L'auteur : BOUK honte-du-sport
La course : Trail Ubaye Salomon - 42 km
Date : 7/8/2022
Lieu : Barcelonnette (Alpes-de-Haute-Provence)
Affichage : 695 vues
Distance : 42km
Objectif : Pas d'objectif
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47 autres récits :
UBAYE TRAIL SALOMON 2022
Et c’est parti pour une nouvelle édition de ce pèlerinage qu’est pour moi l’Ubaye Trail Salomon.
2008 à 2013 (et 2015) : le parcours moyen
2014 : première marque sur le parcours « élite »
2017 : seconde marque, avec participation d’Alba
2018 : troisième marque avortée pour cause d’orages menaçants, avec participation de Noruas
2019 : tout seul comme un grand
2020 : présence des deux Rodolphe mais « victime » d’une insolation donc édition calvairesque
2021 : reprise post-covid, un peu comme 2019 mais avec moitié moins de participants (?)
Et voici 2022 qui sera 2021 « en pire » ! Où sont les gens ?
Je ne suis pas très inquiet pour la forme, j’ai les montées du Haut-Breda dans les jambes et surtout j’ai 6 kilos de moins sur la balance comparé à 2021 (c’est ça de moins à porter !).
Briefing et c’est le départ, avant on partait au début de la rue manuel, puis à la sortie de la rue manuel, et maintenant c’est carrément sur la place de la mairie ! Et j’ai l’impression qu’on est encore moins nombreux que 2021 (c’est possible !). Une peur m’envahit : est-ce la dernière édition ?
Toujours ce parcours que je connais très bien.
Les 5 kilomètres vers Uvernet-Fours passent vite. Je passe devant la maison des parents avec cette année ma chérie qui est levée. Malheureusement je m’aperçois que ma montre n’a plus de mémoire, bim je sais que j’aurai 4 minutes à retraiter du chrono. Les traditionnels panneaux d’encouragement du bowling sont présents. Puis surprise, sur la digue j’entends ma nièce crier en voiture « BOUK » et à la sortie du chemin j’accélère histoire de passer fringuant devant toute la smala !
C’est parti pour l’ascension vers Baume Longe. Les places se figent assez vite. Je suis doublé par deux jumeaux en baskets qui n’ont pas de camelbag ( !). Puis une senior me double mais ensuite bloque tout le monde, je la repasse et plus loin elle filera.
La montée se passe, de toutes façons il faut comme toujours garder des forces pour la suite. Beaucoup de traileurs me passent, seul un gars en rouge reste dans le même rythme que p’tit bouk, quand arrive la montée qui suit Coulenguiou où il coule une bielle et on monte à un groupe de 3-4 avant de basculer.
A peine basculés la féminine nous laisse passer et je file, pour finalement revenir sur la senior du début qui… ne me laisse pas passer, prend un raccourci scabreux et limite me retombe dessus ! Heureusement le lacet suivant elle s’écartera enfin en me disant « merci monsieur », wtf !
Suite de la descente agréable, je reprends des coureurs pas vus depuis le début de la course et me voici au ravito du Villard d’Abas. Petite déception, aucun supporter. En même temps, vu le bordel sur la route les années précédentes je comprends. Par contre (très) grosse surprise au chrono puisque je suis en 2h06 là où généralement c’est plutôt 2h15-2h20 >> ma montre déconnerait-elle ?
Et voici la montée au Col de Cloche. Malheureusement c’est la fin de l’état de grâce et je monte au train, ni plus ni moins. Surprise par contre de voir des coureuses redescendre. Au milieu de la montée un senior me recolle, « tu veux passer », « ah non non » (avec accent marseillais), « oh mais si, ça me stresse ! », « hé, faut pas stresser aujourd’hui quand même » !
On passe le Col de Cloche et surprise, du groupe de 6 qu’on était je file P2. On rejoint les coureurs du 23 kil mais idem, ils ne sont pas bien nombreux. Et la jonction vers le Col des Alaris se fait rapidement.
Là l’ambiance est encore meilleure que les autres années !!! Une sacrée équipe de bénévoles ici !!! Ça donne du peps par rapport à ce qui nous attend pour la suite, les 600-700 d+ vers le Chapeau de Gendarme.
La montée démarre dans la forêt, seul un coureur est devant moi mais je ne le rejoins pas. Derrière ça remonte, puis un couple qui, pourtant, était dans le mal à Cloche mais ça va mieux, on discute, lui est français mais vit au Québec et elle est de Terre-Neuve ! Ils sont subjugués par les paysages, ça fait plaisir !
