Je ne sais pas quels sont les ingrédients d’une réussite aussi rapide mais cette course est devenue une référence dans la région. C’est indéniable que tout est au rendez vous pour faire un événement festif et sportif : le plateau de coureurs qui viennent se tirer la bourre sur cette dernière course de la saison ou bien encore préparer la SaintéLyon et une organisation aux petits oignons sur tous les plans. Victime de son succès l’an dernier j’avais du courir pour m’inscrire mais cette année le bulletin est envoyé dans les temps. Pas besoin de repérer le parcours, je connais comme ma poche.

Pour moi aucune pression, simplement le plaisir de retrouver tous mes copains du coin après des courses lointaines où je me retrouvais perdus au milieu de peloton trop gros. Ambiance cosy entre amis donc ce dimanche matin. Le but est avant tout de se faire plaisir et en fonction du résultat de voir si la Saintélyon se fera en mode rando ou si je peux espérer quelque chose.

Après un départ retardé puis avancé, je pars un peu devant pour voir si les jambes tournent bien. Quelques plaisanteries avec Benoit et la course est lancée : dès la première cote le rythme s’accélère et même si je reste au contact j’ai du mal à relancer. Je me dis que ça va revenir et même si je ne me fais pas vraiment mal, je n’arrive pas à avancer plus vite et je perds le contact avec la tête de la course. Au somment j’ai perdu ceux de devant de vu et cela revient fort derrière : pendant un instant je sens le truc mal barré.

La descente se fait à bon train compte tenu du coté glissant et gras de la chose. Quand je relance sur le plat cela avance à nouveau. J’ai retrouvé mes jambes et je commence à remonter des places. J’y vais tout de même tranquille car les mauvaises sensations du départ m’ont bien refroidies. Je grignote petit à petit des places et cette remontée au train me redonne confiance. Parti sans eau, je m’arrête à tous les ravitos ce qui me fait perdre un peu de temps.

Les sensations sont revenues et je suis heureux de croiser Luvy sur le bord du parcours car cela fait un petit moment que je cours seul. Personne derrière ce n’est pas grave mais je ne vois rien devant non plus. Luvy m’annonce la dernière bosse et j’envois tout ce que j’ai pour essayé de grappiller une petite place. Montée à bloc, descente au taquet et je finis comme une fusée à prêt de 20 km/h sur les derniers kilomètres mais pas moyen de revenir sur le coureur de devant.

Je suis heureux tout de même de cette 10^ème place et surtout je finis sans me fait mal, ni me mettre à l’agonie dans les derniers kilomètres. Je pense que je n’avais pas complètement récupéré des Templiers et en tout cas avec 3 footings en 3 semaine pas non plus préparé correctement cette course. Je paie aussi une préparation trop axé plat et vitesse pour les templiers et la bosse du départ était franchement de type montagnarde. La vitesse est là et de bonne augure pour la Saintélyon et puis cela me remotivé.

Comme on le dit souvent, les années se suivent et ne se ressemblent pas…

L’an dernier, parti trop vite, je finis à l’arrache et fais ce que je peux pour sauver une place dans les dix alors que cette année je n’ai pas de jambes au départ et finis comme fusée. En y regardant de plus prêt je fais 9.5 % de plus que le temps du vainqueur en 2008 et 8.8 % cette année. Finalement je devrais être plutôt satisfait même si je perds une place au classement mais je n’ai pas réussi à suivre dans la première bosse et ça ça laisse un gout amer.

Merci à Luvy pour les photos