L'auteur : Mustang
La course : L'Odyssée du Tue-Vaques - 28 km
Date : 26/9/2009
Lieu : Fermanville (Manche)
Affichage : 2565 vues
Distance : 28km
Objectif : Pas d'objectif
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L’Odyssée du Tue-Vaque
Les photos sont de Serge Breuilly -www.normandiecourseapied.com
Pour ce trail, j’ai pris comme je le fais quelquefois, mon enregistreur Sony. J’ai essayé autant que faire possible enregistrer mes commentaires tout au long du parcours. Les passages en italique en sont la transcription écrite exacte. Je vous ai fait grâce de la transcription de ma respiration !
En cette fin de septembre, retour dans le Cotentin, à Fermanville, pour ma quatrième participation à l’Odyssée du Tue-Vaques. Deux distances sont proposées mais le long a toujours une petite fréquentation par rapport à la « petite » distance. Les Manchots jouent petits bras !
Après avoir déposé Mamie et mon épouse à Equeurdreville chez la cousine, j’arrive à l’anse des moulins. Je me gare dans le pré non fauché ! Peu de monde encore mais le parking improvisé va vite se remplir. Les coureurs vont devoir se garer le long de la route. L’anse des moulins conduit à un petit vallon où se trouvent de place en place d’anciens moulins. Ils ont été parfaitement restaurés et leurs jardins sont magnifiquement paysagés et fleuris. Voilà pour la carte postale, un endroit à découvrir !
Il est 13h06, je suis dans l’anse, je suis garé dans le champ, l’herbe est haute, les voitures commencent à arriver petit à petit. Les lieux n’ont pas changé, c’est la même remorque de tracteur pour le podium. Voilà, les gens se garent, il fait beau, le ciel est un peu couvert, un peu de fraîcheur, cela n’est pas plus mal.
Bon, les organisateurs ont changé leur parcours. Je vais bien voir. Il y a du monde mais ce seront essentiellement des coureurs sur le 15. Le podium est en place, à savoir une remorque de tracteur orange qui a déjà bien vécu ! Peu importe, la bonne humeur est de rigueur. Pascal arrive à l’arrache, il n’a rien à manger et n’a pas d’eau. Les organisateurs vont lui offrir un sandwich. Pour l’eau, il ira la prendre dans les toilettes ! Puis Breizman14 arrive. Il m’avoue une petite forme.
13h22, le parking se remplit tranquillement. Il fait chaud, pas trop chaud, Il fait un petit peu lourd je pense, Pascal vient d’arriver, il n’a pas mangé. On va voir ça tout à l’heure.
13h38, le parking est plein, je rejoins Pascal pour m’entraîner avec lui.
13h48, Pascal se prépare, c’est un peu long. Il peste contre son I-pod dont les fils sont emmêlés. Rires. Maintenant il faut qu’il téléphone. Voilà, Je ne sais pas comment il va s’échauffer. Il y a trois quart d’heure ! me dit-il Il y a trois quart d’heure ! C’est cela même, bon on va voir ça. Tes impressions au début. Ça monte, ça monte…. La pression bien sûr ! qu'il répond!
Après une petite reconnaissance avec Pascal, retour sur la place. Les coureurs se rassemblent derrière la ligne de départ. Nous sommes frappés par la jeunesse des participants. Voilà, il est 14h30, c’est le départ. Ça bouchonne d’entrée car d’une part le chemin est étroit mais son accès est encombré par un gros rocher en son milieu.
Donc, changement de programme ……. on passe sous le viaduc…. On tourne à gauche et c’est la rampe. Au départ, un peu de bouchon. Pascal et Michel sont devant moi.
Je suis en compagnie de Pascal sur le Viaduc… . La mer bleue, le temps est un peu couvert. Pascal a peur mais on continue ! (rires de Pascal)
De suite, effectivement, nous passons sur le viaduc qui franchit la vallée des moulins. Sur la droite, dans l’échancrure verte, nous apercevons la mer.
Le 869 sera le V2 qui arrivera une minute devant moi. ici, on est au départ!! Pascal dossard 923
Km 2, on redescend aussitôt dans un chemin étroit, les uns derrière les autres, tranquillou !
Fin de la petite boucle, on repasse devant le moulin du départ et ensuite on attaque la pente.
Il s’agit du chemin de l’huilerie, donc chemin très étroit, très montant en pente, à 15% … avec du rocher… du public « Allez Martine ! »
Je le connais ce chemin, pas très long mais épuisant. Tout à l’heure, il faudra y repasser juste avant d’en terminer !!
Ça y est j’émerge… pouuuu. ça souffle…La lumière du soleil filtre à travers les branches.
On redescend dans un chemin très encaissé … les uns derrière les autres.
Ça remonte sévère, chemin étroit toujours… et on redescend !
Long chemin ombragé, le terrain ondule toujours. On est dans le creux d’une vallée.
On est sur la deuxième boucle du parcours ancien.
