Je viens à vous avec une histoire sur l'une des courses les mieux organisées que j'ai pu faire.
Hola... Bien entendu, rien n'est parfait, et il y a quelques défauts dont je suis sur qu'ils se feront un devoir d'y remédier.
Mais le challenge est d'importance... En effet, pour avoir connu le back office de courses de vélo d'importance, je connais les affres d'un blocage de route. D'ailleurs très peu, voire quasi aucune course de triathlon ne bloque la route des compétiteurs. Il est, bien entendu "facile" de bloquer ou réguler de "petites routes, mais là... La principale route de liaison entre Gérardmer et La Bresse (les 2 le samedi) sera bloquée temporairement pour le passage des coureurs de longues heures ce week end.
C'est impressionnant, et la logistique mise en place, avec l'aide des fonctionnaires territoriaux, est formidable. Ils doivent avoir quelques expériences (est ce que la route est bloquée chaque année ?), mais, en tant que spectateurs, j'ai scruté la mise en place du blocage pour le DO du Dimanche, c'est quasi parafait, jusque dans le bichonage du bénévole qui va se faire insulter 2h durant par des automobilistes récalcitrants.
Je ne causerais pas sur tout le reste, au point et bien huilé, avec ses bénévoles qui ne craquent "presque" pas, même lorsque des centaines de coureurs pressent à l'entrée et que des cyclistes risquent de leur débouler dessus !
Avant d'en commencer avec le récit de ce triathlon XL, un petit mot sur la journée de Dimanche.
Le découverte du matin fut magique avec sa brume du départ...
Les TriKids impressionnant, en particulier ce départ à 150 concurrents dont mon fils ne connaissait pas l'intensité.
Il fut un peu bloqué par cette pression au départ et lorsqu'il se libéra, ce fut trop tard, le gros de la troupe était déjà loin.
Excellent apprentissage pour l'avenir, quel qu'il soit... Le vélo fut dangereux avec quelques accidents à coté du parc à vélo. Le parcours sera surement à revoir, une ch'tite bosse serait la bienvenue...
Chez les plus petits le plaisir était là, légèrement gaché par trop d'attente entre les vagues
Le DO finalement avec un soleil des plus radieux.
Ouchhh la cohue...
Puis le vélo...
La public était bien présent !!!
Après cette introduction, qu'ils méritent bien, place à la course XL du Samedi...
Vous n'aurez droit qu'à 2 chapitres cette fois ci, Natation/Vélo, puis CAP...
To: 42kms@yahoogroupes.fr
Subject: Une belle Organisation... Triathlon XL Gérardmer (I/II)
Ecrit le 18 Septembre 2009
Bonjour,
Pas le temps de finir la CAP, qui contient son lot de surprise, mais voici déjà les 2 plats précédents...
Avant d'y aller, un petit clin d'oeil avec 2 photos de la grimpée hebdomadaire du col de l'Iseran, à Val d'isère, ou je fais 2 après m'être tué sur les premiers kilomètres...
Il y faisait beau...
Je vous emmène sur les routes des vosges après avoir bu quelques tasses de cette eau "presque" de source !
Gerardmer n'est pas encore un lieu mythique du triathlon, mais cela fait quelques années
que l'équipe d'organisation y travaille pour tenter d'y arriver.
Quelques années avec le label Ironman a aidé, mais aussi, a du fortement asséché les finances.
Cette année c'est 5 courses, XL/Découvertes/Trikid 1 et 2/DO, qui se dérouleront sur ces 2 jours avec plus de 3400 inscrits.
3400 INSCRITS !?!?!
L'organisation est énorme, des bénévoles dans tous les sens, c'est impressionnant.
En plus ils ont tous (du moins ceux que j'ai rencontré sur ces 2 jours) un mot aimable, un air affable et serein, même lorsque la tension monte sérieusement.
Il seront plus de 700 au dire des journalistes.
J'insisterais sur un point important,
c'est la première fois que je pédale sur un circuit FERME !
Enorme l'organisation qu'il faut pour bloquer la route principale
entre La Bresse et Gerardmer,
ainsi que des portions "touristiques" autour des lacs et col.
Il faut gérer les mécontents !
Cela serait impossible à faire, ou tout du moins terriblement génant,
au mois de Juillet ou d'Aout,
en pleine période touristique.
J'ai pu admirer l'organisation de ce blocage le lendemain, sur le DO,
ou même si la distance
était moindre, la gestion des automobilistes fut aussi difficile.
Ceci écrit, Vendredi soir je suis avec ma camarade Marie dite Philomène,
qui a un trac sévère.
Je savais que ce n'était pas une grande calme,
mais jamais je n'avais vu un regard pareil chez elle.
Pas vraiment l'oeil du tigre , mais sur le qui vive tout de même...
Elle m'explique que c'est habituel, comme lorsqu'elle a un concert à jouer, et que la tension baissera au moment du départ.
Nous mangeons tranquillement à la pasta party, excellemment bien organisée itou, ou la bière chère à quelques membres du Sézanne Tri, coule à flot !
Je laisse Marie partir sur Xonrupt et je pars rejoindre ma troupe non sans inquiétude au vu des trombes d'eau qui sont tombées sur le parcours de la course toute la journée.
Heureusement sur le Ménil, lieu du chalet nous accueillant, la pluie a disparue.
Driiing, il est 6h45', je réveille ma tribu et nous prenons la route pour rejoindre le départ.
Je n'ai pas mis mon vélo la veille au parc, alors il ne faut pas que je traine.
Nous arrivons à nous garer assez proche du centre de la course, il ne fait que bruimer, pour l'instant c'est bon.
Les gamins baillent et ont un peu froid, mais ils accompagnent leur Maman jusqu'au parc pour m'aider à m'installer. Le temps passe vite, surtout que la logistique sera Ironman's Style avec ses sacs a gérer comme jamais je n'avais fait auparavant.
Les vélos sont d'un coté, les sacs de l'autre et des tentes pour se changer au milieu.
J'ai du mal à tout capter surtout pour trouver rapidement ou mon sac est pendu.
Mais vaille que vaille je retrouve Marie, qui n'a pas encore atterri et nous filons vers le départ.
