Récit de la course : North C Trail - 31 km 2016, par Rag'

L'auteur : Rag'

La course : North C Trail - 31 km

Date : 5/3/2016

Lieu : coxyde (Belgique)

Affichage : 1993 vues

Distance : 31km

Objectif : Balade

12 commentaires

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Pas d'autre récit pour cette course.

Au Nord, il y avait les cor(d)ons... dunaires

 

« Avec la mer du Nord pour dernier terrain vague,
Et des vagues de dunes pour arrêter les vagues, »

Qui mieux que Brel a chanté les Flandres ?

Qui mieux que le Grand Jacques pour traduire  ce paysage au relief si particulier ?

Qui mieux que moi, le Rag’, pour vous relater le déroulement du NorthCtrail© 2016 ?

C’est de manière fortuite que j’ai eu vent de cette épreuve belge à quelques dizaines de kilomètres de mon domicile flamand : à la recherche de nouvelles traces GPS sur le site Trace de Trail (je ne touche aucun royaltie), je m’intéressai à 4 tracés estampillés NorthCtrail©. De fil en aiguille, ou plutôt de lien en lien, j’atterris sur le site de l’épreuve et pus apprécier une nouvelle fois le savoir-faire belge en matière d’organisation sportive : site au poil, inscription à la carte et organisation pragmatique. Depuis que je m’adonne aux douces joies de la course à pied sur chemins et sentiers plus ou moins balisées, autrement dit le « trail », je répète souvent que les plages et dunes du Nord sont LE terrain propice à la course à pied en milieu naturel et que la spécificité de ce type de relief (même faible en D+) doit être un argument pour attirer les coureurs de France, de Navarre et de Belgique a fortiori. C’est pas avec un point culminant à 176 mètres au beau milieu d’une étendue aussi plate que l’encéphalogramme d’un téléspectateur de D8, que l’on risque de conquérir le cœur des trailers shootés au D+ !

Les dunes de Flandre en hiver, c’est un peu comme votre vieille mémé presque centenaire : c’est froid, c’est mou, ça pique et ne suscite, a priori, aucune envolée lyrique à leur évocation. Et c’est là que l’on se trompe (comme Babar) : les dunes qui ceignent  la mer du Nord ont gardé un aspect sauvage dont peu de biotopes français voire européens peuvent se targuer. Du côté français en particulier, aucune exploitation agricole, forestière ou commerciale n’est venue dénaturer ou défigurer ces formations géologiques ; on peut s’y promener – et s’y perdre – sans rencontrer manifestations d’activités humaines, mis à part le sentier sur lequel l’on se trouve. Et encore… Quelques-unes de mes connaissances peuvent témoigner que les sentiers et moi, ça fait deux et que plus la sente se fait improbable, plus une irrésistible envie de m’y vautrer me submerge.  Tout ça pour vous dire que, loin d’être monotone, ce relief recèle un potentiel fortement sous-évalué.

Ayant opté pour le parcours de 31 km plutôt que celui de 50 – préparation marathon d’Anvers oblige – j’arrive vers 10 h à Koksijde, station balnéaire qui n’est pas sans rappeler notre Touquet : de nombreux quartiers résidentiels où les plus modestes des habitations feraient passer ma douce demeure pour un abri de jardin. Je trouve à me garer à quelques centaines de mètres du départ et du barnum où les dossards sont remis. Arrivé sous le chapiteau qui a été dressé sur la digue face à la mer, je repère les lieux : table de remise des dossards, tableau d’affichage avec liste des inscrits sur les différentes distances et tracé des quatre parcours proposés (de 11 km à 50 km). Par acquit de conscience, je vérifie que mon nom se trouve bien sur la liste du 31… Bizarre, je ne m’y trouve pas. Sans paniquer, étant donné que j’ai reçu la veille un SMS qui me rappelait mon numéro de dossard ainsi que l’heure de départ de la course (quand je vous dis que l’organisation est aux petits oignons), je poursuis mes recherches et trouve mes nom et prénom inscrits au bas de la liste : j’ai interverti nom et prénom et, ce dernier, débutant par un y, tout s’explique. Distribution du dossard, d’un maillot estampillé au nom du sponsor et d’un gobelet pliable ? écrasable ? comprimable ?... facturé 2€ mais ô combien utile vu qu’aucun récipient ne sera fourni lors des ravitaillements. Même si je possède déjà une belle collection de gobelets « réutilisables », la possibilité d’en acquérir un qui ne bringuebalera pas intempestivement et sera aisément escamotable n’est pas sans me plaire.

Malgré les nombreux coureurs qui sont attroupés çà et là, je ne m’attends pas à croiser quelque connaissance car très peu de compatriotes sont inscrits, il faut dire qu’aucune publicité n’a franchi la frontière bien que le grand parcours s’aventure dans les dunes Dewulf et Marchand en France. Comptez sur moi pour en faire dorénavant la promotion !

