L'auteur : l'hippopotame
La course : Triathlon du Pont de Sireuil - L
Date : 15/6/2008
Lieu : Sireuil (Charente)
Affichage : 1913 vues
Distance : 103km
Objectif : Pas d'objectif
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3 autres récits :
Premier triathlon le 15 juin à Sireuil, 3k – 80k – 20k.
Les 3k et les 20k ne m’inquiètent pas. Je nage pas loin de la distance 2 fois par semaine et je sais que l’on arrive toujours (ou presque) au bout de 20k à pied. Par contre j’ai posé mon vélo en octobre, et là en sortie du marathon de Nantes ça me laisse en gros un mois pour me mettre au niveau minimum qui doit me permettre de passer la barrière horaire de 4h pour la natation+vélo. Je ne suis pas hyper à l’aise, d’une part parce qu’à l’entraînement sur une sortie d’une distance équivalente je tiens juste la moyenne nécessaire et surtout je n’ai pas confiance dans mon matériel, j’ai toujours la frousse qu’un bidule sur le vélo ne me lâche en pleine course.
Je m’habille vite fait et prépare mon sac à eau et une bouteille à laisser au parc à vélo avec un mélange saint-yorre/caloreen puis enfile le bas de la combi vite fait avant de foncer au parc. Je pensais être cool sur les horaires et finalement non je suis à la bourre parce que l’on nous emmène en tracteur sur le lieu du départ natation et que la caravane doit bientôt démarrer.
Je manque de me faire jeter à l’entrée du parc, il manque un bouchon à mon guidon, je n’avais jamais fait attention et visiblement tout le monde sait que c’est hyper dangereux, je serais sauvé par un bouchon de Pineau qui trainait dans le sac d’une dame (et ben bravo madâme… ;)))) ). Comme quoi on ne picole jamais assez. Je m’installe dans le parc et décide d’enfiler le haut de la combi avant de monter dans les tracteurs, c’était une bonne idée étant donné que je l’avais mise à l’envers ;)) J’ai juste le temps de la retirer et de la remettre avant de foncer retrouver la Tortue prêtes à monter dans les bètaillières.
On glande un peu sur un ponton au départ en attendant de pouvoir se mettre à l’eau, ça papote à droite à gauche, un copain du club pense que l’on fera bien mois que les 50’ que j’ai en tête pour la natation et me rassure quand au barriére horaire qui ne sont jamais appliquée. Quand l’organisation semble prête on se mouille tranquillou tout le monde est dans l’eau je pense que l’on doit se regrouper prês des canots et d’un coup La Tortue me dit que c’est parti effectivement ça bouillonne dans tous les sens, j’ai rien vu venir dis donc ! Je me lance, rentre dans le peloton, me fait pousser un peu, pousse un peu aussi, j’espère éviter de prendre un coup et évite de râler quand je me fait arracher les lunettes. Je pense bien avancer puisque j’ai plus souvent l’impression de grimper sur les autres que de me faire accrocher les pieds. Je ne force pas sur la nage, on avance bien avec le courant. Je me suis mis sur la droite pour sortir un peu de la bagarre, mais petit à petit je me retrouve encore à baston, je pense avoir rattraper un groupe alors je force un peu plus, évite deux ou trois coups en accélérant.
Ouf ! J’ai du les larguer je suis tout seul, j’avance vraiment bien là, j’ai plein de place je pense à nager correctement :
« allonge, prend l’appui, tire, pousse, allonge,.. »
« Héééé !!! Hoooo !!! Vous z’êtes complètement de travers »
Haaaa ouiiii !! Je comprend pourquoi je suis tout seul hyper à l’aise, de complètement à droite je suis à rendu 4 ou 5 mètres de la rive gauche, les mecs sur le canots se marrent bien. Je repars vers la droite me remet dans le peloton mais il n’y a rien à faire je repars sur la gauche une fois, deux fois, trois fois… Heureusement que le canot veille. A un moment je me retrouve tout seul, je pense m’être encore égaré mais il n’y a carrément plus personne dans l’eau j’ai dépassé la zone d’arrivée ou quoi ?! En fait il y a une île et je suis le seul couillon qui soit passé à gauche. A ce niveau je m’accroche dans des racines qui me foutent un peu la trouille, et s’il y en a comme ça sur 500m comment j’avance ? Finalement peu de temps après à travers les lunettes je vois les bateaux de plaisances amarrés prés du parc à vélo, je suis étonné d’être déjà là ça me semble vraiment rapide !