Il est évident qu'aujourd'hui je vais avoir des sautes de concentration, je n'ai pas intériorisé la course comme à l'Alpe d'Huez. J'y avais pourtant pensé, mais c'est quand même chronophage de faire ce travail...
La température est fraiche, l'eau a 19°C va nous paraitre chaude.
C'est déjà cela de gagné...
Je tente quelques mouvements de bras, rigole avec Marie puis nous rentrons dans le peloton de départ. J'ai un peu l'angoisse car nous sommes 1000 coincés entre 2 rangées de bouées, cela va donc être un carnage pour tenter d'avancer correctement sans donner et recevoir des beignes. Une petite pensée pour les Zanimoss qui vont tenter Embrun en 2010... Faites quelques CD avant, juste pour gouter à un départ natation car sinon, le départ nocturne d'Embrun risque de vous angoisser, même si vous êtes des dur de dur ! (La souris sera au départ ?)
Il parait que cela fait parti du folklore, j'avoue que je goutte fort peu à cela, mes différentes places en sortie natation sont là pour en témoigner. Je n'ai pas la puissance de la Tortue pour me faire ma place !
Le speaker affole les foules, nous harangue, Boum, le départ est donné !
Cherche bonnet Jaune qui met ses bras en l'air à coté d'un bonnet rouge sur la gauche...
NATATION
C'est LE moment de vérité de la journée...
En effet, je ne suis pas venu à Gerardmer pour me tester en vélo (l'Alpe d'Huez était pour cela) ni en CAP (j'ai passé l'age maintenant), mais bien en natation ou il me semble qu'après 2 ans d'entrainement j'ai, peut être, enfin passé un cap.
Un cap ? Vouimméééé quel cap me demandent les Zanimoss ?
Celui de savoir nager et avancer avec des mouvement lents, sans battre des pieds et surtout sans s'asphyxier !
Une sensation qui m'évitera peut être, pour la première fois, d'être obligé de brasser toutes les 5' pour retrouver ma route et ma respiration.
Nous avançons dans l'eau, salue Marie qui nage mieux que moi, et tente de rentrer dans ma bulle.
L'eau est bonne et comme à l'accoutumé, les 100 premiers mêtres seront de rêve.
En effet, comme à chaque fois, la puissance du début gomme mes soucis techniques et je vais à vive allure sans avoir l'impression de forcer (sic)
Rapidement je tente de me raisonner et ralenti mes tours de bras. Je tente de chercher
loin devant, de ne pas tourner trop mes hanches, de ne pas battre, ou si peu, des jambes (les quadriceps sont les muscles les plus consommateurs d'oxygène) et surtout de rester concentrer !!!
Vouimééé, c'est quoi tous ces bonnets jaunes et rouges à droite et à gauche ???
Ils ne peuvent pas dégager ?
D'habitude c'est plus facile pour moi, je suis rapidement seul !
Je me dis que jusqu'à la première bouée cela va être difficile, mais qu'après cela devrait se dégager.
Je suis pour l'instant content car même si le fait d'être entouré de nageur un peu de partout me gène terriblement et, par moment, me génère quelques battements frénétiques de panique, j'ai le sentiment de controler. C'est énOrme, car jamais je n'ai eu cette sensation...
M'enfin... J'arrive à peine à la première bouée, alors ne nous enflammons pas.
Me voilà obliger de brasser un peu vu les nombreux clients que j'ai autour de moi, j'entraperçois la bouée suivante, je me remets la tête dans l'eau.
A ce moment de la course je me rends compte (il serait temps), que l'eau est bien noir.
On ne voit rien d'autre qu'un noir verdatre difficilement perçable en levant la tête.
De plus avec cette multitude de bonnet jaune, j'ai bien du mal avec mes yeux fatigués
à distinguer ou est la bouée... Jaune !
J'arrive quand même jusqu'à elle et, en brasse, je me remet en direction de la supposée 3ème des 4 bouées prévues par l'organisation sur son site.
Vouimééé là, avec ma myopie et le soleil en face,
j'ai du mal, beaucoup de mal à savoir ou aller.
Du coup, voilà que je me glisse dans le peloton que j'avais un peu laissé,
pour, au moins, suivre la mouvance générale.
Me voilà transformé en mouton de panurge, bien content de frayer auprès de ses congénères. Il n'empèche, je continue à mettre et à recevoir des beignes
et cela m'ennuie terriblement.
J'ai bientôt 1km de fait et la boxe continue. C'est cela la natation lorsque l'on est
pas en queue de peloton ? Jamais cela ne s'arrète ?
J'aperçois, ou plutôt, distingue la 3ème bouée qui s'approche... Je me remets en brasse un peu car cela s'agglutine de nouveau... Mais vous m'aimez ou quoi ???
Pffffff, tant d'entrainement pour en arriver à plusieurs round de boxe.
En plus ce n'est même pas de la vraie boxe puisque c'est des coups involontaire, mais c'est quand même lassant.
Bouée passé, je jette un oeil à gauche et n'aperçois pas la 4ème bouée promise.
Je vois bien que mes voisins tirent tout droit, mais j'ai un doute et n'ais pas envie d'avoir à nager à rebours par loupé de bouée.
Je commence à paniquer lorsque je vois mes poursuivant me monter dessus pour continuer tout droit, alors je tente de me mettre à gauche pour voir cette satanée bouée.
Quelques tasses bien bues plus tard, je distingue, au loin, l'arche d'arrivée ou vont finir le peloton avec qui j'étais.
Grrrrrr, alors il n'y avait pas de 4ème bouée ???
Je repars, mais ces quelques instant de brasses m'ont ankylosé les jambes.
Je note aussi que j'ai du mal à maitriser ma technique. Mon bassin se tourne presque autant que mes épaules et du coup je fais un effort supplémentaire pour redresser tout cela en ralentissant mon allure.
J'arrive tant bien que mal sur le ponton d'arrivée, me fait hisser par un bénévole et regarde ma montre. Je suis content au premier abord de mes 41'(je voulais faire <45') puis je me rappelle que l'an dernier j'avais fait 1h19' à Embrun, le double de la distance, groumpfffffff...
Heureusement un bon nageur, quelque jours plus tard, m'expliquera que son Garmin lui a donné plus de 2kms... C'est toujours cela de pris.