Après m’être réfugié dans mon véhicule et m’être soigneusement apprêté, j’attends 10h35 pour m’élancer sur la plage et m’échauffer, me dérouiller les articulations. La préparation marathon que je suis actuellement me fatigue quelque peu certes mais n’entame en rien ma motivation. Afin de ne pas hypothéquer la suite des festivités post-marathon d’Anvers, je compte courir en me fiant à mes sensations tout en ayant un œil sur le cardio. Quelques centaines de mètres parcourus, une poignée de minutes d’assouplissements, un petit pipi et voilà me faufilant sous l’arche de départ parmi les 310 coureurs et coureuses, j’opte pour un départ en queue de peloton afin, d’une part, d’éviter de calquer mon rythme sur des coureurs trop rapides pour mon potentiel, et d’autre part, de voir des dizaines de coureurs me dépasser dès les premières difficultés. À ma grande surprise, je croise une tête connue en la personne de Pascal alias Idec59. Nous échangeons quelques nouvelles, habitués que nous sommes aux épreuves des Flandres.

11h00, le départ est donné et la masse de coureurs s’élancent sur l’estran. Le tracé prévoit quelques kilomètres sur la plage direction La Panne avant de nous enfoncer dans les cordons dunaires. Le temps est au beau fixe, grand ciel bleu, vent léger et température fraîche, des conditions idéales pour affronter la surchauffe inhérente aux efforts dans le sable mou des dunes. Pendant près de deux bornes Pascal et moi parlons « course à pied » et bien vite, naturellement, j’adopte mon rythme de confort sur ce genre d’épreuve (150 bpm et 6’/km). Nos allures respectives ne concordant pas, je salue Pascal et entreprend une lente remontée de la file de coureurs qui épousent alors la fine dentelle de vaguelettes mourant à quelques mètres de ce myriapode multicolore.

Le tracé nous amène dans le massif dunaire de La Panne, à deux pas du « Sahara belge », vaste étendue de sable où la végétation se fait rare et le sable mou. Début 2010, j’y avais emmené quelques Kikoureurs à l’occasion d’un OFF mémorable.  Question environnement, argousiers et pruneliers délimitent les sentiers sinueux, et il n’est pas recommandé de courir « à la corde » au risque de subir lacérations douloureuses des mollets et irrémédiables accrocs dans les textiles ; la piste sur laquelle nous déambulons est constituée de sable et d’humus, cette surface mixte des dunes littorales, ainsi que les sous-bois humides du Cantal, demeurent pour moi les terrains les plus agréables pour courir : étouffement des bruits de semelles et amortissement de ma foulée pachydermique, j’ai la douce impression de courir sur un nuage, de caresser  le globe terrestre de mon 48 fillette. Durant les 16 kilomètres suivants nous vadrouillons de bois en bois, entre les quartiers résidentiels de la côte belge, nos voisins Outre-Quiévrain ayant beaucoup moins de scrupules lorsqu’il s’agit de bétonner le littoral  alors qu’une bonne partie de notre Côte d’Opale est depuis de nombreuses années classée NATURA 2000, préservant ainsi ces étendues naturelles de la gangrène immobilière. Ceci dit, je conçois qu’il soit trèsagréable, donc très recherché, de bâtir un chez-soi dans cet environnement.  Néanmoins, la préservation d’espaces naturels ne souffrant d’aucun compromis, la sanctuarisation du milieu dunaire reste l’unique garant de la protection de ses faune et flore.

Depuis le km2, je suis en mode Pac-Man, mon allure de sénateur me permet de rattraper de nombreux(ses) coureurs(ses) et la motivation d’avoir régulièrement un mini-objectif en ligne de mire ajoute à cette épreuve un aspect ludique qui n’est pas sans déplaire à mon ego. Je dépasse, je double, je rejoins, j’accompagne, sans forcer le rythme, je gère ma course et accumule de la confiance quant à la réalisation d’objectifs futures ainsi qu’à la progression inhérente à la préparation Marathon que j’entreprends depuis près de 4 semaines. Même si je ne suis pas d’un naturel extraverti, j’aime échanger quelques paroles avec mes congénères d’un jour, cependant la barrière de la langue ne me facilite pas la vie, mon Flamand se limitant à quelques formules courantes de politesse et, évidemment, des jurons ou insultes… Après m’être misérablement fracassé, à plusieurs reprises, contre le célèbre « mur de la langue », je décide de me limiter à quelques borborygmes ou gestes intelligibles que n’importe quel primate pourrait interpréter.

