Communauté des sports d'endurance

Vu mon peu de km cette année (un peu moins de 1450), because météo, boulot, famille, je m'étais fixé comme objectif les Boutières, 125km-2295D+, avec la médaille d'or de ma catégorie en prime, cad (comme je suis vieux...) moins de 6h15. Ça me paraissait jouable, vu que la semaine dernière j'avais fait la boucle moins le tronçon St-Félicien-Col du Buisson en 5h20 en touriste, et surtout vu que, pour mes 2 premières Ardéchoise, j'avais fait le circuit en 6h01 la première fois, et 5h35 la deuxième. Bon, c'était il y a 20 ans, et j'ai pris 10 kg depuis, mais avec mon expérience de gestion de course (9 Volcaniques, 3 AVM en 2 jours, 1 Ardéchoise, et un Marmotton) je m'étais dit que ça devrait passer. Ben non, 6h22 au final...

Dans le détail: départ super, col du Buisson avec du peps, descente sur Lamastre très prudente (j'avais le souvenir de ma chute de l'an dernier, et d'ailleurs j'ai fait grincer les disques, ça ne m'était jamais arrivé...).

Montée des Nonières sans problème, arrivée au Cheylard j'ai pris à droite, le faux-plat suivant s'est passé sans encombre, et St Martin de Valamas a été atteint en toute fraîcheur. Je ne m'y suis pas arrêté, mais plus loin, à St Julien Boutières, où le thème cette année était "Daisy Town", avec les Dalton qui nous accueillaient, et un choeur de filles qui faisait du French Cancan. Remplissage de la gourde, et en avant pour St Agrève. Montée toujours un peu pénible, mais comme je la connais par coeur c'est passé crème. Je me suis gavé de charcut au ravito en haut, et j'ai enquillé Rochepaule que j'ai atteint la fleur au fusil, après une descente sur Malleval trajectorisante.

Gavage de quartiers d'orange, et c'est parti pour la dernière montée, précédée de cette descente que je déteste, où la route est étroite et bosselée, quand l'Équipement va-t-il la refaire? Début de montée tranquille, et j'ai mis le 28 pour les 4 kms durs du milieu. Ben, ces kms durs, ils m'ont rincé. Arrivé au col des Grands, qui marque la fin des plus gros pourcentages de la montée, j'étais liquide, et j'ai fini à la ramasse. Je me suis arrêté au ravito de Lalouvesc pour remplir ma gourde avec de l'eau, et en avant pour les 25 derniers kms, d'abord en faux-plats puis bien descendants. Impossible d'appuyer sur les pédales dans le faux-plat, d'habitude je le passe à 30 de moyenne, aujourd'hui je n'étais qu'exceptionnellement à 30.

C'est là que je me suis rendu compte que je n'avais quasiment pas touché à ma 2ème gourde, et d'ailleurs que, contrairement à d'habitude, je ne me suis pas du tout arrêté pour pisser. Aurais-je mal géré la boisson? J'ai vidé la moitié de ma gourde d'eau pure, et à partir du col du Buisson ça allait mieux, mais le déficit de temps était trop important, et même si j'ai fini comme une balle sur les 2 derniers kms remontants de la fin, j'ai raté mon objectif, de 7 minutes... Et en plus j'étais épuisé, je me suis enfilé une bouteille d'Arcens sur le trajet retour en voiture, et à l'heure où j'écris ces lignes j'ai encore soif!

Moralité: il ne suffit pas de s'alimenter, ce que j'ai scrupuleusement observé, il faut boire aussi! Bon, l'an prochain j'espère que j'aurai plus de bornes au compteur, et en buvant et en m'alimentant ça devrait mieux se passer. Sur quel circuit? Ça dépenda de ma forme du moment, Volcanique ou Boutières, on verra : la Volcanique est un sacré défi pour moi, mais les Boutières font arriver plus tôt, on prend moins la chaleur...