Récit de la course : 100 km de Saint-Nazaire-les-Eymes 2005, par HervéB
21 autres récits :
- Les récits de 2007 (5)
- Les récits de 2006 (2)
- Les récits de 2005 (6)
- Les récits de 2004 (6)
- Les récits de 2003 (1)
- Les récits de 2002 (1)
Le récit
Bonjour,
Voici un petit résumé de mon 100 kms de St Nazaire 2005 qui a existé pour tenter d'oublier celui loupé l'an dernier à cause d'un départ pécipité.
Je vous passe les détails des railleries de mes camarades de jeu qui me prédisent un départ « boulet de canon » comme l’an passé. Cette année je n’ai pas la caisse, pas trop d’entraînement et des kilos superflus, dont j’ai donné des consignes à mon accompagnatrice vélo, Virginie, la Souris du Zoo avec qui j’ai fait le Raid 28 cette année. J’ai réussi à la débaucher pour lui changer les idées car elle fait le MDS en avril.
Comme il faut bien fixer un point à l’horizon, je décide sur la ligne de départ que c’est 9h00, 11 km/h de moyenne soit 5’30 au kilo.
Le Départ est donné, Petitcoureur (Ufo) est à mes côtés , on se fait doubler par les dizaines de coureurs, je pars comme pour un échauffement et ne veux pas m’emballer comme l’an dernier. Daniel tente de me faire accélérer, mais je résiste et il n’insiste pas, rentre dans le rang.
Nous passons devant les quelques vélos des accompagnateurs, La Souris est là, emmitoufler, il doit faire environ moins 2 degrés et avec un léger voile humide il ne fait pas chaud, les coureurs en shorts se caillent les cuisses.
19’40 pour les 4 premiers kilos, c’est raisonnable ensuite le rythme doit s’imposer de lui même entre 5’05 et 5’25.
Ma tactique est simple, pas d’affolement, mais pas d’arrêt jusqu’au moment ou l’effort doit se faire plus dur, j’appliquerais alors la méthode Cyrano (Ufo) en alternant 9’ de course puis 1 mn de marche (dont 10’ de d’assouplissement consistant à s’accroupir tout simplement).
Les 52 kilomètres déroulent tranquillement, aucun arrêt pour moi , tout les trois kilomètres La Souris me passe ma boisson (Caloreen+ St Yorre), ça papote, on fait des signes et on encourage ceux qui arrivent en face, Petitcoureur prend de l’avance à l’approche des ravitos et me rejoint quand je le dépasse.
Je suis en 3h41’24 au Marathon, mais ce que je ne sais pas encore c’est que mon camarade de course n’a qu’une envie : terminer ce quatrième tour et plier les gaules. Rien à faire, il pète la forme, mais n’a pas envie de finir. Il préfère rentrer chez lui dans le Cantal et recourir le reste le lendemain.
J’appréhende un peu ce moment car notre trio fonctionnait bien, quand l’un des deux coureurs partait devant, l’autre le rappelait à l’ordre, si les deux accéléraient, c’est la Souris qui nous demandait de ralentir. Par contre quand les muscles vont se durcir j’aurais bien du mal à garder une allure tout seul.
Je fais alors le 5 ème aller-retour (de 12kms chacun) seul coureur en compagnie de Virginie qui continue à me servir à boire, maintenant elle me donne sa boisson car mon dosage trop épais à rendu la mienne imbuvable. A chaque passage près de la voiture elle prend du ravitaillement, vire les gants, mon bandeau pour les oreilles, je donne une casquette (la blanche) change la couleur des verres des lunettes, prend de l’eau pour me laver les mains devenues poisseuses, prépare les gels, bref je ne la laisse pas s’ennuyer et elle va devenir un excellent soutien moral dans les lignes droites où les coureurs s’estompent quand la course s’étire et que le temps s’arrête.
Le Blueb nous à dit qu’il s’arrêtait, nous sommes dans le même tour, on lui dit de continuer , le Bœuf à jeté l’éponge, ils seront 49 sur 152 à nous laisser à chaque tour moins nombreux.
Sixième passage sur la ligne, le temps de faire le tour du lac, en marchant pour éviter les tiraillements des mollets, j’arrive à hauteur de la Souris sur la route et lui dit que "la Cyrano" va faire son entrée J’ai mis 5h45 pour faire 65 kms - je m’accroupi pendant 10 secondes (la première fois s’est dur), puis reprends mon souffle tout en buvant , laisse descendre le pouls et repart pour 9 minutes de course, il en sera ainsi jusqu’au bout, ma vitesse baissant bien sur de tour en tour. Mes semelles traînent de plus en plus sur le sol, je fais un dernier strip exprèss à 20 bornes de la fin pour virer mon collant et passer un short, et bois du coca de plus en plus souvent.
La Souris me demande l’heure depuis le départ, 7h15 de course, elle ne voit pas la journée passer, faut dire qu’en prendre des photos et s’occuper d’un Shadock, il y a du taff .
J’aborde le dernier tour avec le sourire, je traîne un peu les pieds, mais je sais que je n’ai pas d’ampoule, alors ce doit être bon comme préparation pour St Fons.
Pendant les derniers 6 kms j’ai du me faire doubler par 4 coureurs à qui il restait du jus, mois je n’arrive pas à allonger, et je fait mon dernier kilo en 6 minutes doubler dans les derniers 100 mètres par Alain Prost (bon, elle est facile, mais véridique).
Heureusement l’Blueb ira au bout.
Mon temps 9h24’27, je ne suis pas déçu car je manque de foncier et que je traîne des kilos, j’ai passé une excellente journée avec des gens sympathiques, je n’ai rien aux pieds, même pas une ampoule. Il est certain que seul, le temps m’aurait paru plus long, merci la Souris.
Voili voilou
L'shadock_9 kms_aujourd'hui_ (j+2)
Accueil - Haut de page - Aide
- Contact
- Mentions légales
- Version mobile
- 0.08 sec
Kikouroù est un site de course à pied, trail, marathon. Vous trouvez des récits, résultats, photos, vidéos de course, un calendrier, un forum... Bonne visite !
Aucun commentaire
Il faut être connecté pour pouvoir poster un message.