Récit de la course : Brevet des Randonneurs Mondiaux 200 2010, par La Tortue

L'auteur : La Tortue

La course : Brevet des Randonneurs Mondiaux 200

Date : 27/3/2010

Lieu : Laval (Ille-et-Vilaine)

Affichage : 1496 vues

Distance : 200km

Objectif : Pas d'objectif

3 commentaires

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Pas d'autre récit pour cette course.

bienvenue chez les cyclos

BRM 200 laval 2010

 Avec  cette première participation à un « Brevet des Randonneurs Mondiaux », je découvre le monde des randonneurs cyclo que je ne connais pas du tout. Ceci constitue  ma toute première étape qui doit me mener vers Paris-Brest-Paris 2011. Inch allah !  Le chemin est encore long, trèèèèès long d’ici là. 2010 sera consacrée encore au tri IM et à l’UTMB, mais je profite de ces BRM pour faire des bornes en vélo qui me seront utiles en tri et pour valider des BRM dès cette année car il y aura une pré-sélection pour PBP 2011 et ceux qui auront fait des BRM en 2010 seront avantagés.

Passage à l’heure d’été et 160 km de voiture pour se rendre au départ, ça me fait une nuit bien courte. En plus, il pleut et il vente, j’ai horreur de ce temps en vélo, et je n’y vais pas de gaîté de cœur.

Premier enseignement à tirer de ce BRM : je ne suis pas équipé comme il faut. Mon k-way DKT tout délavé n’est pas suffisant pour passer plus de 7h sous la flotte et il me faudra investir dans du matos de portage car les poches sont justes assez suffisantes pour emmener ce qu’il me faut pour 200 bornes, alors sur 300 ou plus, il va me falloir un petit « coffre » de selle comme beaucoup ont.

7h, départ collectif de 80 cyclos à vue de nez. Comme je ne sais absolument pas comment ça va se dérouler, au début, je reste assez vigilant dans le premier 1/3 du paquet pour ne pas me faire surprendre par une cassure qui risquerait de me faire perdre la tête du peloton, surtout qu’il y a du vent de face qui rendrait difficile tout retour en solitaire.

Au bout de 30 bornes, je n’en peux plus, il faut absolument que je m’arrête pour un p’tit pipi. Heureusement, ça ne roule pas trop fort et je peux reprendre les roues après une jolie poursuite le nez au vent.

Km 60, premier arrêt obligatoire. Je fonce au « Vival » faire tamponner ma carte de passage. J’ai à peine le temps de faire un nouveau pipi et d’avaler une barre en diagonale que ça repart déjà. Pfiout !

Le vent est de plus en plus fort, et ça s’organise bien pour tourner et faire les relais. Je fais ma part de boulot, comme une 15aine de gars environ. Le reste restant dans les roues au chaud.

Km 90, deuxième arrêt tamponnage. Là encore, il faut faire vite si on ne veut pas se faire larguer.

Km 100 : mon compteur est HS mais ça fait 3h50 depuis le départ. Rien de bien folichon, je m’attendais à plus rapide mais le vent de face est responsable en grande partie de cette allure un poil lente.

Km 110, on retourne sur Laval et le vent devient favorable, et surtout la pluie cesse enfin, la route sèche et c’est une autre course qui va démarrer. Le peloton de tête perd régulièrement des unités car ça accélère de plus en plus. Sans mon compteur, difficile d’être certain, mais on est toujours  au dessus de 35. Devant, 2 ou 3 gars se relaient sans demander l’aide de personne. Ca m’a l’air d’être des gros costauds qui envoie du gros, je reste donc prudemment dans les roues sans forcer outre mesure.

 

Km 130, troisième et dernier arrêt. Toujours le même cérémonial :  tamponnage du carton, pipi, barre avalée en vitesse et en plus il faut que je fasse le plein d’eau et de poudre. Je me magne donc beaucoup, car je ne veux pas louper le redémarrage avec les tous meilleurs ; mais bonne surprise, ils sont moins pressés que tout à l’heure. J’ai donc même le temps d’enlever mon k-way et ma frontale que j’avais toujours sur la tête depuis ce matin.

