Récit de la course : La Pyrenayca 2009, par lauca

L'auteur : lauca

La course : La Pyrenayca

Date : 20/6/2009

Lieu : Real (Pyrénées-Orientales)

Affichage : 1270 vues

Distance : 107km

Objectif : Pas d'objectif

5 commentaires

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Le récit

Tout d'abord, j'ai une grosse pensée pour la terrible nouvelle que je viens d'apprendre dans la journée. En effet, lors du raid du Mercantour, 3 trailers ont trouvé la morts dans la nuit de Samedi à Dimanche lors de cette course à 2400 m d'altitude, suite à une météo catastrophique. La course a donc été arrêté à cause du mauvais temps mais les trois malheureux n'ont pu arriver au point de contrôle. La thèse de l'ypotermie semble être retenue ou peut-être une chute mortelle.
Il est certain que lorsque l'on s'engage dans un trail de ce type on ne pense pas à un accident de la sorte et il est vrai que le p'tit compte rendu que je fais en témoigne et pourtant...
Vendredi 19 Juin :
Me voilà partie pour Puyvalador, lieu où nous devons nous retrouver avec Luc et sa femme, qui m'offre le gîte et le couvert (des pastes, toujours des pastes) pour la nuit. 
Luc doit faire la course du Madres avec Jara le Dimanche matin, un 27 kms avec1450m +.
De mon côté, je me prépare pour l'ultra de 107 kms et ces 6000 +. J'avoue avoir fais une grosse préparation physique sur ces 3 derniers mois et je pense que cela m'a permis de travailler à la fois le foncier mais aussi le mental, élément me semble t-il essentiel pour ce type d'engagement. Cela dit, je consate toujours le doute ou plutôt le risque de blessure pendant l'épreuve. En fait, la pression monte, monte...
Nous allons à Réals, petit village très sympathique du plateau, pour récupérer mon dossard et des informations sur la course, la météo etc...
Effet de surprise lorsqu'il est annoncé le nombre de participants, 16 trailers pour le 107 et environ 90 pour le Madres.
Surpris, je le suis mais lors du briefing du soir je constate que les 15 participants ne sont pas des débutants lorsque nous échangeons quelques mots. Il est question de l'UTMB avec des chronos impressionnants, de la traversée des Alpes en courant, du Grand Raid de la Réunion etc...Je reste très obervateur et admiratif et me demande un instant ce que je fais ici. La pression monte encore d'un cran.  Entre temps j'appele ma p'tite famille, qui à son tour m'encourage. Un coup de fil de Jara est également le bienvenue. Du courage, il en faudra mais il est maintenant l'heure de se reposer. Après avoir préparé mon sac et tout le reste il faut maintenant essayer de dormir.  Reposer sera un grand mot car je ne suis pas arrivé à dormir ou à peine une heure, la pression monte encore et encore. Le réveil est mis à 3h15 car je veux avoir le temps de me raser et cela a bien fait rire Luc. Hé oui Luc, j'aime bien me raser le matin d'une course. Préparatif habituel avec le gatosport et une boisson d'attente, sans oublier le café.
Samedi 20 Juin :
A 4h45, nous nous retrouvons à Réals pour le départ. Luc m'accompagne et d'ailleurs je te remercie une fois de plus. La pression est redescendu et me voilà bientôt partie pour une aventure de quelques heures.
Le tracé de l'épreuve.
Luc, fidèle au poste qui attend le départ pour retourner ce coucher.
Un petit café avant de partir et hop ...le départ est donné à 5h05 et top chrono. Le départ est à 1439 m d'altitude.
Au bout de 500m, le ton est donné et je me retrouve 5ème derrière le groupe de tête qui a une bonne allure de course. Le rythme de monté est intéressant mais cela ne me dérange pas trop. Au bout de qq kms je retrouve 3 coureurs. Le 1er a pris le large et nous le rencontrons en haut du Madres après qu'il se soit perdu. Pbme de rubalise. Nous constatons que nous aussi on n'avait fait un long détour car le GPS affiche plus de 7 kms en +.
Petite vue sur le Canigou et d'ailleurs prochain rdv le 2 Août Messieurs
Luc et Jara.
Nous nous inquiétons un peu pour la suite car le tps est très médiocre, bcp de vent et brouillard. Petite colère en direction de l'organisation mais cela s'estompera avec le tps.
Nous nous retrouvons donc à 5 pour la descente du Madres, en direction de Puyvalador. Le gpe de tête accélère et je prèfère rester prudent car il reste encore plus de 80 kms, je me rapproche d'un écossais, Pierre, bien sympathique et nous partageons un long moment ensemble. Je suis très impressionné lorsqu'il m'apprend qui est également inscrit à l'ultra de l'Andorre qui se déroule dans 15 jours avec 105 kms et 7700+.
J'arrive au ravito et mon GPS annonce 25 kms et Luc m'apprend que je suis 4ème et  qu'un groupe est perdu dans le Madres.
Nous allons basculer en Ariège direction Quérigut ou je retrouve Luc et sa femme. Je suis au kms 32 au GPS ( 1224 d'alt ) et je sais que les choses sérieuses vont commencer maintenant avec la montée au Lac du Laurenti, puis l'ascension du Roc Blanc et ses 2542 d'alt.
Après Quérigut, une grosse montée en plein bois de 40% est bien là. C'est dur, très dur et là, surprise je trouve quelques cèpes sous les feuillus et je pense de suite à Luc et sa femme a qui j'offrirai cette modeste cueillette. Donc, rdv avant la montée du Laurenti. Il est vrai que je le prend plus cool   et de ce fait un coureur basque et un autre espagnol me dépasse. Peu de tps plus tard, c'est au tour de Sylvie, une traileuse très sympathique. Du coup, je réalise que je suis à la 8ème place. J'accélère le pas et rattrape, puis double Sylvie. 
J'arrive au ravito au refuge forestier du Laurenti et j'aperçois Luc qui prend quelques photos de la course. Je me restaure un peu et me voilà reparti pour les choses sérieuses.
La montée est difficile  mais j'arrive à courir à un rythme intéressant pour arriver à 300 d'altitude plus haut au Lac du Laurenti.
  