Dans ma tête, il n'y a plus beaucoup de monde derrière, même si la baston durant 1,5km m'a donné l'espoir de ne pas être largué.
(MARIE) Arrivée natation (....)
Ce n'est pas grave, je verrais bien à l'arrivée, je suis content de la natation, je vais tenter de surfer la dessus en vélo. Je rêve déjà des futures bosses à grimper !
Je cours sur le tapis en tentant de me dégrapher la combinaison, je me bats un peu lorsque je réalise que nous sommes à une transition "ironman's style" !
Pfffff, ou est la rangée de mon sac...
Tiens il y en a encore quelques uns, même si la grande majorité sont enlevé.
Je panique un peu car je ne rouve pas mon crochet de suite. J'ai l'impression que le
sac s'est déjà barré... Tout seul, il avait envie de prendre l'air, grrrrrr....
Puis je me rends compte qu'il est coincé derrière son voisin, arf...
Même style de sacs à Lanzarote
Je m'en saisi, file vers la tente et.... Réfléchi ! Que dois je faire ???
Re-Grrrrrrrrrr, je fini de m'enlever ma combinaison, rigole de mes voisins
qui se cassent la figure, met le buff kikourou, mes lunettes de boxe, casque,
gants, chaussures et file au vélo avec mon Gore Bike du club.
Autant je me félicite de porter ce vetement à chaque compétition "fraiche", comme
Embrun l'an dernier, autant à mettre, en format manche courte, lorsque vous êtes mouillé, c'est d'un chi*nt !!!!
Me voila entrain de me battre avec la manchette droite qui bloque mon poing mouillé
et l'empèche de passer... Pfffff, je dois bien faire rire avec mes gesticulation clownesque... Je vois passer les autres en vélo alors que ma main, ELLE, ne passe pas !
Furieux, je change de main, y arrive mieux et grommele en me rebattant avec l'autre. Un flash me fait imaginer déchirant mon vètement. Panique à bord, je respire un grand coup et doucement, fait passer le membre dans l'emplacement demandé....
La transition est enfin terminé, place au vélo plaisir et au drafting-provocation.
Marie dans le Parc
La longue ligne droite de Gérardmer va me permettre de m'échauffer.
Je vois passer quelques avions, je me lance à leur poursuite mais remontant à leurs
niveaux, à chaque fois, ils ralentissent et ne peuvent suivre.
Cela me fait accélérer à chaque doublage, j'augmente ma vitesse en entame ma remontée.
Première attaque de la cote du Poli et déjà des cyclistes qui coincent.
J'ai l'habitude, vu mes sorties en natation, de remonter en vélo (enfin, surtout
s'il y a de la bosse car sur le plat, heu...??) pas mal de concurrents.
Mais là j'ai l'impression que tout le monde a peur et cela forme des bouchons.
Je crie régulièrement "gauche", "je passe à gauche !", mais des fois je suis obligé
de ralentir fortement pour laisser le temps aux quidams de se garer
Je m'incite à ne pas accélérer, d'éviter l'enflammade, mais j'ai quand même un doute,
suis je trop rapide ou sont ils vraiment lent ???
Nous voilà au sommet vite fait, nous redescendons sur Xonrupt.
Même tarif, je continue à remonter, alors que je suis bien piètre descendeur.
J'ai vraiment du sortir dernier à la natation comme à l'Alpe, ce n'est pas
possible autrement. Avec ma transition de "chamallow lymphatique" j'ai du perdre
encore les dernières places.
Nous voici le long du lac de Longemer, partie plane...
Position aéro avec mon système à 4 euros, je suis content c'est adapté au besoin.
Vu ma potence longue, avec un prolongateur, je suis trop allongé, et sans je suis
trop en recul avec les main en haut du guidon. Les "cornes de vache" misent me
permette de poser le poignet sur le guidon et d'avoir une bonne position.
Je ne regrette finalement pas de ne pas avoir acheté les mini-clips.
Par contre en ce qui concerne le drafting, je ne peux faire ma provocation prévue
car même dans cette portion je remonte sans l'être.
Il m'arrive d'avoir une sangsue dans la roue. C'est amusant car lorsque je me retourne
pour l'encourager et nouer un dialogue, très souvent la personne rippe de l'autre coté
de la route. La peur de se faire engu*ul*r ?
Nous voilà dans le col de feignes dont j'arrive au sommet sans m'en apercevoir ou
presque... Par contre, malgré une hydratation correcte, mes bidons ne sont pas vides.
Je ne descends pas les ravitaillement à la même vitesse qu'à l'Alpe. Il me faudra être plus vigilant et me forcer à boire.
J'ai quand même bien noté que les bénévoles ont tous des bidons prêts à echanger avec
l'un des miens. Ils sont nombreux attentifs au coureurs et souriant. Que demandez
de plus ??? Un grand bravo à eux sur tous les postes !
Descentes vers le lac de Lispach que Marie n'a pas du voir. Nous passons au milieu
des pistes de ski de fond et filons vers le stade de Biathlon.
Un coucou aux bénévoles bloquant la route et nous grimpons vers "grosse pierre" par
la route de la courbe.
Tiens, 2 virages "montagne's style" puis un passage à plus de 15% sur presque 100m ?
Je me mets en danseuse et passe rapidement. Cela ne dure pas suffisamment longtemps
pour que je m'éclate vraiment.
Nous arrivons rapidement sur la grande route la Bresse-Gerardmer et à partir de la
je connais le parcours pour l'avoir fait en voiture la veille. J'ai une petite déception qui me vient car j'avais lu presque 700D+ par tour et là j'ai un sacré doute. Non pas que le parcours soit plat. Il est même valloné, mais bien loin des parcours qu'il m'ait arrivé de faire dans le coin.
Je me demande même si je ne suis pas parti trop lentement et qu'endormi par cette plénitude, finalement, je me laisse grisé par le plaisir de grimper facile.
Nous passons Grosse Pierre et la descente sur Gérardmer est lancé... Encore une ch'tite déception car je suis obligé de pédaler pour avancer. Impossible, comme à l'alpe, de rester profiler car sinon c'est tout de suite 10kms/h de perdues. La pente n'est pas assez forte pour arriver à vitesse maxi sans pédaler.
