Récit de la course : Run Evasion Rhône - RER 2009, par the dude

L'auteur : the dude

La course : Run Evasion Rhône - RER

Date : 11/10/2009

Lieu : Genève (Suisse)

Affichage : 827 vues

Distance : 22.3km

Objectif : Pas d'objectif

6 commentaires

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Pas d'autre récit pour cette course.

le RER sifflera trois fois

Le RER, ou mes débuts sur la scène internationale !!!

 

Ouais bon OK c’est juste une course en Suisse à 5 km de la frontière mais ça compte quand même comme internationale non ?

 

Plantage du décors : petit matin frisquet mais ensoleillé, nous allons attaquer ce beau parcours de 22 .3 km qui longe en grande partie le Rhône pour finir par grimper dans les vignes histoire de profiter un peu du payssage.

22 .3 km donc, pour quelques 320m de D+, un dénivelé assez faible mais un parcours pas si roulant que ça, puisque le premier met quand même 01H23, et seuls 10 coureurs sont sous la barre des 01H30.

 

Nous voila presque 700 ( 547 individuels + 135 relais, pour être précis) à nous élancer avec un gros quart d’heure de retard sur l’horaire prévu, bravo la précision suisse.

Après à peine 700 m de plat on attaque directement la montée sur route puis très vite dans un chemin étroit où ça bouchonne un peu étant donné la densité de population, mais bon pas d’affolement, on aura tout le temps de doubler + tard.

De toute façon cette première montée est assez courte, ensuite on traverse un bois où les chemins plus larges permettent à chacun de commencer à trouver sa place.

Personnellement je me sens vraiment bien, j’ai même un peu peur d’aller trop vite et de me griller, mais sur ces sentiers bien roulants et avec tous ces gens à doubler c’est dur de se raisonner.

Progressivement nous redescendons au niveau du Rhône que nous allons longer pendant 9 kms, c’est du bonheur, j’adore ce genre de petits chemins hyper ludiques, ça monte ça descend, ça tourne, y a des escaliers, des petits ponts de bois (qui ne tenaient plus guèreuh…la ferme !).

Ce qui est assez plaisant également c’est que la majorité des coureurs semblent être plus des coureurs de route que des traileurs, du coup moi qui suis un descendeur moyen en trail, eh ben là je les fume tous dans les petites descentes rendues un peu glissantes par les pluies du samedi !

Et comme les montées sont très courtes, j’arrive assez bien à les passer en force.

Finalement y a que sur les portions plus roulantes que je peine un peu plus, mais comme il y a vraiment beaucoup de monde, j’arrive toujours à en prendre un en ligne de mire et essayer de le rattraper, ça permet de ne pas trop « s’endormir ».

 

Quand les sensations sont aussi bonnes, on ne voit pas passer les kms et nous arrivons au 11 ième où nous attend une nouvelle côte, assez raide (entre 10 et 15 %), mais comme c’est assez court ça passe bien.

On s’éloigne maintenant du Rhône pour couper par la forêt, changement d’ambiance, aux petits chemins sinueux et vallonnés succèdent les larges chemins droits et plats.

C’est typiquement là-dessus que j’ai du mal à garder une allure élevée et régulière, fort heureusement je ne suis pas seul, j’accroche un coureur avec qui nous emmenons un rythme honnête (#14km/H).

Ce n’est pas la partie que je préfère mais c’est quand même très agréable : la forêt a commencé à revêtir ses couleurs d’automne, on croise plusieurs cavaliers et des promeneurs qui nous encouragent, d’ailleurs tout au long du parcours on aura un public vraiment génial.

Au km 14, nouvelle station service comme on dit au pays des montres chères (ou alors c’était de l’humour) et passage du relais pour les duos, je prend juste un verre d’eau sans m’arrêter ; mais je commence à moins faire le malin, les jambes font un peu mal et il faut se faire violence pour maintenir l’allure.

En + le paysage est plus monotone, heureusement je suis toujours avec le même coureur et je me concentre sur sa foulée.

