Communauté des sports d'endurance

Premier semi – 11/06/2006 Le Pegasus (Courses de la Liberté) 1hr56’33”

Deuxième semi – 7/10/2006 Semi-marathon d’Argentan 1hr44’51”

Mais voila ! Je savais que j’étais capable de faire mieux !

Il faisait beau, ciel dégagé, pas trop de vent, pas trop chaud. Le départ est dans Le Champ de Foire et c’est idéal pour les coureurs. On stationne la voiture à coté de ‘la piste’ ; la salle où on doit chercher les dossards est au bout de la place et on n’a que se présenter à la ligne de départ !

C’était un travail d’équipe. Nous sommes partis à deux, Annick Blanchard et moi. Elle voulait battre son record, moi je voulais simplement descendre en dessous du seuil de 1hr 45’. Elle, toujours modeste, ne croyait pas qu’elle pouvait faire 1hr45’ mais était d’accord pour la tentative !

Le départ d’une course comme celle-ci est toujours assez technique si on n’est pas entre les élites. J’ai failli mettre Annick par terre dans le premier kilomètre quand je cherchais un peu de place dans le peloton. Nous avons réussi de nous en sortir et bientôt nous nous sommes trouvés sur les routes rurales du parcours. Nous avions accumulé une avance d’à peu près 10” (sur notre plan) après 2 kilomètres et rattrapions les meneurs d’allure (ballons jaunes) de 1hr45’.

Seul, on double des autres coureurs assez facilement mais à deux c’est plus difficile, - surtout sur les petites routes comme celles-ci. Derrière les ballons jaunes, il y avait un embouteillage et il fallait attendre le 5eme kilomètre pour le passer. Déjà une minute d’avance sur le plan de course ! Les ballons jaunes bien derrière. "N'oublie pas de boire un gobelet d’eau au ravitaillement".

Les 5 kilomètres suivants ne présentaient pas de grandes difficultés sauf quelques petits faux plats pour nous faire travailler et enfin nous sommes rentrés dans la Forêt de Petite Gouffern – quel plaisir ! Le chemin était en très bon état malgré la pluie de cette semaine et dans l’ombre des arbres il était possible de courir assez vite. Pour moi, au moins, 4 kilomètres de bonheur. Annick a trouvé la bosse à kilomètre 13 assez dur et je me suis trouvé seul (façon de parler). J’ai gagné beaucoup de temps dans les bois et avais une avance de 5 minutes à la sortie. "N'oublie pas de boire un gobelet d’eau au ravitaillement".

Et c’est là, dans le 16eme kilomètre que j’ai eu les premières crampes. Je ne sais pas quoi faire, mais j’ai souvent un problème de crampes dans les mollets après 15 kilomètres. Rien à faire, - ralentir, changer de foulée afin de travailler les mollets davantage, boire, boire, boire.

Heureusement que j’avais une telle avance sur mon plan parce que je la voyais en train de diminuer rapidement. Moins que 5 kilomètres à faire. Reste cool ! J’imaginais ce que ça représente, 5 kilomètres. Un échauffement ! Et après c’était 4 et après ça encore, il n’en restait que 3 et puis 2. Un copain m’a rattrapé et nous avons discuté un peu. Lui dans son premier semi et à priori tout va bien pour lui. Je l’encourage et il se presse vers l’arrivée. Moi aussi, j’accélère un peu. Vas-y, tu peux le faire. 1hr 45’ est toujours possible. Dernier virage, 200 mètres avant l’arrivée. J’entends mon fils jurer quand l’appareil de photo qu’il tient pendant tout ce temps ne fonctionne pas. Je cours, je cours et je traverse la ligne en 1hr 44’51”.

Je me retourne pour voir si Annick est là. Elle arrive quelques secondes plus tard (1hr 45'26"). Elle a battu son record. Pari gagné.

Il fait beau en Normandie !:)
A 1,5km de l'arrivée