Voilà la montée au lac où on commence à apercevoir le Roc Blanc dans le brouillard.
Voici  le lac du Laurenti qui est magnifique.
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Le premier névé de grande taille que nous commençons à monter pour aller au sommet du Roc. On distingue les deux traileurs qui sont devant moi.
Une vue magnifique du haut du névé sur le Lac et maintenant il faut encore monter plus haut.
Un autre névé plus imposant doit être monté alors courage, et encore courage...
Au centre de la photo, on distingue deux coureurs, Charlie le Basque et Pierre l'écossais et un peu plus bas l'espagnol dans la partie herbeuse.
Effectivement, nous sommes passés par là et ce passage a été très fatiguant, voir très éprouvant.
En milieu de montée, je rattrape l'espagnol (en fait j'ai eu du mal à retenir son prénom, sorry), puis le double. Je le trouve très fatigué mais il est vrai que cela fait plus de 8h30 que nous sommes en activité. Je le soutiens bcp et décide de l'attendre puis de rester avec lui car je ne le trouve pas très en forme et le prochain ravitaillement ne sera là que dans 4 ou 5 heures au refuge d'en Beys. Je l'encourage tout le long mais la communication est difficile car il ne parle pas un mot de français et moi d'espagnol.
Nous sommes en plein dans la réserve national d'Orlu et à quelques kms côté sud, dans le vall de Galba a été vu l'ours qui y séjourne lorsque l'équipe à balisé le parcours.
Nous descendons alors par une longue et longue descente qui n'en finit plus pour enfin arriver au Fond d'Orlu à 1287 m d'altitude.
Cascade que j'ai trouvé magnifique, de l'eau et encore de l'eau
Vue d'en haut
Je pense déjà à la montée qui nous attends, à savoir 700 m+ jusqu'au refuge, puis 450 m de plus pour arriver au Portella d'Orlu. Dans la première ascension, je constate que le collègue espagnol n'arrive plus à avancer et je commence à m'inquiéter. Je le motive tant que je peux, je le laisse passer devant, en fait je fais le maximum pour éviter qu'il craque. Nous arrivons enfin au refuge ou nous sommes attendu par des bénévoles très sympathiques. Un jeune garçon d'une douzaine d'année m'aide à remplir ma gourde, mon camelbak, me sert une soupe bien chaude et me pose pleins de questions sur la course. Je prévois de rester 20 mns maximum au ravito. J'en profite pour changer de tee-shirt, et de double couche. L'espagnol prend une sage décision en m'expliquant qu'il arrêtait la course. Au même moment, nous apprenons que le groupe des 5 basques espagnoles (l'ensemble des coureurs ont déjà fait de gros Ultra comme l'UTMB, ou encore la CCC), décident à leurs tour d'arrêter et d'attendre un rapatriement à partir de fond d'Orlu, deux autres concurrents arrêtent également. Résultat, il y a 5 coureurs devant moi et deux autres qui sont derrière et restent encore en course. Pierre, l'écossais; est au ravito et nous décidons de partir ensemble car cela ne serait pas prudent de partir seul de nuit, surtout que le Carlit va être gravit et descendu dans la nuit, chose que je ne souhaitait pas faire. Il est alors environ 18h00 et nous voilà reparti, direction la Portella d'Orlu, à 450m+ et certainement plus de 2h30 d'effort avant un petit passage en descente vers l'étang de Lanoux.
Les vues sont magnifiques et je me régale. Les marmottes sont présentent et nous font partager un instant des chants très agréables à entendre.
L'eau ruisselle du haut de tous les rochers, c'est très très beau.
La montée vers la Portella d'Orlu s'annonce longue et difficile. Il faut aller tout là haut, en traversant à plusieurs reprises les cours d'eau. Cela reste un élément difficile à supporter. Effectivement, j'ai eu les pieds trempés tout au long de la journée car nous devions sans cesse traverser des petites rivières ou passage très humide.
Nous apercevons un traileur descendre et c'est bien Charlie qui abandonne à son tour sans allant au précédent ravito. Il nous explique qu'il a une grosse fatigue et qu'il appréhende la montée du Carlit la nuit. Nous lui souhaitons beaucoup de courage pour le retour. 
Grosse frayeur lorsque je passe à cet endroit car la neige cède et j'ai ma jambe gauche qui va directement dans un trou. Plus de peur que de mal.
On peut apercevoir Pierre qui va de nouveau passer sur un névé pour arriver au Portella d'Orlu à 2403m d'alt. 
Prise de vue du haut d'Orlu sur une parti du chemin parcouru depuis le refuge d'en Beys
Cela sera la dernière photo de cette expédition car il est bientôt 20h30 et nous allons en direction du Lanoux pour faire l'ascension du Carlit. Dernier passage délicat et très difficile du parcours. A ce moment là, je ne sais vraiment pas ce qui va nous attendre quelques heures plus tard.
