Récit de la course : Trail du Viaduc des Fauvettes - 50 km 2009, par lepidop

L'auteur : lepidop

La course : Trail du Viaduc des Fauvettes - 50 km

Date : 11/10/2009

Lieu : Gometz Le Chatel (Essonne)

Affichage : 1814 vues

Distance : 50km

Objectif : Pas d'objectif

4 commentaires

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Ultra Trail du Viaduc des Fauvettes

 

2008 : La première édition de l'ultra Trail du Viaduc des Fauvettes m'avait emballé :

 

Un parcours original et varié à effectuer cinq fois pour une distance totale de 50km, une ambiance conviviale, limite intime et, cerise sur le gâteau, une deuxième place au scratch totalement inattendue puisque je venais de passer une nuit au boulot.

Et puis, en tant que membre de la Ligue de Protection des Oiseaux le nom même de l'épreuve ne me laissait pas indiférent. Aussi, je m'étais promis, dans la mesure du possible, de revenir en 2009.

 

Cette année, les organisateurs annoncent un parcours modifié. Raison de plus pour s'y rendre !

 

Aussi ce 11 octobre, me voici sur la ligne prêt à prendre le départ avec pour objectif principal de finir, vu que je reste sur trois abandons consécutifs. J'en profiterai aussi pour faire quelques petits essais alimentaires en vue de l'Origole en décembre prochain.

 

Cette année 140 concurrent(e)s dont les quatre premiers de l'an dernier, prennent le départ soit moitié plus qu'en 2008 . Le niveau promet d'être plus relevé. D'ailleurs dès que le troupeau est libéré, ça part vraiment très vite. Un bon groupe se détache et je les perds rapidement de vue. De toutes les façons, j'ai décidé d'appliquer la vieille maxime: « Qui veut voyager loin, ménage sa monture ». La monture c'est moi et, contrairement à mes dernières sorties, je n'ai pas l'intention de courir comme un bourrin...

La preuve, au bout d'un kilomètre environ, un autre groupe me dépasse. Je profite d'un des rares endroits où la vue est dégagée et je me compte 22ème. Là, il ne faut peut être pas exagérer et je décide de rester avec ce groupe-ci.

Nous rentrons alors dans un bois et je subis le fait d'être le serre-file. En gros, je ne vois pas où je mets les pieds et ça je n'aime pas, mais alors pas du tout, because coté entorses aux chevilles, je dois battre des records années après années. Je prends donc la décision de repasser le groupe et de courir juste devant lui en m'appliquant à ne pas le distancer car sa vitesse de progression me plait bien.

 

Coté parcours, l'organisation a bien travaillé. Les chemins monotraces sont plus nombreux et par moment c'est même assez ludique. Les chemins relativement larges du coté du viaduc et dans Gometz le Châtel alternent avec d'autres où il faut slalomer entre les arbres.A l'exception de l'allée menant au viaduc et en repartant les virages sont nombreux, pas de lignes droites, on ne s'ennuie pas une seconde. Des zones de bitume ont été suprimées. Les descentes succèdent aux côtes (parfois assez raides). Par moment, la voie a été séparée en deux et l'on côtoie à ce moment là des trailleurs qui peuvent être soit en avance, soit en retard sur nous. Et, pour finir le tour, une nouveauté : deux volées de marches étroites et de hauteurs irrégulières à monter, cassant à souhait !

250m de D+/tour

Vraiment sympa, moi j'aime !

 

Le premier tour s'achève. Tout va bien, un peu moins de 10km en 52' environ. Un peu rapide au vu du relief. Pour le tour suivant, je décide donc de monter les bosses plus tranquillement et pour le reste, de continuer comme ça. Le groupe qui me suit s'est étiollé mais je reste devant en me concentrant davantage sur mon allure. Côté alimentation : aujourd'hui j'essaie le régime gel : 1 toutes les 50', et côté boisson : Vichy St Yorre plus produit Energie progressive Fenioux très peu concentrée (un tiers de ce qui est préconisé), environ 1,2L pour deux tours soit 20km.

Le deuxième tour se termine sans histoire en approximativement 53' et je me dirige vers mon sac pour procéder au ravitaillement comme je l'ai programmé.

 

J'ai prévu de refaire le plein en boissons et gels à la fin du deuxième et du quatrième tour. Quelques barres diverses sont aussi prévues car habituellement je fonctionne au solide et je ne sais pas comment je vais réagir au fait de ne prendre que des gels. J'ai aussi préparé des biscuits TUC pour le côté salé.

Deux boîtes avec des couvercles de couleurs différentes et contenant de quoi faire les tours 3et 4 d'une part, et le tour 5 d'autre part sont disposées bien en évidence dans mon sac pour éviter toute perte de temps inutile. Deux bouteilles l'une de 1L et l'autre de 0,5L de liquide sont aussi préparées. Je ne toucherai au ravitaillement mis à notre disposition par l'organisation qu'une fois la course terminée.

 

Revenons à la course.

