L'auteur : Shoto
La course : L'Enduro pédestre des Sables - 14 km
Date : 19/8/2017
Lieu : Agon Coutainville (Manche)
Affichage : 1388 vues
Distance : 14km
Matos : Chaussures Salomon speed cross 3 et GO PRO
Objectif : Balade
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Un traileur parmi les athlètes
Etant en vacances sur la côté normande près de Coutainville dans le cotentin (Manche), en vue de ma préparation de mes trails de rentrée (l'impérial Fontainebleau 40 km et l'intégrale des Causses (Templiers) 64 km), je me suis inscrit à la 36ème édition de l’Enduro pédestre des sables, petite distance de 14 km bien sympathique à forte dominante course sur le sable.
Cette course est régionalement bien connue et connait depuis de nombreuses années une belle affluence avec une tête de liste élite bien rapide, des noirs africains professionnels ou semi-pros qui viennent probablement chercher ici une petite notoriété ou une prime de course.
Ici à Coutainville, les fortes marées permettent un retrait assez lointain de la mer, ce qui permet à l’enduro de faire courir les runneurs à marée basse sur le sable … bien mouillé. Quelques kilomètres en ligne droite dans le sable à suivre la côte puis on monte dans les dunes pour traverser un petit bois de sapins bien sympathique. Passage devant un petit phare mignon pour rejoindre la pointe d’Agon et sa belle vue sur le havre de Régnéville où la mer serpente dans la terre au mileu des glinettes et des moutons de pré-salé. Puis on rejoint la plage pour une dernière belle ligne droite de retour vers Coutainville. Là, çà se corse … car on a le vent de face … et quand le vent souffle en Normandie … et bien, il souffle !
La course existe aussi en version 7 km cette année (3 km pour les pitchounes). L’année dernière les organisateurs avaient proposé une version plus courte 11 km (sauf erreur) pour les femmes avec un 14 km pour les hommes … personnellement, je ne pense pas que cela soit une bonne idée de réduire la distance pour Mesdames. Vu le niveau actuel des femmes en course à pied et notamment en trail, la distance longue ne fait plus peur à beaucoup de coureuses !
Nous partons à presque 1 000 runneurs avec les coureurs du 7 km qui bifurquent au bout de 3 km sur la plage.
Départ cette année sur la plage sous une arche gonflable directement installée sur le sable alors que la mer vient juste de se retirer.
Départ rapide, voire très rapide derrière un 4X4 ouvreur … et là je suis surpris par la bestialité de certains participants … coups de coude, coups de genoux … bousculade et surtout sans s’excuser. Lors de mes départs habituels en trails, je ne suis pas habitué à ce genre de comportement. Est-ce dû à la présence de nombreux clubs d’athlétisme que l’on reconnait par leurs maillots et qui sont adeptes de la « guerre sur piste » pour décrocher un classement ? Bizarre ! Je suis un traileur docile et bucolique au milieu des athlètes guerriers . Heureusement, mon mètre 81 et ma carrure (sans être musclor) me permettent de rendre la monnaie de la pièce à certains. Tant pis pour eux. Mais çà gâche un peu ce départ que je juge « pathétique et foireux » en comparaison à mon départ euphorique aux avant postes du Marathon du Mont Blanc à Chamonix en juin (voir ma vidéo sur mon profil Kikou) où je n’ai pas vu de bousculades. Pourtant nous étions bien plus nombreux et je partais avec les élites dont Kilian Jornet et les amateurs les plus rapides ... en comparaison de l’athlétisme, le trail serait-il une discipline de gentlemen ? … désolé mais je fais un peu de provoc gentillette .
Départ donc assez rapide, nous partons vers le nord puis petit virage à 300 mètres pour partir vers le sud direction la pointe d’Agon.
Très vite, nous passons dans les petits ruées d’eau de mer peu profonds mais qui mouillent bien les pieds. Cette année, nous avons des puces électroniques sur les chaussures pour une prise de temps de course plus efficace. Cà ne craint pas l’eau de mer ?
Les pieds sont trempés mais au mois d’Août en Normandie … çà le fait bien ! surtout avec mes Salomon de trail qui accrochent bien. Température un peu inférieure à 20°C, temps nuageux et un peu venteux au départ. Idéal pour moi.
Il est très sympathique de dérouler sa foulée sur cette plage avec à ma gauche la belle jetée de la ville de Coutainville et surtout à ma droite la mer (au loin). Nous déroulons au milieu d’une haie d’honneur car il y a sur les 2 premiers kilomètres beaucoup de supporters en famille.
Agréables sensations de course, la file de coureurs s’étire vite et il n’y a pas ici de goulets d’étranglement ... contrairement à des trails montagne ! il faut dire qu’il y a de place sur la plage ! on pourrait même courir à 20 de front !
Dénivelé quasi nul (D+ 40 m).
Je me fais plaisir sans forcer, mon but n’étant pas de faire un chrono mais de tester mes sensations de course sur le sable. Il est agréable de chausser un dossard avant les plus grosses compétitions.
