La MMA (pas celle que vous croyez, fils de pubs) mais la grimpée de la Meix Meusy sur la commune de Montlebon se passe une semaine seulement après la course nature de Vesoul qui s'est très bien passée.
J'ai le temps de récupérer pour effectuer le mardi suivant soit 48 h après une sortie sur herbe d'une bonne heure et puis le lendemain d'effectuer sur route 15 kms 500 en 3 parties : 6 kms endu, 5 kms résistance douce et 3.3 kms résistance dure (4 mn au km) et terminer la séance par une montée d'1 km-50+.
A ce moment j'ai donc non seulement bien récupéré du 20.4 kms en Haute Saône mais je suis bien reparti.
Puis je me repose jusqu'au samedi qui voit une sortie échauffement 50 mn finalisé par un sprint (rythme soutenu) en grimpette de plus de 500m-50+ en 3mn 30s.
Ouf ! je suis rassuré pour le lendemain et me sent performant.
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Le lendemain dimanche, jour J de la course nature de Montlebon. Elle s'effectue effectivement sur le territoire de cette commune.
Elle reprend en partie le tracé de la meix meusy organisée en 2007 et avant pour en garder tout le piment et ajoute à la distance quelques kms. 3 au début, plats sur petites routes goudronnées et 3.7 à la fin sur champs et sentiers qui permettent d'atteindre les sommets et redescendre 150 m négatif jusqu'à l'arrivée.
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Cette nouvelle version modifiée se fait départ en ligne ce qui diffère de celle de 2007 (voir récit meix meusy 2007).
Elle met de plus en valeur la commune de Montlebon qui géographiquement domine légérement ses deux proches voisines cités horlogères, la Suisse étant à proximité.
MMA donc, puisque elle s'appelle désormais la Meix Meusy Autrement.
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Le temps est annoncé au beau, je me réjouis d'aller courir dans ces espaces de moyenne montagne. Il y fait froid l'hiver et le paysage est souvent blanc. En cet mi-octobre ensoleillé la nature est belle, les forêts de sapins bien sûr verts et les bois blancs conservant encore leur feuilles multicolores et souvent mordorées. Les feuillus d'automne ont des alllures canadiennes sous l'été indien.
Mais c'est par un tôt-matin froid sous une température avoisinant 0 degré que le voyage en voiture s'effectue. La traversée du massif montagneux qui permet d'atteindre le val de Morteau (oui, oui comme la saucissse) incite à la prudence. L'humidité froide et stagnante de ces lieux sur une petite portion de route peut déjà s'avérer à cette époque dangereuse pour les automobilistes.
Toute la campagne est recouverte au profond de brouillard qui peine à se lever. Le spectacle est joli de ces couches nuageuses à ras du sol vu du dessus.
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L'accueil se passe au centre du village et les parkings sont vastes. Les modalités s'effectuent rapidement, le café est servi, et l'échauffement s'effectue bien habillé.
Les amateurs de marche nordique s'apprêtent à partir sur un tracé similaire. Les jeunots attendront de courir sur petites distances dans l'aire d'arrivée bien plus tard. Y'en a pour tout le monde.
L'heure passée a vu les conditions météo évoluer rapidement et lorsque le départ arrive, il fait bon quoique un peu frais ce qui ne gêne d'ailleurs en rien. 09h 45. Les coureurs, plus de 150, la majorité, des fous de ski de fond s'élancent sur la voie de sortie du bourg.
J'ai déjà salué quelques connaissances, nous nous reverrons à l'arrivée, enfin nous espérons...
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Bon train pour m'emmener sur trois bons kms, première étape à bien gérer. Ne pas perdre trop de temps et ne pas aller trop vite pour être d'attaque dans le chemin qui serpente dans les bois et dont la pente augmente régulièrement jusqu'à la partie la plus difficile en plein champ, piste rouge ou plus l'hiver.