Le parcours grosso modo est composé de deux boucles, une dans le bocage très vallonné et une sur la lande qui domine la rade de Cherbourg. La dernière fois que j’étais venu, les organisateurs avaient inversé sens du parcours. Cela avait bouchonné dès le départ. Là, ils ont modifié en nous faisant emprunter d’abord la deuxième boucle dans le sens initial puis nous finirons par la boucle sur la lande que l’on parcourait initialement en premier. Vous me suivez ???
Là, on arrive au pied d’une immense paroi assez raide.
Quoiqu’il en soit, nous arrivons à ce moment de la course, face à un talus très haut et très relevé. Heureusement, la terre n’est pas grasse. Je le passe au ralenti en me faisant dépasser par de plus véloces mais je les retrouverai plus loin !
Allez, on monte ça calmement. Il y a qui trottinent. Ils ont rien, je pense que ce sont des gens qui sont sur le 15. La paroi est tout de même excessivement raide, un peu la Drôme en tout petit. Voilà, ça passe.
Je me fais passer par un paquet de coureurs. Bon, ce sont des gens sur le 15 !
Retour sur route, voilà. Le temps est gris. On traverse une ferme. On est sur la route … ça descend.
Arrêt technique : mes écouteurs qui s’emmêlent, qui me font chieeeeeeer ! Voilà, je repars !
Le chemin est humide… boueux… voilà, un peu de boue, y avait longtemps .On va salir les chaussures, ça ralentit un peu… des ronces ça ne dure qu’un instant.
De nouveau un vallon humide... ça remonte sec… j’en profite, je bois mais ça me coupe le souffle… ouuuu un petit pallier et on repart ! On remet ça… et c’est reparti !
Une descente sur de la terre battue… toujours ombragée…Je remonte ceux qui m’ont doublé dans la montée.
Ça descend toujours… je crache… je regarde mon jet de salive s’écraser devant moi.
Putain dans ces chemins creux, je viens de perdre le satellite ! Ah j’suis bon ! Ouah, ça monte ! Je marche.
On retrouve le viaduc, je suis au km 13-14, j’ai retrouvé le satellite de mon GPS…On redescend rapide, voilà ! Ah, c’est bon !
Ça doit être l’arrivée du 15 km. Je ne sais où en sont les autres. Voilà !
Oups… ils nous en mettent une sévère là ! Km 14, une sévère montée raide, en marchant les uns derrière les autres !
Nous sommes revenus au débouché du viaduc il me semble ; Je suis avec un groupe, l’allure est bonne. Mais c’est là que les concurrents du 15 vont obliquer à droite pour regagner l’anse des Moulins. Je l’annonce à la jeune fille qui court à mes côtés, elle en est bienheureuse ! Soudain tout le groupe file vers le chemin qui descend ! Hé, comment ça ?? Y a plus personne ??? Effectivement, il y aura 246 coureurs classés sur le 15 et seulement 83 sur le 31. Je me retrouve seul ! Bon, toujours est-il que je me présente à la table du ravito qui fait suite immédiatement à la bifurcation. De l’eau et un bout de pain d’épice. Humm, j’aurais bien aimé du coca et des bananes !
Ah sympa…. « Ravitaillement… à boire ! »
Encore des gobelets 200 m après le ravitaillement ! Lamentable ! Totalement lamentable ! On arrive sur le plateau, finalement c’est le circuit à l’envers mais dans le bon sens mais on a commencé par la deuxième boucle et là on entame la deuxième boucle qui est en fait la première boucle ! Bon, vous m’avez suivi, j’espère ?
Ben là, je dis au revoir au court court, il reste plus grand monde ! J’ai personne en ligne de vue, je vois un mec derrière moi, voilà ! Le chemin est bordé de petits murets de pierre, des chevaux dans de petits herbages. Voilà, on arrive sur la lande.
Petit bourg, des roses trémières, petit bourg sympathique forcément sympathique !
On est sur la lande maintenant !
Ça y est, je vois la rade de Cherbourg, magnifique ! C’est super, la côte est ensoleillée ! Magnifique !
Un chemin sur la lande, on redescend dans un vallon où coule un ruisseau. Magnifique vue sur la route de Brest*, des voiliers ! Voilà, un jeune devant moi. Bon, on va essayer de le bouffer !
Nous sommes donc sur la lande d’ajoncs empruntant un large chemin qui descend vers un vallon absolument superbe.
* La vue donne donc sur la rade de Cherbourg et non sur celle de Brest ! (l’émotion !). Devant moi, deux jeunes ! Nous arrivons sur une aire où sont stationnés des adeptes de moto-cross. Je leur adresse un bonjour, pas de réponse ! Je continue donc ma course à la poursuite des jeunes !
Le vallon est magnifique**. Nous courons entre les rochers. C’est magnifique** ! Les arbres, la lumière à travers les feuillages, l’impression de jardin. C’est superbe !
** Oui, je sais, je l’ai déjà dit ! Je manque en cette occasion de vocabulaire ! J’ai passé le premier jeune. Mais je vais me planter dans le vallon en allant tout droit au lieu de franchir le ruisseau à droite. Par la suite, le jeune me dira qu’il a crié après moi mais j’avais la musique à fond dans les oreilles !
Une petite erreur d’aiguillage ! Je viens de rectifier le tir !
