Récit de la course : 10 km de Saint Médard en Jalles 2016, par pierrot34

L'auteur : pierrot34

La course : 10 km de Saint Médard en Jalles

Date : 13/3/2016

Lieu : St Medard En Jalles (Gironde)

Affichage : 674 vues

Distance : 10km

Objectif : Terminer

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Pour ces traditionnels 10km, un résultat mi figue(pour le Languedoc), mi-raisin (pour le Bordelais!)

J’en fais une petite tradition depuis cinq ans : depuis que mon grand fils s’est arrêté de fumer et s’est mis à courir, je le  rejoins chaque année à pareille époque pour courir avec lui les 10km de Saint-Médard-en-Jalles, près de Bordeaux et en même temps fêter l’anniversaire de son fils, mon petit-fils, qui se trouve être à la même date que cette course. D’une pierre deux coups, comme dirait Pierrot34 alors !

Donc, cette année, le 11 mars au soir, j’étais chez lui, après un covoiturage en Bla Bla Car, une première expérience en la matière. Après des retrouvailles d’autant plus agréables qu’elles ne se font pas plus que deux fois par an et un petit tour sur le marché de St Médard, toujours aussi agréable lui aussi, le samedi matin, deuxième tradition installée : prise du dossard l’après-midi au stade. Accueil, organisation toujours au top. Même pas besoin de montrer la carte d’identité, ce qui avait été en principe demandé. Le T-shirt blanc et vert de l’année et un petit paquet de chips ( !) puis quelques renseignements : 1700 inscrits, peut-être deux mille, record d’inscriptions en vue, pour la 27è édition de l’épreuve, classée qualificative FFA pour le championnat de France des 10km et la course qui rassemble en Gironde le plus grand nombre de participants. Ultra plate, toujours sur le même parcours en boucle carrée autour de la Poudrerie, cette épreuve bénéficie souvent d’une météo très favorable et d’une ambiance qui se confirmera le lendemain, toujours aussi positivement conviviale, là le terme n’est pas pour une fois galvaudé.

Les dossards, nous en avons pris trois, 750, 751 et 752, le troisième étant pour la jeune fille au pair de la maison, une jeune espagnole qui faisait son premier 10km, sans trop d’appréhension, au vu de son passé de sportive, championne de GRS à Madrid. Et puis quand on a entendu parler de 1700 partants, je me suis dit que si nos numéros de  dossards étaient ceux de notre classement, ce serait formidable ! Il en a bien sûr été autrement, pour le « vieux Vétéran 4 » que je suis désormais et son accompagnateur-coach de fils, qui a maintenant affiné ses possibilités de coureur. Si il y a cinq ans, c’est son vieux père qui l’attendait, en partant devant, pour le prendre en photo, cette année, c’est plutôt le contraire qui était prévisible.  Une vision problématique depuis l’opération de la cataracte en janvier, une nouvelle opération la semaine prochaine, un mal de gorge carabiné, très peu d’entraînement…rien ne me poussait à être optimiste pour cette édition 2016 des 10km de St Médard. Mais mon grand Luc était là et bien là, pour me soutenir et m’encourager, il l’a prouvé le lendemain matin.

Sourires de circonstance, bien sûr même pour le "Type 1 Running Team"!

Matin qui est arrivé, avec un peu de fraîcheur mais un ciel dégagé et clément finalement. Petit échauffement pour se rendre au départ, à 500m du stade, comme d’habitude, avec cette foule inférieure à 2000 partants finalement, parmi laquelle se trouvait M .le Maire, Jacques Mangon, m’a dit mon fils. Monica, le père et le fils se sont alors alignés, sereins, chacun à leur façon, pour nous élancer dix minutes derrière les fauteuils, qui précèdent toujours les coureurs. Petits piétinements, toujours, puis le parcours s’est éclairci et fiston a bien collé à mes basques , plus facile que moi, bien sûr, commençant à me prodiguer force conseils (« Pas trop vite ») et encouragements (« Vas-y papa »), émaillés de quelques points de repère (« On est à 10,5 » ou au ravito du 5km (« 30mn, c’est bon »)…. Pas fringant, j’étais, mais loin d’être franchement abattu. Et notre petit bonhomme de chemin s’est poursuivi. Avec un encouragement venu de l’arrière : « Allez Pierre !» Ce n’était pas mon fils, il était devant. Non, c’était une femme, sur mes talons, en train de me passer, qui voyant mon prénom sur le dossard, « se permettait » ( !) de m’encourager par mon prénom. Action bienvenue, évidemment, mais pas rassurante, si ne tels encouragements m’étaient nécessaires ! Je l’ai repassée, cette dame, puisque j’avançais par à-coups, des bonnes foulées, alternant avec la marche…Mais elle m’a repassé et un autre encouragement aussi sympa m’est aussi arrivé dans le dos, fait  plutôt rare, pour ne pas être signalé. Cette année, pas pris d’épongeage au 7è km. Pas besoin de ça, l’air restant un peu frais, malgré le soleil.

"Allez papa, plus que 20m!"

Enfin le rond-point près du stade puis l’entrée sur le stade, aux côtés de mon fils, ultra-patient. En attaquant le tour de piste final, j’entends que l’heure était toute proche. 


Bon, quand fiston m’a pris la main pour lever le bras en passant la ligne pour les photos des amis présents, cela nous a fait un peu moins d’une heure deux minutes. C’est-à-dire deux minutes avant M .le Maire, quand même,  et en en laissant deux cents derrière nous!!!!! Pas fameux, quand on pense que nous étions sous l’heure les années précédentes, mais pas si catastrophique que ça. Même si, les classements une fois arrivés, je me retrouve 10è V4…sur 10, c’est-à-dire que les neuf autres V4 étaient probablement sous l’heure ! Cela dénote le niveau relativement élevé de cette épreuve, qualificative pour les France. Monica, la jeune espagnole, nous a bien sûr précédés de quelque neuf minutes, ce qui est une sacrée belle base pour les prochaines épreuves qu’elle se promet de courir dans la région.

Quelle est la plus belle foulée? Celle du Puma ou celle de Monica?!!

Petite remarque: deux charmantes jeunes filles procédaient à une distribution gratuite de "Red Bull", parmi la foule de l'arrivée. Pas de gros succès, je crois, en tous cas avec moi, le diabétique, qui avait au moins un prétexte, le sucre. Et heureusement que j'ai refusé car pour ces 10km, le pire était autre part, du côté de la glycémie, bien sûr ! Ayant eu le réflexe au tout dernier moment, par prudence, de baisser le débit de ma pompe à insuline de 50% pendant une heure, je me suis retrouvé à 4,31g, au moment de la douche, trente minutes après l’arrivée. Belle giclée d’insuline alors, avant d’aller fêter tout ça quand même au restaurant, en famille.

                         Monica a largement fait honneur à l'Espagne.

Et puis cette course incite aussi mon bon fiston à poursuivre sur son élan dans de prochaines épreuves entre Médoc et Bordeaux, ce qui est un très bon signe de santé et de bon esprit, pour ce jeunot de 44 ans, qui a tout son avenir de coureur devant lui, alors que son père ne peut que regarder….son passé !

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