdre de vue que c’est encore, à ce jour, la consommation maximale d’oxygène (VO2 max) qui reste un des meilleurs indicateurs de performance de cette aptitude.
Bon attention je n'ai pas du tout la prétention de donner ici "la recette" pour te permettre de te construire un plan type ....
tout d'abord je me sens totalement incompétent pour construire un tel plan et surtout je n'ai jamais construit de plan type ma conception d'un organisme humain m'interdisant de considérer qu' un ou une sportive soit une sorte de clone d'un modèle idéal de sportif de référence
Au risque de me répéter l'efficacité d'un plan tient d'abord à la bonne gestion de l'équilibre des couples "fatigue-dégradation physique" et "repos-récupération-surcompensation" .Et là ce sera à toi de trouver ce bon équilibre en fonction de tes ressentis subjectifs (douleurs résiduelles, sommeil , appétit , irritabilité etc ...) , de tes contraintes d'emploi du temps et des aléas du quotidien , des tests révélateurs partiels mais intéressants de ton état de forme ( je pense à l'évolution régulière des valeurs du Ruffier , sans oublier les très révélatrices dérives cardiaques de récupération au sein de tes séances de PMA /VMA par exemple, etc etc ....
Sur la notion d'ultra ....Cette remarque reste anecdotique car je sais que cela fait très "fun" et "tendance" pour un organisateur voir un compétiteur d'associer le concept d"ultra" à une érpeuve d'endurance (trail, route , cycliste voir mérathlon en kayak de mer) mais il faut rester quand même lucide et un brin objectif ....
Sur une distance de 55km et 1800m de D+ on ne peut pas parler "d'ultra" en terme de terme de gestion de l'effort et de filière énergétique ...sauf à détourner la sémantique du mot
S' employer à courir, marcher, pédaler, ramer sur 8h ou même 15h d'effort ne relève pas du tout de la même gestion que s'enfiler les 170 km et 9714 m de D+ de l'UTMB .... et je ne parle pas des 330 km de sentiers alpins et 24 0000 m de D+ du Tor des Géants !!
Alain