Étape du Tour 2005 – www.cscatalan.com
C’est le point d’orgue de la saison. La date à laquelle on pense déjà en janvier quand il fait nuit à 17 heures. Le noms qui résonnent sous la neige de Chevreuse : Aubisque, Soulor, Marie-Blanque… La course qui fait sortir du lit le dimanche matin, quand il pleut doucement, qu’il faut mettre des couches et des couches de maillots et de blousons…
C’est aujourd’hui que l’on sait vraiment pourquoi le rythme des entraînements s’est intensifié. Pourquoi on a fait et refait la même côte 10 fois, un coup bien, un coup mal. C’est aujourd’hui qu’on roule avec les copains venus de Castelnou, de Perpignan, de Paris, de Tarbes et d’ailleurs.
C’est demain qu’on n’aura pas honte d’aimer les Magnums amande !
Le CSC avait trusté les dossards 4.592 à 4.600 cette année. Belle progression, quand sur Limoges-Saint Flour seuls deux blanc i blau étaient au rendez-vous (et encore : puisque ma première rencontre avec Thomas s’est faite ce matin humide, devant la petite gare de Saint-Flour, le lendemain de nos 240 km héroïques, à attendre le bus pour Paris… on connaît la suite !).
La préparation
Benoît et moi étions arrivés l’avant-veille, en voiture. Dure descente dans les bouchons, mais nous n’étions pas pressés, donc pas stressés. Pierre et Thomas arrivaient la veille en train, puis en voiture de Pau. Jean-Philippe venait de Montpellier par le train jusqu’à Oloron, Sébastien et Romano arrivaient en voiture de Bruxelles et de Perpignan, alors que Ludovic débarquait de Lannemezan par l’autoroute, également.
Tout ce petit monde avait rendez-vous chez Christophe et ses filles, à l’Hostellerie du Château, Mauléon-Licharre, Soule. Le taulier est un fin connaisseur de la chose cycliste. Il sait faire les menus qui rendent la jambe légère et la socquette aérienne. Il sait aussi prévenir des bosses qui émaillent la fin du parcours. Il sait faire cuire les gâteaux énergétiques et faire préparer des pâtes à 4 heures du mat’. Bref, il mérite qu’on s’y arrête. En plus, les filles sont adorables. Enfin j’me comprends.
Bref, préparation idéale pour les « vieux de la veille » de l’Étape du Tour, Benoît et moi : arrivée au poil samedi après-midi, révision et graissage des vélos, repas et dodo bien mérité après avoir pris la voiture à 4 heures 30 du matin. Le lendemain, une nuit de sommeil réparateur et quelques 60 km de rodage pour aller chercher les dossards, puis sieste devant le Tour, en attendant les arrivées des collègues.
La nuit allait être courte, mais le repas du soir fut l’occasion de se détendre avant l’événement. Une petite promenade digestive dans le village et tous au lit. Objectif : 4 heures de sommeil…
Le départ
C’est donc en pleine nuit que le convoi motorisé du CSCatalan.com se dirige vers Mourenx pour le départ. Une navigation un peu mouvementée nous conduit à quelques km de Mourenx, sur la place de la mairie de Lahourcade. Là, toujours dans la nuit noire, nous montons les vélos, fignolons les derniers réglages, en s’insultant les uns les autres et en poussant des cris d’excitation. La légende des « Tigres » est en train de naître.
Il ne serait pas honnête de nous décrire comme calmes et sereins avant la bataille. Plus illustratrice de la situation réelle est la description de nos sauts de cabris, vélos en main, par-dessus les barrières anti-émeutes du dispositif de départ, qui hurlant sur l’encadrement de la course (qui n’a pas regardé du meilleur œil nos entorses au règlement), qui avisant les autres concurrents de l’arrivée des « Tigres » (Rrrrrr !!).
C’est en rugissant et sans Séb, qui dans la précipitation n’avait pas gonflé ses pneus, que nous arrivons dans notre sas. L’un d’entre nous (qui s’est inscrit sous un nom d’emprunt pour effacer les traces de son forfait) se déleste d’un surpoids inutile dans le jardin d’un voisin (les cabines de toilettes faisant l’objet d’une convoitise bien méritée, leur accès était limité par une forte attente). L’autre donnait du gâteau énergétique au chien d’une spectatrice (le diabète du chien se soigne assez bien maintenant, paraît-il)… Bref, les « Tigres » (Rrrrrr !!) ne jouaient pas profil bas sur la ligne… Seul Ludo, pourtant souvent le plus dynamique d’entre nous, était rentré dans sa bulle, d’un calme olympien.