Je reprends ma course donc à la poursuite des jeunes qui sont repassés devant moi. On arrive dans une zone urbanisée, au niveau de l’anse du Brick.
On arrive dans le camping, le fameux camping dont on nous a prévenus, voilà. J’ai deux coureurs devant moi.
Une route, furieuse montée ! Je double une féminine blessée. Putain, ça monte, ça monte !
Descente vers la plage, la mer !et bien voilà, on y est ! On y est au bord de l’eau ! Presque ! A deux cent mètres près ! Y a la route mais on est au bord ! C’est sympa, merci les organisateurs ! Superbe*** !
*** Je me répète, je sais ! Nous sommes donc à l’anse du Brick.
Allez, ça remonte ! Ah, c’est dur ! Le petit jeune qui m’a repassé à la faveur de mon erreur d’aiguillage, j’suis derrière lui !... Un peu de souffle……… !
Je viens de me faire reprendre par deux mecs. Je les avais vus tout à l’heure. Ils ont l’air très frais c’est des V2, eh bien voilà, c’est la règle du jeu ! Bon, tant pis ! C’est reparti ! Ça remonte furieusement brouuuuuuuu !
Retour sur la route, ça permet de se ressaisir un petit peu ! Oh lala, je commence à avoir les cuisses lourdes !
Arrêt technique pour changer mon MP3.
On quitte le bois, à nouveau la lande, les ajoncs, le chemin qui serpente dans la lande, la mer à gauche.
Un long chemin pour rentrer. J’ai passé le jeune mais j’ai les anciens devant moi !
A nouveau la route, je suis à 14 à l’heure ! Voilà encore un ou deux kilomètres à mon avis.
Entretemps, un autre V2 va me passer, râblé, mais une superbe foulée ! Il passera les deux autres devant.
Traversée du petit village de Carneille !
Il reste à regagner le vallon des moulins. J’ai passé le deuxième jeune. Mais ce sera tout. Je sais très bien ce qui m’attend. Je cours dans le chemin où je me suis échauffé. Je passe sous le viaduc mais à 200 m de l’arrivée, non, on ne passe pas, on prend à droite le mur déjà emprunté tout à l’heure. Je le savais, donc, résigné, le souffle court, les cuisses en feu, je le gravis en marchant ! J’en sors assez bien. Un spectateur m’annonce encore 800m. Je continue sur le chemin. Au carrefour, je sollicite les encouragements des badauds. Je tourne à gauche.
C’est l’arrivée, descenteeeeee putain ! Ça descend, nom de dieu ! Moins de trois heures !.............
(Bruits de l’arrivée, du speaker qui m’annonce)… Voilà c’est l’arrivée .... moins de trois heures… applaudissements !
Je suis très content de ma course. Je vais saluer les deux jeunes que j’ai précédés.
Les petits jeunes qui arrivent…
Commentaires après dans ma voiture
L’endroit où nous nous sommes approchés je pense au niveau du camping, c’est l’anse du Brick. La vue est magnifique. Je rentre, 55e en 2h58 pour un 31 km. Y a toute une flopée de V2 devant moi donc suis dans les 11e, 12e V2, bon ce n’est pas si mal que ça, je suis content... Voilà c’est le camping de Maupertuis sur mer où on était. Voilà, la vue est magnifique, la lumière, le soleil, tout, le soir. Il est 18h. Je suis content de ma journée. J’ai bien couru !
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8 commentaires
Commentaire de francois 91410 posté le 30-09-2009 à 09:33:00
Merci pour ce Live ! J'adore. De plus, c'est magnifique si j'ai bien capté !!!
En fait, je connais bien ce coin là, belle maman y résidant à qq petits kilomètres. J'y suis d'ailleurs ce WE ...
Commentaire de CROCS-MAN posté le 30-09-2009 à 11:07:00
Encore une bien belle ballade dis donc. Tu enchaines aussi les course ces derniers temps.
Bravo et merci.
Commentaire de Le Lutin d'Ecouves posté le 30-09-2009 à 12:55:00
Pas mal cette idée de commentaire live ! Heureusement, j'étais pas à côté de toi pour dire des gros mots.
Belle perf !
Commentaire de titi61 posté le 30-09-2009 à 13:25:00
super recit tres detaillés.bravo pour ta course qui n'avait pas l'air facile.en effet plus dur qu'ecouché.
Commentaire de RogerRunner13 posté le 30-09-2009 à 16:11:00
Ben dit donc tu n'arrêtes pas en ce moment, course superbe et bonne idée que ces commentaires en live.
Commentaire de Dom 61 posté le 30-09-2009 à 20:58:00
Belle perf en effet, bravo Philippe !
En plus, ça donne envie de le faire ce trail d'aprés la description que tu en fait.
Commentaire de breizhman14 posté le 01-10-2009 à 22:50:00
Ben mon mustang on se lâche plus! Et plus je te vois courir, plus tu es fringuant!! Bravo tant pour ta course que pour ton récit
Commentaire de eric41 posté le 02-10-2009 à 13:49:00
Super le live.
Merci Philippe.
Eric
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