Récit de la course : Trail d'Ecouves - 61 km 2009, par c2

L'auteur : c2

La course : Trail d'Ecouves - 61 km

Date : 7/6/2009

Lieu : Radon (Orne)

Affichage : 2439 vues

Distance : 61km

Matos : ceinture porte-bidon

Objectif : Balade

3 commentaires

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Voyage en Ecouvie 07 06 09

Ecouvie 2009

 

Le tour opérator, après la Cirdadie  nous emmène en Ecouvie. La capitale Radon est classée gaz rare et dangereux. On verrait bien.

 

Après un beau coupe-vent gris comme le temps, cela commence par une arnaque. On avait dit 18h. Le stand kikou est vide. C’est quoi cette organisation ? Je dis aux potos qu’ils ne m’attendent pas direction le gite pour eux. Une casquette rouge rapplique et je découvre que c’était pas la peine de faire 200 bornes pour discuter avec François qui habite finalement près de chez moi. Et puis ca monte en chauffe.

 

Et là, la deuxième arnaque. On me refile discrétos de la purée en farine de marron masquée dans un cake au boudin. Trop fort le cuisto. Trop bon le cake. Mon détecteur marron est marron et pourtant il est ultra- sensible. Même ma belle-mère s’y est cassé les dents en tentant de glisser 10% de cette mélasse dans du chocolat. Je n’ai pas de canne mais m’appuie tout de même sur le Pommeau liquide. Un régal. Le Mustang et sa douce gèrent de main de maitre. Je pars un peu trop vite, à regret.

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7h, tartines et chocolat, je suis resté enfant. Les autres cuvent encore, ils s’ébroueront plus tard sur les autres épreuves. Un œil dehors, soleil en phase avec la théorie. Ca roule. 4km dans la forêt avec chauffeur, rosée du matin après le rouge d’hier soir et cuicuis de ci delà. Tiens de la rubalise, on va couper surement par là. Tout se met bien en place. Peloton à visage humain. Une petite tranche de souvenirs avec Viviane qui s’est tiré la bourre avec Marie à Eppeville sur 24heures il y a peu. Elle enchaîne. Quelle santé. Je glisse en queue. On a dit entrainement. Dans 8 jours les Lavoirs et dans moins de 4 semaines le Riquet. Frein moteur pour bibi, je sais faire.

 

Des balisages j’ai est vu. Des curieux, des incertains, des manquants. Dès le début je sens que je vais pouvoir me reposer de ce coté là. Au top de chez top.

 

La forêt est immense, variée. Je reconnais des hêtres, des chênes sessiles, des pins sylvestres et laricio, des sapins douglas et pectinés, des bouleaux, des trembles, des aulnes, des frênes, je crois voir quelques épicéas de Sitka ainsi que des mélèzes du Japon mais ne suis pas sur. Faudrait que je ressorte mon herbier de CM2. Au sol des digitales, des sceaux de Salomon, des ficaires, des lamiers, des bugles et véroniques, des fougères, des genêts et quelques callunes, il me semble.

 Vous y croyez ???: Que je connais tout cà ? ou qu’il y a tout ca en forêt Ecouvienne ?

Bravo, il parait que la deuxième question est bonne. Moi je reconnais les myrtilliers et les pins. Au-delà !!!!

 

Quelques heures de course. Une fusée très polie me passe. « T’inquite je suis du 33 » et en plus il me souhaite bon courage. Comme aux autres derrière, je suppose. La classe. Mon nouveau jeu : Annoncer aux suivants leur place et même si je ne suis pas le premier à le faire, pas grave. « Il est loin  celui de devant » « Ben écoute juste derrière la butte. Prenable. » Le décalage de rythme après quelque temps devient plus soft. Je me tais après les 15 premiers. Ils pensent peut-être être mieux placés.

 

Chemins bien défoncés gorgés d’eau de la veille et de l’avant-veille, et de …. Stop. Je suis limite risque de procès avec l’office du tourisme maison !!!