Nous arrivons au col du haut de la cote. Je l'avais oublié et du coup je n'ai pas descendu le plateau. Je le grimpe donc en 52x16 sans grande difficulté si ce n'est ma première "brulure de cuisse" proche du sommet pour finir. Houla, ne jouons pas les matadors car la défaillance pourrait, si trop d'arrogance, me rattraper et me rappeler que je n'avais même pas, au matin, 1800kms de vélo au compteur.
C'est bien de se la péter, c'est mieux de se l'assurer !
Derniers kilomètres vers Gérardmer, le tour se termine, je suis frais, mais toujours
pas de Marie. Est elle devant moi ? Vais je la rattraper ? A t elle bien nager ?
Ou est ce que dans les bouchons des grimpées je l'ai loupé ?
Dans tous les cas, pas de Sézanne Triathlon en vue. Par contre nous passons à plus de
30kms/h devant le ravito personnel. Pas grave, je n'ai pas envie de lait concentré !
Je salue ma tribu qui se réchauffe comme elle peu et leve le pouce en signe de plaisir.
C'est reparti pour un second tour et toujours le même leitmotiv. Je remonte, remonte et... Remonte... Il va vraiment falloir que je m'améliore en natation pour enfin chambrer sur le drafting. Parce que là, je peux annoncer que je suis un pov' humain et que drafter cela peut m'arriver, mais voilà, je ne suis qu'un gros menteur !
Dès qu'un coureur me redouble après m'avoir suivi quelques minutes, il explose 200m
plus loin...
Je suis toujours bien et au sommet du Poli j'échange mon gros bidon. Je le donne personnellement à un jeune bénévole dont j'avais remarqué l'ardeur au tour précédent. Il me remercie d'un large sourire, le range et reprend promptement son poste.
Ici les bidons font 75cl, c'est bien car l'on change moins vite, c'est moins bien car c'est plus lourd !
Je profite un peu plus du paysage maintenant que je connais mieux le parcours. J'échange avec un gars qui me suit depuis quelques kilomètres et qui m'explique qu'il honnit le drafting. Et là toute la subjectivité de l'humain prend forme. Alors qu'il me suit à 2 mêtres (voire 3, maximum) il m'explique que l'on peut suivre, comme lui, à 7m...
???
Je ne le contredis pas, mais qui a bien vu ??? Lui et ses 7 mêtres ou moi avec mes 2/3 mêtres ?
Pas grave, ni important, mais cela montre toute la subjectivité et la difficulté pour un arbitre, quand il est présent, de juger de la faute.
Je continue et perd sa trace en montant vers la Seigne
Me revoilà aux portes de la Bresse et je vais me déguster le passage hardu.
Gros plaisir, danseuse et hop nous voilà à Grosse Pierre. J'ai déjà descendu le bidon récupéré au Poli. Je n'ai pas suffisament bu au premier tour et je me suis rattrapé. Comme c'est un bidon organisation, je ne l'offre pas aux jeunes, ils en ont des dizaines. J'en profite pour tester ma "tony Parker's fibre" et elle est toujours présente car je marque les 3 points !
Me revoilà dans le col de la haute cote et je me raisonne à grimper tranquille cette fois là.
Dommaaaaaage, voilà que la fusée Loisel me double sur la gauche. J'ai une seconde d'hésitation puis me ravise, j'avais une belle occasion de drafting, arf...
Malheureusement j'étais sur le 39 devant et devait tourner à plus de 70 tours. Il m'aurait fallu la denture du tour précédent pour trouver l'énergie de le suivre... Puis de m'écrouler...
Mais la raison l'a emporté, je n'ai utilisé que quelques forces pour l'encourager.
Malheureusement pour lui, la CAP lui sera fatale.
(NDLR: Sur le reportage, en fin de CR, j'apparait sur la vidéo lorsque Charly me double... Vouimééé l'impression sur l'image est que Charly me laisse sur place... Alors... Me serais je fait des illusions ? Même si j'avais voulu, AMHA, le drafting aurait été difficile ! )
Nous revoici à Gerardmer, toujours fringant, je me permet même de faire un léger sprint, mais je loupe ma tribu. Zut, si je fais le coq sans voir ma basse cour je sens que ma crète va en prendre un coup derrière le landerneau !
Et nous voilà parti pour le dernier tour... Toujours le temps au beau fixe, les voyants au vert, le sourire, les jambes, le public... Nous voilà à l'attaque du Poli et... Ouille, ils l'ont changé ?
Je le voyais plus facile les tours avant...
J'entends, de nouveau, la cloche suisse qu'agitera toute la journée un supporter souriant et j'entends un "allez Marie", "allez Epernay" !
Yesss, je ne l'avais pas encore rattrapée ! Je guette au loin mais ne reconnais aucune couleur familière, alors je relance, mais plus fort maintenant que je sais qu'elle n'est pas loin.
Près du sommet je butte presque derrière une fille en jaune dont j'essaye de lire le dossard et...
M*rd*, c'est Marie !!!
Elle a le maillot des PTT d'Epernay, son club de vélo. Il était normal que je ne la voie pas.
Une petite cla... Heu... Non, pas de claque sur les fesses, cela pourrait être mal interprété. Un p'tit coucou ou son sourire en dit plus long que tous les discours. Elle maitrise, c'est super, elle nous fera une belle journée !
La descente se fera en remerciant les bénévoles et en repartant sur le lac de Longemer...
Je suis suivi depuis un moment par un cycliste, mais je fais semblant de rien.
Comme écrit par ailleurs, cela ne me dérange pas, surtout si le pauvre est en croix, à mon niveau je m'en tape un peu. Nous approchons du col de Seigne et je jette un coup d'oeil en arrière pour m'assurer que je peux couper la route.
Mon suiveur me voit tourner la tête, immediatement change de voie et manque de se prendre l'arbre séparant la voie de l'eau.
Je lui signale que cela ne me dérange pas, que ce n'est pas la peine de se prendre un arbre qui traverse la route pour me faire croire qu'il ne drafte pas. Commence une serie d'excuses foireuses dont je n'avais cure avec lamentation contre les "vrais drafteurs", il m'a gonflé avec sa mauvaise foi, j'ai accéléré et je l'ai planté...
Du coup j'attaque Seigne assez fort.. Trop fort ? Je vois arrivé la route principale avec plaisir et en profite pour boire un bon quart de bidon. Je ne me suis pas assez hydraté, mais comme c'est cool et pas dangereux, je ne suis pas assez concentré. Vais je le payer ?