Je désire maintenant aborder une facette de la course à pied (du bouffeur de bitume au  boulimique du dénivelé) : les déchets et plus particulièrement les gels. Depuis que j’ai rechaussé les groles et les tenues chamarrées des couleurs du bol alimentaire de Gérard Depardieu un soir de cuite, j’ai pris la décision d’agir et, plutôt que de pester sempiternellement contre les gros porcs et grosses truies qui se délestent sans vergogne de leurs déchets alimentaires sur les routes et chemins qu’ils empruntent mais qui ne se débarrassent ô grand jamais de leur cynisme, déclarant sans sourciller « j’aime courir dans la nature parce que j’aime la nature et que c’est mieux pour mon corps » tout en semant derrière eux/elles berlingots et emballages, [cette phrase étant un peu longue, j’invite le lecteur à reprendre sa lecture du début, histoire de récupérer la proposition principale], j’ai donc pris la décision de ramasser tous les berlingots de gel énergétique (mais pas suffisamment pour fournir assez d’énergie à l’effort conséquent qui consiste à garder en main ou en poche la susdite cochonnerie et la jeter dans une poubelle) qui se trouveraient sur mon chemin. Sur des trails de cette distance, je récupère en moyenne une douzaine de berlingots dont 1/6 sont inutilisés (ah, maladresse…) dont je me débarrasse à l’arrivée ou consomme en route, me nourrissant de ce que la Nature (maladroite de certain(e)s) veuille bien m’offrir. Oh que c’est joli ! Le bilan du North C Trail s’élève donc à 15 berlingots (3 encore pleins) et un emballage de barres de céréales. À l’arrivée, je j'ai donc vidé la mini-poubelle attachée à la ceinture ventrale de ma poche à eau et, à ma grande gêne, j'ai constaté que le contenu résiduel de cette douzaine de gels (presque) vides avait copieusement souillé le côté avant droit de mon short noir. Cette substance collante et luisante maculait une partie non négligeable de ma cuisse droite et j'ai prié pour que personne ne s’en aperçoive… Tenter d’expliquer à une Flamande effarouchée l’origine de cette poisse ne m’enchantait guère.

Cependant, les porcs et truies (et quelques maladroit(e)s) sont beaucoup plus nombreux(ses) qu’il n’y parait ! Même si j’ai réussi à ramasser cette quinzaine de berlingots, il est inquiétant de constater que les petits opercules qui scellent ces derniers sont jetés avec d’autant plus de facilité qu’ils sont quasi-invisibles (mais pas inoffensifs) pour qui n’y prête pas attention. Et là, on ne parle pas de 15 ou 20 exemplaires, je suis sûr d’avoir vu plus de deux cents de ces petits bouts de plastique blanc. Quelle honte ! « Pas vuS, pas pris… » . Ce constat est le même sur toutes les courses auxquelles je participe, il suffit d’y prêter attention. Alors, à bon entendeur salut !

Revenons à nos moutons et à la course en elle-même : comme je vous l’ai décrit précédemment le parcours bosselé… « dunelé » a été  très roulant pendant 20 bornes et ce ne sont pas les quelques courtes portions de sable mou qui entament ma moyenne de 10km/h, je découvre même qu’il est plus efficace de trottiner dans les courtes côtes sablonneuses. Marchez lentement comme un chameau et chacun de vos pas voit le sable se dérober sous vos pieds (pas d’bol, personne n’a encore inventé la Camel Running, le Camel Toe n’étant ici d’aucune utilité, mesdames), courez à petits pas comme un cabri du Sahara (ne cherchez pas, ça n’existe pas. Mais visualisez le truc) et ce putain de sable n’a pas le temps de fuir vos appuis ! Ah ah ah, je t’ai eu, sable fourbe ! Les dix derniers kilomètres sont plus éprouvants : nous nous retrouvons à longer la plage sur le premier cordon dunaire, enchaînant courtes montées et descentes dans le sable exclusivement mou. Autant vous dire que ma vitesse moyenne baisse, évoluant inversement proportionnellement à ma fréquence cardiaque plus proche alors des 160 bpm… Les courbatures musculaires que je vais endurer les jours suivants trouvent leur origine dans ces quelques kilomètres finaux. Heureusement, mode Pac-Man toujours sur ON, je persiste dans ma remontée régulière au classement. Ajoutez à cela que je ne m’arrête à aucun ravitaillement, ma ceinture abdominale me préservant de toute fringale pour au moins 15 jours de diète, j’espère que le bilan chronométrique et que mon classement à l’arrivée sera honorable.