Je sort de l’eau en 39’ très content du temps vu que ça me donne 10’ de marge sur mes prévision pour le vélo, mais tellement « facile » que je regrette de ne pas avoir forcer un peu plus la nage.
Je vois La Tortue arriver pendant que je me sèche et je ne peux qu’être étonné de le voir sortir aussi à l’aise alors qu’il nage depuis si peu de temps.
Je m’assied, me chausse, purée ! Il est déjà reparti ! Arrivé deux minutes après il repart deux minutes avant ! Faut que je prenne des cours pour les matins ou je suis à la bourre (mais ça n’arrive jamais bien sur…)
Le départ vélo se passe pas mal, j’ai pris le temps de beaucoup boire avant de partir, je ne me sens pas entamé par la natation. Tout baigne. Sur le dix premiers kilos je découvre de temps en temps les joies du drafting au hasard des dépassements. C’est effectivement impressionnant la facilité quand on se retrouve dans l’aspiration d’un copain de route. Mais je n’abuse pas de ces rencontres de début de courses, je n’ai pas envie de me prendre un carton et je veux jouer le jeu des règles du tri. Donc je commence à être vraiment seul à partir du 10ieme après le faux-plat à la sortie de Hiersac. Le début de la boucle est plutôt en montée, je fais les côtes doucement, assis, et je suis sur que c’est la bonne méthode vu que je ne me fait pas distancer dans ces parties là, par contre dans les descentes je me fait larguer assez severement et dans la gestion des virages aussi. Sur les rares portions plates je roule à 30km/h, 31km/h sans me faire mal. Dans les descentes, il y en a deux vraiment belles, je pédale fort au début et laisse faire la gravité ensuite, je fait pas trop le malin je vois des 47, 48, ..50 ! sur mon compteur . Ca ne m’était jamais arrivé et je ne suis pas vraiment rassuré mais c’est agréable en même temps, c’est le coté « foire du trône » du vélo, ça fait peur mais on y va quand même ;) .
Fin de la première boucle, il y a du monde qui encourage c’est sympa. Et là ça devient dur j’ai du mal à relancer, j’ai les cuisses qui chauffent anormalement, j’ai peur d’être déjà dans le dur ça fait tôt 20k pour un coup de mou. Au bout de deux ou trois kilomètres je suis toujours à la rame, purée j’y crois pas c’est pas possible ! Je baisse la tête et constate que ma roue arrière touche le cadre… je m’arrête retourne la bête remet la roue, pédale 100m, re-retourne la bête, re-remet la roue, ouf… Les sensations au redémarrage sont quand même bien meilleures, ça va mieux quand on ne freine pas en permanence ;))
Je continue mes boucles en regardant passer les avions, c’est beau un triathlète qui envoi du gros sur son vélo ;)) . Je fait les 20k en 42’, ça correspond à mon allure à l’entraînement, ça me surprend un peu étant donné que je perd beaucoup de temps sur la moyenne dans les côtes. Je suis plutôt bien à cette allure mais je ne pense pas qu’il serait raisonnable d’essayer de forcer plus et je suis assez content de pouvoir tenir l’allure avec de meilleures sensations qu’a l’entraînement.
Le parcours en boucle est un plus, il me permet de me projeter mentalement deux ou trois kilomètres plus loin et de faire passer en douceur la distance. Le seul point noir c’est qu’avec un vélo loin d’être à ma taille je commence à avoir mal au dos dés le début de la troisième boucle, c’est un frein physique pour des accélérations éventuelles sur le plat et dans les côtes je doit alterner les passages en danseuse pour soulager les lombaires et les passages assis plus faciles pour les jambes.