J'en profite, aussi, pour m'envoyer une bouffée de ventoline, car j'ai un début de sifflement de train et j'aimerais qu'il ne le fasse pas 3 fois !
Descente plaisir sur les pistes de ski de fond (souvenirs...), et remonté vers grosse pierre...
Dans la pente raide, j'ai un début de doute sur ma fatigue. Ais je trop fanfaronné ?
Non, finalement, cela passe bien, mais l'attaque de Grosse Pierre est plus compliqué.
Il est un fait que les pelotons s'éclaircissent. J'ai du doubler dans les 300/400 concurrents et maintenant les rangs sont beaucoup moins serré. Alors l'impression d'aller moins vite est forte.
Pourtant je ne ferais à chaque tour, qu'une minute de plus que le tour précédent, ce qui est correct en terme de gestion.
Finalement la fin de grosse pierre se passe mieux, même si ma baisse de concentration me fait boire en plein effort, à 400m du sommet(sic). Je réussi encore mon panier de basket et je prend mon 4ème bidon.
J'aurais bu, sur ce parcours vélo 3 bidons de 75cl, plus 1 bidon de 0,5 Cl, ce qui nous donne avec le complément bu de l'ordre de 3 à 3,5l. Je tourne donc autour du litre/heure et j'ai
sous-bu (en particulier au second tour).
J'ai un léger parasitage stomacal, je verrais en CAP si je passe à l'option Coca.
Un dernier col de la haute cote ou si je ne suis pas sur le 52, je tire quand même gros pour lacher mes derniers camarades, Gérardmer nous voilà...
J'arrive dans une belle cohue sur le parc à vélo, laisse mon bébé à un bénévole et file en courant vers les sacs. En courant ??? Avec les chaussures à vélo ?
Quel andouille !!! Je mets 30" avant de réaliser que vu la longueur de la CAP dans le parc, j'aurais intérêt à enlever mes "groles" !
J'ai quelques difficultés car le pied gauche est... Engourdis ! Je n'ai plus d'afflux sanguin !
Ouille, Aïe, j'ai du mal à courir pieds nus. J'espère que cela ne va pas me bouffer la suite de la course, car je l'aurais très très mauvaise !
Je cherche mon sac... M*rd*, il y en a beaucoup plus que tout à l'heure j'ai du mal à lire les numéros. Je tergiverse, puis le trouve, lui fait une bise et file sous la tente. Changement express, pas de casquette, je garde les gants, je scratche mes chaussures et hop je pars avec la veste Sézanne Tri.
Je sors de la tente vois la sortie et attaque in petto. J'ai le couteau dans la bouche, prêt à découper ceux qui sont devant, je le sens bien, yahouuuuuuuuuuuuuuuuuu, j'arriiiiiiive !
Subject: Une belle Organisation... Triathlon XL Gérardmer (II/II)
Le 19 Septembre 2009 j'écrivais :
Salut,
je vous reprends ici... Ya encore du monde ?
Ce n'est pas Tolkien mon cher Ouster car je n'ai pas d'anneau à aller chercher ni même à transmettre. Juste un graal de finir plein pot...
Quoique, effectivement, nous pourrions positionner la médaille en tant que tel.
Mais vu le nombre important d'items, la puissance d'un seul sera marginale...
Dommage, cela aurait pu avoir quelque conséquence positive, dopage's like !!!
D'ailleurs, de dopage, il va en être question pour ce finish...
Ou en étions nous ???
(...)
J'arrive dans une belle cohue sur le parc à vélo, laisse mon bébé à un bénévole et file en courant vers les sacs. En courant ??? Avec les chaussures à vélo ?
Quel andouille !!! Je mets 30" avant de réaliser que vu la longueur de la CAP dans le parc, j'aurais intérêt à enlever mes "groles" !
J'ai quelques difficultés car le pied gauche est... Engourdis ! Je n'ai plus d'afflux sanguin !
Ouille, Aïe, j'ai du mal à courir pieds nus. J'espère que cela ne va pas me bouffer la suite de la course, car je l'aurais très très mauvaise !
Je cherche mon sac... M*rd*, il y en a beaucoup plus que tout à l'heure j'ai du mal à lire les numéros. Je tergiverse, puis le trouve, lui fait une bise et file sous la tente. Changement express, pas de casquette, je garde les gants, je scratche mes chaussures et hop je pars avec la veste Sézanne Tri.
Je sors de la tente vois la sortie et attaque in petto. J'ai le couteau dans la bouche, prêt à découper ceux qui sont devant, je le sens bien, yahouuuuuuuuuuuuuuuuuu, j'arriiiiiiive !
Cataclop, cataclop, cataclop.....Heu... Je suis obligé de m'arréter pour replacer le couteau... entre les dents, car dans la bouche c'est dangereux !!!
Premier virage à gauche, second, et me voilà sur la ligne droite d'arrivée...
Déjà ???
Je double plusieurs coureurs qui me regarde goguenard en voyant la différence de vitesse et l'abscence de chouchou à mes mains. Le public présent à cet endroit remarque vite ma foulée "légère" et j'ai droit à des hurlements. Je vois ma tribu, super... Je bifurque en dehors de l'arrivée et longe les stands. La tête hirsute de Ludo sors des barrière, il me claque les mains, je remets un coup... Je rigole bien car Ludo m'a fait l'effet du clown à ressort qui vous saute au nez dans un paquet surprise.
Cela eu un effet endorphine !
1er km... 5' ???? KOAAAAA ? A la vitesse à laquelle je vais ? 5' ? Houlaaaaaaa, mais je rame ou le km est trop loin ? Je continue...(effectivement le parc à vélo n'était pas compté)
Nous longeons le lac et je perçois la surveste de vélo comme une gène, arg...
En effet, comme elle a 1 ou 2 barres dans les poches, cela ballote un peu. Le léger frottement est marginal sur 15', mais sur 1h30' ???
J'espère faire la jonction avec ma tribu à la fin du premier tour pour enlever ce surpoids.
J'attaque la bossinette du parcours, tout va bien, 4'30" le second km, j'ai mon rythme de croisière. Je me remémore mes 4' au kms à Dijon en... 1995, mais j'étais bien plus jeune, arf...
