En préparant la course j'étais assez confiant, mais pas complètement sûr non plus de passer, j'ai donc très vite pris le parti de couper cette épreuve en deux : une course de 26 km à boucler en moins de 3h, avec mes temps de passage estimés, et un final de 8 km avec deux belles bosses, à faire sans stress avec les force qui resteraient.
Et voila ce que ça a donné :
Les photos - Le film
L'avant-course tranquille
De bon matin ça roule bien pour venir de Lyon, et heureusement il n'a pas neigé pendant la nuit. A 7h50 on n'a que l'embarras du choix pour se garer à proximité du Zénith et du Parc des expositions de Saint-Etienne, alors que quelques petits flocons tombent gentiment.
8h00 : Retrait des dossards au Parc des expositions, avec le sac coureur contenant un buff et aussi un bonnet ! Parfait : le buff c'est pour moi et le bonnet pour mon épouse qui m'a accompagné et qui aura moins froid comme ça.
Devant le Zénith |
8h40 : Un petit tour à la voiture pour finir de me préparer et je prends la direction du départ, devant le Zénith, au petit trot, histoire de lutter contre le froid (1° maxi) et de pouvoir partir sur un bon rythme car aujourd'hui il ne s'agit pas de traîner.
8h55 : Les 400 inscrits sur le format long sont en place sur la ligne de départ pour 1 minute d'applaudissements, suivie d'une Marseillaise reprise en choeur, pour rendre hommage aux victimes des attentats du 13/11.
La zone de départ |
Ne rien lâcher pendant 25 km
Derrière le cimetière du Crêt de Roch |
9h02 : Un petit coup de sifflet retenti et c'est parti !
Je profite des deux premiers km plats pour me mettre dans le rythme, et rentrer d'un bon pied dans la première côte, brève, le Crêt de Roch. De suite on est dans l'ambiance trail puisqu'on contourne le cimetière par un single boueux, avant de retrouver la ville et les escaliers, dévalés deux à deux, jusqu'à la place Jean Jaurès et à l'Hôtel de Ville.
Tout s'est enchaîné très vite. Deux km maintenant pour temporiser, mais pas trop, avant d'attaquer le premier gros morceau : l'ascension de la colline de Villeboeuf et ses escaliers. Ce n'est pas facile. J'ai la drôle d'impression qu'on vient juste de partir mais que je suis dans l'effort depuis deux heures... pas très bon signe ça après une demi-heure de course. Bref, pas grave je me re-concentre vite sur la montée. En haut c'est légèrement vallonné, plutôt descendant, jusqu'au parc du Bois d'Avaize où on change encore de décors, là on est en pleine forêt ! C'est boueux dans les descentes, attention aux glissades. A la sortie du parc on retrouve le goudron et j'envois un peu dans la descente.
10h00 : A Terrenoire, le bassin de Janon est en vue, et mes parents aussi ! Ils sont passés m'encourager, ça fait plaisir, d'autant que je sens bien maintenant que je ne suis pas dans un bon jour, les jambes sont lourdes dans les côtes.
A Terrenoire, juste avant le premier ravito |
Le ravito de Janon sous la neige |
La première partie monte d'une bonne pente sur un sentier en direction de l'IUT. Là on a un léger replat goudronné avant d'attaquer un single qui grimpe encore, dans la forêt, dans la neige, pour du vrai bon trail qui n'a plus grand chose d'urbain.
Tout en haut de la Métare |
Au bout de cet effort nous arrivons au point culminant du parcours. Petite descente, re-côte, puis la vraie descente, d'abord technique, ensuite très roulante lorsqu'on retrouve la route.
10h45 : Juste avant de débouler sur le petit ravito liquide du Portail-Rouge (km 15), bonne surprise, mes parents sont encore là pour m'encourager ! A Terrenoire c'était prévu, là non.
Et quid du plan de marche me direz-vous... et bien j'ai toujours une petite avance sur mes prévisions, avec pourtant l'impression d'être en retard.
Passage au Portail-Rouge |
Nous voici de nouveau en ville, mais ce n'est pas plat pour autant, et pas forcément roulant non plus car le parcours nous réserve des petites surprises par ci par là avec des "passages secrets" techniques entre les rues, c'est vraiment sympa !
