Communauté des sports d'endurance

 

Cela faisait des années que cette petite idée de faire le Mont blanc

me trottait dans la tête et au mois de juillet lors d’une sortie en vélo avec un pote

voilà qu’on se met à parler de ça, au bout d’une heure il ne reste plus qu’à voir

avec Julien, notre pote guide, pour trouver une date.

 

 

Nous voilà partis le 6 septembre à 5h du mat direction Chamonix. D'abord on

s’arrêtera à st Gervais pour louer les chaussures, crampons, et pour prendre le TMB (tramway du mont blanc) direction le nid d’aigle (1h de montée) très jolie trajet.

 

 

La première impression en sortant du wagon: c’est qu’on va bouffer du cailloux jusqu’au

refuge du Goûter….

Mais d'abord, pour ce mettre dans le rythme, une petite balade jusqu’au refuge de Tête rousse.

Dans cette partie assez facile on croise de nombreux bouquetins. Il faut presque les pousser

pour qu’ils nous laissent le passage.

 

 

Nous arrivons au refuge après 1h30 de montée, il est 13h.

Là, nous mangeons un morceau, avant d’attaquer l’aiguille du Goûter, un mur vertical

assez impressionnant vue du bas. Oui! ç’est là haut qu’on va passer la nuit, mais il faut d’abord y monter.

 

 

On chausse les crampons pour passer le premier névé et

traverser le couloir de la mort. Après ce passage nous attaquons les choses

sérieuses mais sans crampons. Il nous faudra 2h pour atteindre le sommet

et le refuge du goûter. Heureusement que la falaise est équipée sur la fin de câbles qui

nous rendent bien services et nous rassurent.

 

Ouf! On arrive. On va pouvoir se reposer et profiter du paysage qui est magnifique.

Finalement cette première journée c’est bien passée et sans trop de fatigue.

 moi avec un beau couché de soleil

 

  le village des Houches

 

  Juju même pas peur pourtant il y a du vide

 

  Richard et moi

 

 

 

Avant d’aller manger on va faire une petite sieste. Il est 5h et on est du second service à 7h

On recharge les batteries au maximum. Au fait, mauvaise nouvelle, on est en pleine montagne et pourtant ça ne sent pas la rose: les WC ne sont pas loin et il n’y a pas le tout à l’égout…

19h nous allons manger le salle est pas très grande et il y a beaucoup de monde

Un repas dans un refuge à 3800 m, en haut d’une falaise, sans moyen d’accès pour le réappro c’est de toute évidence compliqué à réaliser. L’hélico exerce des rotations tout au long de la saison pour approvisionner le refuge, mais avec le vent, ça fait plusieurs jours qu’il n’est pas venu. Pour nous ce soir ce sera : soupe de légume avec croûtons et tome de Savoie, puis petite saucisse purée , puis flan au chocolat mais pas de pain. Après avoir laissé nos consignes aux

gardiens du refuge pour qu’ils nous préparent nos thermos pour le lendemain (thé chaud pour prévenir du froid). Nous allons nous coucher car la nuit va être courte.

Pour moi ça va être un vrai cauchemar. Pas moyen de fermer l'oeil de la nuit entre les ronfleurs et un mal de tête terrible.

A 2h, au réveil pour les autres (je ne pense pas être le seul à avoir mal dormi), je ne sais plus trop où je suis. Il me faut un petit moment pour m’habiller et ranger mon sac à dos.

Direction petit déjeuner mais avant... deux efferalgans. Je ne sais pas si ce sont les cachets ou le petit déjeuner mais je retrouve la forme et plus de mal de tête.

Bon maintenant il est 3h du mat. Il faut mettre les crampons et s’attacher pour partir voir plus haut. Je serai le dernier de la cordée, Juju en tête, Richard et moi pour finir.

Nous partons assez vite, la pente est raide mais nous montons régulièrement en zigzag. L’altitude commence à se faire sentir. Au bout d’une heure on est déjà au dôme du Goûter,

juste en dessous du refuge Vallot. Ce replat fait du bien. On récupère, mais ça ne va pas durer

La pente devient plus raide on est à 4350m.

Il fait toujours nuit et nous n'avons que les frontales des cordées qui nous précèdent comme

repère. D’un coup, une drôle de sensation, ça à l’air étroit sous mes pieds et pas mal pentu sur le côté et heureusement que je ne vois pas grand chose! On arrive à l’arrête des bosses.

 

 

Une fois cette petite partie de plaisir passé, il ne reste plus que les bosses et l’arrête sommitale à gravir mais ça va paraître très long surtout pour Richard qui commence à souffrir du mal de tête. Tout les 50m on s’arrête. Pour moi ça va bien, encore un petit effort et on est on sommet

 

 

 

 

Il est 6h10, là on comprend pourquoi on a souffert: sur la fin on est monté un peu trop vite…

La vue est splendide le jour se lève, pas un nuage à l’horizon.Julien nous récapitule tout les sommets qu’on peut voir, impressionnant! On reconnaît quelques montagnes qui ne nous sont pas inconnues: la Meige, le dôme des Ecrins, tout le Vercors et de l’autre côté le Cervin et aussi toutes les aiguilles de Chamonix.

On sort l’appareil photo malheureusement le froid aura raison de lui. Je n'ai pu faire que 4 photos

Au bout de 30 minutes il commence à faire froid tan pis pour le lever du soleil on en profitera

plus bas.

 

Nous voila reparti pour la descente sans problèmes jusqu’à l’arrête des bosses. Là il faut croiser les cordées qui montent. Bon les mecs ne faites pas les cons, pas de coup de coude c’est que c’est vraiment raide maintenant qu’on y voit….

Juste avant le refuge Vallo on se ferra une petite glissade involontaire pour faire monter l’adrénaline.

C’est ça de ne pas être habitué aux crampons, surtout bien rester penché vers l’avant pour que tous les crampons mordent dans la neige.

Il est 8h30 quand on retrouve le refuge du Goûter. Un petit somme d’une heure pour bien récupérer et pour attaquer la descente de la fameuse aiguille du Goûter.

Cette descente est assez technique. Il faut rester très concentré, car nous avons décidé de descendre sans crampons et il reste quelques plaques de neige et de verglas. On les remettra juste avant de traverser le couloir de la mort. Finalement au bout d’une 1h30 on est au refuge

de Tête rousse. Un bon repas bien mérité pour affronter la fin de la descente dans les cailloux Vers 2h30 on arrive finalement au nid d’aigle, terminus du tram pour St Gervais. Le prochain ne part que dans une heure. Pas de problème on va faire une bonne sieste.

 

 

Au réveil c'est bizarre car il y a beaucoup de monde. Vous êtes sûr qu’on va tous rentrer dans les 2 wagons? Le contrôleur à l’air sûr de lui. C’est serré comme des sardines qu’on va faire le retour sur St Gervais , je vous jure que même dans le métro à Paris il y a moins de monde.

A 17h le matériel est rendu on boit une bonne bière. Cette fois c’est bien fini. On la fait etc'est

super. Un très bon souvenir mais pour l’instant on n'est pas prêt à repartir!

Merci à Juju et à Richard de m’avoir accompagné dans cette aventure.