Marie
J'ai bien quelques gargouillis dans l'estomac et je me questionne sur l'axiome "boire quand on a mal, jouer sur la concentration pour éteindre l'incendie"... Il est vrai que depuis que je le fais, même à l'entrainement, je n'ai que du positif, mais là, avec le stress, est ce que mon corps va être réactif à l'axiome ou est ce que l'exception qui confirme la règle va se faire ?
J'attends avec inquiétude le ravitaillement qui se fait attendre au 3èmekm, me semble t il. Je coince un petit peu, non pas au chrono, que je ne regarderais plus, mais à la sensation La surveste me gène de plus en plus et je ne me vois pas l'enlever et la tenir à la main (pas de manche pour me l'accrocher autour)
Du coup, je stresse et l'estomac gargouille... Vais je me faire une Tortue's Altriman ? Arf... Je n'espère pas car sinon j'ai bien des espoirs de passage d'ultra qui vont tomber sous les quolibets et chambrages de toutes sortes !!!
Marie
Me voici au ravito... Comme je remonte toujours, je n'ai pas la lucidité de bien m'arréter pour boire "a donf" mes 2 verres de Coca... Je n'en bois qu'un et régurgite un peu le second en m'avalant de l'air type baudruche de chez montgolfier !
Je repars et 100m plus loin la vitesse revient... L'estomac ne gargouille plus, par contre j'ai l'impression que les frottements de la veste au niveau de la taille vont me scier le vetement. Je suis bien car je remonte toujours. L'objectif de base était de faire un sympa 5'/km pour finir au sprint sous les 1h45'. Actuellement je suis déjà à 1h42'/43' si je finis à 5'... Et comme je suis en dessous, je commence à avoir des envie de 1h40', voire moins si après le jet de la surveste je peux accélérer.
Nouveau ravitaillement, je ne prends qu'un verre de coca et c'est une erreur... Il me faut boire et reboire car il fait chaud. Nombreux sont les doublés plantés par la chaleur et qui ne boivent qu'un demi verre à chaque fois. Je prend une éponge et tout de suite me rend compte de son intérêt !!!
Nous voilà de nouveau le long du lac, au retour, je gère mes frottements et ne suis pas vraiment à l'aise. Je rage car j'en ai sous la semelle, mais vaille que vaille, je pari sur un NS avec accélération au 10ème km !
Vais je y arriver ?
Nous voilà sur le port, nouveau ravitaillement, toujours aussi sympa et bien présent, sacrés bénévoles ! Je fais un tour moyen, mais je parie sur une accélération bientôt.
Me voila sur la ligne droite d'arrivée, cherche ma tribu, arg, personne, je ralentis pour voir, toujours personne... Et zut, je ne peux pas me refaire un tour avec la surveste... Je rage de nouveau... Quand les grains de sable viennent se mettre là ou il ne faut pas, grrrrr... Mon souci de concentration se fait aussi jour car j'ai du mal à suivre une idée plusieurs minutes, je pense à trop de choses en même temps...
Virage à droite et...
Ouf, ma tribu est la, avant la ligne des stands. Jean Christophe jaillit de derrière les barrières pour m'enlever le Gore Bike qui décidément me reste bien collé. Elle doit m'aimer, ce n'est pas possible autrement, arf...
Un petit salut et je fonce... Super, je suis allégé et j'accélère bien. Ma foulée est bonne et je double même des coureurs qui ont un tour d'avance (30'/40' à ce niveau).
Remontée à l'espace lac puis long du lac, bossinette, jusqu'au ravitaillement, cela sera mes meilleurs kilomètres... Ah bon ? La course n'est pourtant pas finie ?
Et le NS(Négativ Split) ? C'est pour quand ? A la 3ème mi-temps ?
Je m'arrète au ravitaillement, bois bien mes 2 verres de Coca car le ventre se réveille 10' après chaque ravitos. Je suis content l'axiome marche à fond et je bois de l'eau minérale itou pour compléter les apports.
Je suis serein, je vais bien, tout va bien et j'entends siffler le train... Pardon ???
Et oui, le fameux train qui finalement, malgré mon désir, va siffler 3 fois !!!
Je suis complètement désemparé... Tout s'écroule... J'avais échangé sur la ventoline depuis que j'ai fait une crise aux Vieilles Forges, et je cours depuis avec ma dope !
Je l'ai bien prise en vélo, mais je l'ai "bêtement" oublié pour la CAP.
Me voilà dans de beaux draps de l'autre coté du lac à siffler à chaque foulée.
La rage ? Encore et toujours, je suis "blasé" comme écriraient les dj'eunz. Complètement torpillé par mon oubli en vélo, voilà que ma vitesse ralentie fortement.
Je continue à remonter, mais moins rapidement. Je salue 2 athlètes du Champagne Triathlon et continue à... Siffler...et...
.../...
Petit interlude.. Burps... Il faut savoir vendanges faire et déguster quelques petits vins...
Ils étaient pas mal... Hips... Ou en était je ? Au petit train ?
Houhouhouuuuu, il commence à rouler dans ma tête en ce moment, ouille, reprenons nous, il y a des gens qui lisent.. Heu... Allooo ??? ya encore kelkun ??? Hips...
.../...
Et... Heu... Je salue donc d'abord Thierry Dubuc puis Sonia Marsille, croisés en vélo car ils nagent bien mieux que moi... Arf... Puis péniblement, je continue... Mon pas se fait lourd et emprunté, je commence, d'ailleurs à stagner dans le peloton. Cela me génère des pensées négatives dont je n'avais pas besoin.
Pourquoi n'ais je pas ma ventoline avec moi comme lors des dernières CAP ???
Quel abruti !!!
Les doublés précédemments commencent à me reprendre. Je vois bien au sourire des plus frais qu'ils s'imaginent que je paye ma vantardise. Il faut dire que j'étais tellement aérien dans la bossinette par rapport à mon pas d'éléphant aux pattes d'argiles actuelles... Mêmes les coureurs des relais avient du mal à me doubler à 4'/kms.