Toute la journée, j'ai reçu des messages d'encouragement de ma famille et des collègues et malheureusement je n'ai pas pu y répondre comme je le voulais car SFR ne fonctionne pas trop, voire pas du tout dans cette région là. J'en suis encore désolé.
Il est alors 22h30 quand nous commençons la montée du Carlit après avoir longé l'étang du Lanoux. C'est de nouveau difficile car le vent se lève et il commence à faire très froid et le brouillard se joint à tout ça.  Nous arrivons à hauteur de l'estany dels Forat à 2450 m d'altitude et nous ne voyons plus aucunes rubalises. Petit moment de panique, d'inquiétude et Pierre propose de trouver un endroit pour dormir jusqu'au matin. Que dire, que faire ? Nous nous installons entre un névé et un rocher pour essayer de trouver le sommeil. La température extérieur est limite du négatif. Pierre s'endort de suite je l'entend même ronfler, quelle chance ? Avec du recul, heureusement que je ne suis pas tombé de fatigue car je pense que l'hypotermie n'était peut-être pas loin. Je n'arrivais pas à trouvé le sommeil, j'avais très très froid malgré ma couverture de survie. Environ une heure plus tard, j'aperçois une lampe frontal et reconnait de suite Christophe, un gars de l'organisation qui faisait le parcours jusqu'au Bouillouse  pour débaliser. Il nous demande de le suivre et j'avoue ne m'être pas fais prier pour le faire car passer la nuit aurait peut être été dramatique car je sais qu'une baisse de la température de 1 à 2 ° peut devenir grave, surtout avec plus de 75 kms dans les jambes. Christophe était super équipé, goretex en haut et en bas. Je décide de couper ma couverture de survie en deux pour l'enrouler autour de mes jambes. J'utilise d'ailleurs de la rubalise pour faire tenir tout ceci, merci à Aravo pour ce don de fortune. 
Montée en haut du carlit à 2921 , puis descendre vers le lac de nuit a été une épreuve difficile car la lampe frontal reste un éclairage très superficiel.
Lorsque nous commençons à monter avec Christophe, le vent redouble de force et j'ai de plus en plus froid malgré mon super équipement de fortune. L'arrivée au sommet n'a même pas été un moment de joie, du genre faire une photo souvenir ou autre. Non pas du tout. Nous sommes de suite descendu pour aller sur les Bouillouses à quelques 1000 d'altitude plus bas. Lors de la descente, Christophe connaissant pourtant très bien le lieu nous fait partir trop sur la gauche et je me retrouve sur un névé dans une pente très vertical complètement gelé et je ne trouve rien de mieux que de perdre un des bâtons. Christophe m'appelle et me demande de me déplacer sur la droite, ce que je fais sans hésitation. Nous retrouvons alors le sentier à 2550 m d'altitude. Le reste de la descente est très facile et j'en profite pour longuement discuter avec Christophe. Nous parlons montagne, trails, nature etc... D'ailleurs il va faire le Tour du Canigou le week-prochain. Par contre, je constate que Pierre semble être de plus en plus fatigué, il ne dit plus rien, trébuche et manque de tomber à plusieurs reprises. Je l'encourage en lui disant que nous sommes bientôt arrivé au Bouillouse. Il est 5h15 lorsque nous arrivons au Barrage pour le traversé et aller en direction du ravitaillement. Tout est éteint et personne au rdv. Chrstophe est un peu en colère car il se retrouve là et quelqu'un devait le ramenait vers Porte Puymorens pour récupérer sa voiture. Nous arrivons à ouvrir la tente et commençons un petite gueuleton version trail : soupe de paste, saucisson, fromage, orange... Je suis toujours congelé et attend qu'une chose, pouvoir me réchauffer. A 5h45, nous trouvons enfin le gîte et j'en profite pour m'allonger quelques instants. Pierre m'annonce qu'il arrête sa course ici car il n'en peut plus. En allant me coucher, je croise un bénévole à qui je demande de me réveiller une heure plus tard pour faire les 27 kms restant jusqu'à Réals. Il semble inquiet et Christophe me fait part de l'inquiétude de Stéphane Barraque, l'organisateur qui n'a pas de nouvelle depuis 22h des trois premiers et qui était très inquiet de nous savoir faire la Carlit de nuit. Le bénévole m'annonce que Sylvie est là, elle se repose et je pense que ma motivation pour finir l'a encouragé à faire de même. Du coup, nous prenons un bon petit déj. à l'Auberge et d'ailleurs le patron est très sympa, nous partageons nos premières impressions avec lui. Il appelle