Communauté des sports d'endurance

Bon, je vous la fais courte. D’autant que je n’ai pas encore pris le temps de rédiger le CR de mon marathon de Cheverny couru le 1er avril… Pas bien… Il est vrai que je ne pensais pas refaire une course juste une semaine après ce marathon. Mais les hasards de la vie font parfois les choses.

Voici toute l’histoire. Vendredi midi dernier, nous étions au resto à la Défense avec une brochette de Kikoureurs : l’castor junior , Nono l’escargot, Hémérodrome, Coli, L’Electron, Olivier et une p’tite nouvelle, Kik. Or, cette dernière explique qu’elle va courir les Arcades de l’Aqueduc le lundi de Pâques. Une course dont je n’avais jamais entendu parler mais que l’Castor et l’Electron avaient évidemment déjà faite… (des deux là, ça irait plus vite de dresser la liste des courses qu’ils n’ont pas faites que de celles qu’ils ont faites) Bref, comme ma petite famille m’abandonne justement pour partir en vacances ce WE, me voilà libre comme l’air. « Yeesss ! », me dis-je z’en moi-même. L’occasion faisant le larron et je décide aussitôt de tenter l’aventure.

Renseignements pris sur Internet et ma voiture étant partie en vacances avec ma famille (lâcheuse !), me voilà au petit matin de ce beau lundi de Pâques sur mon fier destrier (un scooter Honda 125) en route sur la nationale 7 pour rejoindre Milly-la-Forêt où se déroule la course (une localité que les amateurs des « 25 bosses » connaissent bien). Il fait beau et la route est déserte. Que demander de plus (à part un café chaud, mais on ne peut pas tout avoir).

A Milly, la course démarre du stade. Inscription au Gymnase pour le 22KM (il y a aussi un 10KM). Surprise ! Je croise Patricia, une collègue du boulot, venue en famille pour une sortie en vue de la Bouillonnante (Belgique) dans 15 jours. Côté équipement, comme je ne suis pas parvenu à remettre la main sur mon beau maillot technique manches courtes Kikourou (snif, il avait fait le marathon de Lyon), j’opte pour un maillot noir avec un cuissard noir également, des lunettes noires et une casquette Raidlight… Blanche. Trop classe ! (en fait je n’en sais rien mais ça me plaît alors épargnez moi vos commentaires stériles… lol). Pas de bidon car il y a trois ravitaillements sur le 22KM. En sortant du gymnase, je tombe sur Kik qui est venue avec son labrador. Elle est inscrite sur le 10KM mais lui ne court pas (ça lui aurait pourtant sûrement plu). Kik s’angoisse un peu car elle court depuis peu de temps. C’est sa 3ème course et sa première toute seule. On bavarde deux minutes et il est temps pour moi d’aller m’échauffer.

Pour la course, je ne me suis pas mis la pression. L’idée est de la faire en « père tranquille ». Pas question de me faire mal 8 jours seulement après un marathon. Je recroise Patricia qui me dit qu’elle aussi va partir doucement. Tu parles… ! Elle va filer devant moi et je ne la reverrai plus.

9H30… 4, 3, 2, 1, boum ! C’est parti. La course est très agréable. Surtout qu’il fait un temps splendide mais pas trop chaud. Le temps de quitter Milly et on plonge dans la forêt (de Fontainebleau) qu’on ne quittera qu’à 1 KM de l’arrivée. Le parcours n’est pas très vallonné. Deux séries d’escaliers bien raides et une descente technique émaillent néanmoins la course. Sinon, c’est chemins et sentiers montants, descendants et plats mais rien d’affolant. A un moment, on croise les fameuses arcades de l’aqueduc. On passe même dessous mais – déception – on ne monte pas dessus. J’ai pensé à ce moment là à ce que les organisateurs du Raid 28 feraient avec un aussi bel aqueduc… lol.

Ce qui est exceptionnel sur cette course, c’est qu’il n’y a pas de passage quelconque ou moche. C’est varié et toujours agréable… de la « belle forêt » comme m’a dit Patricia avant le départ. Et c’est vrai. A un moment, il y a même une portion de sentier magnifique ! Un sentier à flanc de coteau. Les arbres sont encore nus mais le sol est parsemé d’un tapis de violettes à perte de vue. Le soleil joue avec les couleurs, les ombres et les lumières. Le parfum des fleurs flotte dans l’air. Trop beau ! A ce moment là, l’envie me prend de m’arrêter, de m’asseoir et de profiter de l’instant magique qui s’offre à moi… Mais comme je suis un gros bourrin de coureur, je file sans m’arrêter loin de la vallée aux violettes (quelle poésie !).

A part ça, je suis agréablement surpris par mon état de forme. Je ne pousse pas la machine mais je marche bien quand même et je remonte régulièrement d’autres coureurs. Notamment dans une descente où je me fais un petit plaisir et sème un groupe qui était jusque là dans le même tempo que moi. Le parcours est bien balisé. Il y a des bénévoles à chaque croisement. La plupart sont sympas et nous encouragent. Je me fais d’ailleurs un devoir de leur faire un petit coucou en passant. Après tout, sans bénévoles, pas de courses…

Ma fin de course est en deux temps. Entre le 17 et le 20, je suis un peu à la peine et je marque le pas histoire de ne pas me mettre dans le rouge. Sur le 21 et le 22, je décide de me faire plaisir et d’allumer un peu en finissant plein pot. Je remonte ainsi quelques coureurs avant de terminer sur la piste de Milly presque à ma FCM. Temps final : 2h02mn. En forçant un peu, j'aurais pu passer sous la barre des 2H mais bon... je n'étais pas là pour taquiner le chrono.

Je recroise Kik et Patricia avant de rentrer chez moi. Voilà une belle matinée de course, sans objectif ni angoisse mais avec beaucoup de plaisir. Finalement, la CAP, ça devrait être toujours comme ça.

PS : euh... finalement, ce CR n'était pas si court que ça. Mais quand l'inspiration vous tient.