Nous revoilà sur le port et j'imagine ce que va devenir mon chemin de croix. J'ai les glandes... Au lieu de voler pour tenter de finir en 1h35' voire moins, je suis en train de gérer comme la fin d'un 100kms à la ramasse... Non pas que je suis empéché de respirer mais j'ai des tout petits poumons, minuscules, chétifs et difficiles à remplir.
Je sens les dégats dans mes jambes et mon dos que cela occasionne et je commence à connaitre les affres des courbatures.
Me voilà près de la ligne d'arrivée guettant ma tribu pour pleurer un bon coup.
Je les vois, ils sont content et je douche leur enthousiasme en leur expliquant que je renouvelle la saga des Vieilles Forges.
J'écrase une larme et entame mon dernier tour.
Je vous passe les 3 premiers kilomètres ou je commence à me faire doubler. Dans la bossinette ou je volais le tour précédent, il me faut marcher !!! C'est terrible !!!
Je ne me vois pas finir tout en marchant ???
Et pourtant arrivant sur le ravitaillement à 4 kms de l'arrivée je marche longuement, appréciant l'instant... J'ai du mal à repartir, surtout que j'ai les jambes, j'ai le carburant, j'ai réduit au maximum les gargouillis, il me manque juste de l'oxygène.
Je repars en maugréant. C'est vraiment les instants que vous n'aimeriez jamais connaitre... Que j'explose pour avoir tenter une super perf et manque de bol j'ai été présomptueux, ok, il suffit de finir sourire au lèvre et d'analyser. Mais là, l'analyse est déjà faite, je suis un imbécile !!! Il n'y a même pas de débat ou d'interrogation pour optimiser quelque chose, j'avais tout bon, sauf...
Me voilà à 3kms de l'arrivée et c'est vraiment fini, tout le monde me double, je suis vraiment à la ramasse... Un gars sympa que j'avais doublé me claque l'épaule et m'incite à le suivre pour finir ensemble. Très sympa le gadjo, je le suis quelques mêtres mais rapidement je l'enjoins de ne pas m'attendre, il insiste, je m'arrète pour ne plus lui faire perdre de temps. Il reprend sa remontée !
Je repars et j'ai des hallucinations ?!?!?
Je vois Jean Christophe en blouson et jeans, avec ses chaussure good year non lacée en train de faire un sprint... Ouille, je suis vraiment pas bien... L'imaginer courant avec son pantalon qui tombe... Heu... Non, pas possible... Il hurle en s'agitant... Qu'est ce que j'ai bu pour imaginer cela... Mais... Je ne rêve pas... C'est bien lui !!!
Il me saute dessus en me présentant ma ventoline... Yipeeeeeeeeeeeee... Merci mon gars, tu t'es défoncé pour m'ammener cela, lui qui n'arrive pas à se concentrer pour finir une course à donf... Je m'envoie une bouffée, fait quelques pas en apnée, repars, c'est déjà mieux. Je recommence, apnée, je repars et... Vroummmmmm, j'enclenche les vitesses... Je remercie mon fils, lui colle un gros bisou et file !
[Explication hors contexte ON]
Lorsque je suis passé à la fin de mon second tour j'avais bien imaginé demander à ma tribu d'aller chercher une ventoline dans la voiture, mais après, je n'allais pas leur demandé de me rattrapper. La voiture étant assez loin, j'ai laissé tomber le peu de chance d'avoir du dopant.
Jean Christophe a eu la lumineuse idée de filer au parc à vélo. Se rappelant que j'avais mis ma ventoline dans ma pochette, il a parlementé avec les bénévoles donnant mon n°, décrivant le vélo et sortant sa carte d'identité pour prouver que c'était mon fils (ou au moins un homonyne !) Après quelques palabres, il fut accompagné jusqu'au vélo, pris mon "précieux" et commença a sa cavalcade à rebours...
Merci à lui de sa claivoyance !
[Explication hors contexte OFF]
Etat des lieux rapide qui me montre l'étendue des dégats... Je suis courbaturé de partout, mais je pense pourvoir finir mes 2,5kms en moins de 12'... Je salue Jean Christophe et accélère... Il me suit... J'augmente ma vitesse, il me suit... Heu... Je ne voudrais pas qu'il se fasse mal à me suivre et comme l'arbitre n'était pas loin je lui conseille de se calmer et de me rejoindre à l'arrivée... Il ralentit, passe l'arbitre, accélère et remonte à mon niveau !!!
Pardon ???? Tu cours encore ??? J'espère ne pas me faire alpaguer par un arbitre mais c'est sympa de courir ensemble, même s'il n'est pas habillé pour cela. J'ai même peur pour ses chevilles à ce moment là !
(les quelques spectateurs présent rigolaient bien à la vue de ce grand personnage suant sang et eau, en tenue de ville, tenant son portable à la main)
Nous arrivons au dernier ravito, lui conseille de couper au court et de m'attendre après la ligne d'arrivée avec ses frères et sa mère. Il hoche de la tête et accélère ??? Il a bu quoi ??? D'habitude il se traine quand il court et la il vient de s'enquiller 5kms, avec des pointes surement en dessous des 4'/km ???
De plus, son accélération m'aura laissé pantois car après les 2kms que l'on vient de faire, il en a encore beaucoup sous la semelle (fine) de ses good year !
Mon grand m'étonnera toujours, mais il me fait grand plaisir à ce moment là.
Je remonte pas mal, mais pas mon poisson pilote de tout à l'heure, je passe les virages et me retrouve devant la ligne d'arrivée. Je vois surgir Jean Christophe qui court à mes cotés. Je vois un arbitre et je lui intime l'ordre de sortir de la piste. Il insiste et je lui fait les gros yeux ! Je ne vois même pas qu'il me tend le bras !
Quel c*n, mais quel c*n encore je fais à cet instant là. Mon fiston voulait simplement passer la ligne d'arrivée avec moi comme à Embrun. J'étais de nouveau complètement à l'ouest à cet instant là encore dans mes problématiques de course. Il avait grandement mérité de finir avec moi, d'avoir cette émotion. Il avait largement gagné ce petit plus ! Aveugle, je fus aveugle...
Lorsqu'après je me suis rendu compte qu'il avait les larmes aux yeux et que je me suis enquis du pourquoi ? (je croyais à une douleur après tant d'effort) J'ai cru, de nouveau, que le monde s'écroulait autour de moi... Même pas j'ai saisi l'opportunité d'offrir ce plaisir à mon garçon... Il y a des jours ou l'on loupe des occasions en or d'être agréable, j'ai grandement réussi dans ce magnifique loupé ce jour...
