Vrai_Chon_gali_35_deParis a écrit:Pour mon plus grand désappointement, j’ai participé le week-end dernier à ce rassemblement. Puisque l’occasion m’en est donnée, je tiens, dans l’intérêt de tous, à vous faire part des faits suivants.
M’estimant complètement dégagé de toute responsabilité personnelle dans ce qui m’est arrivé, et n’excluant aucune action afin de trouver un responsable de mes malheurs, j’étudie actuellement avec mes avocats la possibilité de poursuivre l’organisateur, l’association « Kikourou », la mairie de Bardonecchia, la région Piémont (It.), la région PACA (Fr.), le camping Bokki, l’Etat Français, l’Etat Italien, Georges Buisson, la compagnie des wagons lit, la société Monsanto, l’UNEDIC, les petits chanteurs à la cloche de bois, l’OL, le syndicat des éleveurs de porcs bretons, la mairie de Chateauroux, les biscuits Vandame, les stylos Reynold, le compté d’Orange en Afrique du Sud, la marine nationale brésilienne, Bricodépôt et le SITVOM de l’Ardèche.
Voici les faits :
Inscriptions :
• Gestion entièrement manuelle dite « à la bonne franquette », ce qui est un comble pour une épreuve se courant en Italie;
• Impossible d’avoir un accusé de réception afin de pouvoir organiser le voyage ;
• Les quelques messages adressés par l’organisateur étaient rédigés avec humour et décontraction, ce qui n’augurait rien de bon…
Pasta-party du vendredi soir :
• Il fallait passer soi-même la commande, dans un restaurant où même le patron ne parlait pas le français. Impossible de savoir ce qu’était la des pâtes à la Melanzana, sans avoir à insister au moins 3 fois
• Les demis de bière contenaient 0,4 litre !!!
• Pour ceux, comme moi, qui ont persisté, l’accès à la pasta a été possible seulement après que tous les autres coureurs aient été arrivés ! Je vous laisse imaginer l’état de faim dans lequel nous nous trouvions à 21h00 !!!
• La pasta a été suivie d’une imbibation alcoolique généralisée, à base de génépi probablement frelaté, et aussi d’alcool de menthe dont l’origine haut-savoyarde a donné lieu aux débordements malheureusement habituels inspirés du film «les bronzés font du ski»
Contrôles avant course :
• Pas de vérification du matériel obligatoire, pas de check list !
• Personne ne m’a rien demandé ! Si je l’avais voulu j’aurais pu partir en tongs !
• Personne ne m’a demandé le certificat médical que je n’avais pas apporté !!!
Briefing avant course et pointage des coureurs au départ :
• Il faut dénoncer l’irresponsabilité totale de l’organisateur qui envisageait de nous envoyer en montagne, sur une trail d’une difficulté exceptionnelle avec seulement des photocopies en noir et blanc (en noir et blanc !!!) d’une mauvaise carte italienne au 50000ème ! Heureusement que l’un des participants avait apporté une carte française (ce participant, un dénommé «Khanardô» ( ?) a par ailleurs démontré durant tout le week-end une énorme capacité physique, attendant toujours le groupe, bien plus faible et inexpérimenté que lui, supportant sans sourciller quolibets et moqueries, un comportement remarquable qui doit être signalé ici)
• Le briefing d’avant course a consisté en blagues et autres plaisanteries grasses autour d’un thé mal servi à l’arrière d’une voiture, avec des compotes et des confitures avariées. Le pain était rassis, et il n’y avait pas de céréales de la marque Weetabix, modèle « super crunchy », au chocolat, en paquet de 380g, avec la décalcomanie de Killie Minogue à l’intérieur.
• Le pointage avant course n’a pas été fait, et sans la prodigieuse gentillesse de Monsieur Khanardô qui s’est arrêté au bout de 2 km pour souffler, nous en serions encore tous à tourner autour du bloc sanitaire du camping (qui soit dit en passant était traversé par une ruisseau, avec toutes les nuisances que cela occasionne : bruit de l’eau durant la nuit, pont à passer…)
Balisage du parcours :
• Rien, pas de balisage, ce qui est un vrai scandale. Sans la carte de Monsieur Khanardô, nombreuses auraient été les pertes de coureurs. Je suis persuadé qu’aujourd’hui, 3 jours après les épreuves, on ne retrouve toujours pas la rubalise qui n’a pas été posée sur les sentiers !!!
• Aucune indication particulière, aucun bénévole pour attirer l’attention au moment où le parcours arrivait au camping. Je devais être dans un groupe qui faisait le 45 km à ce moment là, je n’ai rien vu et je me suis retrouvé autour de l’apéritif sans que l’on m’ait indiqué que c’était fini ! Après une bière et un Ricard, je suis resté à Bardonecchia très déçu et fâché, contraint à ne pas repartir alors que la nuit tombait et que le groupe des survivants se dirigeait déjà vers le restaurant !
Ravitaillements et bénévoles :
• pas de ces bons vieux ravitaillements installés sur des tables de tapissier bringuebalantes et souvent en plein soleil : nous ne devions compter que sur nous-mêmes ! Et que dire de ce repas qu’il nous a fallu payer de notre poche, au refuge du Mont Thabor ! Un coureur (très compétent par ailleurs, bien que moins puissant et rapide que Monsieur Khanardô), a du acheter (acheter !!!) une part de tarte aux myrtilles. Ce Monsieur Manu n’a même pas eu le temps de la digérer !
• Pour celles et ceux qui n’aiment pas cela, et qui n’en avaient pas mis dans leur sac, il n’y avait pas de bananes ou d'oranges, pas de sucré, pas de fruits secs, pas de barres ou de boissons énergétiques comme on en trouve sur tous les trails ! Pas de lardons, mais du saucisson, et du jambon cru, que nous devions partager entre nous !
