Récit de la course : La Transpyrénéa - T900 2025, par Bacchus

L'auteur : Bacchus

La course : La Transpyrénéa - T900

Date : 1/8/2025

Lieu : Le Perthus (Pyrénées-Orientales)

Affichage : 177 vues

Distance : 855km

Objectif : Pas d'objectif

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Transpyrénéa 2023 (double DNF)

On est à cinq mois de la Transpyrénéa 2025, il est temps de faire le CR de mon édition 2023 (double DNF).

30 Juillet 2023, je me gare en contre bas du Fort du Perthus, les places sont peu nombreuses mais je trouve à garer mon C8 aménagé (un vrai lit à l'arrière).

Je retrouve de nombreux amis rencontrés lors de la Transpy en Off de 2018 (mon CR est sur kikourou quelque part). Certains prennent le départ, d'autres sont bénévoles sur la course. Je passe au contrôle du sac, c'est mon ami Pierre qui fait le contrôle (il est à la fois participant, bénévole et responsable du parcours), tout est contrôlé, j'ai un peu de mal à lui faire accepter mon bivy pack comme sac de couchage, finalement ça passe.

A 18h le briefing, je ne suis pas resté pour le repas, j'avais réservé un gîte à Las Ilas mais en 2025 j'ai prévu de rester au Fort.

Le lendemain, 1er Août, 11h30, la photo de groupe, puis le départ à midi. Devant ça trottine un peu, pour moi ça va être une longue randonnée. Il fait chaud, le sac est lourd. Je ne me souviens plus ce que j'ai mangé la veille ou le matin mais rapidement je me suis rendu compte que quelque chose n'allait pas au niveau gastrique (ça m'arrive souvent).


(Photo issue de la page FB de la Tranpyrénéa)

Le Perthus – CP1 (Eco gîte de la Palette, km 36)

Cette première partie est déjà assez caillouteuse. J'ai refais les pleins de flotte à Las Ilas. Avec mes problèmes gastriques, les seules choses qui passent c'est l'eau et le pain. Au CP1 il y avait un très beau buffet, je n'ai rien avalé à part quelques morceaux de pain.

CP1 – CP2 (Arles sur Tech, km 43)

Je repars rapidement du CP1 pour essayer de faire le maximum de la descente vers Arles de jour, je sais que cette descente est assez technique (pour ne pas dire complètement pourrie).

Tout ça commence par une belle montée jusqu'à la bifurcation (vers un point connu mais je ne me souviens plus), puis ensuite démarre la descente.

J'arrive au CP2 vers 22h, toujours mes problèmes gastriques, je décide de dormir ici pour quelques heures.

CP2 – CP3 (Batère, km 55)

Au réveil, je tombe sur un ami de la Transpy en Off de 2018, on décide de faire un bout de chemin ensemble. A force de tchatcher on finit par se perdre sur 2/3 km. On arrive à Batère au lever du soleil.

Il y avait plein de choses à manger, je me contenterai de quelques morceaux de pain, j'ai toujours mes problèmes gastriques.

CP3 – CP4 (Py, km 95)

De Batère au refuge des Cortalets c'est une longue montée bien caillasse, arrivé aux Cortalets vers midi, je tente de manger un sandwich acheté au refuge pour voir si ça passe. Mes problèmes gastriques s'estompent, ouff !!

La descente des Cortalets est bien technique. Après c'est une longue section avec beaucoup de passages de pierriers jusqu'au refuge Mariailles (km 86). J'y arrive vers 19h, il y a un repas spécial Transpy possible ici, je prends. Py est à 8km, je me dis que beaucoup de monde va essayer de dormir à Py, ici, il y a moyen de dormir dans une tente montée par le gîte, je décide avec quelques autres participants de dormir ici, on passe pas mal de temps à déguster des boissons houblonnées, mauvaise idée.

Ma tente est un peu en pente, je passe une très mauvaise nuit. Je repars de Mariailles vers 5 heures du matin avec deux autres participants, mauvaise nuit et arrêt beaucoup trop long. Nous repartons sous une petite pluie, on arrive à Py au petit matin, nous sommes dans les derniers.