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Analyse fine. A droite c’est mieux. Oui, oui c’est sur c’est mieux. Je me parle à moi-même, je suis souvent seul. Un peu solitaire le garçon. C’est ma façon de coller un peu plus avec la nature.  J’enfonce jusqu’à mi-mollet droit. Perdu. Vite une flaque plus clairette pour diluer tout ça. Bref la routine. Je ne dirais pas que j’adore, ca ferait un peu maso. Mais faut bien savoir ou l’on va. « C’est le jeu ma pauvre Lucette ». Terrain correct mais viril.

 

A gauche 33, à droite 61. Le temps se gâte. On part hors piste. Après plusieurs yoyos dès le 28, je lâche définitivement le Mustang pas au mieux. Passage rocher sympa, version « trois pignons ». La photographe maison nous met dans la boîte. La pluie se met de la partie, version sérieuse. Toujours diésel, je débute mon ramassage de morts à défaut de ceps et de bolets. Entre deux giboulées, les odeurs de la flore ressortent. Exceptionnel.

 

Intello bis : Cette forêt est habitée m’a-t-on dit. Je cherche dans le ciel les milans et guifettes noires, les castagneux, les chouettes, les courlis, les sternes et les chevêches. Rien de rien. N’y aurait-il âme qui vive ???. Mais si. Je ne suis pas en manque de sommeil mais il m’apparaît pour la deuxième fois juste devant moi. La première fois c’était il y a une heure ou deux. Il se roulait dans la boue. Pourquoi pas. Tradition locale ou remède de grand-mère ??. Là c’est plutôt raideurs et grommellements. J’échange poliment quelques banalités puis laisse un peu lâchement l’énergumène à son triste sort. Je n’ai pas rêvé. Le Lutin existe bien et il a l’air plutôt sympa.

 

Dessert. Je découvre le mille feuilles Ecouvien : 5mn de soleil, 3mn de nuages noirs, 10mn de déluge, nappez éventuellement d’éclairs et pour faire riche ou peur, charger de coups de tonnerre. Je compte après le flash : un, deux, troiiiiiiiiiis. Ca claque fort. La vache, moins d’un kilomètre. J’essaie de me couler dans le sol. Je suis debout mais rampe dans ma tête. Je cours à l’horizontal. J’augmente le CX, surtout pas d’effet de pointe. Tranquille avec tous ces arbres élancés et bien grands. Ouah. Méthode Coué. On est bien, on est bien, on est bien. Ca va passer. Pour moi, version sans grêle. Et dire que j’hésitais pour les lunettes de soleil. J’en rigole encore.

 

Dernier ravito. Le 51, je crois. Pas de pastaga, seulement des trombes sur la tête. De toute façon, vraiment rien à faire, je suis bien et en plus je ne compte pas les kilo. Obliger de soulever la bâche pour voir ce qu’il y a au stand. Lichettes de pain d’épice encore potable.

 

Petit slalom final en descente et plaisir d’une immense flaque qui barre tout le chemin. Tout droit. Couche de boue jusqu’aux genoux, genre guerrier revenant de campagne. Fermer le banc.

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L’écouvie est un pays merveilleux. Ce n’est pas un conte, c’est une histoire vraie.Christian

3 commentaires

Commentaire de Mustang posté le 13-06-2009 à 18:43:00

Quel régal, Christian, quel régal ton cr!!!!! malgré les éléments quels qu'ils soient, il semble que tu aies pris un certain plaisir en Ecouvie!!

Juste une remarque, dans ta liste d'arbres, tu en as oublié une, tu as du être distrait car ces arbres se situaient au tout début du parcours, après le km 3, ils ont comme nom, castanea sativa!
plus connu sous le nom de châtaigniers!!!!!!!

heureux de t'avoir rencontré!!!

Commentaire de Le Lutin d'Ecouves posté le 13-06-2009 à 19:24:00

Récit très sympa !
:lol: :lol: :lol:
Le Lutin est ravi de t'avoir fait une démonstration de ses principaux talents : la chute impromptue et le crash musculaire.
Si tu veux, je te ferai la diarrhée lors du prochain trail.Ça aussi je sais faire !

A plus !

Commentaire de francois 91410 posté le 14-06-2009 à 14:37:00

Merci Christian pour ce récit qui nous fait revivre ce WE de communion

Désolé pour les Lavoirs j'ai préféré l'Abbaye de l'Ouye ce matin ...

Bonne fin de prépa pour le Riquet, et à + dans chemins entre Limours et Dourdan !

François

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