L’attente fut longue, donnant le temps à Séb de nous rejoindre. Malheureusement, ses préoccupations pneumatiques ne faisaient que commencer : le Président abandonnera dans l’Aubisque, sur ennui mécanique.
Puis le coup de pistolet donné, nous attendrons plus de 15 minutes avant de passer nous-mêmes la ligne (d’où l’avantage des puces !).
Le début du parcours ne pose pas de difficultés, malgré quelques bosses où il faut passer en force. Mais le peloton est dense et nous nous perdons souvent de vue. Les moins aguerris à l’exercice et les plus prudents se laissent glisser dans le flux… puis nous nous retrouvons à trois devant (façon de parler, s’agissant d’un peloton continu de 8.000 coureurs et coureuses), Ludo, Pierre et moi.
Le gros rythme des « Tigres » (Rrrrr !!)
C’est jusqu’au pied du col d’Ichère (km 50) que nous roulons ensemble, à un rythme soutenu, guidés par Ludo, infatigable bouffeur de bitume. Le début du col est facile (5 km à 1,4%), puis il s’accentue (4,5 km à 6,5%). Ludo prend son rythme dès que la route s’élève de manière plus prononcée. Pierre et moi restons donc ensemble. C’est confortable, et rassurant, de rouler à deux. Ce n’est pas que nous échangions de longues conversations, la course ne s’y prête pas, mais un mot de ci, de là, un geste ou juste une présence, c’est ce qui permet de se situer, de ne pas en faire trop, et c’est très agréable psychologiquement.
La course est encore très dense quand nous abordons Ichère, mais nous parvenons à nous frayer un chemin sur la gauche de la route. Les numéros de dossard diminuent de plus en plus, au fur et à mesure que nous remontons le long serpent de l’EDT. La route est étroite, et le cycliste, rendu nerveux par l’effort, parfois bougon. Notre ascension est donc ponctuée des récriminations, vite oubliées par les victimes comme par les coupables présumés, de ceux qui s’estiment tassés ou ralentis.
La descente, bien qu’étroite et sinueuse, se passe sans encombre, prudemment, puisque nous sommes encore au milieu de cyclistes plus ou moins habiles, les premiers nous dépassant très (trop ?) vite, les autres un peu difficiles à doubler, tant ils sont concentrés sur leur plongée vers Sarrance (km 59,5). Mais c’est là la conséquence inévitable d’une épreuve de masse, et il ne faut pas s’en plaindre, juste s’en accommoder.
Marie-Blanque : ici commence l’Enfer
Pierre et moi abordons donc le col de Marie-Blanque (km 65). C’est l’invité surprise sur cette étape, Marie-Blanque, celui dont on parle finalement plus que son grand frère l’Aubisque. En effet, tout le monde le redoute. Les pelotons et les tables bruissent depuis longtemps de cet avertissement : Marie-Blanque, c’est l’enfer… C’est là que la course se gagne ou se perd, mais surtout se perd, ça va faire des dégâts, y’aura des abandons… Attention, prévient celui qui sait, un doigt pointé : si tu t’emballes dans Marie-Blanque, tu finiras grillé comme une cacahuète pour l’apéro !
Je ne m’emballe pas, donc. Et Pierre encore moins. Le début est vite avalé, cependant, mais la route granuleuse ne rend pas. J’en garde mais, peuchère ! il faut bien avancer.
Tout à coup, une inscription sur la route met en garde : « Ici commence l’Enfer ». Je pense à Dante, puis très vite je ne pense plus du tout, si ce n’est à ma pédalée. Concentré sur mon geste, je me poste à gauche et double des cyclistes au bord de la rupture. Quelques avions me dépassent, mais je mouline bien avec mon 34*23.
De temps à autre, des claquements secs assortis de râles se font entendrent sous le feuillage épais, voire oppressant vu la foule, qui figure un tunnel dont on voudrait bien voir le bout : ce sont ceux d’entre nous qui, exténués, doivent déchausser pour mettre pied à terre. Comme un énorme ver, le peloton se traîne, compact, ahanant, et de plus en plus dense.
Je pense aux autres, derrière, qui vont passer avec encore plus monde. Seb et Benoît nous confieront à l’arrivée que quand ils ont franchi dans Marie-Blanque, les gars tombaient comme des dominos.
