Récit de la course : Lyon Urban Trail - 36 km 2016, par Khioube

L'auteur : Khioube

La course : Lyon Urban Trail - 36 km

Date : 10/4/2016

Lieu : Lyon 01 (Rhône)

Affichage : 2975 vues

Distance : 36km

Matos : Mizuno Sayonara, t-shirt de la Nuit des Cabornes !

Objectif : Faire un temps

6 commentaires

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2016, un très grand cru !

Bien que les éditions se suivent et se ressemblent en grande partie, chaque course est unique et mérite son petit récit, ne serait-ce que pour servir de pense-bête. Une fois n'est pas coutume, je ferai simple et économiserai ma prose pour le récit de la Marathon Race dans quelques semaines (et d'autres excellents récits du LUT 2016 ont déjà été postés avant le mien).
Comme l'année dernière, j'aborde le LUT avec une préparation moyenne (allez, soyons honnêtes, comme à peu près toutes mes courses). Je n'ai pas vraiment fait de coupure depuis la Saintélyon en relais, mais j'ai eu une ou deux semaines d'interruption pour cause de maladies diverses, à environ J-30. Malgré ma forme moyenne, je me fixe pour objectif de courir à 10km/h - ce qui, vu mon niveau en côtes, implique forcément de mettre la gomme sur le plat et les descentes !


Je retrouve mes acolytes habituels, Tom et Clément, pour un rapide échauffement. Il fait vraiment frais, on se demande comment avant chaque départ ce qu'on fait là un dimanche matin, à se geler les miches. Mais ils annoncent un temps radieux, on sait bien que l'on ne va pas avoir froid longtemps, soyons patients.

Clément se place aux avants-postes (il fera un top 40, l'animal), je suis un peu plus loin dans la première vague avec Tom (juste derrière Reg, d'ailleurs). Le départ est donné, je décide de suivre Reg, Tom est un peu plus loin, on se retrouvera à l'arrivée. Le rythme est soutenu mais me convient plutôt, je n'ai pas trop l'impression de tirer sur la corde dans les premiers hectomètres. Après un petit tour à la Croix-Rousse on se retrouve à Saint-Paul, je suis toujours dans les foulées de Reg, je me décide à le saluer avant qu'il ne soit trop tard : avant même d'être arrivé à Nicolas de Lange, je sens bien qu'il est bien plus léger et rapide que moi en côte (ce qui est tout sauf une surprise).


En retard à la messe...


Je tâche de le garder en ligne de mire, je dois avoir au plus une minute de retard sur lui au moment où on arrive au premier ravitaillement. J'ai décidé de gérer au maximum les côtes et de relancer sur le plat, ayant constaté que je suis généralement plus rapide dans ces portions que les coureurs de mon niveau en trail. Ca me réussit plutôt pas mal, puisque lorsque je retrouve (avec surprise et grand plaisir) Arclu et Lalan à l'esplanade Litchfield, je pointe environ à la 115e place. C'est mieux que ce que je pensais, je n'ai pas spécialement l'impression d'être en surrégime, mais je sais aussi que je ne vais pas tenir 35 km à cette allure.
Le petit tour à Sainte-Foy continue, je suis doublé par une féminine assez impressionnante du côté des Génovéfains, à laquelle je m'accrocherai pendant quelques kilomètres. J'ai un petit souci technique qui m'agace un peu : dans les descentes, j'ai les orteils qui viennent taper le bout de mes chaussures (les Mizuno Sayonara), ce qui m'oblige un peu à mettre le frein à main alors que ce sont justement les parties où j'aime le plus lâcher les chevaux. Cela n'a pas un gros impact sur le chrono, mais c'est un peu frustrant ! J'arrive à la Sarra en 125e position, j'ai encore la forme, je constate que mon approche "minimaliste" de l'hydratation fonctionne plutôt bien (je suis parti avec une gourde à la main).Ogo est en haut de la piste, je suis content de le voir, moi qui pensais qu'il était déjà en train de traverser les Etats-Unis...

L'arrivée en masse des coureurs du LUT 23 (les premiers me doublent sur la passerelle des hauteurs) ne me perturbe pas trop, je suis préparé psychologiquement à me faire dépasser pendant tout le reste de la course.

