Récit de la course : Les Templiers 2007, par sonicronan

L'auteur : sonicronan

La course : Les Templiers

Date : 28/10/2007

Lieu : Nant (Aveyron)

Affichage : 5512 vues

Distance : 67km

Objectif : Pas d'objectif

4 commentaires

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Templiers "C'est beaumais attention...mais c'est Dur !" (qu'il disait)

Préparation : « Guide du trail »  suivi à 90% pas de bobos à part une contracture (parti avec du Decontractyl)

On se retrouve vendredi à 14 h sur le parking prêt de Grenoble. Dans la voiture le Pierrot, le Rémi, Le Jibé et sa donzelle zazou.

On a à regretter 2 abandons avant course  : Le pascal qui s’est abimé son tendon d’Achille et M’ame Goyet qui doit s’occuper de Minichabi un peu mal en point.

Bref, c’est une bonne partie de l’équipe de la Saintélyon 2006 qui est là. Zazou quant à elle va s’attaquer à la Templière. Son entrainement à base de clopes et de repos ne lui fait pas peur, elle est confiante. Elle ne sait pas l’heure du départ, le jour ( ??) le parcours, bref … Une pro quoi !

Nous (les mecs), ça va !  l’entrainement a été bien suivi par tout le monde. On est confiant et l’objectif est de 10-11 h avec un 9h pour Rémy ( ??).

On roule, on cause, on écoute de la super zic (stupeflip, Dopamine !) et on arrive tranquillou à Treves de nuit où on est bien accueilli à l’auberge de la Canayère « Comme à la maison ! ».

 

Samedi : départ sur Nant le matin, on prend la tension sur les stands du salon (impressionnant le nombre de stands), l’ambiance est bonne et le malto coule à flot. Midi : repas (des pâtes, toujours des pâtes, … Je commence à en avoir ras le bol des pâtes).

15 h : Zazou fait son échauffement, à base d’une montée du parking et une descente (même pas peur du claquage après toutes ces journées de repos).

15h 30 : « Pan » … et 1h05 plus tard .. revoilà Zazou qui se place pile « Au Mi’Y’eu » (252 sur 504). Tranquillou ! Trop facile… y’avait pas sa collègue de discussion (Chabi), alors forcément ça a été un peu plus rapide que prévu… Et puis se faire des amies sur 1h de course quand on est informaticienne, c’est pas simple ;-))) Elle donne le ton du WE ?? On l’espère !

C'est simple c'est celle qui lève les bras  ! 

Retour sur Nant et on démarre les préparatifs : petite sieste avant repas et préparation du sac.

L’option sera 9 gels + 4 barres de fruits + de la poudre de perlimpinpin pour l’eau. Pour les vêtements : short léger et 2 T-shirts : un manches longues  (dessous) et un manches courtes avec le dossard que je porterai dessus, comme ça pas de changement de dossard à faire quand il va faire chaud.

Repas : On mange charcuteries (excellentes ), de l’onglet super bons , des pâtes, du taboulé et hop au dodo.

Nuit : plutôt avec un sommeil léger (en plus je dormais très, très près des toilettes, … )

Dimanche : 

Réveil : 3h (nouvelle heure) Ca va, j’ai hâte ! On se retrouve à table devant un excellent Gatosport (merci Pierrot) .. hummm .. c’est vraiment dur à manger ce truc, heureusement la tisane fait passer le « Gato ».

On réveille zazou et hop direction Nant. L’ambiance est bonne. Pas trop de stress.

A nant, c’est le début des festivités (musique de brice de nice, MC Nant au micro) Y’a du monde il fait un peu frais, du coup on termine nos boissons d’attente (je me demande vraiment si j’aime ça) et on se place au milieu de la foule pour avoir chaud (l’une des bonnes idées de la journée).

H- 5 minutes briefing, J’enlève la veste, je prends des photos je vois Christophe (Vive leKreizh Breizh), ça va, on commence à avoir hâte. Y’a plein de monde et toutes ces têtes « frontalées » sont impressionnantes Les lumières rouges s’allument et la musique d’ERA démarre (je la confonds toujours avec les chariots de feu).