Si ce n’est une moto qui fait une petite vague et m’oblige à poser le pied à terre, je m’en sors pas mal. J’ai les bonnes jambes, même si tout est relatif. Jean-Phi m’a vraisemblablement passé à ce moment-là, sans qu’on se voie. On a calculé ensuite tous les deux qu’il m’a repris 7 minutes dans les 4 derniers km ! Comme quoi, rouler à 40 à l’heure sur le plat, c’est bien, mais l’avantage qu’on en tire est bien éphémère.
Au km 74,3, au milieu d’une foule de spectateurs assez dense, nous franchissons, à 1.035 mètres, le col de Marie-Blanque après 5,5km à 4,8% et 4km à 11% (dont un à 13 !!).
Col d’Aubisque : légende et souvenirs...
La descente est rapide, technique mais pas dangereuse. Elle débouche sur un plateau où je me ravitaille, puis s’achève par une partie de nationale roulante où on retrouve nos réflexes de cyclistes plus habitués aux plaines franciliennes qu’à nos chères Pyrénées natales. Je prends soin de boire, de manger, de me décontracter, car le pied de l’Aubisque n’est pas loin. Pierre me rejoint à quelques km de Laruns (km 95,8), pour aborder ce col mythique.
C’est toujours émouvant de revenir, après des années, en des lieux qui marquent nécessairement la mémoire. Il y a trois ans j’avais gravi l’Aubisque, venu seul en voiture de Bayonne, en faisant une large boucle qu’emprunte d’ailleurs le parcours de l’Étape, puisque j’étais moi aussi descendu par Ferrière, après le Soulor. A l’époque, j’étais loin de me douter que je reviendrai là un jour dans ces circonstances. Et depuis, le temps a bien passé. Beaucoup de choses ont changé. C’est aussi ça le vélo : des repères. Des endroits qui, comme la montagne qui les abritent et la légende qui s’y est inscrite, sont éternels. Des moments où on est livré à soi-même, qui plus est. Où on s’intériorise beaucoup, par nécessité. Je me souvenais précisément de beaucoup des détails de mon ascension, il y a trois ans, et ils me sont revenus en tête régulièrement.
Le pied de l’Aubisque est roulant. Pierre, dans son style très puissant, nous emmène jusqu’à Eaux-Bonnes. Nous sommes tous les deux bien. Dans le virage à gauche qui annonce le dur, dans la station balnéaire, je prends le relais. Nous franchissons ainsi une à une les étapes de l’Aubisque : le virage à droite à 13%, la vue magnifique plongeant sur la vallée, les virages en épingle faisant face aux énormes masses rocheuses, les abris anti-avalanche, qui offrent un peu d’ombre, puis la dernière partie, après la station de Gourette, d’abord dans la forêt puis dans ces paysages typiques des pâturages d’altitude.
Après Gourette, l’Aubisque ne pardonne rien.
Dans les dernières rampes, Pierre a perdu quelques longueurs. Au ravitaillement, à 1.709 mètres, je ne suis pas au mieux, mais je sais que la plus dur est fait.
Je récupère un peu mais le vent violent qui claque dans les grands drapeaux installés au sommet invite à repartir rapidement.
Dans la descente vers le Soulor, notre tandem se reconstitue. Nous mangeons et buvons, car il reste encore plus de 60 km à parcourir, mais les jambes sont bien et la tête suit.
L’émotion du Soulor
Nous entamons la remontée vers le Soulor. Elle est courte (2,1 km à 5,6%), mais Pierre souffre. L’Aubisque est certes derrière nous, mais nous l’avons bel et bien dans les jambes. Il prend son rythme et quelques mètres nous séparent. A quelques encablures du sommet, la foule se densifie. En fait, la route disparaît sous les spectateurs et le passage se rétrécit de plus en plus, jusqu’à n’offrir la place que pour un coureur. C’est un moment très émouvant : une armée de mains et de bouches qui m’encouragent. Je me jette dans cet entonnoir humain, en reconnaissant au dessus des têtes de cette haie de spectateurs le restaurant qui est en haut du col. Je me dresse sur les pédales pour franchir les quelques mètres qui me séparent de la bascule définitive, dans un brouhaha d’encouragements, de félicitations et d’applaudissements. Cela me fait le même effet que lors de la première étape du Tour, lors de l’arrivée à Bayonne, où nous avions traversé le port et la ville sous les vivats. Dans ces conditions, il est quasiment impossible de ne pas sprinter, de ne pas rendre aux gens qui sont là un peu de ce qu’ils vous donnent (à vous et à tous les autres, bien entendu).