CP4 – Nyer (km 111)

Je quitte Py rapidement, je sens que mon dos ne va pas bien, peu à peu la douleur s'installe. Je suis parti cette année avec un sac qui porte sur les épaules, quelle erreur, mes problèmes de dos ne vont que s'aggraver. Je laisse mes amis partir devant, arrivé à Escaro, je tente des étirements en m'accrochant à une branche d'arbre, ça ne sert pas à grand chose. Arrivé à Nyer la douleur est devenue insupportable, je pose le sac, j'appelle le CP course. Une voiture de l'orga vient me chercher pour me rapatrier sur Py. Une leçon à tirer de ça, toujours tester le matos en configuration course et sur une session d'une durée significative (pas 2h comme je l'ai fait).


(extrait du roadbook 2023)

Pour la suite, je propose à l'orga de devenir bénévole s'il y a besoin.

Bénévole sur le CP10 (Aunac, km 335)

Grâce à un gars de l'équipe d'orga je peux récupérer mon C8 aménagé au Perthus (merci à lui). L'orga me propose de faire bénévole à Aunac avant de reprendre le départ à Bagnère de Luchon (pour la half Transpy, T450) avec un nouveau sac à dos. Je passe au Decathlon de Foix et j'achète un sac, il reste un sac de 45L en stock qui porte intégralement sur les hanches, je prends, il n'y avait rien de plus petit en stock.


(Photo issue de la page FB de la Tranpyrénéa)

Ensuite je file au CP10 à Aunac pour faire bénévole pendant 4 jours, c'est une expérience nouvelle et intéressante pour moi, il y avait beaucoup de boulot.


(Photo issue de la page FB de la Tranpyrénéa)

C'est une ancienne serre aménagée, il y a plein de place pour installer des tentes pour l'organisation et pour les coureurs. Le site est équipé de douches et de toilettes, un frigo, un four, des plaques. Le premier jour sera consacré à l'installation du CP, au rangement de la bouffe (il y en avait une palette). Le premier de la T900 n'arrivera que dans la nuit de ce premier jour, le deuxième dans la matinée suivante, le gros de la troupe a commencé à arriver le quatrième jour, le jour où je partais sur la BV2, au final je n'ai pas vu tant de monde que ça.

BV2 : Bagnère de Luchon (km 429 pour la T900, km 0 pour la T450)

Je suis arrivé à BV2 la veille du départ de la Half Transpy. La veille au soir, je dîne avec les bénévoles sur place, puis je passe la nuit dans mon C8. Le lendemain je laisse les clés de ma voiture à un bénévole qui me l'amènera jusqu'à Hendaye, un grand merci à lui.

BV2 – CP13 (Vielle Aure, km 477)


(Photo issue de la page FB de la Tranpyrénéa)

On prend le départ de BV2 vers 13h, on est une petite quinzaine, il y a avec nous le 2ème de la T900 (Christophe Dain), je ferais un tout petit bout de chemin avec lui.

Rapidement je me retrouve seul, se succèdent tout un tas de lacs fantastiques et touristiques, j'arrive aux granges d'Astau vers 21h, je retrouve Christophe à la Pizzeria entrain de finir sa pizza, lui il repart, moi je décide de dormir au gîte (il reste une place).


(Photo issue de la page FB de la Tranpyrénéa, c'est moi sur la photo)

Je repars vers 4h du matin, la montée qui suit est corsée, je croise quelques participants qui ont planté leur tarp dans la montée. A Loudenvielle, vers 11h je fais un détour vers la boulangerie, j'arrive au CP13 vers 14h. Je parle de Vieille Aure, je me fais immédiatement corriger par Madame la Maire qui me rappelle que c'est Veille Aure, je me suis limite fait engueuler.

Je déjeune avec les bénévoles et je repars rapidement, il fait une sacré chaleur.

CP13 – CP14 (col de Sencours, km 512)

La montée qui suit est interminable, on finit par arriver à un haut lieu du tour de France (le col de Portet, il me semble). J'y arrive et je cherche un peu d'ombre. Il y a là un bâtiment, je m'assoie et m'appuie contre la porte, la porte s'ouvre et je tombe à l'intérieur, c'était la réserve du snack du col (qui était fermé ? Le snack, pas le col). C'était la caverne d'Ali Baba, kitcat, eau, muffin's, je me suis servi, j'ai laissé un billet évidemment.