11h05 : Je suis pile à l'heure prévue à la Place du Bicentenaire (km 18) pour couper la Grand-Rue et basculer de l'autre côté de la ville, en direction de la Cotonne, prochaine difficulté du parcours.
On commence par contourner un bout de la colline par la voie verte, un bon faux-plat où je me traîne. Du coup quand la pente se dresse pour monter droit sur la colline, je ne force pas trop, préférant me ravitailler en liquide et en sucré. La montée n'est de toute façon pas trop longue avant de basculer dans une descente raide et bien roulante.
11h25 : Je déboule donc pile dans mes prévisions à Tardy. Normalement, parti comme ça je devrais avoir un quart d'heure d'avance sur la BH au Puit Couriot, sauf qu'en plus de ma petite forme du jour j'ai sous-estimé la portion à venir.
La descente en petits lacets d'Auguste Bernard est rigolote, mais pas très rapide, et juste après, la remontée derrière le Musée d'Art et d'Industrie est plus longue que prévu, par un chemin qui serpente, et j'ai de plus en plus de mal à relancer efficacement.
La descente d'Auguste Bernard |
Il reste alors 3 km jusqu'au ravito fatidique du Puit Couriot, qui, sur le papier, semblaient globalement plats, mais en réalité pas tant que ça... je perds du temps et je le sais. Ca sent la BH mais je sens qu'il va quand même falloir que je fasse une pause au ravito pour me requinquer un peu, ça va être chaud !
Le Puit Couriot et les crassiers |
11h55 : Le Puit Couriot, enfin, j'y suis presque, mais il reste encore l'un des passages les plus sympas du parcours, mais qui fait aussi perdre du temps, la visite expresse du musée de la mine ! On monte quelques marches, on traverse les salles des machines, tout en suivant le marquage lumineux on traverse la fameuse salle des pendus, les douches, et voici le ravito, il était temps.
12h00 : Malgré l'heure très limite je m'accorde quelques minutes pour manger, boire et changer la batterie de la GoPro. Mais quand j'entends un policier dire à un bénévole que les prochains arrivés seront hors course, je me dépêche de repartir.
C'était moins une, mais c'est fait, j'ai gagné de justesse ma première course contre la montre, il en reste une à finir maintenant.
Une belle fin de course, un peu gâchée
13h05 : Ca commence d'entrée par un beau single dré dans l'crassier !
Et là stupeur ! Un débaliseur nous dépasse (on est une petite dizaine de coureurs), et ça, ça fait baliser... Je me suis bien demandé s'il n'allait pas nous demander de faire demi-tour. Finalement non, on le repasse et on ne le reverra plus, la course peut donc continuer sans stress.
La traversée de Côte Chaude est un peu monotone, mais les pensées sont déjà tournées vers le dernier gros défi du jour : le Crêt de Montaud.
12h25 : On y est. La porte du Parc de Montaud se présente. Et là, très bonne surprise, un petit ravito inattendu avec du café chaud !! On n'a eu droit qu'à du froid depuis le début et j'avais vraiment regretté de ne pas voir de café au ravito du Puit Couriot. Je m'accorde donc 2 minutes pour me réchauffer le gosier, et repartir un peu ragaillardi à l'assaut du Crêt de Montaud.
La couleur est annoncée par un petit panneau indiquant 500m pour 90mD+. Les escaliers s'enchaînent et finalement je ne souffre pas tant que ça, et je double même un ou deux coureurs.
Les escaliers dans le Parc de Montaud |
12h35 : Au sommet des 6 soleils on retrouve un peu de neige, et les bénévoles les plus malchanceux du jour au pointage chronométrique en plein vent glacial, les pauvres.
Les 6 soleils au sommet du Parc de Montaud |
Enfin le plus dur est fait. La descente est sympa, très nature, pour arriver dans des lotissements et des jardins, c'est joli.
On retrouve un décors plus urbain à Grouchy. Quelques marches à monter sur la passerelle SNCF de la Terrasse, moins de 3 km à boucler, avec le Chaudron à portée de main...
