paulo74 a écrit:J'ai loupé un wagon ...
Quelqu'un sait où en est Olivier91 ?
Il a failli abandonné puis est reparti... Et puis c'est moi qui est décroché.
copier coller du message du divin chauve sur UFO:Je confirme!! Une vraie m...
C'est là que j'ai définitivement mis le clignotant:
Départ en queue de peloton (2100 environ)
Bonne première partie, j'attaque le volcan aux environs de la 1500ème place, avec un peu d'avance sur mon plan de route en 35 h malgré les 5mn pour passer la ligne de départ
Une montée du volcan très pénible: bouchons du kiosque de départ à Foc-foc, tjrs les mêmes comportements peu fair-play qd certains doublent qd nous sommes à l'arrêt, sortie de la forêt 4° et vent très fort, brrrrrrr... en plus j'ai tendance à m'endormir, et j'ai une boule sur l'estomac qui me donne des hauts le coeur
Juste avant Foc-foc, un petit coup d'oeil à l'éruption qui s'est embellie depuis dimanche soir
A partir de Foc-foc, je peux commencer à prendre mon allure sur certains intervalles, çà va mieux, heureusement car j'estime à 1h30 le temps perdu dans les embouteillages.
Je me sens super bien, les lueurs du jours apparaissent, je double à tire-larigot (peut-être 180 coureurs) jusqu'au volcan.
Les jambes tournent à merveille, je cours toute la plaine des sables (une trentaine de coureurs repris) aucune fatigue, bonne montée à l'oratoire, le soleil réchauffe les coureurs, la descente technique vers piton textor me permet de doubler encore: 180 places de gagnées et ma vitesse est supérieure à celle que j'avais programmée pour 35 h, je rattrape mon retard.
Je repars guilleret du ravito ... et à la fin du secteur technique surun beau passage en terre lisse comme la main, je m'amuse comme un fou et débouche sur un petit secteur technique (8m au plus de rochers émergeant de la terre) et,la tête dans les étoiles, bing, je tape légèrement du bout de pied et pars en vol plané dans les rochers coupants! Ma tête approche en un éclair le plus gros, mais sa trajectoire se termine dans les mollets du coureur que je doublais, ce qui l'envoie la tête la première sur le sentier. Ce faisant, il me sauve de conséquences bien plus graves que la grosse béquille à la cuisse droite qui a violemment rencontré un autre rocher longiligne.
Après avoir pris des nouvelles de mon sauveur qui a roulé dans la poussière, je constate les dégâts. Je ne suis pas très inquiet qd je me relève mais je déchante dès que j'essaie d'avancer. La douleur est telle que je ne contrôle plus ma jambe. Je mets 2 heures à rejoindre Mare à boue (7km de descente douce) clopin-clopant, avec en tête la décision de l'abandon, contraint et forcé. Mais fort des précieux principes UFOs, je ne rends pas mon dossard immédiatement. Je cherche un kine, pas de kiné. Le médecin est sans espoir. Bref tout confirme l'inéluctable. Mais je garde mon dossard, je n'aime vraiment pas abandonner. J'attends Alice et Florent (CAP 92) et les assiste. Je les accompagne à leur départ et constate que les deux heures de repos ont amélioré les choses. Revenu en arrière, je décide sur un coup de tête de tester une reprise. Je me lance .... et file malgré la douleur à 10/11 km sur un sentier herbeux bien confortable. Je me prends au jeu et double de nombreux coureurs surpris (on ne cours plus beaucoup à ce stade à la 1800 ème place!). Hors ma douleur, je sens des jambes de feu et presque sans prendre de décision formelle, je continue et recommence à échafauder des hypothèses de gestion de course. Je suis à nouveau dedans!
Une descente complètement folle sur le col de Bébourg (des comme çà, je n'en ai jamais fait autrement qu'en rappel!), quelques kilomètres sur la route, entièrement courus, plein de monde de doublé. LA douleur est là, mais acceptable. On attaque le pire sentier du coin: boue, rondins et pierres glissantes, en légère montée. Par à -coups, je relance et double sur ce sentier étroit au coeur de la forêt primaire. Je vise un trou de souris à droite d'un coureur, petit coup de rein, je me porte à sa hauteur et bing, rebelote, je cogne à pleine vitesse mon très bel hématome dans une souche que je n'avais pas remarquée. LA douleur est fulgurante et me casse physiquement et moralement. C'est décidé, ce coup-ci c'est la fin.
Je rejoins comme je peux (par la route parallèle) le ravito d'après où je rends mon dossard et demande le procédé pour le rapatriement: que nenni, le seul rapatriement c'est de rejoindre le ravito suivant (Hell-bourg) par mes propres moyens. J'ai beau dire que si je le pouvais je n'aurais pas abandonné, mais rien n'y fait.
Le retour en arrière, c'est 15 km de route fermée à la circulation pour la route puis ensuite advienne que pourra. Je le dis comme je le pense: c'est SCANDALEUX. Imaginons que sur le retour je me paie une phlébite, n'y aurait-il pas là une petite once de responsabilité de l'organisateur?????
Bref, après une négociation longue est bienvenue quand on souffre physiquement et moralement, j'arrive à dégoter un trajet vars le col de Bébourg, où, thank's god, une camionnette de l'ONF part 20 minutes après et me conduit sur la RN3 qui traverse l'île à une station de bus qui ne viendra jamais. 1h30 de stop infructueux, puis enfin les choses tournent bien et j'arrive à rentrer.
Qd je pense que j'étais près à applaudir des 2 mains pour les grandes améliorations dans la remise des dossards et l'entrée dans le sas (aucun attente). D'ailleurs je vais le faire, car ces progrès sont indéniables, mais ce pb du rapatriement est à traiter d'urgence!
Olivier_pom_pom_girl_d_Alice