A peine remis, je me jette dans la descente vers Pau. J’ai 123 km au compteur. La première partie est une descente très rapide, à flanc de montagne, avec une grande visibilité puisqu’on longe le Cirque. Les virages sont clairs et les trajectoires faciles. J’ai remis mon coupe vent car je dépasse facilement les 70 km/h et que la température s’en ressent.
Pas trop de plages de récup dans la descente...
Vers Ferrières (km 134), la route prend une autre physionomie, plus « pyrénéenne », c’est à dire étroite et sinueuse. Petit à petit, un groupe s’agrège. Nous sommes quatre ou cinq, puis dix. Je mets un temps fou à enlever mon coupe vent, dont la fermeture éclair est coincée. J’y parviens finalement, et c’est heureux car la température est remontée sous le soleil de plomb.
Le final : serre les dents et donne tout !
Notre petite équipe s’entend bien, et nous roulons vite dans ce qui est devenu un faux-plat descendant. Nous reprenons un groupe plus imposant que quelques vaillants et moi essayons d’organiser. Je crois que le passage au Soulor et l’odeur de l’écurie me donnent des ailes. J’ai dû m’alimenter correctement aussi, car je sens vraiment que j’ai les bonnes jambes, celles qui ne font pas hésiter une seconde quand il s’agit d’appuyer des relais. Nous tournons donc à 4 ou cinq pour emmener notre vingtaine de compagnons, moins frais ou plus prudents.
Enfilant les virages à plus de 40 à l’heure, sur cette route fermée, vent de dos, nous ne tardons pas à rentrer sur un groupe, ou plutôt un peloton, vu sa taille. Le rythme retombe aussitôt. Je reprends les roues pour faire le point : Pierre n’est sans doute pas loin derrière, mais je n’arrive pas à voir assez loin. Et puis l’excitation prend le pas sur la raison : à Nay, il reste 25 bornes. Je me porte en tête et lance une attaque. Deux cyclistes s’échappent avec moi, dont un Anglais de Rochester (je m’en souviens parce que j’ai pensé à Dickens). L’Anglais insiste et je reste avec lui. Nous naviguons quelques minutes à quelques centaines de mètres du peloton qui, bizarrement, fait la chasse alors qu’il était tout tranquille depuis quelques temps, se renforçant même régulièrement par l’arrière.
Nous sentons bien que malgré le renfort d’un autre compagnon d’échappée, qui ne prend pas de relais, nous allons être repris. Cela étant, ce n’est pas désagréable de faire une cure de soutien isolés en tête : nous sommes applaudis à chaque traversée de village. Ça regonfle les accus de s’identifier à une échappée sur le Tour, dans les mêmes conditions que le pros…
Nous sommes repris après Arros de Nay (km 155). Là, on me prévient que la dernière côte est dure, et qu’il vaudrait mieux en garder sous la pédale. Je m’envoie une « potion magique » énergétique et reste en tête de peloton, car je sens que les costauds s’y réunissent en prévision de la côte.
Notre groupe d’une centaine de coureurs, peut-être un peu moins, aborde l’ascension. Je m’accroche en tête. Derrière, c’est l’hécatombe : le groupe s’effiloche à chaque lacet. La côte de Pardiès-Piétat (km 161) est une 4ème catégorie (2,6 km à 5,2%), en deux temps. À quelques mètres de premier pallier, je m’arrache la gueule pour recoller aux 5 hommes isolés en tête. Au prix d’un effort énorme, les mains en bas, en balançant mon Veneto dans tous les sens, je recolle in extremis. La descente se fait à fond la caisse et je repasse en tête afin d’imprimer un rythme soutenu, pour éviter de voir rentrer trop de monde. Je sais que je suis en train de gagner des places. Dès que ça remonte pour la deuxième partie, je suis dans le rouge. Je reste avec les moins forts du groupe pendant que les trois autres s’échappent.
La côte, qui paraît bien longue après plus de 6 heures de vélo, fait très mal. Derrière il n’y a plus personne. Nous reprenons des attardés au bout du rouleau.
Un petit plaisantin nous informe qu’il reste 300 mètres. Il restait plus d’un km. Jean-Philippe, quelques minutes auparavant, avait failli faire demi-tour pour le corriger.
