Communauté des sports d'endurance

L’hiver joue les prolongations et la neige et le froid s’invitent à la fête pour ce 4^ème défi vellave, températures négatives qui annoncent des passages délicats sur certaines portions des 37 kms du circuit.

Le départ est commun avec l’épreuve des 20 kms et j’essaie de  partir assez vite pour m’extraire d’un peloton très dense avant les premières monotraces.

On est vite dans le vif du sujet, les traceurs ont décidé de faire dans le « hors sentier », petite grimpette  avant de  plonger sur les bords de loire et d’entamer une longue remontée qui nous conduira jusqu’à La chapelle d’aurec, un collègue bénévole m’encourage au passage et m’annonce que je pointe à la 7^ème place quelques hectomètres avant que les deux parcours ne se séparent.

On aperçoit à peine le clocher du village que déjà le balisage nous embarque à gauche, j’ai passé toutes mes vacances par ici pendant 20 ans et je devine que la boucle qui nous attend n’aura rien d’une sinécure .Montées descentes dans les feuilles sur un terrain gelé, saut de ruisseau, tout y est, je ne suis pas à mon aise, trois coureurs me dépassent mais je m’accroche.

On retrouve ensuite une partie beaucoup plus roulante où je peux relancer, reprenant au passage deux des places que j’avais concédées.

Premier ravito, indiqué à 18,5kms, j’en ai presque 20 au GPS, petit coucou aux bénévoles mais je passe sans m’arrêter, j’ai opté pour le Kamelbak afin d’être autonome sur tout le parcours. Je dépasse bientôt le troisième coureur qui m’avait lâché dans les bois, il semble avoir un petit coup de moins bien.

Petit accès de nostalgie à me retrouver sur ces sentiers où je jouais gamin, l’avantage, c’est que je sais ce qui m’attend, je regrette de ne pas pouvoir passer sur le petit aqueduc qu’il est maintenant interdit de traverser.

  

C’est bientôt le deuxième ravito, même scénario qu’au premier, je salue tout le monde mais ne m’arrête pas. Je commence à avoir les jambes lourdes, va falloir s’accrocher une dizaine de bornes. Encore une traversée à gué et ça regrimpe dur, là je commence à coincer, ascension difficile avant de retrouver un terrain de jeu un peu plus plat, j’ai du mal à relancer, un coureur me passe, impossible de suivre. A cet instant je suis amené à penser que la fin va être « tranquille », c’est oublier que tout bon feu d’artifice se doit d’avoir son bouquet final, on plonge alors dans les gorges d’un ruisseau par une monotrace de fou, j’essaie de prendre appui sur une pierre pour traverser, glisse et m’étale dans l’eau gelée, s’ensuit une petite montée d’adrénaline qui me fait gravir la dernière pente sans m’en rendre compte.

Je me repère maintenant, un chemin pierreux nous conduit enfin jusqu’à Monistrol, j’accélère car mon bain forcé m’a donné un peu froid, voila le château, et ses marches bénies que je gravis deux par deux pour en terminer.

Bilan positif avec une 8^ème place au scratch et un podium en V1, mais surtout heureux d’avoir retrouver de bonnes sensations sur un superbe trail avec une organisation impeccable.