2km plus loin on traverse le Rhône au niveau d’un barrage, puis on redescend sur la rive du fleuve, mon « copain » a fini par me lâcher, heureusement au prix d’un gros effort j’en rejoins un autre avec qui on collabore bien sur les 2km d’une interminable ligne droite qui nous sépare de l’ultime ravito situé au km 19. Cette fois je m’arrête quelques secondes, le temps de prendre un verre de boisson isotonique et c’est reparti pour le final.

 

            Aussitôt après le susnommé ravito on traverse une route et nous voila dans les vignes. C’est beau, c’est charmant, c’est bucolique, mais pas le temps de beaucoup en profiter : un virage à 90° et nous sommes face à la pente ; là encore c’est dur mais ça dure pas longtemps donc ça passe en force, je passe 3 concurrents qui scotchent dans la pente pour être accueilli en haut par une fanfare de cors des Alpes, excellent.

Une portion de route toujours grimpante mais pas trop raide me permet de relancer un peu et de rattraper encore 2 ou 3 coureurs, avant de rebasculer dans un énième chemin, il reste un peu moins de 2km et là je pioche vraiment, cuit, bouilli, rôti, plus rien dans le sac…

Evidemment comme toujours en pareille circonstance je suis absolument seul, j’aperçois juste au loin un autre coureur…Ah ben tiens il a pas l’air frais non  plus, il se met même à marcher, allez courage un dernier effort, on fixe les yeux dessus, on pense plus à rien et on tente de se rapprocher.

Petit à petit je reviens sur lui, il en ch** vraiment dans cet ultime faux plat montant, très boueux, je le passe, contourne un bosquet, gravis une dernière petite côte et oh joie aperçois enfin l’arrivée.

            Mon cœur bondit d’allégresse, enfin pas trop quand même parce que là il a pas mal bossé et il en a plein les pattes lui aussi.

Les 700m qui nous séparent de l’arrivée se font sur un chemin agricole légèrement descendant, j’ai plus du tout de jambes mais si près de l’écurie c’est la tête qui commande, je me paie même le luxe d’un ultime mini sprint histoire de ramasser un dernier coureur à 50m de la ligne, je sais c’est salaud mais ma petite famille et celle de mon pote Alain sont massées à côté de l’arche d’arrivée pour m’encourager, alors ça vous pousse à l’exploit sportif jusqu’au bout tout de même.

 

Et voila c’est déjà fini, 01H42 , 59ième sur 547 ; pas renversant comme perf mais j’en suis quand même plutôt content, et puis surtout je suis heureux car ça faisait bien longtemps que sur une course je ne m’étais pas fait autant PLAISIR.

 

Un grand merci aux bénévoles pour cette organisation vraiment réussie (seul bémol, un bus entre l’arrivée et le départ serait vraiment un +), merci au public nombreux et chaleureux tout au long du parcours, et à titre plus perso merci à Alain de m’avoir entraîné sur cette très jolie course.

6 commentaires

Commentaire de Mustang posté le 12-10-2009 à 22:07:00

bravo pour ton plaisir, c'était bien mérité!!(heu p'tre pas le coureur ramassé à 50m de l'arrivée!!)

Commentaire de l ignoble posté le 12-10-2009 à 22:09:00

le plaisir,the dude,y'a que ça qui restera,merci pour ton récit

Commentaire de shunga posté le 13-10-2009 à 10:17:00

me fatigue tous ces coureurs qui crânent à 14km/h !
"ouais on avait un petit rythme tranquille 14km/h" tsssss
M'enfin bravo quand même. Surtout pour le gars repris à 50 mètres de l'arrivée. N'est quand même pas là pour se faire des mamours.

Commentaire de BOUK honte-du-sport posté le 13-10-2009 à 13:38:00

Euh... 59ème sur 547 c'est quand même un beau résultat non ? Alors chapeau !

Commentaire de CROCS-MAN posté le 13-10-2009 à 16:20:00

un classement <11% moi je dis que c'est très bon!
Bravo et merci pour ton CR.

Commentaire de Davidou le minou posté le 13-10-2009 à 22:28:00

Je rejoins tous mes petits camarades kikoureurs : ta perf est super bonne !! Bravo à toi :-D
Va falloir arrêter la fausse modestie maintenant ;-)

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