Pardon JC !
Je fini les quelques centaines de mêtres du tapis d'arrivée en restant derrière le concurrent que je suivais depuis 500m. Aucune gniac dans ce désastre de CAP, sauvé par mon fiston, alors je tente de récupérer...
Les arrivées...
La encore, lucidité perdu depuis longtemps, je loupe médaille et casquette de finisher et je file dans la tente voir mon temps. Mouaiff, c'est correct, après être sortie au dela des 800 en natation je fini dans les 400 (hors équipes) à l'arrivée... AMHA, j'aurais bien grignoté quelques 50 places supplémentaires sans mes sautes de concentration.
Je profite à plein du ravitaillement pour attendre Marie qui ne saurait tarder vu que je ne lui ai pas pris un tour !
L'option Coca/2 verres a bien fonctionné car les gargouillis sont restés à l'état primaire et je me jette sur une flammekuche complète que je me descend en 2 temps, 3 mouvements.
J'avale un peu de taboulé, et autre sucreries et après ma seconde bière, je vois le sourire de Marie arrivé. Et hop, 2 bières supplémentaires seront bues avec elle, pour féter sa joie resplendissante...
Voilà, c'est fini et malgré ma déconvenue en CAP je suis très heureux d'avoir fait ce magnifique triathlon organisé de main de maitre. Bien sur, il y a toujours possibilité d'optimiser deci delà (en particulier sur les trikids qui furent soit dangereux soit trop long...) mais il faut savoir aussi tirer un enÔrme coup de chapeau lorsque l'on voit toutes ses équipes travailler de concert un WE complet avec l'efficacité au r/v, accompagné d'un sourire toujours très agréable pour nous coureurs.
BRAVO à l'ORGANISATION du Week End de Triathlon de GERARDMER !!!!
Je pense déjà à mes futurs objectifs...
Les 10 ans du Zoo le 4 Octobre au marathon de la Baule avec Dunes d'Espoirs, puis la saison des trails d'automne, repos de noël avec l'espoir du Tryptique Altriman/Embrunman/Tri LD du Ventoux l'an prochain... Avec le Lapin ???
PS : En plus de 20 ans de vendanges je n'en ai connu que 3 ou 4 de moyenne... Il est loin le temps des parents ou il y avait plus de la moitié des vendanges qui ne faisaient pas le quota et ou la qualité n'était pas au r/v... La terre se réchauffe !
Photos en vrac...
Tiens, pour la route, regardez les dégats... Arf...
Credits photos de Vosges Matin/Sportograf/SézanneTri/Etc...
Commentaire de largo winch posté le 21-09-2009 à 19:42:00
Bravo pour la perf, et merci pour ce CR, puisque ce triathlon sera probablement mon objectif principal en 2010. Tes nombreux conseils, d'alimentation en particulier, me seront bien utiles.
Commentaire de bigpeuf posté le 21-09-2009 à 23:46:00
VIVE JC !!!!
Heu, quel C.. ce pere indigne, bon j'en rajoute un peu là, mais tu m'as foutu des frissons avec ton CR !!
Au fait, la vento, ça regonfle les pneus aussi ?
Allez, à tres bientot dans le sud.
A+
le BIg
Commentaire de raspoutine 05 posté le 10-02-2010 à 08:37:00
Une super performance et un super récit !
Merci pour tous tes bons conseils et anecdotes de course (adresse recommandée aux copains qui courent). Remerciement particulier et solidaire pour ta fin de course un peu essoufflée; ta performance est donc double.
Au plaisir de te rencontrer un de ces jours...
Commentaire de LtBlueb posté le 26-08-2024 à 13:49:58
J'avais zappé mon Papy que tu fis gerardmer en 2009. Je m'y colle dans 10 jours (le format M me suffit désormais grandement avec son 1000mD+ en velo sur 40km) en guise de jubilé Triathlon ! et je venais glaner ici quelques infos / commentaires concernant ce must du calendrier...
Commentaire de Papy posté le 26-08-2024 à 16:24:26
Coucou mon Blueb',
Ravi que tu ailles te faire plaisir à Gerardmer.
Tu vas grimper la rayé réservée au format M.
Les retours actuels sont toujours aussi bon, amuses toi et prend plaisir dans ces vosges si magnifique au soleil.
Il faut être connecté pour pouvoir poster un message.
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5 commentaires
Commentaire de largo winch posté le 21-09-2009 à 19:42:00
Bravo pour la perf, et merci pour ce CR, puisque ce triathlon sera probablement mon objectif principal en 2010. Tes nombreux conseils, d'alimentation en particulier, me seront bien utiles.
Commentaire de bigpeuf posté le 21-09-2009 à 23:46:00
VIVE JC !!!!
Heu, quel C.. ce pere indigne, bon j'en rajoute un peu là, mais tu m'as foutu des frissons avec ton CR !!
Au fait, la vento, ça regonfle les pneus aussi ?
Allez, à tres bientot dans le sud.
A+
le BIg
Commentaire de raspoutine 05 posté le 10-02-2010 à 08:37:00
Une super performance et un super récit !
Merci pour tous tes bons conseils et anecdotes de course (adresse recommandée aux copains qui courent). Remerciement particulier et solidaire pour ta fin de course un peu essoufflée; ta performance est donc double.
Au plaisir de te rencontrer un de ces jours...
Commentaire de LtBlueb posté le 26-08-2024 à 13:49:58
J'avais zappé mon Papy que tu fis gerardmer en 2009. Je m'y colle dans 10 jours (le format M me suffit désormais grandement avec son 1000mD+ en velo sur 40km) en guise de jubilé Triathlon ! et je venais glaner ici quelques infos / commentaires concernant ce must du calendrier...
Commentaire de Papy posté le 26-08-2024 à 16:24:26
Coucou mon Blueb',
Ravi que tu ailles te faire plaisir à Gerardmer.
Tu vas grimper la rayé réservée au format M.
Les retours actuels sont toujours aussi bon, amuses toi et prend plaisir dans ces vosges si magnifique au soleil.
Il faut être connecté pour pouvoir poster un message.