• L’eau était trop froide à l’ombre, puis trop chaude au soleil. La glacière apportée par Monsieur Manu ne fonctionnait pas moteur arrêté !
• Il n’y avait pas de djembé, pas de jazz, pas d’accordéon, pas de musique péruvienne, pas de musique d’aucune sorte le long du parcours, pas de clarines hormis au cou des vaches, pas de ola faite par aucun spectateur, rien !!! Au sujet des vaches, je signale par ailleurs l’état très dégradé des sentiers, du fait de nombreuses bouses qui n’avaient pas été nettoyées au préalable…
Arrivée et classement :
• Pas de classement, pas de récompense, pas de coupe ! Pas de tee-shirt technique, et encore moins en coton ! Pas de barrière horaire ! Les meilleurs coureurs ont du être bien déçus… Je pense en particulier à Monsieur Khanardô qui a fait toute la course loin devant, en tête…
• Pas de classement pour les féminines, ce qui est bien normal, si l’on considère les dégâts qu’occasionne la course à pied à ces femmes dont la vocation principale devrait être de rester à la maison, pour la tenir la plus propre possible, et d’y accueillir comme il se doit leur mari lorsqu’il rentre d’une épreuve exigeante…
Sécurité ou insécurité ?
• Nous avons du passer, dimanche, sur une passerelle à moitié effondrée !
• Monsieur Laurent, après une entorse, a du descendre par lui-même 6 km (SIX KILOMETRES !!!) avant de trouver non pas un hélicoptère avec jaccuzzi, mais la voiture d’un simple concurrent, Monsieur Petitjean ( ?)
• Il n’y avait pas de pointage des coureurs en cours d’épreuve, nous étions obligés de nous attendre !
• Aucun VTT n’était fourni pour aller à la rencontre des attardés !
• Pas de suivi des coureurs sur Google Earth ! Pas de balise Argos ! Aucun GPS ! Les téléphones portables ne passaient pas ! Samedi, je n’ai pas pu consulter ma messagerie pendant une heure ! Et, pour finir, je n’ai pas pu télécharger une nouvelle sonnerie pour mon portable car le réseau italien ne me le permettait pas !
Une organisation face à l’adversité de tous :
• La fréquentation des restaurants et commerces durant deux jours a permis d’entendre des commerçants unanimes pour dire que cette organisation ne leur apportait rien. En particulier, Monsieur Giovanni Batisti, patron de l’entreprise de BTP Batisti Cie n’a vu aucune incidence sur son chiffre d’affaire du fait de ce off !!
• Monsieur Andreas Kohl, de Stuttgart a du faire faire un écart à son Humvee quand il a dépassé les derniers arrivants, qui marchaient le long de la route !
• Madame Silvia Berloni, de Gênes, a été doublée sur la voie rapide par une petite voiture noire qui arborait un autocollant rouge ! La conductrice était en train de parler au téléphone !!!
• L’équipe de l’Office de Tourisme n’a jamais été sollicitée par l’organisateur, et s’est vue contrainte de continuer à faire son travail habituel !
Les participants
• Il faut bien aborder ce sujet. Bon nombre des participants n’avaient pas le niveau de l’épreuve. En particulier Monsieur Stéphane, ou Monsieur Jérôme, l’organisateur lui-même qui nous imposa sa présence durant deux jours ! Sans Monsieur Khanardô, ces inconscients seraient probablement encore en train de courir et d’enchainer des dizaines de kilomètres ! Et que dire de certains tas de muscles (monsieur Petitjean…) qui ne font qu’enrhumer de pauvres petites coureuses tant ils descendent à toute allure en déplaçant des volumes d’air considérables…
• Des fonctionnaires, paresseux et payés à ne rien faire ont passé là un week-end aux frais du contribuable, je pense en particulier à une professeur de français, qui ferait mieux de rester chez elle à tenir sa maison et à corriger ses copies.
• Il n’y avait pas d’artisan chauffagiste, pas de technicien de chez Monsanto ou Cargill, pas de médecin-rhumatologue-responsable, ce qui constitue bien là la preuve que j’ai raison.
• Par contre, les sujets abordés pendant la misérable beuverie « génépi » sont édifiants :
- rien sur la participation de la CGT suisse à la libération d’Ingrid Bétancourt,
- rien sur le complot ourdi par les fabricants de génépi sur les nouveaux moyens de dopage à mettre en œuvre sur le prochain Tour de France, qui sera couru exclusivement par des footballeurs trop payés,
- rien sur les nouvelles méthodes d’entrainement (courir sur les mains, sauter sur la tête, mettre les coudes sur les oreilles pendant les descentes, appuyer avec l’annulaire sur le fessier gauche pendant les montées…)
- rien sur les bâtons en polyglube de molygraillon destinés à descendre en toute sérénité les kilomètres 120 et 122 de l’UTMB, qui contiennent comme chacun sait beaucoup plus de cailloux de gneiss porphyrique métamorphisé que le reste du parcours.
- Rien sur le nouveau modèle 225GXSSFR558 de chez Asics, et la révolution que constitue le système de rangement du testicule droit dans une poche isotherme destinée à calmer les inflammations des quadriceps chez les coureurs qui s’entrainent autour de leur local syndical en région grenobloise.
- Rien sur le boycott du carré VIP des épreuves de tir à l’arc des JO de Pékin par l’équipe du Rwanda
Et pour finir, et alors même que j’avais payé mon voyage, et pensais de ce fait avoir droit à quelques égards et à un minimum d’assistance et de conseils, je me suis retrouvé avec du pipi dans ma culotte car personne ne m’a dit que pour faire pipi il faut ouvrir sa braguette.
ca c'est du off!!! et de l'esprit KIKOU!!!!