Et là c'est le drame. Déception. On passe devant Geoffroy Guichard sans y entrer... incroyable ! J'apprendrais plus tard que les coureurs passés 5 minutes avant nous ont été les dernier à passer dans le Chaudron, puis l'orga à fermé le stade. D'accord dans un contexte difficile et avec un match le soir même ce n'est pas facile à gérer mais quand même, nous priver de ça, et ne pas nous laisser faire le même parcours que les autres jusqu'au bout alors qu'on est dans la même course, c'est décevant.
Le stade Geoffroy Guichard... plus chaud de l'intérieur, parait-il... |
13h00 : Tant pis pour le stade (même si je suis encore déçu à l'heure qu'il est), le plus important c'est l'arrivée, en 3h59, avec quand même la satisfaction d'avoir fait un très joli parcours autour de Saint-Etienne, dans des conditions difficiles, avec du plaisir malgré la petite forme du jour.
Place à la grosse paella bien méritée, et au repos de fin de saison !
9 commentaires
Commentaire de bubulle posté le 26-11-2015 à 20:03:55
Euh, t'es sûr du lien ?
Commentaire de Mazouth posté le 26-11-2015 à 20:29:32
Oups faute de presse-papier XD je corrige
Commentaire de bubulle posté le 27-11-2015 à 07:06:42
J'aime bien la photo au dessus de La Métare : extrêmement "trail urbain".... Si ça se trouve, là-haut, tu as du croiser "Mom Bubulle" qui était là pou rencourager mon neveu john_help (qui était tout devant) et ma soeur (qui était tout derrière).
En fait, tu as fait la course pas très loin devant ma soeur, qui a passé les BH aussi ric-rac que toi (vous deviez être vraiment proches et tu as du la croiser) pour finir plus difficilement en 4h18.
Merci, en tout cas, beau compte-rendu. Faut vraiment que je m'y colle, à ce STU. Seule solution : faire un LPF "à donf".....puis foncer au Zenith pour rajouter les 33km et les quelques escaliers, et essayer de terminer...:-). Le défi de l'an prochain ?
Commentaire de Mazouth posté le 27-11-2015 à 08:41:50
Allez, laisse-toi tenter par un FLPFSTU avec Firminy-Sainté en footing récup XD
Commentaire de Kirikou69 posté le 27-11-2015 à 08:36:18
Bien sympa cette vidéo : c'est bien dommage que tu n'as pas pu fouler la pelouse GG car ca reste un grand souvenir de mon STU 2014. Visiblement il y a eu qq chgts au niveau du parcours : l'année dernière on ne passait pas par Grouchy mais on descendait directement de Montaud sur GG.
Commentaire de Mazouth posté le 27-11-2015 à 08:43:50
Oui, y a eu quelques ratés dans l'orga... Par contre pour le parcours, c'était top, et les gens qui l'ont déjà fait l'an dernier soulignaient justement que c'est plus agréable de passer par les jardins avant d'arriver à Grouchy, plutôt que d'aller à GG par des parties encore plus urbaines.
Commentaire de Jean-Phi posté le 27-11-2015 à 13:31:40
Finalement ça a l'air sympa comme course même si les stéphanois ne sont pas très intéressants... Je dis pas ça parce que je suis lyonnais, non pas du tout, c'est un constat simplement !! ^^
Je plaisante bien sûr ! Bravo pour ta course même si j'imagine bien ta déception de ne pas faire tout à fait la même fin de course que les autres. Bonne récup !
Commentaire de Mazouth posté le 27-11-2015 à 15:20:01
Merci Jean-Phi, même si tu ne peux pas comprendre ce que représente le Chaudron... en tant que lyonnais ^^
Commentaire de bubulle posté le 27-11-2015 à 20:14:48
Il comprend très bien car le Chaudron, c'est quand même le lieu de mémorables branlées reçues par les gones (bon, surtout quand j'étais jeune et fou pour aller au stade, mais quand même).
Bon, le LPFSTU, je sens que c'est dans le tuyau, quand même. Avec le STU en duo avec ma soeur préférée...:-)
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