On bascule enfin, sur une portion moins dure. Dans la descente et sur le plat qui suit nous reprenons nos compagnons de tout à l’heure, qui ont trouvé refuge dans un groupe de moins de dix coureurs. Là encore, un Palois me met au jus : il y a une côte à l’arrivée, devant la gare, qui n’est pas piquée des vers. Je me met donc au chaud. L’arrivée est proche, arrêt des jeux.
En effet, au moment d’aborder les deux derniers kilomètres, nous débouchons sur une large ligne droite étrangement bouchée par … un mur ! Au fond de l’avenue surchauffée se dressent en effet 300 mètres qui me paraissent verticaux. Nous l’attaquons groupés et la fraîcheur (ou pas), fait le reste… Je finis dans les premiers du groupe, le poing serré, alors que le chrono m’annonce 7 heures, une minute et 40 secondes depuis le coup de pistolet, à 7 heures ce matin.
Le retour des copains
Mission accomplie. Je ferai un bon temps (moins de 7 heures), et j’aurai su, tout le long, gérer l’alimentation, les efforts et l’envie. Dans le sas d’arrivée, des coureurs jonchent çà et là le bitume fondant. J’entends qu’on me hèle : Jean-Philippe est là. Nous nous mettons à l’ombre, échangeant quelques mots en grignotant le sachet repas (peu appétissant). Quelques minutes après, c’est Pierre qui arrive. Nous sommes tous les trois exténués, mais heureux. Sur la ligne, Thomas, Benoît et Ludo se succèderont, puis Romano, que nous rejoindrons sur le chemin du retour aux voitures.
Le soir, repas de fête et de déconnade, à l’hôtel. Chacun raconte sa course, ses doutes, ses joies. Sa douche à poil sur le parking de la mairie de Lahourcade, qu’on croyait vide, alors que non (le personnel municipal de la commune gardera un souvenir ému du CS Catalan), sa gamelle, son retour en auto-stop avec des British et leur(s) fille(s)... Mais rapidement, l’extinction des feux se fait obligatoire. La fatigue, la charcuterie catalane apportée par le Président et les quelques verres pour trinquer ont vite eu raison de nous, et c’est heureux comme des enfants que nous nous endormons…
Classement CSC :
Dossard - Nom - Prénom - Pos. réelle - Temps réel
4596 - Jean-Philippe - PEREZ - 1005 - 6h 38' 38"
4592 - BACO - JOAN MANUEL - 1278 - 6h 46' 56"
4598 - FIATTE - PIERRE - 1485 - 6h 52' 21"
4597 - DE CAGNY - THOMAS - 2649 - 7h 22' 20"
4594 - ROBEQUAIN - BENOÎT - 2890 - 7h 27' 57"
4600 - DEVELAY - LUDOVIC - 3279 - 7h 37' 39"
4830 - SUBIOTTO - ROMANO - 4128 - 7h 58' 35"
4593 - CAZENOVE - Sébastien - Abandon -
Nota : le premier, Laurent Marcon, finira en 5 heures 22’ et 10’’. Sur les 7.885 partants, 7.247 ont franchi la ligne, le dernier un peu avant 18 heures ! Lors de la 16ème étape du Tour 2005, Oscar Pereiro Sio, jugé le plus combatif du Tour, a mis 4 heures 38’ et 40’’ pour rallier Mourenx à Pau, et remporter l’étape.
2 commentaires
Commentaire de L'Dingo posté le 03-08-2005 à 17:25:00
Superbe !!
C'est le premier CR de vélo que je lis et je vais prendre plaisir à lire toute la série que tu as concoctée.
Il est étonnant de voir les similitudes de ton récit cycliste avec ceux des différents raids long de course à pied. Même souci du détail "qui tue" dans la préparation, meme doute qui assaille dans un moment de "moins bien", meme vocabulaire spécifique à la discipline (c'est à cela qu'on voit "ceux qui en sont" et "ceux qui n'en sont pas" :-) ).
Bref l'unicité du sport dans l'effort.
L'dingo _qui_à_apprécié
Commentaire de UPDA posté le 18-08-2005 à 17:59:00
Je m'étais régalé sur Pau-Bayonne il y a deux ans (je trouve beaucoup plus agréable l'étape du tour que la marmotte par exemple, faite l'an dernier). Cette année encore ça faisait un peu loin Mourenx de la savoie et j'ai renoncé (mais je me rattrape en préparant l'UTMB cette année!!). J'attend avec impatience l'annonce de l'édition 2006, pour m'y inscrire, en esperant qu'elle vienne un peu du coté des alpes. Ton CR m'a donné envie d'y reviendre !!!
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