Les difficultés commencent au moment de redescendre sur les Quais de Saône pour attaquer la deuxième moitié du parcours. Je commence à peiner dans les montées, y compris quand elles sont très roulantes. Sans pour autant lâcher mentalement, je me dis que je suis allé vite dans la première moitié, que j'ai bien capitalisé et qu'il est normal que je rétrograde au classement. Je m'accroche néanmoins, je constate que le fait de bien connaître le parcours est une aide précieuse, en particulier lorsqu'arrivent les grosses difficultés de Caluire. Je sais que je peux prendre mon temps parce qu'une portion plate de 2 ou 3 kilomètres m'attend, j'en garde donc sous le pied pour récupérer ceux qui se seraient un peu trop "donnés" dans les côtes.
Arrive enfin le ravito de Montessuy, où je décide de faire une pause (rapide mais salutaire). J'ai perdu une cinquantaine de places depuis le Fort de Vaise, sans grande surprise : je suis alors 184e. Je sais que le plus dur est fait, mais c'est quand-même dans la douleur que je me tape les dernières montées, d'autant plus qu'il commence à faire bien chaud ! Comme tout le monde, les escaliers de Coquillat sont un supplice, même si je suis loin d'être aussi mal en point que d'autres. Arrivé en haut, je lâche enfin les chevaux, je sais que j'ai suffisamment de jus pour attaquer dans les derniers détours des pentes, je franchis la ligne d'arrivée au bout de 3h37, à la 190e place.

Plusieurs motifs de satisfaction, même si je n'ai pas réussi à atteindre l'objectif des 10km/h. Je n'ai gagné que 7 minutes par rapport à l'an dernier, mais un nombre considérable de places au classement. J'ai bien géré mon effort, physiquement et mentalement, même si ma dégringolade au classement donne l'impression du contraire : la première moitié du parcours, très roulante, m'était particulièrement favorable, il aurait été dommage de ne pas en profiter. J'ai toujours des progrès à faire en côte, mais j'y travaille durement en ce moment ! Pour les chaussures, j'ai pu constater que je suis bien plus à l'aise avec mes Sense Mantra mais vu leur faible drop elles me flinguent bien trop vite les mollets pour que je les utilise sur des formats aussi "longs".
Et puis ce sera la dernière course où je tourne à l'eau claire, j'ai enfin trouvé une boisson d'effort qui me convient et je suis sûr que ce sera bénéfique à long terme, même si je n'ai pas de problème de "mur", de crampes ou autre.

Allez, place à la Marathon Race maintenant, c'est une autre paire de manches !





6 commentaires

Commentaire de Trixou posté le 03-05-2016 à 17:42:01

Preums !
Une bonne course est une course bien gérée, et là c'est tout bon (sauf l'eau clair... ;o)
Bonne prépa MR et si pour travailler le D+ tu envisages de faire des boucles UBS le soir préviens moi.

Commentaire de Khioube posté le 04-05-2016 à 08:51:46

Merci Gilles ! Si toi aussi tu penses que courir à l'eau claire ce n'est pas une bonne idée, alors j'espère percevoir la différence lors de mes prochaines aventures... Merci pour les encouragements, en ce moment je cours principalement la journée, mes chers étudiants étant en "révisions". Mais je te tiens au courant si je vais faire une sortie tardive !

Commentaire de Spir posté le 03-05-2016 à 19:29:15

Ah, ben on est arrivés quasiment dans les mêmes eaux avec une gestion de course diamétralement opposée ;) On a du se croiser dans les derniers km...
Belle course et récit sympa !
Au plaisir de se recroiser un de ces 4 !

Commentaire de Khioube posté le 04-05-2016 à 08:55:33

Merci ! J'ai lu avec grand plaisir ton récit et je m'étais effectivement fait la remarque que nos deux courses étaient très différentes. Visiblement Lalan et Arclu ont bien fait de t'engueuler au premier ravito, ça a payé ! Belle course, en tout cas, félicitations, il ne nous reste plus qu'à descendre sous 3h30 l'an prochain !
Au plaisir !

Commentaire de Arclusaz posté le 09-05-2016 à 23:10:42

toi, de toute façon, t'as pas besoin de t'entrainer sérieusement, c'est pas juste !
La Marathon race, c'est tout plat, tu vas aimer.........

Commentaire de Khioube posté le 19-05-2016 à 19:44:24

Aargh, disons que mon modèle est une tortue qui court pour le plaisir... ;)
Là, attention, j'ai bien travaillé en avril et mai, on verra dans 10 jours si cette préparation nouvelle me convient ou non ! Et effectivement, bon, on part du lac et on arrive au lac, j'en déduis donc que la Marathon Race est une flânerie au bord de l'eau...

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