 

Pan : On part . C’est sublime .. L’ambiance est là .. Ca part vite, mais pas trop, Y’a plein de monde c’est magnifique. La route permet à tout le monde de prendre son rythme. Au bout de quelques minutes ça commence déjà à s’étirer énormément et les routes de frontales sont superbes. Perso, je sens que cette 1ere partie va se faire vite, ça court quasiment tout le temps. Globalement, c’est roulant à part une courte section « Dré dans le pentu » .La voie de chemin de fer et les tunnels se font très bien, l’ambiance est brumeuse. J’ai la légère impression d ‘être en sur –régime et pas tout à fait bien. Je ne comprends pas.

Arrive Sauclières (1h40) je suis bien par rapport aux barrières (je les trouvais un peu short ces barrières), ça me rassure. Je repars vite pour me retrouver bloqué au 1er Gros rétrécissement. On sent un peu d’énervement, ça dépasse de partout, ça joue des coudes. Perso, je m’en fous ch’uis pas pressé (la course ne se joue pas là).

Vient la 1ère montée du St Guiral (col de la guérite). Mon mal être s’accentue (pensée un peu sombre , bide pas bien, …) Je ne comprends pas ce qui m’arrive. Je ne suis pas mal, mais pas dans mon assiette pourtant Physiquement ça a l’air d’aller. Je pense « Treves » « arret » « abandon » «  mais pourquoi je pense ça ».

En fait, après coup, je pense que j’étais dans un faux rythme avec en plus froid au bide, ça m’a un peu travaillé.

On sort des nuages sous le col de la guérite, vient une partie roulante et descendante, ça va mieux. Le paysage est magnifique on est sorti de la forêt et les nuages sont restés en fond de vallée. Vient la 2ème partie de la montée du St Guiral (« La renaissance ») et là comme par enchantement le rythme me plait, ça monte régulier en marchant et ça me convient à merveille, le moral remonte en flèche (ça ne me quittera plus jusqu’à l’arrivée). Arrive le St guiral et sa descente, je gère. C’est sublime ! Les sentiers empruntés sont étroits, mais roulants, On passe sur des vieux sentiers. Je croise le Pierrot et le Jibé qui me rattrapent tranquillou et qui repartent devant (ils ont la forme). La suite est superbe : descente sur la crête, petit sentier roulant avant Dourbies. Les gens d’ici ont de la chance.

Dourbies (4h50) : 1er ravito solide. Il se fait attendre et vaut vraiment le coup. Plein de monde dans le village, les encouragements personnalisés (nom des coureurs sur le dossard) sont vraiment sympas, même si tout le monde m’appelle « Romain » alors que c’est « Ronan » (snif !). C’est immense, il y a plein de monde, mais l’organisation est vraiment très bonne il y a de tout en quantité avec plein de monde pour nous aider. Je mange un max de choses (du salé) et je bois du thé. Je décide de continuer le reste de la course à l’eau plate (j’ai peur pour le bide), je discute avec Pierrot et Jibé, ils vont bien et je sens qu’ils vont faire la course ensemble. Je repars et je croise Christophe du Kreiz Breiz (ça va, mais il trouve ça dur …normal ! mais je ne m’inquiète pas pour lui). Crête du Suquet : La plus belle partie pour moi. Tout va bien. La montée est régulière (longue) et une fois la haut, c’est roulant (légèrement descendant) et c’est magnifique. Sentier sur la crête, .. en sous bois, ..La descente est technique, et tout va bien ( corde =  léger bouchon). On apprend l’arrivée du 1er (Lorblanchet 6h09). Il y a décidément un monde entre moi et ces gens là. Cette partie est à mon avis la plus belle.

 

Arrive Treves (6h30) et je suis en forme. Je suis content d’arriver ici avec un sentiment de course bien gérée (pour l’instant ?!). Il y a plein de monde et l’accueil est fantastique. Une rangée de personnes qui applaudissent de l’entrée du village jusqu’au ravito. Ce dernier est sympas et les bénévoles sont toujours aussi serviables. Un petit coup d’œil dans la tente du fond et je vois plein de gens allongés…. Passons vite !. Je repars tranquillement en mangeant. Ca monte doucement, mais régulièrement. A l’inverse de la partie précédente, je trouve cette partie difficile. Plein de relance, plein de faux plat montant, du coup je gère. Les personnes qui en ont gardés peuvent par contre doubler. Arrive la descente des cordes sur St Sulpice. Légers bouchons (1 à 2 minutes par endroit), du coup la descente se fait tranquillement et l’arrivée sur le ravito est sympas avec un petit passsage sous un pont.