Je continu la route, j'arrive au refuge Bastan (facile d'accès). Il y a un monde de dingue, je croise deux participants Américains (dont Paulette Kirby), ils ont trouvé une petite place pour planter leur Tarp, trop de monde, je ne vais pas rester là.

Je décide de continuer jusqu'au refuge Campana à 4km, je pensais mettre une heure, je mettrai au moins 2h30, c'est incroyablement caillouteux. J'arrive à la lampe frontale, un bande de jeunes est sur la terrasse, le refuge est plein, je demande aux gérants une place à l'abri (j'ai matelas et sac de couchage), ils me trouve une place dans un coin et même de quoi manger et petit déjeuner, je laisse un petit billet alors qu'ils ne demandaient rien.

Je repars vers 4/5h du matin, j'ai la flemme d'allumer le GPS, une heure plus tard je me trouve devant un gîte qui ressemble furieusement au gîte Campana, je venais de tourner en rond. Je décide de sortir le GPS et là c'est bon, je trouve le bon chemin.

En bas de la descente il y a pas mal d’abris que certains ont utilisé. Après une longue remontée j'arrive au col de Sencours (en dessous du Pic du Midi). Ici ça doit être dur pour les bénévoles, c'est une vieille bâtisse classée avec des ouvertures juste sommairement refermées pour mettre le bâtiment hors d'eau, il y a des courants d'air partout, pas d'électricité, il y a un peu de bouffe et de quoi réchauffer un lyophilisé.

CP14 – CP15 (Luz St Sauveur, km 532)

Je repars rapidement du CP14.

Vers Barèges, je sors de la trace et je passe à l'Intersport. J'achète une nouvelle paire de pompe et je mets l'ancienne à la benne.

J'arrive à Luz vers 18h, il fait une chaleur à crever, je mange et je décide de continuer.

CP15 – CP16 (Cauterets, km 555)

Le début de la montée actuelle par le GR10 est infernale, c'est une route infinie, en 2018 on avait pris un single au départ de Luz qui tallait droit dans la pente, là c'était une route longue, mais longue... avant de devenir un single (sur le roadbook 2025, on reprend le single qui taille droit dans la pente).

En haut, il fait nuit et la navigation est difficile, je sort le GPS, dans mon souvenir, la descente est une longue balade tranquille, mon cerveau a tout oublié, cette descente est un enfer, j'arrive au CP16 entre 3 et 4 heures du matin, il fait un froid humide. Je mange un peu, je me précipite dans une tente de l'orga, un bénévole me donne une couverture, je passe une nuit correct mais sans soute un peu trop longue.

CP16 – CP17 (Gourette, km 595)

Au lever, il fait jour, je rassemble mes affaires et je me précipite vers le seul local chauffés du camping, je prépare mon sac et je lève le camp (beaucoup trop tard). En passant dans Cauteret je prends le temps de faire du tourisme, manque de lucidité ? Je perds du temps.

La montée vers le lac d'Ilhéou se fait sans problème, au refuge du magnifique lac d'Ilhéou j'achète un sandwich, je traîne inutilement. Ensuite direction le col, ce sentier est extrêmement fréquenté par des familles, il doit y avoir un parking pas loin. S'en suit une longue descente vers les lac d'Estaing, là encore je prends mon temps pour manger une crêpe et une tarte à l'auberge du lac (je suis en mode vacances).

Je reprends ma route et à la première intersection je me trompe et je prends le GRP au lieu du GR10. Le GR10 suit une courbe de niveau, le GRP taille droit dans la montagne, je me rends compte de mon erreur mais je persiste, les deux traces semblent se rejoindre peu avant Arrens-Marsous. Je finis par retomber sur la trace mais avec un 500m de D+ en plus (dans le roadbook 2025 on passe par ce GRP).

La suite est une succession de cols (Col du Soulor, col de Tortes, …) puis une longue descente sur Gourette. Gourette est une station de ski et la circulation dans ce village est bizarre, ça a l'air d'être sur deux niveaux, de nuit je n'ai pas tout compris. J'arrive au CP tard dans la nuit, une bénévole très sympa me propose tout un tas de choses à manger, puis je demande à dormir. La seule tente encore dispo est installée sur un terrain caillouteux en pente, pas le choix, je prends. Malgré le matelas gonflable, ce fut une très mauvaise nuit.