Nous voilà repartis de plus belle. Nous sommes dans de très longues lignes droites, jamais plates, mais jamais très pentues non plus. Ca va de plus en plus vite et vers le km150, je passe devant sans le vouloir vraiment dans une cote un peu plus raide. En haut de la côte, je ne me relève pas.  Au contraire, je me couche sur les prolongateurs, mets le 50 pour la première fois de la journée et j’embraie pendant…10 bornes sans me relever. Au village suivant, quand je me relève, il reste moins de 10 gars dans la roue ! je souffle pendant 2/3 km et je remets le couvert, tout en accélération dans les faux-plats et en relançant dès la fin de celui-ci. Encore 5 km à ce régime là, j’ai les cuisses qui chauffent mais qui tournent comme des horloges et on se retrouve plus qu’à..6 devant. Les gros costauds de tout à l’heure ont tous sautés, et ce sont plutôt des « anciens » qui sont là et qui me demandent de lever le pied un peu pour finir : Dommage, j’étais juste chaud ;-)))

 

Nous revoilà à Laval après 7h20 de course totale, avec je pense environ 30’ de stop cumulé. Sans le vent de face et la flotte sur la première moitié, on aurait été plus vite, c sur. Un petit enchainement de 20’ de CAP sur les bords de la Mayenne histoire de remettre les cuisses en configuration CAP, et me voilà au « club house » de l’Audax club lavallois à boire un p’tit coca. Il y a des vieilles coupes sur des étagères, des photos aux murs en noir et blanc, des bénévoles adorables et pas plus jeunes que les coupes qui distribuent des bières et des sandwiches. Ca « sent bon » la France, l’amitié, la communion autour du vélo. Tout le monde y va de son anecdote, de sa p’tite histoire. Mon « numéro » dans les 50 derniers km est sur toutes les lèvres ! Mouarf ! c’est rigolo d’être la « vedette » ! Mais, LE sujet de conversation c’est « paris-brest-paris ». Tous ne parlent que de ça, de leur inquiétude quant aux nombres de places disponibles, du nombre de km qu’ils pensent faire d’ici là, etc…je suis dans le monde des Ufo, mais du vélo. Un monde que je ne connaissais pas du tout, chaleureux et bon enfant à la fois.  Alors, je prends un maximum de renseignements sur le matos, les brevets qualificatifs, etc…On se quitte bon copain, après qu’ils m’aient invité pour le BRM 400 dans 1 mois. Faut voir si la date est possible ?

 

Bon, ce fut une enrichissant première expérience, j’ai normalement deux brevets de 300 programmés au printemps (la baule et chaland) avant bordeaux-paris fin juin, mais d’ici là, il va falloir que je résolve un sérieux problème : comment ne pas avoir mal au dos et au c.l passé 5/6h de selle ! peut être en cumulant des heures de selles justement, et ça va finir par se faire ; mais en attendant, aie ouille, quelqu’un a un cousin ? ! ;-)))

 

3 commentaires

Commentaire de robin posté le 29-03-2010 à 10:50:00

Merci pour le C.R. la tortue !
Je ne connais pas le monde des cyclos ! Je croyais que les Brevets se couraient à allure fixe. Je dois confondre avec ls Audax

Au fait c'est quoi les pré-requis pour le paris-brest-Paris ?

Bonne continuation dans la découverte des cyclos enfin plus de 6h sur une selle ce n'est plus de la découverte !

Bon courage !

Commentaire de tophenbave posté le 30-03-2010 à 16:02:00

pour ma part j'ai rencontrè le monde de l'ultra course a pieds apres le petit monde de l'ultra cycliste.comme tu le dis beaucoup de similitude avec d'un cote l'utmb ou les 100 km de millau en "mecque'et de l'autre "paris brest paris".j'ai hate de lire ton cr en2011 de la pbp,car nul doute que ce challenge te tend les bras.

Commentaire de Mustang posté le 30-03-2010 à 23:12:00

Sympa de nous faire découvrir le monde tout aussi passionnant du cyclo!

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