Je boucle les 80k en 2h56. Dans mon allure prévisionnelle en ayant perdus en peu de temps avec ma roue arrière.
Re-transition, j’hésite à garder le cycliste pour courir, mais ça me paraît ridicule de gagner une minute de transition la dessus au prix d'un confort en course à pied. Je prend donc le temps, change de maillot, de short, bois un coup à la bouteille, me pose au ravitos qui se trouve à la sortie du parc. Je prends le temps de vivre quoi.
Je ne regrette pas ma pose ravito, sur les deux premiers kilos j’ai faim, le passage en course à pied me déclenche une petite fringale, je réduis la foulé pour passer ce cap. Heureusement il y a plein de ravitos et sur le premier tour je vais en profiter pour bien me re-sucrer.
Les trois premiers kilomètres sont loin d’êtres plats, c’est un peu une surprise et une déception je pensais pouvoir dérouler tranquillement et me laisser porter par l’inertie pour essayer de tenir mon allure marathon. J’en fait vite le deuil en tout cas sur la première partie ou en bon fainéant j’attaque les deux ou trois côtes à la marche.
Globalement je vais gérer la course à pied comme sur du long, en faisant de longues poses au ravito et sans me rentrer dedans pour tenir l’allure. C’était pas ce que je pensais faire au départ, mais courir dans les côtes me réveille mon mal de dos du vélo, et tenir l’allure marathon me paraît difficile dans ces conditions j’essaie de me recadrer sur un objectif 1h50-1h55 avec des jambes qui malgré tout répondent bien sur la partie plate.
Finalement ce sera un peu plus proche d’1h50 avec une Tortue pour me relancer sur la fin, quand je commence à devenir fainéant, l’animal m’a mis un tour et demi de courses à pied !!
Là encore j’apprécie le parcours en boucle, avec pleins de ravito et épongeage et qui permet de claquer la paluche à La Tortue et Paulo au passage.
C’est avec plaisir que j’en fini, fatigué mais pas épuisé, loin d’être aussi marqué que sur la fin d’un marathon-chrono par exemple. Et puis le ravitaillement à la charcutaille avec La Tortue et Paulo ça le fait vraiment bien !
Et pour tuer le mythe du triathléte méchant je doit dire que j’ai reçu pas mal d’encouragement sur la partie vélo de types qui passaient en me laissant sur place avec des vélos qui font peur.
Je crois même qu’il y en a un qui eu un peu de sympathie quand j’ai failli partir dans le fossé juste après la première belle descente sur un virage à droite mal géré avant la dernière grosse côte de la boucle .
Ha ! Ayé les résultats sont disponibles sur le net !
Je suis dernier !
Ou presque !
Une place trés honorable ! (Et oui, sur une course il n’y a que les temps des premiers et des dernier qui soient important en fait).
Je prends 6’ de transition natation/vélo et 4' ou 5' pour la transition vélo/course à pied, ho hé ! Y a pas le feu à la charente là hein …
A+
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4 commentaires
Commentaire de hagendaz posté le 16-06-2008 à 15:02:00
je suis admiratif car je n'arrive pas à m'imaginer faire un triathlon, alors bravo
Commentaire de robin posté le 16-06-2008 à 16:50:00
super l'hyppo !
J'ai bien aimé ton récit, surtout le coup de l'île !
Tu t'es bien débrouillé. Perso je me suis arrête au promo au niveau triathlon. L'eau elle est toujours froide et sur le vélo je suis une buse !
Encore Bravo et peut-être à une prochaine ?
Commentaire de l'hippopotame posté le 16-06-2008 à 17:52:00
pas de quoi osteo94, on peut pas vraiment dire que cela soit une performance, je sais juste nager, tenir sur vélo et suis tout juste capable de produite un effort d'endurance dans chaque discipline.
yep robin, au plaisir de te voir un de ces quatre.
Je te souhaite une belle ballade morbahinaise !
Commentaire de agnès78 posté le 19-06-2008 à 12:11:00
merci pour avoir partagé cette grande première avec nous... comme franck, je suis admirative! Un grand BRAVO!
bises
agnès
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