l'organisateur, Stéphane, pour ne pas qu'il s'inquiète et lui dire qu'il nous trouve frais et capable de finir les derniers kms. Ma motivation première étant de finir l'épreuve, je ne voulais pas faire ces derniers kms à une allure trop cool car il me fallait être à Réals avant l'arrivée de mes deux collègues. Je fais alors un calcul savant. Il est 7h15 du matin et il va me falloir environ 2h00 jusqu'au refuge de Camporeils. Une p'tite 1/2 heure au refuge et 2h00 de plus pour arriver à Réals. J'explique à Sylvie la situation car je constate qu'elle a un peu de mal à courir. Nous faisons route ensemble jusqu'au refuge et j'avoue avoir le regard collé sur ma montre, en me disant il me faut y être avant midi. Au refuge, nous apprenons que les trois premiers viennent d'arriver après passé  une partie de la nuit au refuge de la Balmette. Les organisateurs sont soulagés. Nous nous restaurons au refuge et beaucoup de personnes nous posent des questions sur le parcours, notre état physique etc...moment très convivial.
Jean françois Garrigue, une pointure dans le monde du trail des pyrennées ( nous nous étions croisés lors d'une classe de neige à Puyvalador puisqu'il faisait parti de l'équipe d'encadrement ) demande à nous accompagner jusqu'à Réals. Nous partons ensemble et j'explique de nouveau mon impératif horaire à Sylvie puis à Jean françois, qui d'ailleurs le trouve très audacieux et sympathique.Me voilà par conséquent dévalant les pistes de ski de la station de Formiguères. Dés que mon téléphone capte un réseau j'en profite pour donner des nouvelles à ma famille, moment que j'attendais depuis longtemps. J'arrive à un ravito sauvage en plein centre du village de Formiguères et on me demande qu'est ce que je veux à boire ou à manger. Ma réponse sera très simple, rien du tout, merci ! A la question pas trop fatigué, non ça va, merci encore.
Me voilà reparti et je constate que ma vitesse de course se trouve entre 10 et 11 km/h et j'en suis d'ailleurs surpris après toutes ces heures.
A 1 km de l'arrivée, le téléphone sonne et j'ai avec plaisir Christophe au bout du fil. Petite discussion et me voilà reparti pour les derniers mètres avant de franchir la ligne d'arrivée.
En arrivant, je suis annoncé comme étant la première féminine de la course de Pyrene, trail de 9 kms réservés aux femmes. En me voyant approché ils s'aperçoivent de l'erreur et m'annonce à la 4ème place du 107 kms. Grand moment d'émotion et de soulagement. Les 3 premiers viennent me féliciter, ceux que je fais à mon tour.
Je vois la femme de Luc et constate qu'ils ne sont pas encore arrivés. Superrrrrrrrrrrrrrrrr
Le bilan de cette course reste très positive car je réalise que j'ai fourni des efforts physiques considérables durant ces 30h50 d'effort avec les 114 kms qui s'affichent au GPS.
Je félicite avant toute chose l'ensemble des participants qui étaient sur la ligne de départ et que je constate que " le monde de l'Ultra " va au delà de ce que je pouvais imaginer en terme de partage, d'entraide et de solidarité. Après, j'ai tout simplement envie de dire que j'ai vécu une super expérience humaine, à la fois sur le plan individuel et sur le plan collectif.
Merci encore à l'ensemble de l'organisation et plus particulièrement à Christophe, sans qui, je pense, j'aurai certainement eu des pbmes physiologiques, de type hypotermie et là galère car j'ai une p'tite famille et elle compte plus que tou.  Encore merci à Luc et babeth pour m'avoir encouragé, à mes enfants et ma femme pour m'avoir soutenu et supporté pendant tous ces mois de préparation.
Merci encore à tout le monde.
Hé certainement à très bientôt pour une autre aventure, le 19 Juillet pour le trail du caroux, le 2 Août pour le Canigou ou encore le 25 octobre pr lesTempliers. L'année 2010 s'annonce comme étant une période extaordinaire sur le plan trail et j'envisage effectivement de refaire la Pyrenayca en Juin prochain et d'enchainer sur l'UTMB en Aoùt. Je suis des Alpes et cela reste un rêve ou plutôt un souhait. Voilà pour les qq infos.  
Les cinq finishers de cette magnifique épreuve
Jara et Luc, vous l'avez votre compte rendu, alors rdv le 2 Août au Canigou pour le Challenge P-O / Aude et Hérault mais je vous préviens, soyez affûtés les p'tits jeunes.
Jara lors de l'arrivée du 27kms
Et encore Jara, quelques secondes plus tard.
Luc arrive à son tour avec trois concurrents, je ne sais pas comment il a pu faire pendant 27 bornes
Bravo encore et j'étais présent pour vous prendre en photo. Sinon, j'imagine les remarques des p'tits jeunes n'est-ce pas.
Sportivement
   