Beaucoup partent devant, mmummm... c'est du costaud mais je ne ne me démonte pas. Je garde un rythme qui me permet quand même de bien avancer, je ne perd pas de temps. Nous arrivons sur le chemin de long de la rivière. C'est vraiment agréable. Un bon début de course pendant 3 kms, je pense plus si l'on se référe au profil où on atteint le lieu de départ de l'ancienne course. Je pointe en 16 mns 30, ça me convient puis virage à droite dans la profondeur du bois pour entamer la montée.
J'ai de bonnes sensations mais une appréhension me titille car j'ai peur d'avoir un peu oublié d'évaluer mentalement la difficulté à venir. Ce que je fais sans tarder sur le champ ou plutôt sur le chemin (l'art de mélanger les choses qui n'ont rien à voir)
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Au début lors du 5ième km je suis encore sur ma lancée. lors du 6ième je me ravise et adapte plus précisément mon rythme à la pente qui forcit. Continuer sur des foulées trop rapides me nuirait assez vite et les derrniers kms seraient infernaux. A cet instant une vieille connaissance me passe qui a toujours su partir prudemment. On échange quelques mots et lui dit ma préoccupation de ralentir le rythme ou plutôt de le transformer au fur et à mesure de l'augmentation de la pente en l'anticipant en rythme d'endurance. Il me prend rapidement quelques mètres et cette allure adoptée au terrain me permet d'envisager un train qui va m'emmener jusqu'au bout de la grosse difficulté.
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Maintenant on est dans la vraie course de côte où la marche s'impose dans les raidillons. Plus loin quelques portions permettent de souffler dans des cassures ou faux plat. Je vais bien puisque je me permet de relancer si tôt que le terrain s'adoucit. Je pense que je suis dans la course et maintenant que le rythme s'adapte bien je vais pouvoir me concentrer sur l'effort et l'avance. Toutes les choses dans le bons sens donc et rien à gérer comme nuisances particulières, un essoufflement trop important par ex.. ou une sollicitaton musculaire également trop forte.
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Les deux prochains kms, les plus durs mettent l'organisme à rude épreuve. La montée la plus raide dans les champs permet d'accéder à un léger faux-replat qui annonce le dernier raidillon et s'effectue en marchant. Je pourrais avoir l'impression de perdre du temps mais je sais qu'il est important que je ne me grille pas. La course, passé le plus dur ne sera pas finie, il est important de garder du jus pour la fin. Tous les coureurs sont en file indienne et pas un globalement ne double l'autre.
Enfin j'arrive au bout de cette difficulté en ayant suivi une ligne parfaitement droite.
Repositionnement, je souffle un peu avant de reprendre le chemin où plus haut les spectateurs, massés sur l'aire d'arrivée par laquelle passe le circuit nous attendent et nous encouragent.
Ouf ! le plat tout bétonné et tout de suite dans le pré le troisième ravitaillement.
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Contrairement aux deux premiers où je n'ai pris que quelques secondes pour avaler une gorgée d'eau et me rafraîchir je m'arrête 30 à 40 secondes, Le temps de faire baisser le pouls et de souffler normalement, de plus celà détend les jambes. A cet instant je suis encouragé vivement par mon accompagnante qui s'est pris au fil du jeu.
Un peu avant les arrêts je me suis alimenté d'un comprimé de sporténine ou d'une gorgée de gel accompagné d'un peu de boisson énergétique. Je continue sur la leçon de la dernière course nature remontant à une semaine.
Les deux gaillards qui m'accompagnent ne sont pas de cet avis et continuent sur leur lancée sans s'arrêter. Je vais les prendre en ligne de mire et je repars.
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Des haussemnts de voix, des cris d'encouragements mais sur le côté à gauche. Je pense qu'il s'agit d'autres courses organisées pour les plus jeunes, déjà ? mais non. Ce sont les premiers qui dévalent la fin de pente sur le retour et qui arrivent. Je jette un oeil sur celui qui sera classé premier au scratch. Il m'a dit... euh! non, il m'a rien dit (il y a à comprendre mais il faut consulter le classement et c'est tiré par les cheveux)
Je continue sur un rythme véloce comme si je repartais pour une autre course. J'ai donc bien géré jusque là et je vais pouvoir m'éclater. Dans le plat sur le champ cabossé je reprends ceux devant en l'espace de quelques centaines de mètres.