Un petit message au portable je sais que mon cousin et mon frère sont en haut du Chapeau. Malgré cela le dernier tiers de cette ascension reste terrible, pas une année je n’arriverai à le faire autrement qu’en mode zombie !
En haut la pause s’impose, avec le comité d’accueil, avant de repartir vers le Col du Gyp, qui, même s’il est court, nous sèche toujours autant. Et comme pour beaucoup d’autres éditions je dois me poser 5 minutes au sommet.
Du coup, la suite dans le vallon de Fours est faite tranquillou, personne devant, personne derrière, que c’est étrange. Toujours le fidèle bénévole moustachu sous le Col de Fours, qui en 2018 m’avait annoncé que la course allait être neutralisée.
Remontée au Col de Fours qui passe bien, ensuite c’est la descente sur les pistes du Super-Sauze où j’ai skié cet hiver sans me dire « mais hé ho c’est le parcours du trail » ! Petit combat à trois dans cette descente mais j’arrive à la Rente le premier. Néanmoins je repartirai le dernier, à nouveau un peu déçu de ne voir personne du fan-club !
La suite est, comme souvent, moyenne. On sait qu’on a fait le plus beau, on démarre par le dernier mur du jour. Puis je me traîne au Super-Sauze mais le mode marche est vraiment activé. On traverse ensuite tout un vallon avec un photographe (photos payantes cette année) avant de redescendre franchement vers la fournaise !
Par contre chose étrange qui m’arrive depuis quelques kilomètres : j’ai des crampes ! Moi qui n’en ai jamais ? Et une fois la Conchette traversée, cool un coureur au loin, mais je suis suivi, finalement le suiveur me passe mais je reprends un, les comptes sont bons, mais dans la forêt (finale pourtant), j’ai à nouveau des crampes et la nausée qui apparaît ! Je m’allonge, trois bonnes minutes, perds deux places, avant de repartir en terminer avec cette course.
En bas le long du stade oui ils sont là les fans, et on traverse tous le pont en courant, pardon, en trottinant, eux sont en tongues ( !), au niveau du tennis je peux accélérer un peu, ligne droite devant la sapinière cette fois je revois enfin ma chérie et j’en termine en 7h31, mon 3ème chrono au final, pas si mal !
En conclusion une course mi-figue mi-raisin, il n’y aura pas une édition où tous les voyants seront au vert ! Mais heureux d’avoir une nouvelle fois terminé ce pèlerinage, l’été peut commencer. Et l’idée de départ pensant que c’était peut-être la dernière édition j’étais pas loin de la vérité puisque 2023 reprendrait le parcours d’il y a 12 ans, un retour aux origines, hâte de vivre ça !
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7 commentaires
Commentaire de Noruas posté le 07-09-2022 à 19:26:19
un lecteur !
Commentaire de BOUK honte-du-sport posté le 08-09-2022 à 08:33:44
Bingo !
Commentaire de Philippe8474 posté le 07-09-2022 à 19:28:58
En tout cas, si c'est une course que j'ai envie de faire, c'est bien grâce à tes récits!!
Bravo pour ta course, et la fidélité!
Commentaire de BOUK honte-du-sport posté le 08-09-2022 à 08:34:40
Merci Philippe !
On peut dire pareil de toi, mais à une autre échelle !!!
Toute mon admiration pour ton enchainement estival 2022 :)
Commentaire de Trixou posté le 08-09-2022 à 17:02:30
6kg ! Vas-tu divulguer ton secret sur internet ?
Commentaire de BOUK honte-du-sport posté le 08-09-2022 à 17:11:50
C'est sur ma chaîne twitch ou sur onlyfans sinon je t'envoie un snapchat pour rester dans le flow !
Commentaire de Cedel 3-78 posté le 25-04-2024 à 11:46:28
Un joli récit qui rappelle bien des souvenirs. C'était mon premier trail cette édition 2022, aussi ma première distance marathon. J'en ai pas mal souffert mais le paysage était super. Je suis le très heureux dernier finisher de cette édition :), 9h02 à l'arrivée et passage de la barrière horaire des 32km en 6h58 sur les 7 heures maxi. Quelle aventure c'était ! Merci pour m'avoir permis de me replonger dans tout ça à travers cette lecture.
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