Pendant le temps consacré à refaire les niveaux. Le groupe qui me suivait est passé. Enfin question groupe, il ne reste que quatre coureurs, dont la première féminine et Alain Schmitt que j'avais doublé l'an dernier dans le dernier tour parce qu'il était victime de crampes. Il me faudra bien deux kilomètres pour revenir sur eux. Je commence par rattraper la première féminine qui manifestement commence à présenter des signes de lassitude, elle abandonnera d'ailleurs avant la fin de ce tour. Vient le tour d'Alain Schmitt que je reprends alors et que je distance assez rapidement. Reste deux concurrents une vingtaine de mètres devant moi. La montée la plus longue du parcours me permet de faire la jonction. Et là, première petite crampe au mollet gauche.

Hop, un petit cachet de Sporténine et on oublie! Sauf que un kilomètre plus loin rebelote mais c'est le mollet droit qui fait des siennes! Cette fois c'est clair il n'y a plus qu'à ralentir et à laisser filer mes deux compagnons. Un deuxième petit cachet, deux ou trois bonnes gorgées d'eau un gel suplémentaire et il n'y a plus a attendre que ça se passe...

 

Doucement, la fin de ce troisième tour approche et me voici montant les volées de marches évoquées plus haut. Mon allure est moins leste cette fois ci. Tour bouclé en 57'environ. Au passage sur la ligne j'entend des « Allez Benoît, allez Benoît » très sonores. C'est Laurent, Le Bagnard des Kikous, compagnon d'infortune sur le dernier Raid28, qui est là! Juste au moment où je commençais à penser négatif, ça fait du bien! Merci Laurent.

 

Et c'est reparti pour un tour, les jambes commencent à être lourdes. J'essai de reprendre un gel « Beurk, trop sucré » ça ne passe pas.

Une barre alors, là c'est l'envie de vomir qui me prend. Rien ne passe. Tant pis, une gorgée, une bouchée, une gorgée, une bouchée, et je parviens ainsi à manger deux barres.

Tout à mes problèmes, j'ai vu Alain Schmitt revenir sur moi et me dépasser. Le temps de lui glisser un petit mot du genre « ça ne sera pas le remake de l'an dernier », il a déjà disparu! Sacrée baisse de régime, il y a une heure à peine je courrais encore comme un (vieux) lapin!

Passage en mode survie, maintenant une seule chose compte: Finir.

Sur ce tour, je croise Bruno Poulenard, le vainqueur de l'an dernier, qui est sur sa dernière boucle:

Il a l'air facile, impressionnant! Il gagnera encore cette fois ci.

Péniblement, je termine ce tour en 1h04 et profite du passage sur la ligne pour me ravitailler.

 

Encouragements de Laurent, et c'est une poignée de TUCs dans la main que je repars en marchant pour mon cinquième tour, le dernier !

Le temps ne compte plus, je marche et trottine en alternance. Les TUCs salés me font manifestement du bien puisque progressivement les périodes de course s'allongent et celles de marche diminuent. Je prends même un tour à quatre coureurs. En consultant ma montre-GPS, je compte le nombre de kilomètres restant, et à 2 km de l'arrivée je m'avise du fait qu'il est peut être possible de finir en moins de 5h00. Pour y arriver une seule solution courir. Allez c'est dans la tête, on y va!

Les jambes repartent, franchement c'est incroyable l'énergie qu'il me reste! Dernière descente, restent les marches à monter. Je relève la tête et là je vois deux coureurs à ma portée!

Hop, hop, hop, je n'ai plus mal aux pattes, j'accélère, double le premier, rattrappe le second et le passe à l'abord de la dernière volée de marches. On relance en haut, petite descente, accélèration et c'est l'arrivée en 4h59'27.

Yeeesssss!

Non seulement j'ai fini en moins de 5h00, mais en plus j'en ai gratté deux au sprint méga bon!

 

Tu parles! Ils repartent pour leur dernier tour...mort de rire:)

Je me suis arraché comme un malade pour rien!

 

Bilan:

10ème au scratch et 3ème V1 (il y a trois V2 devant quand même!).

Mais super journée, super organisation.

Parcours encore plus sympa que l'an dernier, mais pas moins dur!

Et comme cadeau, une bouteille de Bergerac à l'arrivée. Si c'est pas du bonheur!

C'est promis, si le boulot m'en laisse la possibilité, l'an prochain, début octobre, je viendrai passer une journée du coté de Gometz le Chatel à courir après les fauvettes.

 

 

 

A+

 

Benoît

 

 

 

 

4 commentaires

Commentaire de Le Bagnard posté le 14-10-2009 à 20:22:00

Superbe Cr Benoit !!!!! et ravi de t'avoir apercu sur ce superbe tracé, je le rentre tout de suite dans mon planning 2010!!! A bientot Boulet ;-))

Commentaire de tcall posté le 14-10-2009 à 23:34:00

Salut Benoit,

Toujours aussi bien organisé pour tes ravitos. Ca donne envie d'aller faire du monotrace. Je note les TUC pour l'Origole. A bientôt pour quelques entrainements en commmun.

Bruno

Commentaire de poulo posté le 15-10-2009 à 10:17:00

Sympa ton CR Benoit, je pensais pas que t'avais souffert de cette façon, ça ira mieux à l'Origole!! En tout cas tes hyper méticuleux sur tes ravitos, bravo!
a+ sur les Flambeaux ou à l'O
Bruno Poulenard

Commentaire de chacal posté le 02-11-2009 à 14:46:00

Bravo Benoît , et Genial le sprint sur les retardataires !!!


Yvon

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