Finalement, je boucle ces 31 kms en 3h08, à la 148ème place/300 (2ème Français sur 7 au départ…), sous un tonnerre de non-applaudissements. L’objectif principal étant de découvrir les dunes du côté belge tout en gérant intelligemment cette trentaine de kilomètres afin de ne pas (trop) rendre caduque la préparation marathon entamée quatre semaines plus tôt. Satisfait à plus d’un titre, je recommande à mes lectrices et lecteurs cette épreuve qui pourra convenir à tous, des novices aux plus aguerris. Ne vous fiez surtout pas au D+ -aucune dune ne cumulant à plus de  30 mètres- donnée qui est au trailer ce que le compteur « bagnole » est au bricoleur de mobylette à guidons torsadées, courir dans le sable vaut bien quelques hectomètres de dénivelé positif, ce ne sont pas les Marathoniens des Sables qui me contrediront… J’en ai d’ailleurs doublé un trio dont le look « Maya l’abeille » a fait beaucoup d’effets dans le peloton.


 

Bonne lecture à toutes et à tous. [grosse flemme pour trouver une conclusion digne de ce nom]

 

« … Le plat pays qui est le mien. »


 

 

 

 

 

 

 

12 commentaires

Commentaire de Eric Kb posté le 19-03-2016 à 17:38:13

Bien lu par un nouvel austrasien qui a visité ce coin en 2014

Commentaire de Rag' posté le 24-03-2016 à 20:21:02

Au plaisir de te revoir parcourir un des mes futurs (ou anciens) CRs.

Commentaire de robin posté le 19-03-2016 à 22:22:10

Merci Le Rag pour cette decouverte. Je ne connais pas cette course et encore moins le Nord. Ton récit est une fort belle invitation à la découverte

Commentaire de Rag' posté le 24-03-2016 à 20:24:12

Je ne vais pas te survendre les charmes des contrées flamandes, néanmoins si les circonstances t'amènent sur la côte d'Opale, n'hésite pas à te vautrer dans les dunes!

Commentaire de philkikou posté le 20-03-2016 à 20:55:03

Si ta foulée est "pachydermique" ta prose est "pas si merdique"... ;-)

Adoré la mamie, la technique des dunes, le ramasseur de tube (en vélo c'est plus galère à ramasser, et pourtant y 'aurait du boulot...)

Bonne récup. et fin de préparation au marathon d'Anvers

Commentaire de Rag' posté le 24-03-2016 à 20:27:22

Phil, lecteur fidèle de mes quelques récits, toujours un plaisir de constater ton passage au bas de mes CRs. Au plaisir de se recroiser un de ces jours!

Commentaire de Mustang posté le 21-03-2016 à 23:47:50

J'aime beaucoup ce côté "dune" et la Mer du Nord pour dernier terrain vague... et le Rag ramassant les tubes de gel; grandiose !

Commentaire de Rag' posté le 24-03-2016 à 20:30:25

Merci Mustang,
Mon côté pragmatique d'instit' s'exprime aussi sur les courses... Montrer l'exemple plutôt que des jolis discours. Ou les deux. ;)

Commentaire de Le Lutin d'Ecouves posté le 22-03-2016 à 10:21:19

Tous ceux qui courent en Belgique vantent la qualité de l'accueil. Bravo pour ton action concrète loin des discours écolos-bobos et aussi pour ton chrono qui est loin d'être celui d'un pachyderme.
En Normandie, ce n'est pas si connu, nous avons dans l'ouest Cotentin des gigantesques cordons dunaires et des havres qui font penser aux plages du Nord. Si tu as l'occasion de passer dans le coin, tu t'y sentiras un peu chez toi.

Commentaire de Rag' posté le 24-03-2016 à 20:38:51

Je ne connais pas (encore) la Normandie. Trop loin pour aller en WE et trop proche pour se sentir dépaysé... Très mauvaise excuse, je l'avoue.
En ce qui concerne la Belgique, je ne connais que très peu de trails du côté flamand alors qu'en Wallonie, c'est la foire au trail! Tous plus beaux les uns que les autres (voir CR Bouillonnante), mais à 350 bornes de chez moi quand même...
Question berlingot, j'espère susciter quelques vocations d'éboueurs de la part de celles et ceux qui me voient, ou,, a minima une réflexion sur les pratiques (leurs?)de coureurs. Et j'ai un paquet de berlingots pleins maintenant!

Commentaire de Byzance posté le 25-03-2016 à 09:47:16

Pour courir quelquefois dans les Dunes (Dewulf, Marchand) quand nous rendons visite aux amis, je confirme que c'est joli, agréable (bien plus que la digue) et sauvage (même si jamais loin de la civilisation, on peut s'y perdre sans crainte ... d'un côté la mer de l'autre la civilisation). Attention, le sable mou pompe pas mal d'énergie. A moins que ce soit les excès avec les amis et le manque de sommeil :).

Commentaire de LtBlueb posté le 01-04-2016 à 00:20:35

Ca doit faire 18 mois que je n'ai pas lu un CR, et voilà que je tombe sur le RAG, au style toujours aussi excellent/ décapant ! Bravo !

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