 

St Sulpice (8h12). Le ravito est au soleil, et les encouragements sont nombreux (encore une fois). Il n’y a pas grand monde au ravito. Je mange, je remplis le camel-bag juste ce qu’il faut(1l) et ne traîne pas. Je discute 2 minutes avec une personne croisée au gîte. Il est fatigué et à trouver dur la partie précédente (« une course de dingue ! »). J’acquiesce et lui dis que je compte sérieusement gérer la fin de course (annoncée comme très dure), car moi aussi j’ai trouvé dur cette partie.

Je repars. Je suis étonné par les 1ers kms je les trouve roulant (et je ne m’attendais pas à ça). Les relances deviennent de plus en plus difficiles (normal !), mais le moral est bon et j’apprécie ces derniers kms de course. Arrive les parties techniques en mono-trace, plein de montées et de descentes pour arriver tout doucement au roc Nantais et la belle vue sur Nant. L’émotion monte je le sens. La fin de course va se faire dans la hâte avec les larmes au bord des yeux. La descente en longeant le muret, tout ce monde qui applaudit, la voie du speaker qui commence à se faire proche, la rentrée dans Nant, ce dernier petit raidillon qu’il faut encore courir, Zazou est là pour la photo et voilà l’arrivée … je ne peux que baisser la tête et ne regarder personne sinon , … Ca y est 10h23 je suis content

Cette course a été fabuleuse. Tout ce que je recherchais je l’ai eu : Les doutes , la récupération, la gestion et enfin l’état de bien être tout ça avec sans cesse tout le long de la course une folle ambiance.

Les 3 compères arriveront ensemble (main dans la main) peu de temps après.

A noter :Des bénévoles très attentionnés, des ravitos tip-top, une organisation de pros.

Superbe Course !

 

Je retiendrai plusieurs choses :

                Il faut une bonne prépa (merci le guide pratique du trail)

                Etre assez bien placé au départ, pour ne pas trop être génés par les rétrécissements

                Le départ n’est pas si rapide, par contre ça monte régulièrement, donc méfiance

                Gérer la bouffe, notamment jusqu’à Dourbies. Vive le salé et la flotte

                Ne pas trop traîner au ravito (Perso, je mange en marchant en repartant du ravito)

                Travailler les relances

                Encore 1 point Kdo UTMB (va falloir penser à les utiliser tout de même ??!!)

Côté matos :

                Short léger  (je pense que le collant est trop chaud)

                2 T-shirts pour le départ (sans veste) , c’était juste (je pense avoir souffert du froid en début de course, Notamment sur le bide)

                Les Tip-top Trabuccos (0 ampoule, mais je ne suis pas sensible)

                J’avais pris trop de gels (j’en ai mangé 3)

                « Tikka + » suffisante pour la nuit

                Camel bag « Deuter » de type Source, pour moi c’est le top (très facile à remplir, et à nettoyer)

                Buff sur la tête , puis au cou, puis au poignet, puis à la tête, puis au cou, puis …. Génial !

                Le forerunner qui a tenu facilement 10h23 de course

4 commentaires

Commentaire de frankek posté le 03-11-2007 à 12:47:00

bravo à toi! bonne course plutôt bien négocier!!

Commentaire de vial posté le 03-11-2007 à 17:39:00

un peu de doute sur la première partie et de bonnes sensations sur la fin vaut mieux que l'inverse.
bravo pour le finish
la grosse émotion de l'arrivée on connait....

Commentaire de goonif37 posté le 05-11-2007 à 22:29:00

Bien joué Sonicron's et certainement une très grosse émotion à l'arrivée. Je m'y revois encore... Récupère bien pour la Saintélyon
@+

Commentaire de pasval posté le 07-11-2007 à 10:06:00

Avais complètement oublié que tu étais là-bas. Pourtant, y étais en spectateur pour suivre ma moitié de Val. On a du se croiser sans se voir. A la revoyure un de ces 4 avec Goonif37. Amicalement.
Pasval

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