Et c'est ensemble que nous effectuerons l'ascension finale sur un sentier dans une partie boisée. Le rythme est bon train et chaque fois que je peux relancer, je le fais.
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Panneau des 10 kms pratiquement au sommet, 56 mn 30s.
Je suis ravi vu qu'il ne reste qu'une partie en montée assez douce et ensuite la descente, je l'attend.
Au sommet la vue est remarquable. Je ne redirai pas les commentaires mentionnés sur le récit de 2007.
Ainsi on emprunte le chemin qui sert de descente pour les sports d'hiver, un sol gravillonné épaix mélangé au terreau mais qui se tient où les chaussures se posent avec sûreté. Donc j'y vais dare dare. Je double les deux gaillards dès le début et très rapidement j'arrive en bas de la côte en m'appliquant au maximun pour bien la négocier. Je l'apprécie toute sa longueur, elle s'avère relativement courte preuve qu'elle est rapide.
Et à vue quand même en bas l'aire d'arrivée et ce qu'il reste à parcourir dans la pente qui s'adoucit si je peux dire, dans un champ qui porte parfaitement mes foulées sur-alongées mais où l'inégalité du sol n'est pas sans risque.
C'est véritablement par un sprint forcé que je traverse la ligne qui met fin à cette folle chevauchée.
Superbe fin de parcours et tout de suite une vision globale de l'ensemble, une belle réussite.
01h 02mn 15s.
05 mn 45s pour le dernier 1km 700, c'est rapide. 03 mn 23s au km, je suis un peu sceptique quand même.
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Le temps de prendre un peu de réconfort et c'est la rencontre avec quelques coureurs nous échangeons verbalement avec un enthousiasme qui tourne à la franche rigolade. C'est le passage en revue de tous les ingrédients qui font une course, son environnement, les organisateurs, les profils, les différences entre elles, les classements ; celles que l'on a couru et les autres, celles qui devraient être comme ceci ou comme ça, bref c'est le grand défoulement . Y'avait lulu, y'avait mama, rere, pepe et mezigue mimi et sa cop. mama.
Le résultat est que tout le monde est content, euh ...sauf ceux qui ne le sont pas mais y'en a pas, désolé.
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Cette nouvelle mouture est pour moi une réussite et l'envie d'en découdre l'année prochaine naît déjà.
Merci à la scvmfond et ses bénévoles de l'avoir organisé et merci aux spectateurs qui donne un ton joyeux à l'atmosphère conviviale.
Une belle journée de plus en plus ensoleillée qui nous amènera à "tourismer" un peu au fil des méandres du doubs, nous laissant glisser sur sa partie lacqée (la partie qui fait lac) (lactée, c'est déjà pris dans le domaine alimentaire, laquée dans le domaine de la cosmétique, lacée dans le domaine de la chaussure, je choisis donc lacqée) pour atteindre entre France et Suisse par des contours encadrés par les falaises et pentes abruptes au fond le saint des saints qui est le saut du doubs. Magnifique cascade au vrombissement impressionnant.
A l'année prochaine.
1 commentaire
Commentaire de Lucien posté le 05-02-2009 à 22:23:00
Salut mon pote, c' est Lulu, je t' ai reconnu. ca va ? Je me suis inscrit sur le site en début de mois de janvier et c' est super sympa. Je vais participer au Trail du val de loue juste pour y jeter un oeil, si t' es libre vient, on se retrouvera là bas. Sinon je vais à Cousance ce samedi 7, c' est juste pour me mettre dans le bain ( 8.5 km, sur route mais ça monte). Bon je te laisse et à plus. Super bien ton récit sur le MMA, très bien écrit et très réél. bye.
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