5 commentaires

Commentaire de davius posté le 27-06-2009 à 01:40:00

Bravo !
114 km, 6000 m de dénivelé c'est impressionnant. Quelle résistance ! Je ne t'ai pas vu arriver parce que je montais au Madres avec tes deux amis et une soixantaine d'autres participants. C'est dommage on ne peut pas voir les photos de ton récit...
Bonne récupération.

Commentaire de Francis31 posté le 27-06-2009 à 08:42:00

Super, bravo, quel physique et quel mental.
Beau récit également, épique à souhait.
Pense à bien récupérer avant le Caroux, trail court mais bien gratiné.

Commentaire de La vinasse posté le 29-06-2009 à 20:16:00

Super recit, on a l'impression d'y etre. Manque plus que la visu des photos et se sera parfait.
Encore bravo

Commentaire de Hippolyte30 posté le 01-07-2009 à 23:40:00

Je suis un des 5 rescapés de cette course formidable...On s'est d'ailleurs bien perdu et marré au début à cause des banderolles à chercher.. Bravo pour ton récit et ton courage au bas du Carlit.. J'ai dévoré ta prose. Content de savoir qu'on a fait plus que 107 km car cela m'a paru bien long...Avec le recul je pense que vous devez aussi une fière chandelle au dénommé Christophe...
A bientôt
Hippolyte 30

