Communauté des sports d'endurance

 

Belfortrail 2023

Situé tout au sud du massif le Belfortrail est une épreuve qui fait référence, réputée autant par se difficulté que par la qualité de ses tracés, renouvelés tous les deux ans. Pour cette douzième édition les organisateurs n'ont pas failli à la tradition et nous avaient concocté un parcours particulièrement velu …

Dans le sas j'ai retrouvé Hubert et Marie Binder , que je n'avais pas vu depuis une éternité et bien sûr Thierry alias Snoopy, de retour après son entorse sur le trail HK. Juste le temps d'un petit selfie, les copains se sont vite échappés dans la nuit et je ne les ai plus revus. Je me suis senti très bien toute la journée, sans coup de mou, l'impression de bien gérer l'affaire. Mais au rythme qui est le mien dorénavant, c'est a dire tranquillou papy. Rien a faire, le moteur ne peut plus faire mieux que pas trop vite. Je dois m'en accommoder.

Comme d'habitude les saltimbanques illuminaient la sortie du village, prémonition d'une journée qui allait nous mettre le feu aux pattes. Des les premiers kilomètres nous étions déjà dans le brutal.
Balayé par à un vent glacial la chaume de Wissgrut n'offrait pas un répit très confortable avant la longue plongée du coté alsacien pour enchaîner sans transition sur l'autre versant en direction de la Fennmat. Les nuages encombraient encore le ciel en arrivant la haut mais on pouvait relancer pour rejoindre le premier ravito au Lochberg. Un bien bel endroit pour se refaire la cerise. Mais je ne me suis pas attardé car j'ai vite senti le froid m'envelopper.

La belle descente sur Sewen était parfaite pour dérouler en profitant de quelques jolis points de vue. Pourtant presque portée de vue, le lac d'Alfed allait se faire mériter après un détour inédit jusqu'au Petit Langenberg. J'ai fini par me repérer en traversant la route du Ballon d'Alsace que j'ai plus l'habitude de monter à vélo, au niveau du petit pont sous Hinteralfed. Là il fallait rester vigilant pour ne pas laisser une cheville dans la caillasse piégeuse sur les rives du lac et de la Seebach . Une grosse montée plus tard nous atteignions le superbe site d'Issenbach au km 32 pour un second ravito salvateur ou j'ai eu le loisir d’échanger quelques impressions avec Teka Téka RunMan , maître organiseur dévoué.  "C'est pas fini" qu'il m'a dit le Thierry.

Il connaît son dossier le boss. Nous n'avions que 9km pour rejoindre le ravito suivant, mais cet enchaînement de taquets était effectivement redoutable, tant en montée qu'en descente !!! Pas question de céder au farniente en passant devant le joli refuge du Boedelen, d’où pouvions découvrir la terrible grimpée à venir et deviner la belle ambiance qui nous attendait en haut, pour un dernier ravito mérité.

 Après ces 40 bornes taillées à la serpe, il était temps de songer à rentrer sur Giromagny.
Sur le chemin du retour l’étang du petit haut a été une très belle découverte avant la délicate descente sur le saut de la truite. Une large piste plate, empruntée dans l’autres sens il y a quelques années, permettait alors de dérouler les cannes jusqu’à Malvaux pour aborder le dernier pétard de la journée. Trois kilomètres sans répit qui m’ont semblés interminables, même s’ils m’ont permis de rattraper pas mal de monde. A défaut de récompense visuelle nous avons retrouvé des sentiers joueurs pour nous ramener par la voie classique du Mont Jean avec cette dernière descente toujours aussi plaisante. J’ai terminé loin mais en relativement bon état, avec un chrono de 9h14, classé 215eme, 5ème M5

Pour avoir connu déjà quelques éditions du Belfortrail, ce nouveau parcours est probablement le plus sélectif. Les sentiers sont toujours très agréables, relevés par quelques sections techniques sans êtres extrêmes, le balisage parfait. Il m’a semblé pourtant que cette recherche frénétique de d+ s’est faite au détriment du visuel, l’aspect sportif prenant le pas sur le contemplatif (notamment du côté des Vosges Saonoises) auquel nous avaient habitués les premières éditions. Dans tous les cas, trois jours après être passé sous l’arche mes jambes n’ont toujours pas oubliées !!!

Merci aux gentils bénévoles qui nous ont permis d’aller au bout de cette belle balade.
Je n’oublie pas que cette journée a été endeuillée et que cela n’a pas d’être facile à "gérer". I
Pensée pour la famille de ce coureur passionné qui a rejoint le paradis des trailers
Merci et bon courage à toute l’équipe du Belfortrail pour la suite.

Superbe reportage  photo sur l'Alsace en Courant. Merci Nicolas     

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