CP17 – CP18 (Gabas, km 617)

N'arrivant pas à trouver le sommeil, je décide de repartir, j'arrive au lac d'Anglas au lever du jour, magnifique !! Je poursuis la montée jusqu'à la Hourquette d'Arre où je suis accueilli par un vent à décorner les bœufs, j'entame direct la longue descente vers Gabas. Près de Gabas, le sentier est à flanc de falaise sur une très longue portion, magnifique. J'arrive au CP de Gabas dans l'après midi. Il y a plein de choses à manger ici, mais je me fais quand même un lyophilisé pour alléger le sac. Je commande aussi un sandwich à la boulangerie à coté pour la route. Je file rapidement parce que la route est encore longue et je n'ai fait que 22km.

CP18 – CP19 (Abérouat, km 658)

Ça commence par quelques km de route. Je m'arrête dans une guinguette pour manger une crêpe au chocolat arrosé d'une bière (une belle perte de temps sachant que je suis en retard). Le GR10 offre ensuite une succession de belles vues sur des lacs d’altitude jusqu'au refuge d'Ayous, puis le passage du col. S'en suis une longue descente dans des chemins d'alpage. Je traverse une vallée relativement encaissée, et là misère, un troupeau de montons en plein sur le GR avec deux patous. Aucune façon de contourner, je décide de passer au travers, les patous n'ont pas bougé, ouf !!

Je passe le célèbre chemin de la Mature taillé à flanc de falaise et j'arrive au village d'Etsaut vers 21h30. Je file à l'auberge-gîte de la Garbure, le gîte est plein mais ils me trouvent une petite place à la buanderie, ils ne servent plus à dîner mais ils me mettent à disposition une bouilloire pour préparer un lyophilisé, ainsi qu'un chargeur pour recharger ma powerbank. Je quitte vers 5h du matin après une pause bien longue. J'arrive au CP19 vers midi, je fais les pleins, je mange ce qu'il faut et je repars.

CP19 – BV3 (La Pierre St Martin, km 671)

Sur cette portion le paysage est très minéral avec des chemins de cailloux, un ou deux passages délicats à flanc de montagne. Il faut rester prudent dans ce secteur, là il faisait beau, dans le brouillard ce serait une autre histoire.

Puis arrive le Pas de l'Osque qui est un passage délicat sécurisé par des câbles, je range mes bâtons pour avoir les mains libres pour ce passage. Puis arrivent les pistes de ski de la station, il suffit de descendre pour rejoindre la BV3, j'y arrive dans l'après midi.

J'y retrouve mes amis bénévoles du CP10. Au menu Rougail saucisse et moult choix de dessert. C'est dans une bâtisse bien équipé, j'en profite pour faire un brin de nettoyage. J'avais confié les clefs de mon C8 aménagé à un bénévole à Bagnère de Luchon, il est garé sur le parking de la BV3, j'en profite pour dormir dans un vrai lit.

Je quitte la BV3 vers 4 heures du matin après une pause sans doute trop longue.

BV3 – CP20 (Logibar, km 708)

Je retrouve le GR10 et quelques km plus loin, un gros troupeau de moutons endormis sur le chemin avec sans doute des patous. Je regarde le GPS, je vois qu'il y a un contournement possible par un petit bout de route et une remontée dré dans le pentu, ça passe.

Au début c'est très minéral, je me fait doubler par quelques participants de la T900, ils sont à peu de chose près entre la 5ème et la 15ème place, eux trottinent sur ce terrain, moi j'essaye de marcher vite. Au fur et à mesure de la descente c'est beaucoup plus forestier et le sentier devient gras.

En milieux d'après midi j'arrive à la passerelle d'Holzarté, haut lieu touristique, que de monde.