Commentaire de charly6415 posté le 05-07-2009 à 11:44:00

Salut Lolo, ici Charly le Basque,

Un grand grand, grand merci pour ton introduction concernant les trois personnes décédées sur le Gd Raid du Mercantour. Une de ces trois personnes était une connaissance !!! Hé, oui, c’est la Vie !!! et malgré tout, elle continue !!! Et là aussi, hasard de la course, un des vainqueurs est originaire du Pays Basque, ou du moins un grand amoureux !!!
Hé, là aussi, hasard de la vie, j’avais prévu d’aller au Gd Raid du Mercantour, mais l’organisateur m’avait annoncé par mail, qu’il avait une place (suite à un désistement) mais qu’il était obligé de raccourcir le parcours à cause de l’importance de la neige.
Du coup, j’ai préféré venir sur le Pyrénayca, car je souhaitais récidiver sur un Ultra de + 100 kms en moins de 2 mois.

Sinon, félicitations à vous 5 d'avoir terminé !!!

Pierre et Toi, vous pouvez grandement remercier Christophe, car rester une nuit là-haut à 2400 mètres aurait pu être dramatique !!!
Il en va de même pour Sylvie envers José le Contrôleur du Carlit, qui a réussi à la ramener à bon port, c'est-à-dire au refuge des Bouillousses.

Comme tu le sais, j’ai fait demi-tour au Portella d’Orlu ou environs proches.
Dans mon cas, j'avais honte de laisser, d'abandonner Sylvie au pied du Carlit. Ma nuit au refuge a été une « nuit blanche », à me demander si elle avait, si vous aviez réussi à passer le sommet du Carlit et surtout y redescendre !!!
Sylvain le patron du refuge d’En Beys nous a annoncé vers 22h30 que les 3 premiers étaient arrivés aux Bouillousses. J’en profite pour le remercier pour son accueil, et son cuistot pour sa bonne cuisine !!! Idem pour la sympathique Françoise et son fils Alex !!!
Ouf ! soulagement pour ces 3-là, mais qu'en est-il des 3 autres : Sylvie, Pierre et Laurent ???

Lolo, quand je vous ai croisé en redescendant du Portella d'Orlu, j'ai bel et bien remarqué que Pierre n'était du tout dans une forme transcendante !!!
Quand tu m'as proposé de vous suivre, j'ai hésité, puis mon expérience acquise en montagne m'a poussé à dire " non merci " !!!
Mais, punaise de punaise, passer le Carlit de nuit dans ces conditions ne rime à rien, c'est sûr à rien !!!
Il faut savoir qu'après avoir maintes fois analysé la situation entre le refuge d'En Beys et le Carlit : il était 20h00, balisage Kouci-Kouça, vent se renforçant et météo partant en live : à ce moment-là, je n'ai pas réussi à me surmotiver pour aller " au carton " : c'est-à-dire aller défier le Carlit de nuit !!!
Doit on prendre autant de risques sur une course !!! Soyons capables d’analyser les situations !!! Sachons respecter les éléments et la montagne, soyons humbles !!!

Il va de soi que je ne souhaitais pas du tout revivre ce que nous avions vécu le matin au sommet du Madres : balisage défectueux, brouillard, gros vent, crachin et le froid, etc ...

Avant de faire demi-tour, j'avais aussi pensé prendre le GR à gauche, au pied du Carlit pour rejoindre le refuge des Bouillousses, et ainsi ne pas prendre de risque à passer à 2900 M, de nuit dans ces conditions !!!
Mais malheureusement, impossible de rentrer en contact avec Stéphane pour lui annoncer ma proposition !!!

A titre d’info, l'espagnol qui était avec Toi est originaire de Tarragone, et se nomme Xavier Bois Rincart !!!

Voilà, mon cher Lolo, mon vécu de cette journée !!!
16h00 de course, pour moi 16h00 d'entraînement avant le Gd Raid des Pyrénées fin août !!!
A titre de comparaison, même si il ne faut jamais comparer, c’est le temps qu’il m’a fallu pour faire l’Ultra de la Drôme début mai !!! Comme quoi, toutes les courses ne se ressemblent pas !!!

Sur ce, cher ami (s), bons entraînements, bonnes courses, et faîtes-vous plaisir !!!

Je te laisse ou je vous laisse mon e-mail, n'hésitez pas à me contacter !!! charles.lajus@orange.fr

Big bizz à vous tous !!! et RDV sur d'autres Ultras !!!

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