A 3 km, les coureurs du 7 km font demi tour et nous re-passent devant pour revenir vers Coutainville. Je prends plaisir à filmer avec ma caméra portative les 1ers qui galopent en sens inverse … beaucoup de clubs d’athlétisme, des avions de chasse !
Nous rejoignons la cale ensablée des moulières à 5 km pour monter dans les dunes … certains peinent dans la montée … pourtant le dénivelé est faiblard … je profite de mon entrainement trail montagne pour doubler un peu en montée.
3 ravitos en eau sur l’ensemble de la course. Pas de solide. Ici, les organisateurs n’ont pas encore adopté le gobelet écologique personnel… dommage car avec le vent, les gobelets plastiques jetés à terre s’envolent dans les dunes Pas écologique du tout. Heureusement, comme dans de nombreuses courses, les bénévoles sont au top et s’empressent de courir après les gobelets récalcitrants
Lors du passage dans les dunes, je cours derrière un sexagénaire qui court pieds nus … vive la mode ultra minimaliste celui-là n’aura pas d’ampoules de chaussures à l’arrivée et ne sera pas gêner par du sable dans les pompes ! Vu les petits cailloux sur le sable de la plage et les épines de pin dans les dunes, il doit quand même avoir une sacrée corne sous la voûte plantaire !
Passage très agréable dans la petite forêt de pins. La piste s’est resserrée mais à ce stade de la course, les coureurs ont presque le même rythme et nous déroulons ensemble sans se gêner. Le sol est un peu inégal, quelques bosselettes et des alternances de sable et de terre herbeuse qui me plaisent … un traileur aime la variété des supports de course
Nous passons devant le petit phare rouge et blanc de la pointe d’Agon avant de passer sous un portique douche en eau où des bénévoles nous offrent des éponges pour nous refroidir. Merci les organisateurs et les bénévoles ! …. Ceci dit, avec une température avoisinant les 20°C, personnellement je n’ai pas vraiment éprouvé le besoin de me rafraichir.
A la pointe d’Agon, la belle vue est dégagée sur le havre de Régnéville, je profite de filmer les coureurs et les voiliers au mouillage (à sec puisque la mer s’est retirée), puis nous bifurquons plein Ouest dans un sable bien mou pour rejoindre la plage à 600 mètres … ce passage est un peu dur dans le sable. La foulée se raccourcit et les tendons forcent. Les rythmes ralentissent, les souffles sont saccadés.
Le vent est désormais de biais / face Nord Ouest venant de la mer. Je me rends compte que nous avions le vent de dos et que la vitesse relative avait jusqu’à maintenant annihilé l’effet du vent. Maintenant cela change tout car le vent souffle relativement fort. Je choisis la stratégie du runneur tactique en m’abritant derrière un groupe de coureurs dans le vent.
Pris de remord et sans sentir de fatigue particulière, je décide 2 km plus loin de changer de place, prendre le relais et d’affronter le vent pour protéger mes camarades de course.
Un des coureurs crache par terre … sans tenir du compte du vent … son collègue de droite se prend le crachat à angle droit sur le short ! Il s’excuse …
Le retour en ligne droite me permet de rattraper des coureurs. Mon entrainement intense de ces dernières semaines vélo et course ont amélioré sensiblement ma VO2 Max et je me sens très à l’aise. Sans forcer (je ne veux pas réveiller mes blessures du genou et de mon talon droit), je prends beaucoup de plaisir à dérouler une belle foulée sur cette partie retour.
Le public et les bénévoles nous encouragent vivement et chaleureusement. Très sympa.
L’arrivée se fait après avoir gravi la plage, partie très labourée par les nombreux coureurs précédents, sur un sprint sur la place du Général de Gaulle. Le public est nombreux et enthousiaste. Un bon ravito solide d’arrivée.
Je regarde mes pieds et mes jambes à l’arrivée … bel état entre l’eau de mer et le sable !
Le 1er termine en 45 mn (18 km/h). Je termine en milieu de peloton en 1h13 (426ème sur 879). Le dernier terminera en 1h44.
En bref :
Belle course que je recommande malgré les bousculades du départ.
Bien organisée. Merci les organisateurs et les bénévoles.
Vivifiante … oxygénation garantie avec le vent et le grand air frais normand … on n’étouffe pas sur cette course ! Plein les yeux et plein des poumons !
Une version plus longue serait aussi appréciable en option ... un 25 km avec un passage dans l'arrière pays ?
A faire.
Mon profil de course GPS : https://www.relive.cc/view/g13813528463
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2 commentaires
Commentaire de Mustang posté le 27-08-2017 à 16:39:17
Oui, une vraie belle course estivale ! Effectivement, il y a de la bousculade après le départ dans la montée étroite de la rue principale vers la cale ! Cela dit, quel plaisir de courir sur le sable mouillé.. parfois traîtreusement mou et ce vent eu retour !!!
Commentaire de Shoto posté le 28-08-2017 à 07:35:08
Merci Mustang pour ton commentaire. Le vent est en effet un facteur à ne pas négliger sur cette belle course estivale.
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