Encore un peu de descente et me voilà à Logibar vers 17h30. Ici les bénévoles me propose pâtes, eau chaude, etc, …

Il est tôt, je passe un coup de fil aux Chalets d'Iraty et je réserve un lit au gîte. Je prends une bière au restaurant de Logibar et je décolle vers 18h30 pour la montée aux chalets. J'ai perdu une bonne heure qui n'a pas servi à grand chose (je suis toujours en mode touriste)

CP20 – CP21 (Kaskoleta, km 745)

La montée aux Chalet d'Iraty se fait à l'ombre parce que le ciel est couvert. Vers 19h30 je croise un Rasta qui descend, il me demande « tu vas où comme ça ? », je lui réponds « les chalets d'Iraty », il me répond « bon courage en rigolant », je comprendrais plus tard. Je suis arrivé vers 22h sous la farine humide et un brouillard à couper au couteau. J'ai eu du mal à trouver le gardien, on n'y voyait rien, finalement je vois de la lumière à une fenêtre, c'était le gardien entrain de tout fermer et de remballer, cinq minutes après c'était mort. Au magasin j'achète de la bouffe pour le lendemain (croissant, pain, patos, …) Le gardien me fait payer 15 Euros et m'amène au dortoir, en fait je suis seul. Au rez de chaussé il y a une espèce de cuisine avec bouilloire, réchaud, … je me fais un lyophilisé, dans une hiking box il y a toutes sortes de trucs laissés là par des randonneurs, il y a une boite de pâté basque, je la mange. Il y a des douches comprises dans le service, je fais un lavage intégral. Le lendemain matin, petit dej dans la cuisine avec ce que j'avais acheté la veille. Ces chalets d'Iraty c'est vraiment le bon plan pour 15 Euros.

Je quitte les chalets vers 8h, je passe rendre les clefs, la pause a été longue mais réparatrice. Je peine à retrouver la trace.

J'arrive au CP21 en début d'après midi, il est tenu par un couple de Belges (Brunildes est une sacrée cuisinière), c'est un buffet incroyable, ils ont préparé tout un tas de truc de dingue. Je mange un peu de tout.

CP21 – CP22 (St Etienne de Baïgorry)

Je quitte le CP21 assez rapidement, direction St Jean Pied de Port, je pense y passer la nuit dans l'hôtel le plus pourri du bourg, il est tenu par un Anglais imbuvable c'est pour ça qu'il y a toujours de la place, je téléphone, évidemment il y a une chambre de disponible.

J'arrive à St Jean Pied de Port vers 18h, il y a une fête Basque dans le bourg, je pose mes affaires à l'hôtel et je cherche un restau, tout est bondé (sauf cet hôtel), je me rabats sur une pizzeria un peu en dehors du centre, je me couche tôt et le repars vers 4h du matin.


(un panneau vu à St Jean Pied de Port)

J'arrive en haut du col aux lever du soleil et j'arrive au CP22 peu avant midi. Juste avant je me suis arrêté à une boulangerie pour acheter quelques desserts Basques.

Au CP, je mange un peu de tout, pâtes, salade de riz, omelette, … je repars histoire de passer les crêtes d'Iparla de jour.

CP22 – CP23 (Bidarray, km 797)

Les crêtes d'Iparla, c'est pentu, c'est plein de cailloux, il faut compter de 5 à 6 heures pour en arriver à bout. Le temps est couvert, pas de bol, aucune vue sauf devant moi. Je finis par en sortir, Bidarray est juste devant moi à 1,5km, le dénivelé technique est terminé, je suis à l'arrêt sur un sentier totalement plat, le sol est un peu granuleux, je me tourne un peu vite vers un panneau et là un de mes pieds glisse sur les billes de terre, le poids de mon sac me déséquilibre, je tombe, j'entends un clac dans ma cheville droite, une grosse douleur. Je mets cinq minutes à récupérer, ça va un peu mieux, je me traîne à 2km/h jusqu'au CP23.

Au niveau de la cheville il y a une boule de la taille d'un œuf, on essaye la glace, le strap, peine perdue, impossible de faire les 70 derniers km comme ça. L'orga me rapatrie sur Hendaye, le lendemain ils m’emmènent à un centre médical, « arrachement ligament mais non déplacé », en gros le ligament est encore attaché à l'os, on voit que l'os est fêlé, trois semaine d'immobilisation dans une botte de marche, 3 mois d'atèle rigide, je mettrais 6 mois pour un rétablissement total.

Hendaye

Je resterais un jour et deux nuits sur la ligne d'arrivée en attendant les derniers. Ce fut une sacrée aventure.

Un grand merci à l'équipe d'organisation, c'est un sacré chantier d'organiser un truc comme ça, un grand merci aux bénévoles pour leur patience et leur implication. Ceux qui sont sur les derniers CP voient passer les participants au compte goutte, un immense merci à eux.

 

 

 

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